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Pannella Marco, Guce - 17 settembre 1981
POLITIQUE COMMUNAUTAIRE DE DEVELOPPEMENT.

SOMMAIRE: Marco Pannella annonce son abstention de vote sur le rapport Michel concernant la politique communautaire de développement et présente quelques amendements pour en corriger certains aspects (17-09-81).

M. Pannella. - Monsieur le Président, je crois que vous n'avez pas entendu ce qu'a dit M. Michel.

Celui-ci a simplement rappelé que, hier, par égard pour le commissaire Pisani, il avait demandé le report, ajoutant aussitôt qu'il était cependant prêt à présenter son rapport. Lorsque Sir Fred a levé la main et a parlé en faveur du report, j'ai pensé que lui aussi s'était mépris sur le sens des paroles de M. Michel. Nous sommes donc en train de discuter de rien alors que M. Michel devrait déjà avoir commencé à parler depuis cinq minutes (Sourires) ...

M. Pannella. - Monsieur le Président, chers collègues, je crois que nous avons pris une bonne décision en décidant d'examiner aujourd'hui ce rapport, qui était excellent et qui doit le rester: un rapport conçu au mois de janvier, approuvé au mois de février, ne peut, si on le laisse moisir dans les tiroirs, rester excellent pendant neuf mois !

Devant ce problème, en 1981, on peut se demander si le nazisme, détruit comme pouvoir, ne risque pas de nous vaincre comme culture.

Notre réflexion commune ne peut être inscrite dans ce texte, car elle est surtout celle de cette année. Ce n'est pas par hasard, d'ailleurs, que les mass-media sont depuis plusieurs mois très peu sensibles à la parole de Jean-Paul II, qui ne cesse de lancer avec angoisse des appels en faveur de la vie et de la survie. Je me demande parfois, moi, l'anticlérical, qui me suis mesuré avec les structures idéologiques et non la foi, si nous ne devons pas, surtout à gauche, reconnaître que notre jargon l'a emporté, s'il est vrai qu'un mauvais structuralisme - auquel j'en oppose un autre - nous fait parler de développement et de projets de société, sur l'autel desquels nous immolons les hommes et la société d'aujourd'hui.

Au niveau culturel, la droite a malheureusement cessé, dans une certaine mesure, de nous aider en nous combattant. Elle a admis, elle aussi, que la charité était insuffisante, mais il faut savoir qu'elle est même souvent meurtrière. Il est vrai que nous avons bonne conscience à bon marché: en donnant, pour nous racheter, cinq francs d'aumône, tout en acceptant que nos impôts - peut-étre 50.000 francs - aillent à des budgets d'extermination et de folie.

Monsieur le Président, chers collègues, grâce au socialisme scientifique qui est le mien, grâce au radicalisme scientifique, grâce au catholicisme progressiste, grâce au libéralisme technocratique, nous en sommes arrivés à nous rappeler que nous pouvons entendre notre conscience et oser parler d'intérêts vitaux, de vie et de survie !

L'homme d'aujourd'hui doit être au rendez-vous du développement.

A ce stade, nous devons avoir le courage de dire que nous devons changer en quelque mesure la présentation des finalités. Il y a un langage auquel nous devons nous ancrer, c'est le taux de mortalité. Si nos commissions peuvent démontrer que le taux de mortalité baisse, notre travail aura été excellent, sinon, c'est que nos aides prétendues ont encore accru le profit, ce levier important de l'équilibre économique et de la dynamique économique.

C'est dans ce sens que j'ai présenté des amendements au rapport de notre collègue Michel. Je voudrais mettre en garde cette Assemblée contre sa tendance à s'en tenir à la vieille leçon chrétienne et libérale de la tolérance. Jamais de polémique ad hominem, ad personam, mais sur les idées et sur les valeurs !

Il y a deux mois, Monsieur le Président, j'avais pensé collaborer à l'honneur et à l'efficacité de notre Parlement sur le rapport de M. Cohen. Je m'étais aperçu qu'on ne parlait pas des 0,15%. J'étais certain qu'ils étaient à l'ordre du jour des instance nationales et internationales et je me suis permis de vous proposer un amendement en la matière. M Cohen s'est alors levé et l'a refusé, parce que c'est moi qui l'avais présenté. De ce fait, le Parlement européen a repoussé les 0,15% pour les pays le moins avancés, et puis, nous nous sommes félicité que la Commission, en refusant l'avis du Parlement à Paris, se soit prononcée pour les 0,15%. Et rappelons-nous la résolution 2626 de l'ONU demandant 0,70%. Lorsque la Commission a repris le chiffre de 0,15% c'est qu'elle avait compris que l'attitude de notre Parlement était inacceptable.

Par mes amendements, Monsieur le Président, je souhaite que l'humble collaboration que je désir apporter soit entendue, que l'on en débatte, car j'essaie de donner corps à l'espoir. C'est au taux de mortalité que nous devons nous attaquer; c'est la vie et la survie qui sont importantes, et il ne faut pas faire des projets de développement l'autel d'un extermination qui n'a plus de nom, parce qu'elle es plus grave que celle des nazis. ...

M. Pannella. - Monsieur le Président, je voudrais dire à mes collègues qu'ils ont repoussé les 0,15% sans le savoir et que maintenant ils continuent ...

...

M. Pannella. - Je voulais seulement vous signaler, Monsieur le Président, que M. Michel nous fait l'honneur d'être parmi nous, donc qu'il peut nous donner son avis de rapporteur.

...

M.Pannella. - Monsieur le Président, il y a trois raisons pour lesquelles j'ai décidé de m'abstenir.

La première, c'est que ce rapport, je le dis, était peut-étre excellent au moment où il a été conçu, mais, depuis huit mois, beaucoup de choses se sont passées, beaucoup d'événements internationaux ont mûri - la Conférence de Paris, la CNUCED, Cancun qui est en perspective, l'éclaircissement des positions de certains de nos Etats de la Communauté - donc disons que ce rapport porte sur une réalité périmée, celle de l'année dernière et pas celle d'aujourd'hui. C'est pour cela, Monsieur Enright, que je crois qu'il était peut-être regrettable de le discuter aujourd'hui. Toutefois, il aurait été impossible d'en discuter dans un mois ou deux, après Cancun par exemple. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité qu'on en débatte maintenant, parce que, dans un mois, on ne pourrait que recommencer.

Deuxièmement, je dois constater - et là je parle en tant que parlementaire - qu'il est dit, dans cette résolution, que nous devons aller enquêter sur place, nous déplacer de plus en plus, aller contrôler les réalités. Ce n'est pas ma conception ni du Parlement ni du parlementaire. Notre action de contrôle doit se faire autrement, sinon, je crois que nous devrions aussi, pour les autres commissions, nous déplacer également. Ce serait de la folie.

Donc, Monsieur le Président, j'ai parlé de deux choses, la troisième je n'en parierai pas. Je dis simplement que, parrespect envers le travail et la bonne foi d'autrui, je m'abstiendrai.

 
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