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Teodori Massimo - 1 dicembre 1985
P2: L'histoire secrète (7) LA P2 EN 1970-1974: ETAT, POLITICIENS, SUBVERSION. DESTABILISER POUR STABILISER.

Faits et méfaits - hommes, banques et journaux, généraux et terroristes, vols et assassinats, chantages et pouvoir - selon les documents de l'enquête parlementaire sur la loge de Gelli.

par Massimo Teodori.

SOMMAIRE: »On a beaucoup écrit sur la P2 et sur Gelli, mais la vérité sur la loge et sa prise de pouvoir dans l'Italie d'aujourd'hui a été gardée secrète. Contrairement à ce qu'affirme la relation Anselmi votée à la majorité en conclusion de l'activité de la Commission d'enquête parlementaire sur la P2, la loge n'a pas été une organisation de malfaiteurs externe aux partis, mais interne à la classe dirigeante. L'enjeu pour la P2 a été le pouvoir et son exercice illégitime et occulte avec utilisation de chantages, de vols à grande échelle, d'activités subversives et de gigantesques imbroglio financiers, et même avec le recours à l'élimination physique de personnes "gênantes".

L'"histoire secrète" de Teodori est une reconstitution de faits et de responsabilités sur la base de milliers de documents; c'est la réélaboration et la réécriture de la relation de minorité présentée par l'auteur au Parlement au terme des travaux de la Commission d'enquête parlementaire. Elle illustre les milieux-ambiants de l'association de malfaiteurs Gelli-P2; elle fournit l'interprétation des activités subversives des services secrets et celles des Cefis, des Sindona et des Calvi: elle élucide le rôle de la P2 dans l'"affaire Moro" et dans l'"affaire d'Urso", dans la Rizzoli et dans l'ENI, dans les Forces Armées et dans l'Administration publique. Elle révèle les intrigues avec le Vatican, les méfaits des Pazienza, des Carboni et la trouble "affaire Cirillo".

(Editions SUGARCO - Décembre 1985)

CHAPITRE VII - LA P2 EN 1970-1974: ETAT, POLITICIENS, SUBVERSION. DESTABILISER POUR STABILISER.

Les militaires, premier noyau de la Loge.

L'intrigue, presque une coïncidence, entre P2 et SID.

Le premier noyau important de la loge P2, pas tellement en tant que loge secrète mais en tant que rencontre d'éléments qui occupent des positions de grand relief dans des secteurs névralgiques de la vie nationale, est constitué, dans la seconde moitié des années Soixante, par des officiers des forces armées, par des carabiniers et par d'autres personnages liés aux services secrets. Parmi ces derniers, s'inscrivent à la maçonnerie (1) et sont destinés à la loge secrète, en 1961, le général Saverio Malizia, en 1968, le général Paolo Gaspari, en 1970, le Major Massimo Pugliese, le colonnel Giuseppe Lo Vecchio et le général Giuseppe Casero, impliqués dans le putsch Borghese, le général Siro Rosseti, chef de la structure de sécurité SIOS de l'armée, le général Giovambattista Palumbo, puis commandant de la division Pastrengo de Milan. Au cours des années suivantes, entrent dans la loge, le général Giovanni Alleva, directeur du SIFAR entre 1965 et 1966, le général Luigi Bittoni, les commandants de division des

carabiniers Romolo Dalla Chiesa et Franco Picchiotti, qui jouera le rôle de secrétaire d'organisation de la P2 dans la seconde moitié des années Soixante-dix. Tous ces officiers avaient été impliqués dans les évènements de Juillet 1964 (Putsch De Lorenzo) car ils avaient été choisis pour le "Plan Solo" que devait déclencher la manoeuvre alarmiste et de pression du chef du Sifar.

Un lien se dessine ainsi entre les faits de 1964 et les nouvelles structures d'incubation de la subversion qui trouvent leur point focal dans la P2: une sorte de recyclage des mêmes hommes mis en réserve par les structures officielles des services secrets suite à l'explosion en 1966 du scandale (Commission d'enquête parlementaire, changement de dénomination des services secrets de SIFAR en SID, problème des mises en fiches personnelles). Ce lien entre, d'une part, l'état-major du SIFAR, et de toutes façons, des forces armées et des carabiniers reliés à celui-ci, et, de l'autre, Gelli, trouve confirmation dans l'épisode de la remise présumée des dossiers SIFAR de la part du général Allavena à Gelli: une sorte de dote de renseignements que le chef de la P2 avait l'habitude de demander à ses accolytes au moment de leur "initiation" à la P2. Interrogé sur la disparition des dossiers et sur l'éloignement consécutif d'Allavena de son poste de chef du SIFAR, le nouveau directeur des services, l'amiral Eugenio

Henke, essaie de minimiser cet épisode: »J'exclue que les faits examinés se soient vérifiés dans le but spécifique de provoquer à autrui des dommages et de procurer un avantage injuste (2).

