Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
mar 25 feb. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Partito radicale - 5 gennaio 1981
SIGNE TOUT DE SUITE POUR LES DIX REFERENDUMS
Parti radical

SOMMAIRE: Le texte du tract diffusé à l'occasion de la récolte de signatures pour dix référendums (Loi Cossiga sur l'ordre public; délits d'opinion; Prison à vie; Chasse; Port d'armes; Tribunaux militaires; Haschich; Avortement; Centrales nucléaires; Démilitarisation de la Brigade des Douanes).

-----

Une grande demande de liberté; la vie qui exige une nouvelle qualité. Et, face à des partis de plus en plus incapables de comprendre, enfermés dans les jeux habituels qui n'intéressent personne, attentifs uniquement au partage du pouvoir.

Il y a de la rage contre les seigneurs de la politique; il y a la conscience que les choix d'aujourd'hui auront une incidence sur le futur: l'énergie nucléaire; la violence dans la lutte politique; les déceptions à l'égard de la gauche; la nature, l'environnement, les ressources de tous détruites par la "civilisation" industrielle; les faibles dans le monde condamnés par les forts à l'extermination par la faim; le gaspillage criminel des dépenses de guerre; l'empiétement des militaires dans la vie civile; la défense des libertés et des droits civils, la réponse démocratique et la lutte effective contre le terrorisme; la volonté de redonner une tension idéale et un élan réformateur à la vie politique. Aujourd'hui les partis, même de gauche, parlent uniquement d'ordre public, pour persuader qu'il faut supprimer les libertés. Et l'emploi, les pensions, le Sud, l'assistance?

Pour cela; pour tout cela les référendums: un pouvoir que la Constitution nous donne. Proclamer la loi du droit, la justice contre la violence des polices, des armes et des armées, contre la violence économique de l'extermination, contre l'abus et la vexation, contre le désintérêt pour les besoins de tous.

PROGRAMME ALTERNATIF D'OPPOSITION POPULAIRE

1. LOI COSSIGA SUR L'ORDRE PUBLIC (1)

Nous voulons abroger les normes récentes sur l'ordre public non pas par un geste de défi, mais pour une conviction méditée. Aggraver les peines, allonger la détention préventive, réintroduire la garde à vue ne sert pas à combattre le terrorisme, cela le favorise même parce que ça renforce les liens des marginalisés avec les organisations clandestines. Ça ne sert à rien, comme ne servit à rien la loi Reale (2). Ça ne sert qu'à retarder l'adoption des mesures effectives et indispensables: créer une police civile investigatrice moderne, réorganiser la justice, promulguer les nouveaux codes pénaux, une justice rapide et sûre.

2. DELITS D'OPINION, DE REUNION ET D'ASSOCIATION

Chez les fascistes qui élaborèrent le code pénal de 1930, conservé jalousement - et empiré - par les partis de notre République, il y avait la conviction profonde que les idées se combattent par la force, que certaines valeurs (la propriété, l'ordre public, l'associationnisme, la pudeur, l'honneur, la race) doivent être de toute façon défendus, contre des opinions et des activités "subversives". Le fascisme se nourrît profondément de la conviction que pour défendre l'ordre public il fallait supprimer la liberté et l'état de droit: la question est encore ouverte.

3. PRISON A VIE

La réaction immédiate face à la cruauté des massacres: "la peine de mort!", est exploitée par la réaction réactionnaire à outrance, par ceux qui invoquent une répression, des lois de guerre, des tribunaux militaires. Pour la justice démocratique les peines ne sont pas une vengeance sociale, mais des instruments pour réintroduire le condamné dans la vie d'association. La prison à vie, comme la peine de mort, est la négation de ce principe. Réfléchissons: les peines s'appliquent à des sujets reconnus coupables. Mais est-ce que les peines les plus féroces, c'est cela qu'il faut se demander, aident à trouver les coupables? Est-ce qu'elles servent à les assurer à la justice?

4. LA CHASSE

La chasse est aujourd'hui un charivari de consommation, une affaire de milliers de milliards pour détruire des centaines de millions d'animaux soutenue par des fabricants d'armes et par la Démocratie chrétienne et le Parti communiste, avec les associations de la chasse. Pour les destructions irréparables du patrimoine public, de l'environnement où nous pouvons vivre, et pour les morts qu'elle provoque la chasse a été interdite dans certains pays, vu l'impossibilité de la surveiller (un expert policier derrière chaque chasseur?). Les petits poulets artificiels pour le "repeuplement" sont une caricature des animaux sauvages, juste pour donner quelque chose à tirer à des millions de tireurs.

