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Pannella Marco - 23 agosto 1980
Marco Pannella intervient sur la Pologne. Et sur d'autres faits.
de Marco Pannella

SOMMAIRE: les pays du Pacte atlantique solidaires avec les organisations d'état des pays du Pacte de Varsovie, solidaires dans la politique d'extermination par la faim et par la guerre. Les parlementaires radicaux exclus des délégations italiennes et européennes en mission à l'ONU à l'occasion de la réunion pour la troisième décennie de la lutte contre la faim. L'ambassade polonaise refuse le visa à Pannella et Maciocchi, tandis qu'elle le concède en cinq minutes à journalistes et photographes.

(LOTTA CONTINUA, 23 août 1980)

Il a raison Jacoviello. De même qu'entre Sforza (1), Sturzo (2), Salvemini (3), Rosselli (4), et aussi Croce (5), Gramsci (6) et Terracini (7), l'Occident "libéral et démocratique" choisissait Mussolini (8); de même que Churchill déclarait que - si italien - il aurait été fasciste; de même que la France du Front populaire laissait exterminer par les avions nazis et par les troupes de Mussolini et Bonaccorsi, les républicains espagnols; de même qu'à Munich on ratifiait la trahison française et occidentale de la Pologne, des Sudètes et d'autres; de même que les sanctions économiques n'étaient décidées que pour en relever l'inefficacité, ou mieux, leur inconvenance; de même que Stalin choisissait des alliances tactiques et historiques avec Hitler, tandis qu'il faisait assassiner Trotzky et qu'il exterminait des populations entières et tout l'Etat Major de la Révolution d'Octobre; de même que les communistes français défendirent pendant des semaines la non-résistance contre les envahisseurs nazis, s'agissant d'u

ne bataille entre "capitalistes", en obéissance aux ordres de la III Internationale qui comptait Togliatti (9) parmi ses plus hauts représentants; ainsi aujourd'hui les pays du Pacte Atlantique, les USA et la queue italienne en premiers, sont solidaires avec ces "organisations d'état" des pays du Pacte de Varsovie.

En Italie, le feu sacré libéral et démocratique semble, en effet, peu enclin à brûler, comme de la broussaille mouillée. Certes le syndicat a accueilli hier notre invitation et a décidé d'envoyer une délégation en Pologne: mais personne, personne n'a remarqué que cette décision avait été définie promptement par "L'Unità" comme étant "folkloriste". Il vaut mieux, pour les préambulistes ou non, bavarder sur Pajetta (10) et sur le théologien de la vie démocratique associative dans l'unité nationale, pour un communisme authentique, Pietro Ingrao (11).

Les compagnons socialistes - comme trop souvent - confondent le comportement réservé, la dignité avec le sérieux et le sens de l'Etat et de la politique. Même l'ami Baget-Bozzo sert à faire observer que beaucoup de ceux (mais qui?) disposés à mourir pour Danzica ne sont pas morts hier pour la Bolivie; ainsi nous pouvons dans tous les cas continuer tranquillement à "vivre", de toute façon on ne peut pas "mourir" plus d'une fois.

C'est la même chose pour l'extermination en cours de 40 millions de personnes par la faim. Bien mieux, par une décision unanime, les radicaux - coupables de l'avoir quand même fait remarquer - ont été exclus, par l'équipe Andreotti (12), de la délégation parlementaire italienne qui ira après demain à l'ONU, pour la troisième décennie de la "lutte contre la faim. Et à Paris, Simone Veil a décidé d'exclure elle aussi de la délégation du P.E, le seul représentant du groupe dont nous faisons partie, le seul sur neuf. Tandis que l'ambassade de Pologne, à Rome, accorde un visa aux journalistes et aux photographes, et depuis trois jours refuse de l'accorder à M. A. Macciocchi et à moi-même. Il y a de la rigueur, parmi les assassins.

("Jacoviello, Sforza, Sturzo, Salvemini, Rosselli, Croce, Gramsci, Terracini, Mussolini, Churchill, Bonaccorsi, Munich, Pologne, Sudètes, Stalin, Hitler, Trotzky, Etat Major, Octobre, III Internationale, Togliatti, Pacte Atlantique, Usa, Pacte de Varsovie, "Unità", Pajetta, Ingrao, Baget-Bozzo (l'ami), Danzica, Bolivie, Onu, Andreotti, Paris, Veil, Rome, Macciocchi et moi. Qu'est-ce-que c'est?

Marilyn Monroe, Landru, Brel, Brest, Braque, Bronson et Bruyère. Ville Lumière. De Gaulle. Boll et Small (Faces).

Quel langage est-ce donc, celui de Pannella?

L'Occident ne brûle pas? Vrai. Les blocs font rage. Très vrai.

Mais le langage, Pannella, le langage! Comment appellerons nous les "assassins", rigoureux parce qu'ils retardent un visa, si jamais ils tuaient une personne?

Monstres? Diables? Antipapes? Communistes? Ou quoi?")

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N.d.T:

(1) Carlo Sforza: (1872-1952) Homme politique

italien. Ministre des Affaires étrangères

(1919-1920); Président de la Consulte

(45-46); à nouveau ministre des A.E (47-51).

(2) Luigi Sturzo: (1871-1959) Prêtre et homme

politique italien. Fonda en 1919 le Parti

populaire italien. Exilé en 1924, rentre en

Italie en 1946. Sollicité par Pie XII, cherche à

former un bloc électoral de centre droite.

(3) Gaetano Salvemini: (1873-1957) historien et homme

politique italien. Socialiste depuis 1893, quitte

le parti et fonde l'hebdomadaire "L'Unità". Se

réfugie à l'étranger pendant le fascisme, et

adhère au Mouvement "Justice et Liberté". Conduit

contre le fascisme une bataille d'information.

(4) Carlo Rosselli: (1899-1937) Homme politique

italien. Parmi les fondateurs du Mouvement

"Justice et Liberté" (1929); combattit en

Espagne avec les républicains, fut assassiné

avec son frère par les services secrets italiens.

Figure importante de l'antifascisme italien en

exil, fit une synthèse des valeurs libérales

et de la doctrine socialiste.

(5) Benedetto Croce: (1866-1952) Philosophe,

historien, critique et homme politique italien.

Fut sénateur (1910), ministre de l'Instruction

(1920-21). Défendit constamment l'idée libérale.

(6) Antonio Gramsci: (1891-1937) Homme politique

italien. L'un des fondateurs du Parti communiste

italien; secrétaire du Parti en 1924, fonde le

quotidien "L'Unità". Arrêté par le gouvernement

fasciste en 1926.

(7) Umberto Terracini: (1895-1983) homme politique

italien, fut l'un des fondateurs du PCI, le Parti

communiste italien. En 47-48, fut président de

l'Assemblée Constituante.

(8) Benito Mussolini: (1883-1945) homme politique

Italien. En 1900, commence son activisme

politique dans le parti socialiste; en 1912,

obtient la direction du journal socialiste

"Avanti!"; expulsé du parti en 1914 pour ses

positions interventionnistes; député en 1921, il

fonde le Parti National Fasciste. Appelé à la

présidence du Conseil après la marche sur Rome,

en 1925 supprime les libertés constitutionnelles

et civiles. en 1939, s'allie avec l'Allemagne

nazie. Arrêté par les partisans à la Libération,

fut exécuté en 1945.

(9) Palmiro Togliatti: (1893-1964) Homme politique

italien. Secrétaire du Parti communiste de 1927

à sa mort. Fut longuement à l'étranger, à Moscou

au Komintern, en Espagne, pendant la guerre

civile. Promoteur de la politique nationale du

PCI avec le rapprochement aux autres forces

antifascistes et la reconnaissance du rôle des

catholiques. Plusieurs fois ministre, fixa les

prémisses de l'autonomie du PCI de l'URSS.

(10) Giancarlo Pajetta: (1911) Homme politique

italien. Exposant de premier plan du Parti

communiste italien.

(11) Pietro Ingrao: exposant du Parti communiste

italien.

(12) Giulio Andreotti: (1919) homme politique italien.

Démo-chrétien, a été ministre de l'intérieur

(1954), des finances (1955-58), du trésor

(1958-59), de la défense (1959-66, 1974), de

l'industrie (1966-68), du bilan (1974-76).

Président du Conseil (1972-73, 1976-79, 1989- )

 
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