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Catalano Giuseppe - 28 luglio 1974
PANNELLA: LE PROPHETE DESARME
par Giuseppe Catalano

LA VOIE POUR LA TELEVISION EST DESORMAIS OUVERTE, LA LOI SUR L'AVORTEMENT EST EN PHASE D'ELABORATION, LE PARTI SOCIALISTE A PROMIS D'ACCELERER LA REFORME DU DROIT DE FAMILLE. MAIS PANNELLA VEUT POURSUIVRE SA GREVE DE LA FAIM.

SOMMAIRE: Printemps-été 1974. C'est à l'initiative de groupes catholiques-intégristes, mais avec le plein soutien de la Démocratie chrétienne et de l'Eglise catholique, qu'a lieu, le 12 et 13 mai, le référendum pour abroger la loi sur le divorce (loi Fortuna-Baslini) qui avait été approuvée en 1970 suite à la mobilisation du Parti radical et de la Ligue Italienne du Divorce. Les radicaux et la LID ont été les seuls, parmi les laïques, à se battre pour que le référendum ait lieu, contre les tentatives de compromis entre les partis pour l'éviter. Seuls les radicaux ont affirmé leur certitude dans la victoire de la coalition favorable au divorce. Le référendum est en effet gagné par la coalition pro-divorce avec 60% de suffrages. Mais les radicaux et la LID ont été totalement exclus des émissions électorales de la Radio-Télévision Italienne (RAI) et de la campagne du front laïque. Le triomphe de la lutte et de la position politique radicale risque de se traduire par l'effacement de la présence politique du PR.

C'est la raison pour laquelle Marco Pannella mène, depuis le 3 mai, une très longue grève de la faim pour que la RAI accorde des espaces de "réparation" au PR et à la LID, pour que le Parlement prenne en considération la proposition de loi sur l'avortement et, en général, pour reconquérir une citoyenneté politique aux radicaux. C'est une bataille pour le droit à l'information et pour le respect de la légalité républicaine. Le 18 juin, Marco Pannella passe pour la première fois à la télévision: »Nous sommes ici parce que nous avons arraché une concession, diraient d'autres; moi je dirais toutefois: nous sommes ici car nous avons rétabli la légalité violée par ce régime qui a opprimé les minorités et qui les opprime, qui les discrimine contre la Constitution . »Le droit violé ne nous appartient pas uniquement, ce n'est pas un droit corporatif: c'est le droit des citoyens de connaître pour juger; de connaître la LID; de connaître le parti radical; de connaître les objecteurs de conscience; de connaître les femm

es du mouvement de libération de la femme; de connaître tous les différents dont est faite la politique italienne; de connaître les socialistes, les communistes et les démocrates-chrétiens tels qu'ils sont réellement, tels qu'il se sont révélés le 13 mai, et non derrière l'écran d'une politique au sommet qui est en train de pourrir et qui est en train de nous jeter tous, hélas, dans une situation catastrophique . "L'Espresso" consacre sa couverture à l'initiative de Marco Pannella ainsi qu'un long article dans lequel on reconstruit les phases du jeûne jusqu'à l'émission du 18 juillet 1974 (La transcription de l'intervention de Marco Pannella à la télévision est rapportée dans le texte n. 4391).

(L'ESPRESSO, n. 30 du 28 juillet 1974)

Rome. »...Le 12 mai le pays a répondu à Fanfani (1) qu'il est absolument faux que, si le divorce avait gagné, il serait devenu, comme Fanfani l'a déclaré textuellement en Sicile, victime d'un tas de lesbiennes et d'homosexuels... . On dit que Willy De Luca qui suivait l'enregistrement dans son bureau de directeur du Journal Télévisé ne résista plus à ce point, et qu'il abattit son poing sur la table, hystérique: »Il faut l'arrêter, il est fou, fou à lier.. . Creusé, affligé, son beau visage fatigué de prophète exalté aux cheveux blancs avant l'age, à ce moment-là le "fou à lier" était en train d'offrir, sous l'oeil de trois caméras, d'un studio de Via Teulada (2), sa page la plus réussie et la plus vibrante d'oratoire politique. On dit que jusqu'aux techniciens du studio, habitués à des centaines d'autres débats et conférences de presse, restèrent écouter la première apparition de Marco Pannella à la télévision, absolument pétrifiés.

