SOMMAIRE: Ci-après l'appel radical pour que la loi 685 (drogue) soit remplacée tout de suite ou bien qu'elle soit radicalement modifiée. Suit la liste des cent premiers signataires.

(ARGUMENTS RADICAUX, BIMENSUEL POLITIQUE POUR L'ALTERNATIVE, Novembre 1979 - Janvier 1980, N. 14)

Le problème de l'héroïne risque, comme quelqu'un prévoyait et beaucoup craignaient, de devenir un problème marginal; on en a parlé beaucoup, on n'a rien fait pour le résoudre, et finalement on n'en parle plus. Le ministre de la Santé après les déclarations sensationnelles à la fin de l'été continue à "étudier" le problème sans avoir le courage de l'affronter sérieusement. Même la presse après l'alarme de l'automne consacre désormais à la question de maigres bulletins de guerre annonçant les morts toujours plus nombreuses. L'opinion publique et les partis tendent à oublier et à exorciser le problème en se cachant derrière d'autres inquiétudes plus graves: la question de l'héroïne passe ainsi parmi les maux mineurs, endémiques.

En réalité, un Etat qui se montre indifférent (mais qui n'est peut-être pas impuissant) à l'égard d'un phénomène qui concerne plus de cent mille personnes et qui commence à tuer non plus des dizaines mais des centaines de personnes, se révèle sur ce "petit" problème aussi, incapable d'être au service des citoyens, surtout des plus faibles.

C'est pourquoi nous croyons que la loi actuelle n. 685 doit être remplacée tout de suite ou modifiée radicalement; et nous considérons importante l'initiative prise par un groupe de députés radicaux et socialistes.

Une telle initiative brise de façon concrète le silence qu'on veut créer autour du problème de la drogue: et il le brise avec un fait capable d'amorcer un changement de la situation, avec un projet de loi.

Le projet de loi présenté, ouvert à des modifications et à des contributions constructives, contient certains principes originaux et substantiels: la défense contre la mort; l'attaque contre le marché noir; le droit à la santé et au libre choix; la libération de centaines de jeunes condamnés pour usage de substances (telles que les dérivés de la cannabis) beaucoup moins nocives que d'autres, pourtant légales.

Nous demandons que les forces politiques assument leurs responsabilités.

Nous demandons, indépendamment du jugement de fond, que le Parlement discute au plus tôt le projet de loi sur la drogue.

Les cent premiers signataires de l'appel

"Leonardo Sciascia, Adriano Buzzati Traverso, Giorgio Benvenuto (secrétaire général UIL), Enzo Mattina (secrétaire national FLM), Franco Ferrarotti, Luigi Pintor (Il Manifesto), Giancarlo Arnao, Hayr Terzian, Marco Margnielli, Rosalba Terranova, Pierluigi Cornacchia, Guido Blumir, Roberto Pizzò, Marco Lombardo Radice, Maria Lizza, Michele Risso, Luigi Del Gatto, Luigi Bonito, Miretta Cugli, Graziana Delpierre et Matteo di Capua (de l'Association Auto-réglementation des Stupéfiants); Carlo Fiordaliso (secrétaire général UIL-santé); magistrats: Michele Coiro, Gaetano Dragotto, Gabriele Cerminara, Aurelio Galasso, Franca Marrone, Franco Misiani, Riccardo Morra, Giuseppe Salmé, Luigi Saraceni, Aldo Vittozzi, Gianni Vattimo, Angelo Pezzana (FUORI), Angiolo Bandinelli (conseiller communal radical de Rome), Giuseppe Ramadari (conseiller provincial radical de Rome), Francesco Rutelli (secrétaire PR Latium), Franco Corleone (secrétaire PR Lombardie), Enzo Francone (secrétaire PR Piémont), Rita Cenni (secrétaire PR Em

ilia), Sandra Dionisio (secrétaire PR Campania), Paolo Manzi (secrétaire PR Pouilles), Aligi Taschera, Angelo Foschi (coordination nationale drogue du PR): Angelo Panebianco, Lorenzo Strik Lievers, Mercedes Bresso, Enzo Belli Nicoletti (Arguments Radicaux); Paolo Hutter (Radio populaire de Milan), Federico Mancini, Guido Martinotti, Paolo Flores D'Arcais (centre Mondoperaio, Rome), Giaime Pintor, Ernesto Galli della Loggia, Tina Lagostena Bassi, Nina Marazzita, Roberto Villetti (Avanti!) Enrico Boselli (secrétaire national FGS), Enrico Mentana (vice-secrétaire FGS), Beppe Attene (vice-secrétaire national ARCI); de la rédaction de L'Europeo: Lauretta Colonielli, Letizia Maraini, Lauro Ballio, Fiamma Arditi, Alvise Sapori, Maria Giulia Minetti, Ludovico Ripa di Meana, Pasquale Chessa, Angelo Virdò, Antonella Riccio, Barbara Palombelli, Roberto Chiodi, Giuseppe Catalano, Corrado Incerti, Michele Dzieduszycki, Gioncarlo Mazzini, Paolo Oietti, Maria Adele Teodori, Franco Scaglia (Radiocorriere), Borbara AIberti (

écrivain), Amedeo Pagani, Monique Husson (ANSA), Marina Mogaloi (GR3), Margareta Steinby, Francesco Dambrosio, Elena Marinucci, la rédaction de Lotta Continua, Felice Piersanti, Lidia Ravera, Mariella Gramaglia, Massimo Miniero et le Groupe d'intervention sur les dépendances de produits pharmaceutiques de Naples; Fiamma Nirenstein, Silvio Pergameno, Gianpiero Borella (journaliste)".