Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
lun 03 mar. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Bonino Emma - 4 settembre 1982
DECLARATION DE EMMA BONINO, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE RADICAL

SOMMAIRE: [Déclaration rendue...n.d.r.] L'"alliance programmatique des forces de démocratie libérale, socialiste et communiste" pourrait se former dans la réponse au défi contre la mafia, une "organisation internationale" aux énormes proportions, qui représente désormais une "menace réelle" pour l'Etat. Il faut éviter qu'"avec le corps de Dalla Chiesa on veuille enterrer définitivement tout engagement sérieux de lutte" contre l'organisation. Le gouvernement Spadolini et les partis devront répondre "devant le Pays de leurs responsabilités dans le processus d'expropriation des pouvoirs de l'Etat."

-------------------

(COMMUNIQUE DE PRESSE, 4 septembre 1982)

C'est la sécurité-même du Pays qui est menacée par une organisation internationale qui peut compter sur un "budget" comparable à celui de l'Etat, sur des milliers d'hommes éparpillés dans les principaux centres de pouvoir, et même sur la nature "clientéliste" et parasitaire de l'Administration de l'Etat et des Pouvoirs Locaux. La défense de la patrie contre cette menace réelle doit comporter la conversion immédiate de tous les instruments défensifs pour les conformer à la spécificité de ce qui, dans ce cas uniquement, peut être défini comme "guerre" contre la mafia.

Pour cela il est avant tout nécessaire que le Pays, les forces politiques et le Gouvernement perçoivent exactement l'importance de la menace et prennent conscience que les possibilités de victoire sur la mafia dépendent de l'importance des allocations, de la qualité et de la quantité des moyens, de la nature des instruments normatifs rendus disponibles pour cette lutte.

Nous sommes donc engagés pour empêcher qu'avec le corps de Dalla Chiesa on veuille enterrer définitivement tout engagement sérieux de lutte contre cette puissante organisation destructive et, en même temps, pour l'établissement des responsabilités politiques dans l'assassinat du préfet de Palerme.

Le gouvernement, dans sa collégialité, devra répondre avant tout aux questions inquiétantes que les interviews accordées par le préfet Dalla Chiesa lui-même à certains organes de presse proposent quant au manque de collaboration de tous les organes de l'Etat et au manque de préparation d'instruments adéquats pour la lutte contre la mafia. Le silence de Spadolini sur ce problème, au cours de l'illustration du programme du gouvernement, représente un acte grave de complicité avec les forces qui ont empêché depuis toujours tout engagement sérieux de l'état contre la mafia.

Les partis devront ensuite répondre devant le Pays de leurs responsabilités dans le processus d'expropriation des pouvoirs et des fonctions-mêmes de l'Administration de l'Etat, des Pouvoirs Locaux et des centres économiques et financiers publics. C'est en effet sur les structures de clientèle et parasitaires imposées par la particratie que la mafia s'est affirmée et développée. Il est du reste urgent de réformer et ouvrir à la participation de toutes les composantes politiques ce comité sur les services de sécurité qui a prouvé son incapacité absolue de veiller à la correction et à l'efficacité des services de sécurité.

C'est sur ce grand défi qui met en discussion la solidité démocratique de nos institutions que doit et peut se construire l'alliance programmatique des forces de démocratie libérale, socialiste et communiste dans notre Pays: et non pas sur de dangereuses intentions contre-réformistes.

-----

N.d.T

1 - DALLA CHIESA CARLO ALBERTO. (Saluzzo 1920 - Palerme 1982). Général des carabiniers. Coordinateur des enquêtes sur les "Brigades Rouges" à partir de 1978, nommé en 1982 haut-préfet de Palerme pour la lutte contre la mafia, il fut assassiné ainsi que sa femme.

2 - SPADOLINI GIOVANNI. (Florence 1925). Historien et homme politique italien. Directeur du "Resto del Carlino" (1955-68), et du "Corriere della Sera" (1968-72), Ministre des Biens Culturels (1974-76), secrétaire du Parti républicain à partir de 1979 et ensuite Président du Conseil à partir de 1981. Il recouvre actuellement la charge de Président du Sénat.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail