SOMMAIRE: Pannella intervient pour stigmatiser le cynisme de ceux qui ont empêché la discussion et le vote sur des résolutions importantes comme celle sur la faim dans le monde pour des motifs politiques et autres - la hâte de quitter Strasbourg, où se tiennent les séances plénières du Parlement européen, pour prendre leurs avions respectifs et rentrer chez eux (26-10-79).
M. Pannella. - (I) Monsieur le Président, je voulais dire simplement que je ne suis pas scandalisé par le cynisme de ceux qui imposent l'urgence pour les problèmes de Malte - qui l'imposent, la votent dans cette Assemblée, pour dire ensuite que ces problèmes, qu'il s'agisse de celui-ci ou de celui de la faim, puevent attendre -, j'estime simplement, Monsieur le Président,qu'à la longue le peuple européen, s'il vient à en avoir connaissance, le fera payer cher à ces messieurs.
Monsieur le Président, pour ma part, je souscris à cette proposition du camarade Sarre, comme à toutes les autres qu'il a faites, parce que je les juge toutes positives. Je voulais simplement ajouter qu'il serait possible, Monsieur le Président, de constater le caractère véritable de ce Parlement, sans recourir - rassurez-vous - à l'appel nominal; actuellement, nous sommes ici un peu plus de cent: tous ceux qui dominent l'Assemblée ont déjà pris l'avion, et la gauche est majoritaire en ce moment. Le cynisme d'un certain type de conservateurs - je ne parle pas des conservateurs anglais - est vraiment sans limite.
Nous avons dû quitter la salle pour le débat sur la faim, Monsieur le Président. Je suis curieux de voir maintenant jusqu'à quelle heure ils resteront pour parler de Malte! La vérité, c'est qu'ici l'irresponsabilité des parlementaires qui ont dû courir pour prendre l'avion, même s'ils ont été payés pour rester jusqu'à ce soir, s'est ajoutée à la volonté des présidents des groupes de droite de saboter la motion qui avait été adoptée au sein des commissions.