Marco Pannella était arrivé à la télévision après 78 jours de cafés au lait et 25 kilos en moins, et après deux semaines de tergiversations entre les socialistes et Bernabei (3). Premier obstacle, l'heure de l'enregistrement: pas pendant la journée car Pannella était à peine capable de se lever de son lit; le soir alors, mais il fallait demander aux syndicats; pas sur la première chaîne, sur la deuxième seulement, mais pas après le journal télévisé, impossible; il ne restait qu'un "trou" à dix heures du soir: d'accord pour dix heures, mais qu'au moins sur la première chaîne il n'y ait pas une émission qui attire trop de spectateurs. Mais pour la soirée de jeudi sur la première chaîne, la RAI avait cependant ressorti une émission fort appréciée par le public.

Quoi qu'il en soit, ceux qui se seraient synchronisés à 22 heures sur la deuxième chaîne l'auraient difficilement quittée. »Je suis ici pour faire un peu d'oeuvre de vérité, une chose qu'on ne fait généralement pas à la télévision italienne... . Ce n'était qu'un début: le reste n'aurait été qu'un crescendo. Hombert Bianchi, un des deux journalistes chargés de donner un semblant de débat à la conférence, à la première attaque contre Fanfani s'était figé le stylo en l'air et était resté comme ça, avec une expression effarée, pendant toute l'émission. L'autre, Gino Pallotta, avait essayé d'interrompre Pannella pour ramener la conversation sur le droit de famille qui était après tout le sujet du débat, mais Pannella avait immédiatement tapé droit sur l'avortement (»...Je suis ici pour parler de cette loi criminogène qui est la cause des avortements clandestins de masse, tout en permettant aux demoiselles aisées qui ont 500 mille lires d'aller avorter avec une assistance psychanalytique et même religieuse... ), e

t Pallotta s'était blotti terrorisé dans son fauteuil.

A 22 heures 15, l'enregistrement était terminé. Pour la première fois dans l'histoire des débats à la télévision, on entendit des applaudissements: c'était les opérateurs, les cameramen, les machinistes. »Mieux que Kennedy... déclara l'un d'entre eux, ému. Mais Pannella n'était pas satisfait: »J'ai oublié beaucoup de choses... les 8 référendums... je n'ai pas parlé de la loi sur le financement des partis... . Pouvait-on retoucher certains points? Bien sûr, c'était possible, mais il fallait demander au délégué de la RAI. Entre-temps, le délégué était collé à un interphone et écoutait les hurlements de De Luca: »On ne peut pas diffuser cette pitrerie, faites-lui tout refaire... . Un technicien s'était précipité pour avertir Pannella: »Laissez tout comme ça, sinon après-demain soir ce sera tout un autre carrousel... .

Le lendemain, De Luca avait passé toute la matinée à essayer de convaincre Bernabei qu'il fallait bloquer l'émission. Bernabei avait envoyé la transcription dactylographiée à Fanfani et Rumor (4), en leur demandant conseil. Il avait longtemps pesé le pour et le contre: si l'émission n'avait pas été diffusée, on avait la certitude mathématique qu'il en serait né un "cas" national.

De Martino (5) n'avait pas laissé beaucoup d'espoirs: les accords devaient être respectés. Le Président de la République lui-même avait exercé des pressions polies pour que l'émission fut diffusée régulièrement. Leone (6) avait reçu Pannella quatre heures seulement avant l'enregistrement, et leur rencontre fut cordiale, respectueuse. (»... Je suis prisonnier du protocole et de l'agenda que me préparent le gouvernement et les partis , aurait confessé Leone à Pannella; »mais les partis ont le Parlement pour parler , avait répondu Pannella, »Vous, monsieur le président, ne devriez-vous pas essayer d'accorder davantage d'espace aux hommes politiques démocratiques qui n'ont pas de caisse de résonance pour faire connaître leurs idées? ). Si l'émission était bloquée, de quoi aurait l'air l'organe suprême de la République?

Une solution de compromis avait été atteinte: oui à l'émission, mais Gian Paolo Cresci, le directeur du bureau de presse, avait eu l'ordre de ne pas en communiquer l'heure aux journaux, si ce n'est une heure avant qu'elle ne soit diffusée et de ne pas envoyer à droite et à gauche dans les rédactions l'enregistrement sténographique du débat qui d'habitude est envoyé un jour d'avance. Bernabei avait tranquillisé tout le monde: »Vous verrez que les journaux d'extrême gauche n'en parlerons même pas, et que les autres sortiront si tout va bien avec quelques lignes... .

