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Pannella Marco, Guce - 18 settembre 1980
SITUATION EN TURQUIE

SOMMAIRE: le Parlement européen discute une proposition de résolution qui condamne le coup d'état des militaires en Turquie, que Marco Pannella caractérise de "porcs et d'assassins". En déclarant son vote en faveur de la résolution, Pannella condamne la thèse soutenue par les droites qui estiment inévitable l'abandon de la démocratie en cas de crise ; que se passerait-il si cela s'appliquait systématiquement en Italie et ailleurs (18/09/80)?

M.Pannella. - (I) Monsieur le Président, nous voterons cette proposition, non pas parce qu'elle est, comme le collègue Frischmann l'a soutenu - permettez-moi de le dire - la seule qui soutienne certaines thèses, mais parce qu'elle soutient exactement les thèses que nous défendons nous aussi grâce à un instrument précis qui sera ensuite mis aux voix.Si le collègue Frischmann le permet, je dirai que nous votons cette résolution parce que nous, collègue Frischmann, nous estimons que lorsque le droit est bafoué, lorsque la liberté est offensée, on ne fait pas de différences, comme malheureusement le collègue Frischmann a tendance à le faire très souvent. Par conséquent, par rigueur, nous voterons en ce sens, afin que le Parlement européen ne se contente pas de déplorer, pour être libre d'être complice de ce coup d'Etat de militaires tortionnaires, destructeurs de la liberté et de la paix et aussi en signe explicite de fraternité, non seulement avec la classe ouvrière, avec les travailleurs et les femmes de Turqu

ie, mais

pour nos collègues emprisonnés, pour les juges, les magistrats, les syndicalistes, victimes de ces militaires propres selon beaucoup, en réalité sales et assassins autant que tant d'autres.

Monsieur le Président, je crois justement qu'au sujet de cette situation, il convient que l'Assemblée se rende compte que le jeu consistant à défendre la liberté, dans certains cas et non dans d'autres, est un jeu dangereux. Il a été dit que ce coup d'Etat était inévitable, parce qu'il y avait le terrorisme et la crise économique. Avec cette motivation, d'ici peu de temps, vous jugerez qu'il est possible qu'il y ait des coups d'État en Italie et ailleurs. Je trouve cette motivation vraiment aberrante.

Par conséquent, Monsieur le Président, c'est là notre vote. N'en déplaise à M. Pajetta: pour une fois, nous voterons ensemble - contrairement à ce qu'il a fait ce matin, au sujet de la faim, et à l'instant au sujet de la Pologne, lorsqu'il a voté - lui - avec M. Almirante, ce qui est parfaitement légal, mais mérite d'être souligné. Par conséquent, la provocation, le cas échéant, pour ce qui me concerne, provient des vieux révolutionnaires qui votent ponctuellement désormais avec des personnes d'un autre bord, comme M. Almirante, sur des sujets relatifs à la liberté et à la paix.

M. Pannella. - (I) Monsieur le Président, précisément pour une raison que le collègue Glinne a aussi rappelée à fond ici, je dois voter contre cette proposition de résolution.

Le président Glinne, très justement, a rappelé que son pays, lorsque a voulu manifester sa désapprobation à l'égard de ce coup d'État, a accompli un geste concret: il a retiré les troupes belges. Et nous sommes ici pour applaudir à ce geste qui nous semble très important. A présent, il n'est pas très cohérent - me semblet-il - de se contenter en cette Assemblée d'émettre des regrets et des déclarations, sans demander qu'immédiatement soient retirés non seulement les 500 soldats belges, mais les millions et millions que nous donnerions et sommes sur le point de donner à ces militaires putschistes. Chaque unité de compte que nous donnerons à ceux-là sera un jour de plus donné à des tortionnaires et à des assassins de la démocratie.

Etant donné qu'une fois de plus les regards masquent en réalité la connivence avec la ligne par ailleurs déjà officieusement exprimée par l'OTAN, de toute évidence nous votons contre une motion qui déplore en paroles, mais aide dans les faits les putschistes.

 
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