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De Andreis Marco, Miggiano Paolo - 15 settembre 1986
L'ITALIE ET LA COURSE AU REARMEMENT (3) Introduction
par Marco De Andreis et Paolo Miggiano

IRDISP-INSTITUT DE RECHERCHES POUR LE DESARMEMENT, LE DEVELOPPEMENT ET LA PAIX

SOMMAIRE: La course au réarmement, c'est d'accord. Mais l'Italie là-dedans? Ce ne sont pas les Etats-Unis et l'Union Soviétique qui organisent cette course? Il est vrai que les deux grandes puissances sont les principales responsables de la course au réarmement. Les principales, mais pas les seules. L'Italie aussi a sa part de responsabilité. Inférieure mais pas négligeable. En chiffres absolu la dépense militaire de l'Italie a été en 1985 au huitième rang dans le monde. En ce qui concerne le nombre d'hommes sous les armes, au quinzième rang. Et parmi les exportateurs mondiaux d'armes, les italiens occupent la sixième place. Le poids du secteur militaire dans l'ensemble de l'économie italienne est encore assez contenu: la dépense absorbe 2,7% du produit national brut; les armes représentent 2,7% de la richesse produite par l'industrie et 2,3% des exportations. En outre les menaces militaires contre la sécurité de l'Italie sont moins graves que celles que doivent affronter beaucoup d'autres acteurs internatio

naux - y compris beaucoup de nos alliés. Nous nous trouvons donc dans une situation qui offre beaucoup d'opportunités de limitation des dépenses, d'expérimenter des conversions au civil des productions militaires, de promouvoir une politique de sécurité réaliste et de détente. Malheureusement on ne profite pas de ces opportunités. Au contraire, dans les dix dernières années, c'est la tendance à l'extension qui s'est affirmée, et il est urgent de la stopper. C'est depuis la moitié des années 70, en effet, que l'Italie commence à figurer parmi les principaux exportateurs de systèmes d'armes, et que la dépense militaire dépasse les taux de croissance annuelle concordés à l'OTAN. Et c'est toujours dans cette période que commencent à se faire entendre les défenseurs d'un "nouveau rôle" militaire de l'Italie en Méditerranée. Le "Livre blanc", présenté par le Ministre de la Défense Spadolini au cours de l'hiver 1984-1985, résume et met au point ces développements, évidemment du point de vue de ceux qui les ont sout

enus, et il espère qu'ils continueront. Ce volume, par contre, met en relief les doutes, les interrogatifs, les propositions alternatives à ce qui a été jusqu'à présent un monologue de l'establishment.

("L'ITALIE ET LA COURSE AU REARMEMENT" - Un contre-livre blanc de la défense - par Marco De Andreis et Paolo Miggiano - Préface de Roberto Cicciomessere - Franco Angeli Libri, 1987, Milan)

INTRODUCTION

"La course au réarmement d'accord, mais - quelqu'un se demandera - qu'est-ce que l'Italie a à voir là-dedans? Ce ne sont pas les Etats-Unis et l'Union Soviétique qui organisent cette course?

Une ambition de ce volume est justement d'informer le lecteur sur le rôle joué par notre pays dans cette folle course mondiale qui consiste à gaspiller des ressources en armements. Des armements qui donnent toujours moins à ceux qui les achètent la sécurité qu'ils recherchent et qui, au contraire, menacent toujours plus la survie du genre humain.

En chiffres absolus (Cf. "Sipri Yearbook 1986", pp. 233-237) la dépense militaire de l'Italie a été en 1985 au huitième rang dans le monde. Quant au nombre d'hommes sous les armes, nous sommes dans les quinze premières places. Et parmi les exportateurs d'armements, les italiens sont à la sixième place. Par conséquent il faut se rendre compte que nous avons, nous aussi, notre part de responsabilité. Inférieure, bien sûr, à celle des deux superpuissances. Mais elle n'est pas négligeable.

Le poids du secteur militaire dans l'ensemble de l'économie italienne est encore assez contenu: la dépense absorbe 2,7% du produit national brut; les armes représentent 2,1,% de la richesse produite par l'industrie et 2,3% des exportations. Ces données devraient encourager un sérieux effort de blocage de la dépense et de conversion de la production dans le civil: dans d'autres pays, où l'incidence correspondante du pourcentage est à deux chiffres, tout cela serait certainement socialement plus difficile et plus douloureux. Il faut aussi se rappeler que les menaces militaires contre la sécurité de l'Italie sont moins graves que celles que doivent affronter beaucoup d'autres acteurs internationaux - y compris beaucoup de nos alliés.

Malheureusement, on ne profite pas de ces opportunités. Au contraire, dans les dix dernières années une tendance à l'expansion s'est affirmée, et il est urgent de l'arrêter. En effet, c'est depuis la moitié des années 70 que l'Italie commence à figurer parmi les principaux exportateurs de systèmes d'armes, et que la dépense militaire dépasse les taux de croissance annuelle concordés à l'OTAN. Et c'est toujours à cette époque que les partisans d'un "nouveau rôle" militaire de l'Italie en Méditerranée commencent à se faire entendre.

Le "Livre blanc", présenté par le Ministre de la défense Spadolini, au cours de l'hiver 1984-1985, résume et met au point ces développements, évidemment du point de vue de ceux qui les ont soutenus, et souhaite qu'ils continuent. D'où le sous-titre de ce volume, un "contre-livre blanc de la Défense". En effet, il fallait, à notre avis, faire ressortir les doutes, les questions, les propositions alternatives. Il le faut encore, vraiment, si nous voulons que ce qui jusqu'à présent n'a été qu'un monologue de l'establishment se transforme en un vrai débat sur la politique de sécurité de l'Italie. Une autre ambition de ce travail est de contribuer à atteindre cet objectif. Mais dans ce cas aussi, en informant. Nous avons en effet des raisons de croire que le lecteur trouvera ici davantage de données, davantage d'informations justement, que dans le "Livre blanc" officiel.

Les trois premiers chapitres du livre ne concernent pas directement, ou exclusivement, la politique militaire italienne. Le premier et le deuxième chapitre traitent certains aspects de la politique stratégique américaine - respectivement le contrôle des forces nucléaires et les "guerres spatiales" - qu'il n'est pas exagéré de définir d'une importance capitale. Et il n'est pas nécessaire de gaspiller trop de mots, à notre avis, pour expliquer combien notre sécurité de citoyens du monde dépend des choix stratégiques américains. Le troisième chapitre s'efforce par contre d'introduire le cas italien dans le cadre plus large du débat atlantique sur les contributions des différents pays à la défense commune: la clé de lecture proposée par l'auteur est, comme on le verra, celle de la théorie économique des alliances. C'est une nouvelle approche chez nous, espérons qu'elle aide à faire justice du simplisme avec lequel le "Libre blanc" a aussi liquidé ces questions. Les cinq autres chapitres concernent de plus près l

a politique militaire italienne et n'ont pas besoin, à notre avis, d'une présentation particulière.

Il est juste par contre d'avertir que les différents chapitres ont été complétés à des moments différents, dans un laps de temps qui va de février à août 1986. Nous sommes parfaitement conscients qu'avant la sortie du livre davantage de matériel s'est ajouté à celui qui a été pris en considération ici. Cependant il faut bien "conclure" un jour ou l'autre, autrement rien sur la contemporanéité ne pourrait être écrit.

La liste des personnes à remercier pour leur contribution, à différent titre, pour la parution de ce livre, serait, comme d'habitude très longue. En nous excusant avec ceux que nous avons oublié, nous nous limitons à six noms.

Roberto Cicciomessere, président de l'Irdisp, dont l'impatience constitutionnelle a été mise à rude épreuve avec presque un an de gestation. Alessandro Liberati et Mauro Marè, dont le service civil à l'Irdisp a été plus important que leurs contributions respectives comme auteurs de ce volume. Claudio Barucca et Fabrizio Fassio, dont la consultation a été fondamentale pour développer la banque de données sur le bilan de la défense. Fabiana Bologna, dont les longues heures devant un écran et un clavier ont évité au livre des retards ultérieurs".

Marco De Andreis

Paolo Miggiano

Rome, septembre 1986

 
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