L'amiral Eugenio Henke est soudainement placé à la direction du SID en Mai 1966 pour remplacer le général Allavena et il conserve ce poste jusqu'en Octobre 1970. L'époque coïncide avec le début de ce que l'on a appelé la "stratégie de la tension" (Piazza Fontana, 12 Décembre 1969) et avec l'extension de la P2. Même les contacts de Gelli avec les services secrets, qui remontent à l'immédiat après-guerre, subissent un bond en avant. En Octobre 1970 Henke quitte le SID, et il est nommé chef d'état-major de la Défense grâce à une mesure législative ad hoc, et la nomination de son successeur à la tête des services porte, sans équivoque possible, la marque de l'intervention de Gelli. C'est le général Siro Rossetti (P2), ex-responsable de la branche des services secrets de l'armée (SIOS) et trésorier de la loge P2 dans les années 1971-1974, qui témoigne qu'il y a eu une intervention de Gelli auprès du ministre de la Défense de l'époque, Mario Tanassi, à travers le secrétaire particulier Bruno Palmiotti, lui au

ssi de la P2, afin de parrainer la nomination du général Vito Miceli (3).

Gelli déclare à la magistrature de Bologne qui enquête sur le massacre de l'Italicus (4 Août 1974): »Le général Miceli fut initié à la maçonnerie avant qu'il n'entre au SID. Je l'ai connu aux alentours de la période 1968-69 durant une réception donnée, je pense, par le Comilter de Rome. Par la suite j'eus d'autres contacts avec Miceli et je lui proposai son entrée dans la maçonnerie... Il me semble que durant cette même période, Miceli avait posé sa candidature à la direction du SID... Rosseti me fit remarquer que le général Miceli était un excellent élément et qu'il méritait par conséquent notre appui. A cette époque-là, le ministre de la Défense était Tanassi et j'étais ami de son secrétaire Bruno Palmiotti. Je me rendis chez ce dernier et je recommandais Miceli pour sa désignation au poste de chef du SID (4).

Le rapport entre le chef de la P2 et le directeur du SID, Miceli, est dès sa nomination, très étroit, et il caractérise pendant une longue période cette série d'évènements dans lesquels se mêlent les services secrets, les faits subversifs et la P2. Dans une note de l'agence "OP" du 18 Janvier 1972, déjà alors, bien informée sur les choses secrètes, on peut lire: »... nous sommes enfin en mesure de révéler que derrière le formidable appareil de Palazzo Giustiniani qui touche tous les centres vitaux de notre pays, il existe une organisation très efficace, très bien camouflée, à la conduite de laquelle se trouve un personnage dont nous ne pouvons pas révéler l'identité, étant donné qu'elle est pratiquement ignorée de la presque totalité des inscrits militants. Ce personnage est un élément déterminant dans les évènements les plus délicats et complexes de la vie politique italienne .

La référence de Pecorelli à Gelli est claire, et à son tour Pecorelli fera partie de la P2. En Mars 1974, le Bureau I de la Garde de Finance rédige une note sur Gelli dans laquelle on met l'accent sur le fait »qu'il est lié d'amitié avec des personnalités politiques très connues qu'il accueille fréquemment dans sa villa d'Arezzo, avec le chef du SID et d'autres officiers de la même organisation... et »qu'il est considéré comme un "intouchable" d'Arezzo, et par conséquent ses connaissances sont de telle importance et tellement nombreuses qu'il pourrait faire annuler toute enquête sur son propre compte... (5). Dans une note de l'agence "L'informatore economico", jointe à l'enquête de 1974 de Santillo chef de l'inspectorat anti-terrorisme du ministère de l'Intérieur, on fait allusion à des »rapports présumés entre SID et maçonnerie et l'on indique Miceli comme l'un des membres de la P2.

Miceli est nommé à la tête du Sid en Octobre 1970: une des premières opérations importantes de sa direction est la défection de l'ambassadeur hongrois en Italie, Giuseppe Szall.

Dans l'organisation et l'exécution de cette opération, l'unique effectuée par les services italiens et concernant un haut-personnage des pays de l'Est, un rôle déterminant est joué par Gelli, comme le témoigne le colonnel du SID, Antonio Viezzer (6), responsable du centre de contre-espionnage de Florence. Puis lorsque l'ambassadeur est initié à la P2 en 1975, Gelli écrit sur son compte la note suivante: »Ambassadeur de la République hongroise jusqu'en 1969. Il a volontairement quitté son service parce qu'il pensait qu'il n'était plus d'accord avec les idées marxistes. Mérite d'entrer dans notre Institution .

Le "putsch Borghese" et le rôle de Gelli.

Les rapports internationaux.

Au cours des premiers mois de la direction Miceli au SID, le "putsch Borghese" explose. Dans celui-ci également, on retrouve la marque de Gelli, en même temps que le rôle ambigu du chef du SID (8). Le général Miceli a été acquitté de l'accusation de complicité pour laquelle il avait été accusé, puis acquitté en Cour d'Assises: reste cependant le fait que de nombreux rapports avec les milieux qui ont préparé le putsch sont documentés dans la procédure judiciaire. C'est dans cette affaire qu'apparaît pour la première fois une trace de l'implication directe de Gelli et d'autres piduistes, comme il résulte de la série de témoignages de terroristes dits "fascistes repentis".

L'un d'eux, Paolo Aleandri, déclare avoir établi les contacts entre Gelli, l'avocat Filippo De Iorio et les frères Fabio et Alfredo De Felice, et avoir pris connaissance des rapports de Gelli avec des officiers carabiniers et les service secrets, à l'époque du Putsch Borghese (9). Dans sa déposition du 23 Septembre 1982, Aleandri affirme: »Alfredo De Felice a rencontré Gelli en contactant des officiers carabiniers et encore »Fabio De Felice pensait que Gelli jouait un rôle dans le contre-ordre qui arriva durant l'exécution du putsch Borghese . A nouveau, le 16 Octobre 1982, devant le juge Imposimato, il ajoute: »En ce qui concerne les rapports de Gelli avec les services secrets italiens d'après les propos tenus par les frères De Felice, j'eus la certitude que Gelli avait des rapports non seulement avec plusieurs officiers qu'il pouvait contrôler, mais aussi avec les services secrets italiens, que nous savions être la véritable force de Gelli. C'est justement à travers les services secrets que Gelli ava

it la possibilité d'avoir accès aux renseignements réservés qui concernaient les ganglions vitaux du pouvoir . Ces dépositions, faites après la clôture de la procédure, font la lumière, du moins en ce qui concerne le rôle de Gelli et de la P2, sur l'épisode putschiste, surtout pour la signification que ce dernier revêt dans la stratégie de la tension dans le but de son utilisation politique.

Dans le mémoire N·2, Gelli ne dément pas ses contacts avec les milieux putschistes, mais il essaie d'en minimiser la portée. »J'ai bien connu l'avocat Fabio De Felice, mais nous n'avons jamais parlé de politique: plus tard, Paolo Aleandri vint me trouver pour l'aider à trouver un emploi... Je n'ai jamais entendu parler de tous ces noms sauf celui de De Iorio... L'affaire du général Gaspari, auquel il avait envoyé une lettre lui promettant une charge élevée dans un gouvernement militaire, est totalement incroyable: il est peu sérieux d'imaginer un coup d'Etat par correspondance et une distribution de charges par lettre... (10).

Mais Alessandri insiste: »A ce que disait Fabio De Felice, le vrai plan du putsch Borghese était représenté par la possibilité de déclencher un plan anti-insurrectionnel gardé par des carabiniers dont quelques officiers seulement pouvaient provoquer sa réalisation... Guido Giannettini était l'auteur de la partie la plus importante du plan du putsch .

Il se serait donc agi d'une manoeuvre subversive de même nature que celle qui, en 1964, avait eu comme protagoniste exécutif, le général Giovanni De Lorenzo, mais qui, en réalité, était conçue pour diverses utilisations de caractère politique.

La nouveauté du putsch Borghese ne réside pas dans la ridicule matérialité de la tentative de putsch de Remo Orlandini et de ses camarades, mais dans la participation, dans une scénographie de connexions internationales entre main-d'oeuvre, corps de l'Etat et moments institutionnels d'hommes de la maçonnerie et, en premier lieu, de Licio Gelli. Ce n'est pas une simple coïncidence si parmi les inculpés du putsch figurent Miceli, Filippo De Iorio, les officiers de l'aéronautique Giuseppe Lo Vecchio et Giuseppe Casero, tous de la P2, et Tommaso Rook Adami de la loge Audere Semper de Piazza del Gesù; et que le général des carabiniers Giovambattista Palumbo, intime de Gelli, ait été invité par le SIOS-Armée à en sortir. Et la circonstance, confirmée par plusieurs témoins, d'un rôle de Gelli dans la connexion avec les carabiniers de haut grade, ne peut-être totalement infondée, étant donné l'activité de la P2 qui, à cette époque-là, était alimentée par des hordes de militaires et de membres des services secre

ts.

L'un des principaux inculpés du putsch, Remo Orlandini (l'unique qui a fait référence, pour y avoir participé directement, aux connexions internationales avec l'Otan). Il dit que l'un des hommes qui gardaient les contacts était l'ingénieur Hung Fendwich qui résulte avoir été en rapport avec le Front National et qu'il occupait un poste de couverture au sein de l'entreprise d'électronique Selenia (11). Ces circonstances confirment que l'épisode se situe dans un contexte de manoeuvres destabilisatrices dans lesquelles les milieux italiens et les milieux de l'Otan trouvent un intérêt réciproque dans un but politique et stratégique.

Donc, le putsch Borghese, premier épisode d'une longue chaîne de mouvements subversifs, doit-être considéré beaucoup plus ridicule que ce qu'il ne l'a été par les partisans de la théorie du putsch, en ce qui concerne l'aspect purement militaire. Mais aussi beaucoup plus grave pour son utilisation politique, tant du côté des secteurs des forces armées nationales que du côté de certains milieux de l'establishment interne et international. Preuve en est le rôle de Gelli et de Miceli, chef des services secrets, personnage étranger au monde de l'extrémisme violent de droite mais fiduciaire des services des secteurs de la classe politique dominante.

Dans son témoignage, le général Siro Rossetti, ami et collaborateur de Miceli, homme de confiance de Gelli au cours des premières années Soixante-dix, tient à préciser que selon lui le passage à l'extrême droite du chef du SID ne s'effectue qu'après les mésaventures judiciaires de 1974-75 (12). Même le colonnel Nicola Falde, successeur du colonnel Rocca au bureau REI du SID et membre de la P2 de 1970 à 1974, affirme dans une lettre du 28 Juin 1984: »Certainement [Miceli] a toujours été clairement orienté à droite; cependant, au cours des années durant lesquelles il a dirigé le SID, son comportement politique est celui d'un "doroteo" de fer, qui se dressait devant Piccoli (le courant "doroteo" est un courant de centre au sein de la DC, fondé durant une nuit de la Sainte Dorothé, NDT). Il était devenu par la suite un proche collaborateur de Moro qui le combla de reconnaissances et d'attestations publiques d'estime. Miceli s'est fourvoyé durant les années de luttes intestines de la DC et dans lesquelles il

s'était malencontreusement aventuré. C'est-là le vrai Miceli des années 1971-1974. Le Miceli du MSI remonte à 1976 après ses mésaventures judiciaires (13).

Tous les témoignages de personnages appartenant ou ayant appartenu à la P2 doivent-être considérés avec extrême précaution à cause de la volonté de chacun de reconstruire à son propre avantage la vérité des faits et le fondement des interprétations. Toutefois, dans le cas de l'interprétation de chacun sur le rôle de Miceli, il est singulier de constater la correspondance de témoignages entre Rossetti et Falde, d'autant plus qu'il existe entre eux un âpre conflit à propos des faits des services et des rapports avec Miceli. C'est pourquoi leur témoignages convergents offrent une clé de lecture tangible sur les hautes sphères militaires en rapport étroit avec les secteurs politiques et gouvernementaux et impliquées en même temps dans des faits déviants.

La question se pose en définitive sur la réelle responsabilité des évènements pseudo-putschistes qui est une responsabilité politique; et c'est un fait, que tous les éléments à notre disposition indiquent comme point-charnière, les hommes de la P2, dont le chef du SID, Miceli.

»Rosa dei Venti et »Super-SID

»On a effectué la tentative peut-être la plus périlleuse que la droite réactionnaire ait engagé depuis la Libération... Cette tentative de désagrégation, qui a été effectuée par une intrigue qui avait des racines financières considérables, qui a trouvé des solidarités probablement non seulement d'ordre interne mais aussi d'ordre international, n'est pas terminée; nous savons de sources bien informées que cette tentative est encore en cours (14). Ce cri d'alarme était lancé le 5 Novembre 1972 par Monsieur Arnaldo Forlani, secrétaire de la Dc, au cours d'un meeting à La Spezia. Deux années s'étaient écoulées depuis le putsch Borghese et les paroles du leader Dc témoignent du climat d'intrigues subversives qui persistait dans le pays. Après plusieurs années de silence, de tentatives de couverture et de connivences dans les années 1970-1974, les enquêtes judiciaires ont partiellement mis en lumière plusieurs organisations, avec leurs relatives opérations qui mettaient en acte des manoeuvres putchistes des

tabilisantes.

La »Rose des Vents avait été constituée comme une structure de connexion entre plusieurs groupes et mouvements: celle-ci rassemblait des groupes terroristes de la droite extra-parlementaire, des associations de corps d'armée crées ou renforcées dans le but de créer des réseaux de soutien aux militaires, aux officiers de l'armée introduits dans les structures de sécurité, aux mouvements d'opinion publique en faveur d'un état puissant, aux groupes de militaires américains faisant partie des structures de sécurité de l'Otan en Italie, et aux groupes de maçons dont certains de la P2 (Alliata di Montreale, Edgardo Sogno), ainsi qu'à ceux qui faisaient partie des hautes sphères de Piazza del Gesù du grand maître, le général Giovanni Ghinazzi. Ce qui n'est pas clair c'est si la Rose des Vents était une structure autonome destinée à diriger (comme sa dénomination pourrait le signifier) les différents groupes subversifs ou s'il s'agissait d'une sorte de coordination de 20 différentes organisations. Ce qui est c

ertain c'est qu'elle dépendait ou de toutes façons, elle se rattachait par une structure interne aux services secrets officiels, le "SID parallèle", mais celui-ci ne coïncidait pas tout-à-fait avec elle (15).

Le témoin le plus important, Roberto Cavallaro, a mis en relief, de quelle manière l'organisation de la Rose des Vents poursuivait, à travers l'intermédiaire de groupes terroristes, un but qui n'était pas le coup d'Etat mais une stratégie du désordre et de la terreur qui justifiât une intervention destinée à rétablir l'ordre. Les dépositions de Cavallaro ont été placées sous le sceau du secret d'Etat par le président du Conseil de l'époque, Mariano Rumor. Dans une interview du 17 Octobre 1974 Cavallaro affirmait: »L'organisation existe en soi, elle a une structure légitime dont le but est d'empêcher des troubles dans les institutions. Lorsque ces troubles se répandent dans le pays (désordre, tensions syndicales, violences etc...), l'organisation se met en route pour rétablir l'ordre. Voici ce qui est arrivé: si les troubles n'avaient pas lieu, ils étaient créés exprès par des "organisations" à travers tous les organismes d'extrême droite (mais aussi d'extrême gauche) qui sont maintenant sous procès dans

le cadre des enquêtes sur lesdites intrigues noires (Rosa dei Venti, Ordine nero, la Fenice, il MAR di Fumagalli, i Giustizieri d'Italia et tant d'autres) (16).

De nombreux témoignages affirment que les différentes manoeuvres de cette époque-là sont construites sur trois dimensions: la dimension purement opérationnelle et instrumentaire, la dimension officielle et semi-officielle opérant au sein des forces armées et des services secrets, et la dimension internationale avec l'Otan. C'est le colonnel Amos Spiazzi qui l'affirme, l'un des principaux protagonistes inculpés dans les actions du SID parallèle et de la Rose des Vents. Dans la Commission d'enquête, Spiazzi a déclaré qu'il se considérait pour la première fois libre de toute réserve au sujet des matières couvertes par le secret militaire et d'Etat. Le colonnel, ayant longtemps opéré en tant que dirigeant dans le bureau I (sécurité et renseignements) de l'armée, affirmait que dans le cadre des forces armées, deux instruments ont toujours existé: un "plan d'urgence interne" et un "plan de survie" (très secret). Le premier instrument prévoit la sélection, dans le cadre de l'armée, du personnel fidèle et disp

onible, pour participer à des opérations délicates; le second entre en fonction en cas de vacance de la présidence de la République, de conflit électoral, avec l'intervention directe de l'armée et en cas d'invasion externe. Le plan de survie prévoit également - selon Spiazzi - l'intervention auprès des militaires, de groupes de confiance indiqués dans des listes très particulières et agit fondamentalement comme un organisme potentiellement partisan. Avec sa déposition, Spiazzi (17) a fourni des renseignements et des explications de la signification la plus authentique, même si la plus cachée, de toutes les différentes opérations mises en acte depuis le putsch Borghese. On voulait provoquer, à travers ledit désordre spontané ou amorcé, la réalisation des plans d'intervention militaires et paramilitaires officiels et secrets, mais connus des hautes hiérarchies militaires et des responsables politiques.

Ces manoeuvres subversives et destabilisantes ne peuvent-être limitées à une dimension nationale et politique, les traces de connexion internationale avec les milieux de l'Otan résultent abondantes. Certains principaux inculpés dans les procès pour subversion de cette époque-là, le général Francesco Nardella, ex-chef du Movimento Nazionale Opinione Pubblica, et le colonnel Angelo Dominione, avaient eu la responsabilité de l'Ufficio Guerra Psicologica auprès du commandement FTASE (Forces terrestres alliées Sud Europe) de l'Otan: un bureau des activités mystérieuses qui semble avoir eu parmi ses tâches, de concert avec la CIA, celle d'étudier les différentes activités psycologiques à utiliser en cas de coup d'Etat, guerre civile, émeutes, contre-guerrilla et aussi d'approfondir l'utilisation "scientifique" de la "stratégie de la tension". En dehors des points de liaison entre secteurs des forces armées et secteurs des services secrets avec les organisations de l'Otan, ce sont les sources officielles elles

-mêmes qui révèlent l'existence de cette dimension internationale propre à l'intégration militaire de l'Italie dans l'Otan.

Interrogé par la Cour d'Assises de Rome le 14 Décembre 1977, dans le cadre de l'instruction du Super-Sid, le général Miceli répond à la question de savoir s'il existait au sein du SID une structure parallèle qui épaulait la structure officielle par ses organismes occultes: »Vous voulez savoir s'il existe un organisme secret dans le cadre du SID? J'ai parlé des douze branches dans lesquelles il se divise. Chacune d'elles a pour ramifications, d'autres organismes, d'autres organisations opérationnelles, toujours dans des buts institutionnels. Cet organisme existe, et les hautes sphères de l'Etat sont au courant. Vue de l'extérieur, par un profane, cette organisation pourrait-être interprétée dans un sens incorrect, elle pourrait apparaître comme quelque chose d'étranger à la ligne officielle. Il s'agit d'un organisme introduit dans le cadre du SID et indépendant de la chaîne d'officiers appartenant au service I, qui effectue des tâches hautement institutionnelles, même s'il s'agit d'activités très éloign

ées de la recherche informative. Si vous me demandez des détails précis, je vous réponds que je ne peux pas vous répondre. Demandez-les aux plus hautes autorités de l'Etat, de manière à obtenir des éclaircissements définitifs . Plusieurs fois sooollicité, Miceli précisait que les ministres de la Défense de l'époque, Tanassi, Restivo et Andreotti, étaient parfaitement au courant de l'organisme secret (18).

P2: point de rencontre, de liaison et centre de propulsion.

La P2 opère dans un cadre où se croisent et réagissent réciproquement des structures secrètes et parallèles des services, des manoeuvres subversives et putschistes, des organismes spéciaux des forces armées dépositaires de plans d'urgence, des velléïtés d'ordres, des connivences volontaires des politiques prêts à instrumentaliser les intrigues internationales de l'Otan. Il serait cependant erroné d'attribuer à la Loge en tant que telle, une fonction directive de toute la stratégie de la tension. L'organisation gellienne devient plutôt le carrefour des groupes militaires et civils qui y trament quelques fois comme dans un point de rencontre, d'autres fois elle sert de liaison et de coordination et d'autres fois encore, de centre de propulsion.

Au lendemain du putsch Borghese, Gelli envoie une lettre à un certain nombre de hauts-gradés de la P2 dans laquelle, par des propos tortueux, il fait allusion à la possibilité de former un gouvernement militaire. Puis, à l'une des rares réunions d'une sorte de comité de direction P2, le 5 Mars 1971, on discute de la situation politique italienne et ses propositions de solutions autoritaires. Quelques mois plus tard, presque comme dans une déclaration d'intentions, une circulaire énonce les propositions de la loge: »La philosophie a été bannie mais nous pensons devoir affronter uniquement des sujets solides et concrets qui intéressent toute la vie nationale (19).

S'agissait-il uniquement de fadaises ou de quelque chose de plus opérationnel? Probablement Gelli était très peu opérationnel dans le sens d'une participation directe mais il servait d'intermédiaire et de point de liaison, et il était d'autant plus dangereux qu'il y avait des forces institutionnelles et organisées en mouvement, avec leurs hommes introduits dans la Loge. Du reste, le sentiment que le jeu autoritaire passât à travers la P2 était éprouvé au sein même de la maçonnerie au point qu'un prestigieux "frère", Nando Accornero, écrivit, le 16 Janvier 1973, une lettre ouverte au grand maître Lino Salvini, pour signaler que Gelli »invite les frères qui appartiennent aux hautes hiérarchies de la vie nationale à oeuvrer afin que l'Italie ait une forme de gouvernement dictatorial; le seul qui puisse résoudre les graves problèmes qui affligent la vie de la Patrie (20).

Dans d'autres situations, Gelli passe de la propagande sur papier à l'action. Au cours de 1973 - tandis qu'opèrent le Super-SID et la Rose des Vents - il convoque à Arezzo, trois généraux des carabiniers, Luigi Bittoni, comandant de la Brigade des carabiniers de Florence, Franco Picchiotti, commandant de la Division des Carabiniers de Rome, et Giovambattista Palumbo, commandant de la Division Pastrengo de Milan, et le procureur général de la République de Rome, Carmelo Spagnuolo, tous les quatre de la P2, pour une réunion dont l'objet était la discussion de la situation politique du pays et la possibilité d'intervenir par des mesures exceptionnelles. Selon certains témoignages, Gelli aurait avancé la proposition d'un gouvernement présidé par Spagnuolo et la nécessité d'appuyer un "gouvernement de centre" avec les moyens à la disposition de l'Arme des carabiniers (21).

Au sein de la maçonnerie, plusieurs personnes avaient conscience que l'organisation était de quelque manière impliquée dans les intrigues subversives et non seulement à cause du fort pourcentage d'officiers et d'hommes des services que celle-ci comprenait. Le secrétaire de Salvini, Angelo Sambuco, durant le procès pour l'Italicus, parle des craintes du grand maître à propos d'un coup d'Etat qui aurait dû avoir lieu durant l'été 1974 et il dit qu'au cours des années précédentes, Salvini avait comme idée fixe la crainte de bouleversements de situation, une impression qui dérivait des fréquents contacts du chef de la P2 avec le directeur du SID, Miceli, et avec les hautes sphères militaires.

On a une longue liste d'inculpés pour faits subversifs qui appartenaient à la maçonnerie durant ces années-là. Pour la Rose des Vents: le grand maître de la loge de Piazza Gesù, Giovanni Ghinazzi, Dante Labanti et Roberto Petronelli, Giancarlo De Marchi, le Général Ugo Ricci, Adelino Ruggeri, Antonio Parzi, Alliata Di Montereale (P2) et Francesco Nardella. Pour le putsch Borghese, le commandant Valerio Borghese, Sandro Saccucci, Remo Orlandini, Salvatore Drago, le général Duilio Fanali (P2), Vito Miceli (P2), le général de l'aeronautique à la retraite Giuseppe Casero (P2), Giuseppe Lo Vecchio (P2) et l'avocat Filippo De Iorio (P2), conseiller régional de la DC du Latium et "conseiller politique" du président du Conseil Andreotti. On proposa également, sur un ton de promesse-menace à la fin 1972, moment crucial de l'action subversive, au colonnel Amos Spiazzi, élément central de la Rose des vents, d'adhérer à la loge P2, en tant que garantie contre la subversion de gauche.

Sur fond de subversion d'Etat de ces cinq années-là, se profile également un autre personnage central du système de l'ordre-désordre d'Etat: le préfet Umberto Federico d'Amato, responsable du Bureau des Affaires Secrètes du ministère de l'Intérieur ("le bureau des massacres") jusqu'à sa dissolution pour "déviations" en 1974. Le "repenti" Aleandra déclare: »Dans le cadre du ministère de l'Intérieur, parmi les personnes qui, selon les frères De Felice, avaient donné leur adhésion au putsch Botghese et en général à la stratégie de la tension, il y avait Federico D'Amato, lié d'amitié à Alfredo De Felice qui en parlait en termes confidentiels... (22). D'Amato qui fut mis en cause pour manoeuvre de dissimulations relatives au massacre de Piazza Fontana de 1969, a déclaré, lui aussi comme tant d'autres, »d'être entré dans la P2 pour avoir des renseignements et la contrôler», encore un signe de la centralité de l'organisation gellienne comme carrefour de la subversion dans la liaison avec les organismes offic

iels et d'Etat.

Un autre épisode de la série des tentatives de transformation de l'organisation institutionnelle est constitué par ledit "putsch blanc" dont est protagoniste un autre maçon, Edgardo Sogno, présent dans les listes dès le début de la constitution de la Loge Gelli-P2. Revenu sur la scène politique en 1971, l'ex-résistant fonde le Comité de Résistance Démocratique (CRD), qui noue des rapports au nom de la "Seconde République" présidentielle et du "gouvernement des techniciens" et recueille des consensus dans un grand arc de positions qui va du groupe interne à la DC "Europa 70" au résistant "blanc" Carlo Fumagalli, chef du Movimento di Azione Rivoluzionaria (MAR). Dans une note envoyée le 22 Octobre 1974 par le chef du SID, l'amiral Mario Casardi, à la magistrature, on indiquait que »Sogno aurait eu des contacts avec l'ex-député du Msi Fabio De felice et qu'à travers Massimo Pugliese (P2) et la comtesse Nicastro, il aurait pénétré également dans des milieux proches des représentants politiques du gouvernem

ent. A travers les frères De Felice, il aurait noué des rapports avec l'avocat De Iorio, élément de premier plan dans l'affaire du Front National... (23). Dans l'ensemble, le réseau de rapports et d'initiatives établi par Sogno, met en évidence l'un des aspects toujours présents à l'intérieur du monde autoritaro-subversif: non plus l'hypothèse putschiste, à la grecque ou à la turque, mais le travail à travers les voies internes des partis et des institutions avec l'utilisation toujours plus instrumentaire de la frange la plus grossièrement subversive.

La P2 en tant que maillon de jonction avec les politiques et l'Etat.

Du "putsch Borghese" (décembre 1970) au "putsch libéral" (été 1974) de Sogno: quel est le sens profond de la stratégie de la tension et de la participation de la P2? On a vu comment même la tentative putchiste la plus directe, celle de Borghese, n'était rien d'autre qu'une opération mise en acte pour déclencher les plans d'urgence gardés par les services secrets et par les secteurs des forces armées, et dont Amos Spiazzi dit que les hautes sphères politiques étaient parfaitement au courant. Les évènements de la Rose des Vents et du Super-Sid aussi sont la transformation en appareils opérationnels continus des structures officielles et semi-officielles secrètes, externes et internes à l'Etat, destinés à gérer de manière autoritaire la destabilisation. De ces structures secrètes aussi, le chef du SID témoigne qu'elles étaient connues de tous les ministres de la Défense de l'époque. A partir de 1969 se succèdent dans cette charge, Luigi Gui, Mario Tanassi (1970-72), Franco Restivo (1972), Tanassi, encore

une fois (1972-1974) et Giulio Andreotti (Mars-Décembre 1974). Tandis qu'au ministère de l'Intérieur siègent Restivo (1968-72), Mariano Rumor (1972-73) et Paolo Emilio Taviani (1973-74). La présidence du Conseil est occupée par Rumor (1968-70), Emilio Colombo (1970-72), Giulio Andreotti (1972-73) et encore Rumor (1973-74). Quelques hommes donc, qui ne pouvaient guère ignorer les intrigues secrètes de cette époque-là.

En fournissant une interprétation véridique et articulée des forces opérantes durant l'époque subversive, Aleandra trouve trois niveaux autonomes mais reliés entre-eux: les groupes extrémistes de la droite subversive, les forces militaires de l'état en faveur d'un tournant autoritaire, et les milieux politiques officiels et de l'opinion publique disposés à soutenir et de toutes façons à ne pas entraver une démocratie forte. S'il est vrai, par conséquent, que tout le mouvement subversif de ces années-là n'aurait pas eu cours si tous ceux qui détenaient le pouvoir politique ou certains de ses secteurs n'avaient pas laissé le champ libre, la P2 a représenté quant à elle, l'instrument de liaison fonctionnel entre les différents niveaux du mécanisme subversif et de son utilisation. Les autorités politiques et gouvernementales aussi étaient au courant de la fonction de la P2: les différents rapports des services secrets le témoignent.

Notre conclusion est donc que durant cette période la P2 a joué la carte de la destabilisation mais en tant que maillon de jonction avec les secteurs de l'establishment politique et de l'Etat dans le but d'une plus profonde stabilisation des mécanismes extra-institutionnels et anticonstitutionnels.

NOTES

1. Dans les actes de la Commission P2 il y a une liste officielle des inscrits à la P2 jusqu'en 1970. Publiée dans "Relation Teodori, Commission P2, p.23, Parlamento, 1984.

2. "Audition d'Eugenio Henke" à la Commission P2 du 25 Novembre 1983.

3. "Audition de Siro Rossetti" à la Commission P2 des 19 Mars 1982 et 22 Novembre 1983.

4. Déposition de Licio Gelli au Magistrat A.Vella de Bologne cité dans Gianni Flamini, "Il partito del golpe", Ferrara, 1982, vol.II, p.207.

5. "Informativa su Licio Gelli" de l'Ufficio I de la Guardia di Finanza, rédigèe par le lieutenant-col.Giuseppe Sorrentino, le 13 mars 1974, pièce jointe (T.), vol. III, tome XI, p.267.

6. "Audition d'Antonio Viezzer" à la Commission P2 du 8 octobre 1982 et du 13 octobre 1982.

7. Du dossier au nom de Giuseppe Szall retrouvé dans les archives uruguayennes de Gelli et transmis à la Commissvion P2.

8. Au cours de la procédure du "putsch Borghese", l'ex-chef du SID, le général Miceli, inculpé, a été par la suite acquitté.

9. Voir "Interrogatori di Paolo Aleandri" effectués par la magistrature dans les années 1981-82-83 et publiés dans All. (T.), vol.III, tom XI, pp.323 et suivantes.

10. "Memoriale di Licio Gelli", seconde partie, cit.

11. Actes de l'enquête du juge d'instruction de Rome, Filippo Fiore, dans Gianni Flamini, "Il partito del Golpe", cit, vol.II, pp.218-231. Fiore écrit: »Fendwich et Sogno sont des individus qui tout en n'étant pas entrés clairement dans le procès, sont apparus cependant liés aux conspirateurs par des rapports de qualification incertaine (dans Flamini, op.cit., vol.III, tome deuxième, p.704).

12. "Audition de Siro Rosseti" à la Commission P2 cit.

13. Exposé de Nicola Falde à la Commission P2 transmis le 28 Juin 1984, publié dans All. (T), vol.III, tome XI, p.625.

14. Texte du discours d'Arnaldo Forlani du 5 Novembre 1972 reporté également par De Lutiis, "Storia dei servizi segreti in Italia", Rome, 1984, p.107.

15. Cf. De Lutiis, op.cit., pp.107-133.

16. Ibidem, p.141, note 40.

17. L'audition du col. Amos Spiazzi à la Commission P2 du 25 novembre 1983 est l'une des plus intéressantes pour les interprétation de l'époque subversive. Publiée dans All.(T.), vol.III, tome XI, p.473.

18. Cf. De Lutiis, op. cit., pp.128-129.

19. Rapport de la réunion du "Raggruppamento Gelli-P2" du 5 mars 1971 et lettre circulaire aux inscrits du 15 Juillet 1971, dans All.(T.), vol.III, tome XI, pp.315 et suivantes.

20. Cf. Atti della Commissione P2, DOC XXIII, N·2 quater, vol.III, tome II, Parlamento, 1984.

21. Voir les auditions en Commissione P2 de Giovambattista Palumbo, 19 mars 1982 et 29 Novembre 1983.

22. Audition de Paolo Aleandri à la Commission P2 du 9 Février 1984, dans All. (T), vol.III, tome XI, pp. 393 et suiv.

23. Note du directeur du SID, Mario Casardi, sur l'activité d'Edgardo Sogno, envoyée à la magistrature le 22 octobre 1974, dans All.(T.), vol.III, tome XI, pp.457 et suiv.

 
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