Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
mer 12 feb. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Pannella Marco - 1 ottobre 1976
Cossiga
de Marco Pannella

SOMMAIRE: Une dure critique de la conduite du ministre de l'Intérieur Francesco Cossiga à propos de l'assassinat du juge Occorsio, de l'agression de la police contre de pacifiques manifestants à l'île de la Maddalena, du "cas Margherito", de l'unité spéciale de police "Il Celere" et de la réforme du corps de Police.

(Il Tempo - Octobre 1976 de "Marco Pannella Ecrits et discours - 1959-1980", maison d'édition Gammalibri, janvier 1982)

Ce n'est pas un ministre de l'Intérieur: c'est un super-ministre de Police. Le président du Conseil avait oublié de nous annoncer cette nouveauté dans son exposé de programme, il avait négligé de nous avertir qu'il avait délégué Francesco Cossiga (1) à une activité intense et régulière d'offense et d'attaque au Parlement: à représenter, défendre, à développer le super-corps des coups d'Etat et des massacres d'Etat, formé de hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, de généraux, de préfets de police, d'espions, de magistrats, militaires et civils (vénitiens et d'autre part), d'"amis" de l'OTAN qui prennent facilement racine dans l'archipel trouble de "sa" Sardaigne. Andreotti (2) nous avait dit que pour les problèmes de l'Etat, des droits civils, des affaires intérieures, il s'apprêtait à présider non pas un gouvernement génériquement démo-chrétien, mais un gouvernement "monocolore": à moins que - et ce n'est pas une hypothèse que nous avons le courage d'écarter - Andreotti lui-même ne se rendit pas c

ompte, quand il a formé le gouvernement, quelle sorte de programme anti-constitutionnel, anti-parlementaire et (pourquoi pas) même anti-démocrate se proposait son ministre de l'Intérieur.

Cossiga est une fine personne, d'une bonne élégance, courtois. Normalement prudent et sagace, avec le goût du dialogue et suffisamment intelligent pour suspecter qu'un avenir démocratique n'est pas totalement exclus pour notre pays. On doit alors se demander pourquoi est-il en train de se consacrer avec tant d'obstination à ce sport autoritaire, policier, durement philofasciste? Pourquoi Cossiga a-t-il refusé de toutes les façons, même au prix de substantielles fautes institutionnelles, un débat sur l'assassinat du juge Occorsio, ainsi que les forces politiques l'avaient exigé avec insistance, dans l'intention proclamée de mobiliser l'opinion publique, de mieux armer le pays contre les assassins ou du moins pour les décourager d'accomplir d'autres actions de ce genre? Pourquoi, lorsque à la fin il fut contraint à venir en parler à la Commission de l'Intérieur, est-il intervenu de façon si provocatrice à obliger aussi les parlementaires qui soutiennent son gouvernement à crier au scandale? Qui voulait-il tran

quilliser?

Pourquoi, au cours du mois d'août, quand les sbires commandés par "son" bien connu préfet Voria ont massacré de coups des manifestants pacifiques dans l'île de la Maddalena, le ministre, qui pourtant se trouvait à quelques centaines de mètres du lieu de l'agression et qui avait des gens à lui très proches comme témoins des faits, non seulement n'a pas répondu aux interrogations qui lui étaient adressées au Parlement, mais s'est constitué partie dirigeante pour diffuser mensonges et diffamations facilement démentis par la documentation photographique? Pourquoi, au moment où explosa le "cas Margherito" (3), et le président du Conseil lui-même montrait ouvertement de vouloir parcourir la juste voie, Cossiga était-il politiquement en contumace, refusant d'accueillir les sollicitations influentes qui le poursuivaient dans toute l'Italie? Pourquoi a-t-il refusé de décider une enquête formelle sur la situation du II Celere (4), en laissant sans sauvegarde les droits et la liberté de centaines de gardes de Ps (5), t

émoins "obligés" au procès Margherito? Pourquoi a-t-il menti effrontément face au Parlement?

Pourquoi est-il en train d'altérer clandestinement la structure et les fonctions des Services de sécurité? Pourquoi est-il en train de chercher à mettre Andreotti lui-même face au fait accompli d'une "réforme" bourbonienne de la police? Pourquoi défie-t-il de façon si provocatrice toutes les forces démocratiques, et en particulier nous et les socialistes, justement sur ce terrain?

------------

N.d.T:

(1) Francesco Cossiga: (1928) homme politique

italien. Démo-chrétien, ministre de l'Intérieur

(1976-78), président du Conseil (1979-80), actuel

président de la République.

(2) Giulio Andreotti: (1919) homme politique italien.

Démo-chrétien, a été ministre de l'intérieur

(1954), des finances (1955-58), du trésor

(1958-59), de la défense (1959-66, 1974), de

l'industrie (1966-68), du bilan (1974-76).

Président du Conseil (1972-73, 1976-79, 1989- )

(3) "cas Margherito": l'officier de police Margherito

fut arrêté pour avoir dénoncé les violences de la

police et en particulier celles de l'unité du

"II Celere" de Padoue.

(4) Il Celere: unité de police normalement utilisée

lors des manifestations.

(5) PS: sigle de "Pubblica Sicurezza" (sécurité

publique): la police italienne.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail