RAEL, JAQUET, JONKER, JUNOT, KAPPOS, KATZAFADOS, KELLET-BOWMAN EDWARD, KEY, KLINKENBORG, KUEHN, LALOR, LEZZI, LIGIOS, LIMA, LINKOHR, DE LIPKOWSKI, LIZIN, LOMAS, LOO, LUSTER, LYNGE, MACARIO, MC. CARTIN, MACCIOCCHI, MAFFRE-BAUGE, MAHER, MAIJWEGGEN, MAJONICA, MALANGRE, MARKOZANIS, MART, MARTIN S., MARTINET, MEGAHY, MERTENS, MIHR, VAN MINNEN, MODIANO, MOELLER, MOORHAUSE, MOREAU J., MOREAU L., MORELAND, MÜLLER-HERMANN, NARDUCCI, NIELSEN J. B., NIKOLAU, O'DONNEL, OEHLER, O'HAGAN, ORLANDI, PANNELLA, PAPAEFSTRATIOU, PATTERSON, PEDINI, PELIKAN, PENDERS, PERCHERON, PERY, PESMAZOGLOU, PETERS, PETERSEN, PFLIMLIN, PININFARINA, PLASKOVITIS, POTTERING, PROUT, PROVAN, PRUVOT, PULETTI, PURVIS, QUIN, RABBETHGE, RADOUX, RIEGER, RIPA DI MEANA, ROBERTS, ROGERS, RUFFOLO, SABLE, SABY, SALISCH, SASSANO, SCHALL, SCHIELER, SCHINZEL, SCHMID, SCHWARTZENBERG, SCRIVENER, SEAL, SEELER, SEIBEL-EMMERLING, SELIGMAN, SCHERLOCK, SIMONNET, SIMPSON, SUSSUROIANNIS, SPAAK, SQUARCIALUPI, SUTRA, THAREAU, THEOBALD-PAOLI, TINDEMANS, TRAVAGLINI, TREACY

, TURCAT, TURNER, TYRREL, VANDEMEULEBROUSKE, VANDEWIELE, VAN MIERT, VANNECK, VAN ROMPUY, VARDAKAS, VAYSSADE, VERGES, VERNIMMEN, VERROKEN, VIE, VIEHOFF, VISAS, VISENTINI, VLAHOUPOULOS, VIYADZIS, VON DER VRING, WAGNER, WALTER, WALZ, WARNER, WAWRZIK, WEBER, WELSH, WETTING, WIECZOREK-ZEUL, ZACCAGNINI, ZAGARI, ZARDINIDIS, ZIGHDIS.

LE PARLEMENT EUROPEEN

- prenant acte du Manifeste-Appel lancé le 24 juin 1981, contre l'extermination par la faim, par plus de cinquante Prix Nobel,

- attendu, comme le soutient l'Appel des Nobel:

qu'"il faut" l'affirmation d'une nouvelle volonté politique et d'une nouvelle organisation spécifique - dans le monde et dans les Etats - pour donner une priorité absolue à l'objectif de rendre à la vie les dizaines de millions d'agonisants à cause de la faim et du sous-développement, victimes du désordre politique et économique international qui règne aujourd'hui,

qu'"il faut" que soient réalisés immédiatement les nombreux projets existants inutilement ou les nouveaux, et que des nouvelles lois et de nouveaux bilans soient votés (par les électeurs), par les parlementaires, par les gouvernements, par les instances internationales.

qu'"il faut" que les peuples ne soient plus tenus dans l'ignorance de la responsabilité pleine et immédiate d'une politique de vie et de salut,

qu'"il faut" que les plus hautes autorités internationales, les Etats, les peuples interviennent par tous les moyens pour assurer le droit à la vie de ceux qui meurent de faim, et notamment, sans armes, mais pas désarmés, qu'on utilise les armes de la démocratie politique et des grandes actions gandhiennes et nonviolentes pour imposer des objectifs ponctuels, certains et adéquats pour que soit empêchée la mort qui avance,

- rappelant les chiffres dramatiques de l'extermination par la faim dans le monde et l'urgence absolue d'y faire face,

- rappelant sa résolution du 18 septembre 1980 sur la contribution de la CEE à la lutte contre la faim dans le monde (doc, 1-826/80),

demande aux gouvernements des Etats membres d'obtempérer à l'obligation de fournir 0,70 pour cent de leur PNB en aide publique au développement comme indiqué dans la résolution n. 2626 du 24 octobre 1970 de l'Assemblée Générale des Nations Unies;

2. demande en outre que les gouvernements des pays respectent les autres engagements internationaux qu'ils ont pris avec l'adoption de résolutions des organisations internationales en matière d'aide et de coopération au développement, afin d'assurer surtout la subsistance alimentaire des pays du Tiers-Monde frappés par le drame de la faim et de la malnutrition;

3. demande que les pays membres saisissent d'urgence le Conseil de Sécurité des Nations Unies du problème de la faim dans le monde considéré sous ses aspects de grave menace pour la paix et la sécurité internationale, rendant à l'extermination par la faim la dimension qui lui est propre, c'est-à-dire une dimension politique;

4. demande à la Commission d'élaborer un plan d'urgence visant à arracher à la mort par la faim et le malnutrition au moins cinq millions de vies humaines, déjà condamnées par la situation actuelle, d'ici la fin de l'année 1982 et de le présenter dans les trente jours qui suivent l'adoption de la présente résolution;

5. demande à la Commission de prévoir, par conséquent, un budget supplémentaire extraordinaire pour l'année 1982 de 5.000.000.000 d'UCE, financé par des contributions extraordinaires pondérées des Etats membres, afin de fournir les instruments techniques et financiers nécessaires à la réalisation du plan d'urgence et de présenter le projet au Conseil 45 jours au plus tard après l'adoption de la présente résolution;

6. espère que les institutions communautaires, les organisations internationales, les gouvernements et les parlements nationaux, les forces politiques et syndicales, les moyens d'information, les hommes de culture et de la science se mobilisent pour assurer la plus grande diffusion au Manifeste-Appel des Nobel auprès de l'opinion publique internationale;

7. charge son Président de transmettre la présente résolution à la Commission et au Conseil, aux gouvernements des pays membres et au Secrétaire général des Nations Unies.