La prévision s'était ponctuellement vérifiée. Mais Pannella ne s'était pas fait d'illusions: »... Comme personnage folklorique je fais l'affaire, tant que je jeûne on peut même parler prudemment du parti radical, mais les choses que je dis... . Il raconte qu'un article violent de Pasolini (7) consacré à la protestation radicale (»ni le Vatican ni Fanfani, ni même le Parti communiste et les autres "vaincus" du référendum, peuvent "admettre" l'existence de Pannella... ) avait fait antichambre au "Corriere della Sera" avant d'être publié et avait été immédiatement neutralisé par une réponse violente de Maurizio Ferrara. La conjuration du silence de la part des partis de gauche et des organes d'opinion (»cette gauche, qui n'est grande qu'aux enterrements, dans les commémorations, dans les protestations, dans les célébrations... ) est un de ses arguments préférés, avec l'autre sur le "fascisme" des institutions qui ne pensent qu'à gérer le pouvoir en étouffant les voix libres des minorités. (»Nous savons tout dé

sormais sur les pistes noires et sur le SID (8), mais je ne peux pas oublier que si un dixième de cette campagne avait été consacrée à nos batailles pour les droits civils, j'aurais quelques kilos en plus et le pays quelques lois en moins dont avoir honte... ).

C'est de là que l'idée lui est venue de ce communiqué de presse où il annonce qu'il met en vente au meilleur offrant, vraiment comme un dentifrice, la »pâleur et la maigreur de son corps , un communiqué qui aurait ponctuellement suscité, même parmi ceux qui devraient être ses camarades de lutte politique, des sourires résignés de compassion.

De ces sourires de compassion, Pannella en reçoit depuis plusieurs années. A sa première grève de la faim, à l'occasion de "sa" bataille pour le divorce, les gauches s'étaient immédiatement dissociées, plus ou moins brusquement, de cette "armée Brancaleone" (9) de la politique qui ne respectait pas les règles et qui prétendait remplacer la médiation des partis par les manifestations de rue, même s'il s'agissait de rues non-violentes. La fracture s'était creusée à l'occasion des autres batailles radicales: la loi sur l'objection de conscience, la loi sur la drogue, la réforme des codes. »...La fantaisie, à ce point, a été une nécessité, presque une condamnation... nous avons parlé comme nous avons pu et où nous avons pu, avec nos pieds durant les marches, avec notre derrière dans les sit-in, avec notre estomac vide durant les jeûnes, avec les actions "directes" de quelques-uns d'entre nous en prison ou dans les tribunaux, en risquant chaque fois tout contre-courant, sachant que chaque moment de halte nous aur

ait fait faire un pas en arrière, et contraints à une nage difficile des heures durant... . Même de la part des extraparlementaires, Pannella n'aurait jamais reçu beaucoup d'attention: d'accord sur la lutte pour faire de tant de "pervers" sociaux (des objecteurs de conscience aux militants politiques hors de la gauche régulière), uniquement des "différents" qui devaient être défendus: mais pour le reste, trop de choses les séparaient: »si la lutte révolutionnaire , écrivait Pannella en 1973, »suppose nécessairement la violence, la mort des camarades, la prise du pouvoir et ensuite, une fois le pouvoir pris, ou dans les sursis de la conquête, la répétition contre les ennemis de gestes pour lesquels je suis leur ennemi, des gestes de violence, de torture, de discrimination et de mépris, considérez-moi donc comme un contre-révolutionnaire et un petit bourgeois dont se débarrasser à la première occasion... .

A l'occasion du référendum, la fracture entre les radicaux et les gauches est devenue un gouffre. »Nous sommes restés les seuls à soutenir que nous serions sortis gagnants des référendums et avec une nouvelle conscience, alors que tout le monde rivalisait pour faire cadeau à la Démocratie chrétienne d'un compromis pour l'éviter... . Lorsque le référendum devint inévitable, seuls les socialistes amis de Mancini (10) et la gauche de Lombardi (11) continuèrent à accorder un espace et un soutien à la LID et aux radicaux. Les autres, du Parti communiste aux sociaux-démocrates, se trouvèrent unanimes pour considérer Pannella comme un camarade de chemin peut-être émouvant, mais certainement dangereux. Lors d'une réunion historique à la Commission de surveillance sur les émissions de télévision, ce sont justement les communistes qui mirent leur veto pour la LID: »... les radicaux avec leur anticléricalisme et leur extrémisme sont capables de nous faire perdre quelques centaines de milliers de voix... . Et c'est ains

i qu'à la télévision on vit Gabrio Lombardi, mais pas Marco Pannella. Les effets de l'isolement se firent sentir: "Liberazione", le quotidien des radicaux qui avait commencé depuis peu à sortir avec trois rédacteurs et quelques centaines de milliers de lires dans ses caisses, fut obligé de cesser ses publications. Le parti radical lui-même hésita s'il devait se dissoudre vu l'absence chronique d'un minimum de fonds pour lui permettre de poursuivre ses activités. La campagne pour les huit référendums que Pannella menait obstinément depuis des mois recueillit quelques dizaines de milliers de signatures; Pannella lui-même avait atteint le chiffre respectable de 42 procès (un incroyable échantillon: outrage, diffamation et calomnie envers le Pape, la police, la magistrature, des hommes politiques, les forces armées, et des organismes de sous-gouvernement). Mais le plus grave, c'est que les objectifs "possibles" semblaient désormais presque tous atteints, il ne restait plus que les "impossibles", l'avortement en

premier lieu.

