SOMMAIRE: Marco Pannella, dans son intervention, rappelle que dans l'histoire de l'humanité, le principe de l'indépendance nationale comme fin absolue d'un peuple, a souvent créé les prémisses de guerres sanglantes et de régimes antidémocratiques (12-03-81).
M. Pannella. - Sont-ce des braiements ?... Monsieur le Président, pour les quinze points à l'ordre du jour aujourd'hui mon groupe dispose d'un temps de parole de neuf minutes au total. Je dois donc me borner à une très brève déclaration de vote; c'est de cette façon que vous nous obligez à honorer le sérieux de nos débats.
Grâce à l'intervention de notre collègue Michel, à sa droiture, à son honnêteté intellectuelle, je peux m'exprimer très brièvement puisque je partage les raisons qu'il a exposées à la fin de son intervention. Je ne crois pas, vraiment, que la situation soit tout en noir et blanc comme certains le pretendent. Mais j'ai toujours peur, moi aussi, lorsque l'on parle d'indépendance nationale pour des centaines de milliers de personnes: il y a des exceptions dans l'histoire et en Europe, mais, très souvent, c'est de cette façon que sont créées des dépendances nouvelles, et combien plus cruelles et difficiles, après les dépendances officielles du colonialisme d'antan. Je regrette que M. Lalor ait maintenu une position peut-être trop partisane. Je crois qu'il fallait quand même faire état de l'existence d'un autre interlocuteur. Il ne l'a pas fait. Je le regrette. Son groupe, avec M. Israel notamment, est attentif aux problèmes de liberté et d'indépendance des peuples. Je regrette de voter contre ce rapport. Je souh
aite qu'il soit repoussé pour que nous puissions arriver à une position qui rallie une très large majorité dans notre Assemblée.