SOMMAIRE: JEUNE DE PANNELLA - OBJECTEURS DE CONSCIENCE - LORIS FORTUNA (1) REJOINT PANNELLA EN ESPAGNE. LE DEPUTE SOCIALISTE A OFFERT SA DISPONIBILITE POUR SOUTENIR L'ACTION NON VIOLENTE DE MARCO PANNELLA ET POUR CHERCHER UNE SOLUTION POLITIQUE A LA "JUSTE BATAILLE QU'IL EST EN TRAIN DE COMBATTRE ET DANS LAQUELLE IL A MIS EN JEU SA PROPRE VIE". SPADACCIA ET AGLIETTA REMERCIENT FORTUNA: "C'EST UNE ULTERIEURE MANIFESTATION D'AMITIE ET DE SOLIDARITE D'UN CAMARADE AVEC QUI NOUS AVONS COMBATTU TANT DE LUTTES DEMOCRATIQUES IMPORTANTES. LE PARTI RADICAL SE SENTIRA REPRESENTE PAR L'ACTION QUE FORTUNA POURRA ACCOMPLIR EN ESPAGNE".
(NOUVELLES RADICALES N. 233, 28 septembre 1977)
Rome, 28 septembre 1977 (N.R.) - Au cours de la conférence de presse organisée par le Parti Radical sur le problème des référendums, à laquelle il était intervenu avec le député Tocco et le vice-maire de Rome, Benzoni, comme promoteur d'une lettre ouverte à Nenni (2) et à Craxi (3), signée par des centaines de dirigeants socialistes, Loris Fortuna a offert sa disponibilité pour se rendre en Espagne pour soutenir l'action non violente que Marco Pannella est en train de conduire et qui risque de se conclure désormais par un résultat dramatique, et à chercher une solution politique.
Adelaide Aglietta (4) et Gianfranco Spadaccia (5) ont accueilli avec émotion l'offre de Fortuna: "C'est une ultérieure manifestation d'amitié et de solidarité d'un camarade - ont-ils dit - avec lequel nous avons combattu tant de luttes démocratiques importantes. Le Parti Radical se sentira représenté par l'action que Fortuna pourra accomplir en Espagne".
Au cours de son intervention, le député Fortuna a dit: "Marco Pannella est en train d'accomplir une action très dangereuse pour sa santé et même pour sa propre vie, dont le but est une juste et sacro-sainte cause, politiquement opportune au moment où la nouvelle Espagne démocratique se prépare à discuter sa Constitution et demande d'entrer dans la communauté des peuples démocratiques d'Europe. Pannella n'est pas isolé en Espagne, où il a redonné confiance et espoir aux objecteurs de conscience et aux détenus politiques et militaires, qui ont été oubliés jusqu'à ce jour et qui n'ont pas été touchés par le processus de démocratisation, et où il a trouvé compréhension et solidarité de la part des forces politiques et des autorités de l'Etat. Mais des résistances compréhensibles risquent de conclure par un résultat mortel une manifestation et une pratique non violente par laquelle on demande uniquement aux autorités espagnoles un geste symbolique, un signal, une manifestation de volonté politique. Marco Pannella
ne peut pas être laissé seul à combattre cette lutte".
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JEUNE DE PANNELLA - OBJECTEURS DE CONSCIENCE: 8 AUTRES MILITANTS RADICAUX COMMENCENT AUJOURD'HUI UNE GREVE DE LA FAIM EN SOUTIEN DE LA LUTTE ENTREPRISE EN ESPAGNE PAR MARCO PANNELLA.
Milan, 28 septembre 1977 (N.R.) - Oscar Brontesi, Emilio Cesareo, Paolo D'ambrosio, Giuliano Ghilotti, Napal Gianni, Lorenzo Piria, Robby Redaelli, Marco Sindona, s'unissent à Cesare Pogliano à Turin, et à Guino Aghina, Claudio Jaccarino à Milan, qui en sont aujourd'hui au sixième jour de grève de la faim en soutien de l'initiative de Marco Pannella.
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n.d.t.
1 - FORTUNA LORIS. (Breno 1924 - Udine 1985). Homme politique, italien. Présentateur, en 1965, du projet de loi sur le divorce approuvé au parlement, après des années d'initiatives et de batailles menées aux côtés du Parti radical, en 1970. Présentateur aussi de projets de loi sur l'avortement et sur l'euthanasie passive (mais ce dernier n'est pas passé). Ministre de la Défense civile et des affaires communautaires.
2 - NENNI PIETRO. (Faenza 1891 - Rome 1980). Homme politique, italien. Au début républicain, socialiste à partir de 1921. Directeur du quotidien du parti, "L'Avanti", exilé en France, en 1930 il fut l'artisan de la réunification des tronçons socialistes et, en 1934, du pacte d'unité d'action avec le Parti communiste italien (PCI). Secrétaire du PSI en 1943 et de 1949 à 1964, vice-président du conseil (1945) et ministre des Affaires étrangères (1946-47). Partisan de l'accord organique avec le PCI, il subit l'échec électoral de 1948. Prix Lénin de la paix, il assuma graduellement une position autonomiste, et dans les années 60 il se battit pour un gouvernement de centre-gauche avec la DC (démocratie chrétienne); avec le centre-gauche il fut vice-président du Conseil (1963-68) et ministre des Affaires étrangères (1968-69). Sénateur à vie en 1970.
3 - CRAXI BETTINO. (Milan 1934). Homme politique italien. Socialiste, député depuis 1968. Devenu secrétaire du Parti socialiste italien (PSI) en 1976, il a profondément changé la physionomie du parti, le faisant devenir l'axe d'un ample projet de réformes même institutionnelles et d'unité des forces socialistes.
4 - ADELAIDE AGLIETTA. (Turin 1940). Actuellement président du groupe des Verts au Parlement européen. Député à plusieurs reprises au Parlement italien, Secrétaire du Parti radical en 1977 et en 1978, l'année où elle fut tirée au sort pour faire partie du jury populaire au procès, qui s'est déroulé à Turin, contre les Brigades Rouges et contre Renato Curcio. Promotrice du CISA (Centre Italien pour la Stérilisation et l'Avortement) de Turin.
5 - SPADACCIA GIANFRANCO. Journaliste. Parmi les fondateurs du Parti radical, il en a été Secrétaire en 1968, en 1975 et en 1976; il a été Président du Conseil Fédéral à plusieurs reprises. En 1975, étant Secrétaire, il organisa avec le CISA (Centre d'Information Stérilisation et Avortement) la désobéissance civile contre le délit d'avortement. Il fut arrêté et incriminé pour association de malfaiteurs et avortement provoqué. Elu à plusieurs reprises à la Chambre et au Sénat, il a été président du Groupe Fédéraliste Européen Ecologiste.