Au lendemain du 12 mai, une fois éteinte la grande flambée émotive du divorce, alors que la crise économique s'ajoutait au massacre de Brescia (12), rares étaient ceux qui continuaient à parier sur le futur politique des radicaux et de leurs référendums.

Mais le 1 mai Pannella avait déjà entamé son troisième jeûne. »Maintenant, c'est nous qu'ils veulent abroger aussi , expliqua-t-il aux journalistes. Il répéta encore une fois que les radicaux et la LID ne demandaient pas "tout" et "tout de suite", mais uniquement que dans les corridors de parti on n'étouffe pas définitivement certaines réformes qui ne pouvaient pas être ajournées: »Nous ne prétendons pas que le Parlement approuve l'avortement, mais nous prétendons qu'il commence à en discuter... . C'est alors que Pannella demande pour lui-même et pour les catholiques de la dissension comme Don Franzoni et Don Marco Bisceglie, de pouvoir parler à la télévision et d'être reçu par le Président de la République; il demande une solution rapide pour la réforme du droit de famille, et pour les droits civils qui sont à la base des huit référendums: »Sans ces grandes batailles idéales, on ne crée pas une nouvelle conscience populaire; et sans cette nouvelle conscience, il est inutile de parler d'unité, de renouvellem

ent ou d'alternative possible à gauche... .

Après avoir commencé dans le silence habituel, le jeûne de Pannella (auquel s'unissent très vite de nombreux représentants radicaux), au fur et à mesure que les bulletins médicaux se remplissent de chiffres inquiétants (de 78 à 40 pulsations, pression maximale 90, menace de lésions irréversibles aux yeux, au foie, au coeur), met encore, mais cette fois dans des termes dramatiques, les forces politiques devant un grand problème: comment doivent-elles se comporter face à la protestation de Pannella? Continuer à l'ignorer en courant le risque de se retrouver devant un monument éternel à leur inefficacité et à leur insensibilité, à un moment où cette inefficacité saute aux yeux de l'opinion publique, d'un scandale à l'autre? Répondre à la voie "démocratique" mais "extraparlementaire" sur laquelle Pannella s'était engagé, en défendant le respect de la voie traditionnelle et parlementaire suivie par les partis?

Chacun choisit sa voie: Berlinguer (13) refusa trois fois de suite qu'il y eut un colloque entre un membre de la direction du Parti communiste et une délégation radicale, et lorsque Pannella obtint finalement une entrevue avec le sénateur D'Alema, chef de groupe adjoint à la Chambre, la rencontre est orageuse: le PCI n'a aucune intention de déléguer à Pannella ses batailles politiques, encore moins celles qu'il n'accepte pas, comme l'avortement et celles qui sont menées avec des méthodes comme le jeûne, qui peuvent aussi donner l'impression d'un "chantage". Les républicains sont encore plus draconiens (»Pannella s'est fourré dans de beaux draps , dira Adolfo Battaglia, »Son action favorise la confusion et le malaise... Pour imposer les dispositifs de sécurité chez Ford, Ralph Nader n'a pas fait un seul jour de grève de la faim... ). Plus malléables, les sociaux-démocrates: ils reçoivent Pannella et lui assurent leur solidarité et leur compréhension. Mais tout cela reste très vague.

Seuls les socialistes se conduisent avec détermination. Un long colloque a lieu entre De Martino et Pannella. »Je suis d'accord sur tout déclare De Martino à Pannella, »Je n'ai de réserves que sur l'avortement, mais le parti décidera librement . Quelque temps plus tard, Pannella peut enregistrer ses premières victoires: Claudio Signorile est nommé rapporteur socialiste à la commission Santé pour la loi sur l'avortement; la voie pour la télévision est ouverte; le Parti socialiste s'engage à faire discuter la réforme du droit de famille avant la fin de l'année; au Quirinal, le Président de la République Leone décide de passer outre les résistances du secrétaire général Nicola Piccella. Mais pour Pannella, ce n'est pas suffisant. Vendredi matin, dans une conférence de presse noire de journalistes à l'Hôtel Minerva, il annonce: »J'arrête de jeûner, mais pendant quelques jours seulement, pour vérifier que les promesses ne restent pas lettre morte: sinon je recommence le 25 juillet. Et cette fois ce sera à outran

ce... . C'est juste? Ce n'est pas juste? Ce jeûne est-il une autre "violence" contre les institutions ou est-ce uniquement une "nécessité morale" comme le soutient Pannella? La confrontation entre lui et les partis reste ouverte. Il dira plus tard: »je veux risquer de vivre, pas de mourir .

GIUSEPPE CATALANO

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N.d.T

1 - FANFANI AMINTORE. (Arezzo 1908). Homme politique italien, professeur d'histoire de l'économie, personnalité éminente de la Démocratie chrétienne, dont il fut secrétaire de 1954 à 1959 et ensuite de 1973 à 1975, en lui donnant une forte empreinte corporative avec l'utilisation de l'industrie publique comme volant du développement économique. Premier ministre (1958-59); 1960-62; 1982-83), ministre des Affaires étrangères à plusieurs reprises, président du Sénat de 1958 à 1973 et ensuite de 1976 à 1982.

2 - VIA TEULADA. C'est à Rome, à Via Teulada, que se trouvent les les studios de la RAI.

3 - BERNABEI ETTORE. Journaliste démocrate-chrétien, pendant longtemps tout puissant directeur général de la RAI

4 - RUMOR MARIANO. (Vicenza 1915). Secrétaire de la Démocratie Chrétienne (1964-1969), Président du Conseil (1968-69; 1969-70; 1970; 1973-74; 1974).

5 - DE MARTINO FRANCESCO. (Naples 1907). Historien du droit, professeur d'université, homme politique. Secrétaire du Parti socialiste italien (PSI) de 1964 à 1966 et de 1972 à 1976. Il organisa la brève expérience du Parti socialiste unifié (PSU) grâce à la fusion avec le Parti social-démocrate italien. Vice-président du conseil (1968-72). Après l'échec électoral de 1976, il fut remplacé par Bettino Craxi.

6 - LEONE GIOVANNI. (Naples 1908). Président du Conseil (1963-68) et ensuite de la République (1971-78) obligé de démissionner, impliqué dans le scandale Lockheed, suite au référendum sur le financement des partis organisé par le Parti radical.

7 - PASOLINI PIERPAOLO. (Bologne 1922 - Rome 1975). Ecrivain et metteur en scène, italien. Romans ("Ragazzi di vita", 1955; "Una vita violenta", 1959), poésie ("Les cendres de Gramsci", 1957, etc), théâtre, cinéma ("Accattone", 1961, "Il Vangelo secondo Matteo", 1964, etc), mais surtout formidable polémiste et moraliste, il dénonça les méfaits de la "bourgeoisie", et critiqua durement la gauche italienne pour ses incapacités. Sympathisant du Parti radical - sur lequel il a écrit de très belles pages - le jour de sa mort il aurait dû se rendre à Florence, pour intervenir au Congrès du PR.

8 - SID. Service de Renseignements de la Défense. En 1977, le SID fut remplacé par le SISMI.

9 - ARMEE BRANCALEONE - Une façon de dire pour indiquer un groupe, une formation qui sort de l'ordinaire.

10 - MANCINI GIACOMO. (Cosenza 1916). Homme politique, italien. Secrétaire du Parti socialiste italien (PSI) (1970-72), plusieurs fois ministre. Il essaya de libérer le PSI de l'assujettissement frontiste.

11 - LOMBARDI RICCARDO. (Regalbuto 1901 - 1984). Homme politique, italien. Parmi les fondateurs du Parti d'Action, il entra par la suite dans le Parti socialiste italien (PSI), dont il devint président en 1980.

12 - Un attentat terroriste à Brescia qui fit plusieurs morts.

13 - BERLINGUER ENRICO. (Sassari 1922 - Padoue 1984). Homme politique italien. Député à partir de 1968, secrétaire général du Parti Communiste Italien (PCI) de 1979 jusqu'à sa mort. Après la crise et l'assassinat d'Allende, il fut partisan du "compromis historique", qui amena de 1976 à 1979 à la soi-disant "majorité du non-refus de confiance", la plus haute réalisation de la stratégie de Togliatti pour un accord organique avec la Démocratie Chrétienne. C'est à lui qu'appartînt le projet de donner naissance au soi-disant "Eurocommunisme", une tentative de projeter en Occident un réformisme qui ne reniât pas tout à fait l'expérience communiste.

 
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