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Signorino Mario - 14 marzo 1984
TELLEMENT PEU DE CARITAS...
Les polémiques des associations catholiques

par Mario Signorino

SOMMAIRE: Les intérêts affairistes et de pouvoir qui s'opposent à une intervention extraordinaire pour le salut de trois millions de vies ont trouvé de puissants alliés dans le volte-face communiste et dans le tiers-mondisme catholique, mélange d'assistentialisme et de vague révolutionnarisme. Les communistes disent à présent qu'ils misent tout sur la réforme de la loi et des structures existantes, mais dans leur projet il y a peu de réforme et beaucoup de lotissement particratique. Le rôle de "gâcheurs" confié à des partisans de la paix comme la Castellina et Anderlini et aux catho-communistes de la soi-disant Gauche Indépendante, Masina et Codrignani. Anderlini propose même de lotir les affamés: le Sahel aux catholiques, la Somalie au socialistes, le Mozambique, l'Ethiopie et l'Angola au communistes.

(NOUVELLES RADICALES n. 66, 14 mars 1984)

Que nous nous serions retrouvés le Parti communiste comme principal ennemi dans notre tentative extrême contre l'extermination par la faim, nous pouvions même l'imaginer. Qu'à celui-ci se serait joint l'autre puissant facteur de retard constitué par l'incapacité et la mauvaise volonté des hommes des partis, pourtant solidaires en paroles avec nous, ça aussi nous pouvions le considérer comme escompté. Que parmi les adversaires les plus durs nous aurions eu les dirigeants des organisations d'assistance de l'église, ça non, nous n'avons pas su le prévoir, et aujourd'hui encore ça nous remplit de stupeur.

Pourtant c'est arrivé, sous des formes incroyablement dures, immédiatement. Immédiatement après la présentation du projet de loi Piccoli-Fortuna-Cicciomessere, monseigneur Nervo, vice-président de la Caritas, ouvre les hostilités. Il le fait de façon aprioriste, à son retour d'un voyage en Afrique, sans même avoir lu le projet de loi. ET il y revient continuellement, suivi par toutes les associations de volontariat catholique et laïque, profitant de toute occasion de débat et de confrontation pour les transformer en une attaque extrêmement dure, souvent à la limite du dénigrement, contre le projet des "3 millions de vivants". Il est étonnant que parmi les nombreuses accusations il y ait aussi celle d'assistentialisme, étant donné que la Caritas ne fait rien d'autre et ne peut le faire, disons par sa nature.

Par ces attaques, la Caritas s'est mise à la tête du front bariolé, mais pas très noble, des préposés aux travaux, des professionnels du sous-développement, des organisations et des instituts qui depuis des années "font culture" sur la faim dans le monde et qui par elle alimentent avec des financements substantiels leurs propres budgets. C'est ce monceau d'intérêts qui, par une convergence explicite d'initiatives, a donné souffle et consistance au veto communiste contre le décret sur les "3 millions de vivants", l'armes des "doutes et des perplexités" venant de sa longue expérience dans le Tiers Monde. Des doutes et des perplexités légitimes, s'ils sont utilisés pour faire grandir une politique à la hauteur de la gravité des problèmes et de leur urgence. Nuisibles, au contraire, si l'expérience acquise avec mérite est utilisée en défense de l'"existant", contre les tentatives d'innovation. Personne ne peut considérer satisfaisante la situation actuelle de la politique des aides; personne ne peut penser que d

e petits ajustements suffisent, alors qu'il est démontré que celle-ci, non seulement ne soulage pas, mais souvent aggrave les situations de pauvreté absolue, de malnutrition et de mort par la faim dans des régions plus vastes du Tiers Monde. La mort de millions d'hommes est le vrai chiffre de toutes les actions et de toutes les expériences entreprises dans ces dernières décennies en ce qui concerne les aides. Aucune de celles-ci ne peut être donnée décemment en exemple: mais exemple de quoi? De comment le Nord industrialisé continue à tuer des millions de personnes en sauvant son âme avec quelques "bonnes actions" et beaucoup d'affaires? Certes, il faut de la prudence; mais avant tout dans l'appréciation de l'unique projet politique nouveau qui ait réussi ces dernières années à poser les problèmes au centre du débat politique, le seul projet qui ait l'ambition de changer radicalement une situation tragique et insoutenable.

Incroyablement, la Caritas soutient au contraire la politique des petits pas et des longs termes et réduit aux seuls termes techniques une grande question qui est avant tout politique morale. Dans ses positions transparaît une méfiance de fond à l'égard de l'action de l'Etat, ce qui démontre qu'une certaine culture et un certain rôle historique des catholiques dans la vie italienne - de la Renaissance italienne à l'Unité, au fascisme - sont encore bien vivants, même si peut-être de façon non-consciente.

La prétention est de réduire l'action de l'Etat aux dimensions et à la qualité des associations, des instituts, des opérateurs privés. C'est une culture archaïque, sourde aux exigences actuelles aussi bien de l'Etat que de la société, et surtout incapable de concevoir une politique (ou "la politique" en général?) à la mesure des problèmes et des besoins de l'homme.

Agissant ainsi, la Caritas accomplit une opération qui montre assez peu de charité: elle essaye de donner à l'action contre la faim non pas les dimensions requises par la caractère dramatique et par la gravité du problème, mais celles qui répondent à la capacité opérationnelle des associations de volontariat et des organisations publiques, désastreuses du reste.

C'est le réflexe typique des préposés aux travaux, tout à fait identique à celui des entreprises qui vivent de commandes pour les "aides au Tiers Monde". Le problème auquel ils devraient s'attaquer passe en second plan ainsi que les morts de faim: l'important c'est de maintenir une "approche correcte" et expérimenté, sans les risques de l'innovation. Les années continuent à passer, les morts augmentent? Il semble presque que ceci ne doive pas être la préoccupation principale. Mais que signifie l'adjectif "chrétien"?

 
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