5. LE PORT D'ARMES

Les marchands d'armes et les partisans de la violence, en exploitant l'illusion de la défense personnelle armée, mettent en danger la coexistence civile: la démocratie, fondée sur le principe de la nonviolence, est impossible dans un pays qui déborde d'armes; l'interdiction générale de les porter est annulée par la pratique illimitée des permis, qu'il faut abolir. La police ne sera pas désarmée (il lui reste ses armes d'ordonnance), mais les polices privées le seront. La réforme de la police sera ainsi facilitée, pour la mettre à la hauteur de ses tâches, dans la pleine responsabilité, devant le Parlement, du Ministre de l'Intérieur.

6. LES TRIBUNAUX MILITAIRES

Les tribunaux formés d'officiers et de généraux, et non de juges, sont un échec pour notre démocratie: la justice de la caste militaire est une répression et non une justice et c'est en tant que telle qu'elle est invoquée par les réactionnaires à des fins d'ordre public (comme la peine de mort et l'état de guerre). Les principes de discipline et de hiérarchie, d'obéissance et d'honneur militaire sont exactement à l'opposé de ceux de la justice démocratique, du juge qui est seul devant sa conscience et libre d'interpréter des lois: le citoyen en uniforme doit conserver ses droits fondamentaux.

7. HACHISCH ET MARIJUANA

Ce ne sont pas des drogues, car ils n'engendrent ni tolérance ni accoutumance, comme c'est le cas par contre pour l'alcool et le tabac, qui sont beaucoup plus nocifs. Que l'utilisation du "chanvre" cause la folie ou des comportements criminels est une légende détruite depuis longtemps; et il n'existe pas de "passage" de celui-ci à l'héroïne: les "fumeurs" sont des centaines de millions dans le monde, contre un nombre limité d'utilisateurs de vraies drogues. Mais le prohibitionnisme a créé un marché noir unifié du chanvre et de l'héroïne, vrai anneau de passage de l'offre et de la consommation. Libéraliser le "chanvre" est une mesure indispensable pour isoler et combattre l'héroïne.

8. L'AVORTEMENT

Nous ne voulons pas abolir la nouvelle loi, mais seulement retirer quelques dispositions pour la rendre opérationnelle. Même après la loi 194 l'avortement reste dans la plupart des cas un crime, parce qu'une disposition oblige à l'effectuer presque uniquement dans les hôpitaux publics, qui ont réussi à en pratiquer 170.000 sur un million chaque année. Pour les autres c'est encore la clandestinité, les sages-femmes; l'aiguille à tricoter et le persil... Avec la disposition susdite il faut en éliminer quelques autres (limitation de la volonté des femmes, obligation de dénonciation au médecin provincial, des peines pour des faits qui ne seraient plus des crimes, etc.).

9. LES CENTRALES NUCLEAIRES

C'est une escroquerie: l'énergie manque et le pétrole manque. Les centrales nous donneront de l'électricité dans dix ans. Et puis l'uranium est plutôt rare, et il faudra utiliser le plutonium qui est très dangereux. Des accidents sont toujours possibles: et les tremblements de terre? Les sabotages? Les services secrets étrangers? Quelles seront les mesures de police nécessaires pour défendre les centrales et le transport d'uranium? Quelles seront les restrictions des droits syndicaux du personnel préposé? Il y a d'autres sources d'énergie (soleil, vent, fleuves...) sans les énormes gaspillages de l'énergie atomique et avec un nouveau modèle économique, décidé démocratiquement.

10. LA DEMILITARISATION DE LA BRIGADE DES DOUANES

La B.d.D est une police à part car ses fonctions sont très particulières: combattre les évasions fiscales, les fuites de capitaux, la contrebande, le trafic de drogue. Pourquoi est-elle formée alors de militaires et commandée par un général et non de comptables, d'experts en taxes et en technique bancaire? Pourquoi doit-elle s'occuper aussi d'ordre public (la police est-elle peut-être aujourd'hui moins fiable?) et de défense du territoire (et l'Armée?). On ne l'explique que dans le cadre d'une politique antidémocratique, qui soumet les citoyens à des pouvoirs militaires, dans un but de répression.

-----

N.d.T

1 - COSSIGA FRANCESCO. (Sassari 1928). Président de la République Italienne à partir de 1985, il a donné ses démissions le 28 avril 1992. Député depuis 1958, il a été successivement sous-secrétaire (1966) et Ministre (1974). Ministre de l'Intérieur (1976-78) à l'époque de l'enlèvement d'Aldo Moro, il présenta ses démissions quand on découvrit le corps de l'homme d'état assassiné. Chef du Gouvernement (1979-80). Comme Président de la République, dans la seconde partie de son mandat, il s'est engagé directement pour la changement de la Constitution italienne, s'abandonnant à de féroces polémiques avec la plupart des représentants politiques et dépassant les limites établies par le système constitutionnel. C'est pour ces raisons que Marco Pannella a porté plainte contre lui, en août 1991, pour le crime d'attentat à la Constitution.

2 - LOI REALE. Une des lois d'exception pour la répression du terrorisme, qui prit le nom du ministre Oronzo Reale qui l'avait proposée.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail