par Leonardo Sciascia (*)»L'analyse fort documentée de l'historien anglais Christopher Duggan sur le phénomène criminel sous Mussolini - Dans le système démocratique il peut arriver aussi que quelqu'un tire un profit personnel de la lutte contre la délinquance organisée - Des hommes publics qui exhibent en paroles leur engagement contre les noyaux d'adhérents à la mafia et qui négligent leurs devoirs administratifs
SOMMAIRE: Deux auto-citations, tirées de "Il giorno della civetta" et de "Ciascuno il suo", pour expliquer ce qu'il pense, depuis toujours, de la mafia. Il signale ensuite le livre publié récemment en italien, d'un historien anglais qui a étudié la mafia sous le fascisme, pas tant pour ce qu'elle était en soi mais pour ce qu'on en pensait (Christopher Duggan, "La mafia durant le fascisme"). Hélas, les bons livres (même ses deux livres, cités au début) ne servent pas à faire apprendre une "conscience douloureuse et en quelque sorte active du problème"; ses livres ont peut-être également été lus tout au plus "en touriste", à la recherche du "dénouement heureux". Mais lorsque Luigi Sturzo (1) écrivit en 1980 un drame sur la mafia, celui n'avait pas - à l'époque déjà - un dénouement heureux. Puis, don Sturzo a été remplacé par la Démocratie chrétienne, un parti "à peu dire indifférent au problème". Historiquement, en Sicile, le fascisme a eu de la peine à naître là où le socialisme était faible. Et la mafia, qui
avait empêché le développement du socialisme, était déjà fascisme. Si fort qu'elle commença à craindre des manifestations plus intransigeantes et "révolutionnaires" de la part de certains secteurs du fascisme, des anciens combattants, des jeunes nationalistes, etc., que le fascisme agraire du Nord craignait aussi: comme le cas d'Alfredo Cucco, fasciste d'orientation radicale-bourgeoise, arrêté par le fascisme lui-même. En Sicile il y eut un échange, entre le fascisme et les agriculteurs et ceux qui exploitaient les soufrières: le fascisme leur assurait la sécurité, mais ils devaient se libérer des franges criminelles. Ce fut l'oeuvre du préfet Mori, un homme ayant un grand sens du devoir envers l'Etat, qui favorisa ainsi les zones fascistes conservatrices aux dépens des zones plus "progressistes": en définitive, avec Mori on a le paradoxe d'une "anti-mafia" comme "instrument de pouvoir". Quelque chose de semblable peut se passer aujourd'hui aussi: qui reprochera à un maire de s'occuper de la mafia en oublia
nt d'administrer sa ville? Dans un autre secteur, il faut signaler un épisode qui a vu le juge Paolo Borsellino (2) dépasser, lors de l'assignation du poste de Procureur de la République de Marsala, un autre concurrent plus âgé, parce que ce dernier n'avait jamais été chargé de procès contre la mafia...
(CORRIERE DELLA SERA, 10 janvier 1987)
Des auto-citations, à servir à ceux qui ont la mémoire courte et/ou une longue mauvaise foi et qui appartiennent surtout à cette espèce (très répandue en Italie) de gens voués à l'héroïsme à bon marché et que les milanais après les Cinq jours, baptisèrent "héros de la sixième".
1. "De cet état d'âme surgit, soudain, la colère. Le capitaine sentit l'étroitesse dans laquelle la loi l'obligeait à agir; comme ses sous-officiers il rêvait d'un pouvoir exceptionnel, d'une exceptionnelle liberté d'action: et il avait toujours condamné cet ardent désir chez ses adjudants. Une suspension exceptionnelle des garanties constitutionnelles, en Sicile et pendant quelques mois: et le mal aurait été extirpé pour toujours. Mais les répressions de Mori, le fascisme lui revinrent à l'esprit: et il retrouva la mesure de ses idées, de ses sentiments... Ici, il faudrait surprendre les gens dans le terrier de l'inobservation fiscale, comme en Amérique. Mais pas uniquement les gens comme Mariano Arena; et pas uniquement ici en Sicile. Il faudrait, tout d'un coup, fondre sur les banques: mettre des mains expertes dans les comptabilités, généralement à double fond, des grandes et des petites entreprises; revoir les cadastres. Et il vaudrait mieux que tous ces vieux et nouveaux renards, qui gâchent leur flair
[...] se mettent à flairer autour des villas, des voitures hors série, des femmes, des amantes de certains fonctionnaires; et comparer ces marques de richesse aux salaires, et en tirer la juste signification."
(de "Il giorno della civetta, Einaudi, Turin, 1961.)
2. "Mais le fait est, cher ami, que l'Italie est un pays si heureux que lorsqu'on commence à combattre les mafias indigènes ça veut dire qu'on en a déjà construite une en parlant... J'ai vu quelque chose de semblable il y a quarante ans: et il vrai que si une chose se répète, dans la grande et dans la petite histoire, ça ressemble à une farce, tandis que la première fois c'est une tragédie: mais je suis quand même inquiet." (de "(A ciascuno il suo, Einaudi, Turin, 1966.).
Après avoir exhibé ces lettres de créance qui, je le répète, ne servent pas aux lecteurs attentifs et honnêtes, et après avoir déclaré que j'ai la même opinion qu'à l'époque, et à l'égard de la mafia et à l'égard de l'anti-mafia, je veux parler à présent d'un livre publié récemment par un éditeur de Soveria Mannelli, dans la province de Catanzaro: Rubbettino. Le livre a pour titre "La mafia pendant le fascisme", et son auteur est Christopher Duggan, un jeune chercheur de l'Université d'Oxford et élève de Denis Mack Smith, qui a écrit une courte présentation du livre en mettant surtout en lumière la nouveauté et l'utilité dans le fait que l'attention de l'auteur est davantage attirée par "ce que l'on pensait que la mafia était et pour quelle raison" que par "ce que la mafia était en soi": c'est, aujourd'hui, encore le point central de la question: pour ceux, bien sûr, qui savent voir, qui savent méditer et s'inquiéter; pour ceux qui savent aller au-delà des apparences sans se laisser emporter par la rhétoriqu
e nationale qui en ce moment se délecte du problème de la mafia comme avant elle se complaisait à l'ignorer ou, tout au plus, à l'ajouter au pittoresque, à la couleur locale, aux caractéristiques du folklore.
Et il est curieux que dans la conscience actuelle (sûrement préférable - même si inondée de rhétorique - à l'indifférence réelle qu'il y avait avant) confluent des éléments d'une rancune raciale confuse vis-à-vis de la Sicile, des siciliens: on a parfois l'impression que non seulement on ne veut guère pardonner la mafia à la Sicile, mais également Verga (3), Pirandello (4) et Guttuso (5). Mais pour en revenir au sujet: je ne me fais même pas l'illusion que mes deux livres, auxquels appartiennent les passages que j'ai voulu rappeler, aient servi - hormis les vingt-cinq lecteurs habituels comme disait Manzoni (ce qui n'était pas une hyperbole à l'envers, dictée par le cérémonial de la modestie: car il y a de bonnes raisons de croire qu'un livre ne jouit pas, à chaque génération, de plus de vingt-cinq bons lecteurs), aux tant, tant de gens qui l'ont lu pour leur apprendre une conscience douloureuse et en quelque sorte active du problème: je crois que la plupart l'aient lu à l'époque, pour ainsi dire "en touris
tes". C'est ainsi qu'alors "l'heureux dénouement" - et si ce n'est heureux du moins édifiant - était dans l'air, par transmission de pouvoir à cette culture qui le partageait, même si d'une manière marginale: comme dans le film "Au nom de la loi", où la joie s'annonçait dans la réconciliation finale entre le hors-la-loi et la loi.
Et l'histoire du drame "La mafia" de Luigi Sturzo est exemplaire. Ecrit en 1900, et joué dans un petit théâtre de Caltagirone, on ne trouva pas dans les papiers de Sturzo, après sa mort, le cinquième acte qui le complétait: et ce fut Diego Fabbri qui l'écrivit, en copiant Pirandello d'une manière vulgaire et avec une conclusion édifiante. Après avoir retrouvé plus tard les ébauches de Sturzo pour le cinquième acte, on découvrit la raison pour laquelle l'auteur avait appelé sa pièce un drame (ce qui aurait dû être un avertissement pour Fabbri à ne pas le conclure avec le triomphe du bien): il finissait mal et dans le mal, conformément à ce que don Luigi Sturzo savait et voyait. Sicilien originaire de Caltagirone, village où à l'époque la mafia n'entrait que sporadiquement, il faut lui accorder le mérite d'avoir eu une notion très claire du phénomène dans ses articulations, ses implications et ses complicités; et de l'avoir senti comme un problème si vaste, si urgent et douloureux de se risquer à en donner un
"exemple" (mot cher à saint Bernardin) sur la scène de son petit théâtre. Et comment par la suite, de son parti populaire soit née une démocratie chrétienne à peu dire indifférente au problème, ce n'est certainement pas un mystère: mais cela demandera, de la part des historiens, une enquête et une analyse plutôt difficile. Et il faudra du temps: au moins autant qu'il n'en a fallu pour avoir finalement cette enquête sérieuse et cette analyse sensée de Christopher Duggan sur la mafia et le fascisme.
L'idée, et le comportement conséquent, que le premier fascisme eut à l'égard de la mafia, peut être résumé dans une sorte de syllogisme: le fascisme a difficile à surgir là où le socialisme est faible; en Sicile la mafia a empêché que le socialisme prenne force: la mafia est déjà fascisme. Une idée qui n'est pas infondée, évidemment: mais il fallait incorporer la mafia dans le fascisme lui-même. Et parmi les autres choses qu'était le fascisme, un cours d'une certaine force avait l'instance révolutionnaire des anciens combattants, des jeunes qui passaient par osmose presque naturelle du parti nationaliste de Federzoni au fascisme ou qui transmigraient au fascisme sans cesser tout à fait des contemplations socialistes ou anarchistes: de faibles minorités, en Sicile; mais qui, opprimées facilement autrefois, dans le renforcement du fascisme dans les régions septentrionales et dans la permissivité et la protection dont elles jouissaient de la part des préfets, des questeurs, des commissaires de police et de pres
que toutes les autorités de police et de presque toutes les autorités de l'état; dans la peur qu'elle inspirait aux vieux représentants de l'ordre (à ce point, désordre) démocratique, avaient assumé un rôle tout à fait disproportionné par rapport à leur nombre, un rôle envahissant et redoutable. Redoutable aussi pour le fascisme-même qui - né dans le Nord en réponse aux intérêts des propriétaires fonciers, des industriels et des chefs d'entreprise de ces régions et, en cela au moins, se posant en continuité précise des intérêts "du Risorgimento" - se serait volontiers passé d'eux pour négocier plus facilement avec les agriculteurs siciliens, et donc avec la mafia. Et il s'en libéra, en effet, juste après l'assassinat de Matteotti (6), qui s'était consolidé dans le pouvoir: et le signe définitif fut l'arrestation d'Alfredo Cucco (figure du fascisme sicilien, sur une ligne radicale-bourgeoise et progressiste, d'après la manière dont Duggan et Mack Smith le définissent, qui obtient de ce livre, justement je cro
is, cette revalorisation qu'il espéra en vain obtenir du fascisme, qui ne le reprit et ne le réintégra dans ses rangs que pendant la république de Salo' (7)).
Dans le fascisme parvenu au pouvoir, désormais sûr et arrogant, cette sorte de syllogisme ne disparaissait pas tout à fait: mais de même que le fascisme devait se libérer, en Sicile, des franges "révolutionnaires" pour négocier avec les agriculteurs et les exploitants des soufrières, ces derniers devaient - pour garantir au moins au fascisme l'image de restaurateur de l'ordre public - se libérer des franges criminelles les plus inquiètes et les plus évidentes.
Et ce n'est pas sans signification que dans la lutte menée par Mori contre la mafia les "campieri" assumèrent un rôle déterminant (Mori les décorait solennellement au mérite civil dans les villages "mafiosi"): ces derniers, les "campieri", étaient les gardes du fief, autrefois médiateurs irremplaçables entre la propriété foncière et la mafia et, au moment de la répression de Mori, élément irremplaçable pour permettre l'efficience et l'efficacité du pacte. Mori, d'après Duggan, "était de par sa nature autoritaire et fortement conservateur", il avait une "grande foi dans l'état", un sens rigoureux du devoir". Entre 1929 et 1922 il s'était senti en devoir d'imposer aux fascistes également le respect de la loi: c'est pourquoi il subit un éloignement de ses fonctions au début de l'affirmation du fascisme, mais cela lui valut peut-être - cette période d'inactivité - d'écrire ces souvenirs sur sa lutte contre la criminalité en Sicile au titre sentimental de "Parmi les fleurs d'oranger, au-delà de la brume", qui con
tribua certainement à le faire apparaître comme l'homme qu'il fallait, en lui conférant des pouvoirs extraordinaires, pour réprimer une criminalité sicilienne virulente.
Son sens du devoir vis-à-vis de l'état, désormais l'état fasciste, étant resté inchangé, et son sens du devoir étant alimenté par une sympathie qu'un conservateur libéral ne pouvait pas ne pas sentir pour le conservatisme où le fascisme allait se configurer, le succès indéniable de ses opérations répressives (il n'y a, dans mes souvenirs, aucune arrestation effectuée par les équipes de Mori dans la province d'Agrigente qui suscita le doute ou la désapprobation dans l'opinion publique) cachait aussi le jeu d'une faction fasciste conservatrice exerçant une forte attraction contre une autre faction que l'on peut appeler approximativement progressiste, et plus faible.
De sorte qu'on peut en conclure que l'anti-mafia a été alors l'instrument d'une faction, à l'intérieur du fascisme, pour l'obtention d'un pouvoir incontesté et incontestable. Et incontestable non pas parce que le régime était incontestable d'une manière axiomatique - ou pas uniquement: mais parce que la restitution de l'ordre public semblait tellement indéniable que la dissension, pour n'importe quelle raison et sous n'importe quelle forme, pouvait être facilement étiquetée comme "mafiosa". Une morale que nous pouvons tirer, pour ainsi dire, de la fable (fort documentée) que Duggan nous raconte. Et il faut se rappeler: l'anti-mafia comme instrument de pouvoir. Une chose qui peut très bien arriver aussi dans un système démocratique, la rhétorique aidant et par manque d'esprit critique.
Et nous en avons des symptômes, des avertissements. Prenons, par exemple, un maire qui par sentiment ou par calcul commence à s'exhiber - dans des interviews à la télévision, dans des écoles, dans des congrès, des conférences, des cortèges - comme un anti-mafioso: même s'il consacrera tout son temps à ces exhibitions et qu'il n'en trouvera jamais pour s'occuper des problèmes du village ou de la ville qu'il administre (ils sont nombreux, dans chaque village, dans chaque ville: de l'eau qui manque aux ordures qui abondent), il peut se considérer à l'abri de tout danger. Quelqu'un osera peut-être lui reprocher, très timidement, son manque d'engagement administratif: et du dehors. Mais du dedans, dans le conseil municipal et dans son parti, qui osera jamais organiser un vote de refus de confiance, une action qui le mette en minorité et qui provoque son remplacement? Il se peut qu'à la fin il y ait bien quelqu'un: mais celui-ci courra le risque d'être marqué comme mafioso et avec lui tous ceux qui le suivront. Il
faut dire que le sens de ce risque, de ce danger, plane surtout dans la démocratie chrétienne: et pour cause, comme on a essayé d'expliquer ci-dessus. C'est un exemple hypothétique. Mais en voici un autre qui est actuel et réel. On le trouve dans le "Notiziario straordinario" n. 17 (10 septembre 1986) du Conseil supérieur de la magistrature. On y parle de l'assignation du poste de procureur de la république de Marsala à Paolo Emanuele Borsellino et ce passage de la motivation avec laquelle on propose de le lui assigner saute aux yeux: "En considérant, d'autre part, qu'en ce qui concerne les candidats qui précèdent au classement M. Borsellino, des appréciations objectives s'imposent qui amènent à penser, toujours en considération du caractère spécifique du poste à occuper et à l'exigence conséquente que le choisi possède une compétence professionnelle spécifique et très particulière dans le secteur de la délinquance organisée en général et de la mafia en particulier, que ceux-ci ne soient pas, bien qu'à un n
iveau différent, en possession des qualités requises avec la conséquence que, malgré une ancienneté de carrière différente, un 'dépassement' de la part du plus jeune aspirant s'impose."
Un passage qui ne peut être vu comme un modèle de prose italienne, mais qui est appréciable pour certaines délicatesses comme "la différence d'ancienneté", ce qui veut dire le moins d'ancienneté du juge Borsellino, et comme ce "dépassement" (mis pudiquement entre guillemets) qui veut dire l'échec des autres candidats plus anciens et plus en droit, sur la liste, d'obtenir ce poste. Et la glose avec laquelle le relateur interrompt la lecture de la proposition est impayable, on y explique que le juge Alcamo - qui, on a l'impression de comprendre, était le premier sur la liste - est un "magistrat aux qualités excellentes", et on peut sans nul doute le définir comme "un magistrat gentilhomme", car il a reconnu aussi, avec franchise et loyauté, une lacune de sa part "dont il n'est absolument pas responsable": celle de ne pas avoir été chargé jusqu'à présent de procès contre la mafia. Une circonstance qui ne peut de toute façon pas être négligée, même si l'on ne peut pas prétendre que le juge Alcamo "quémandât l'as
signation de ce type de procès, cette façon de procéder étant d'ailleurs étrangère à son caractère". Et nous ne savons pas si le juge Alcamo ait davantage aimé ces appréciations que la promotion à laquelle il s'attendait.
Quoiqu'il en soit, que les lecteurs prennent acte qu'il n'y a rien de meilleur, en Sicile, pour faire carrière dans la magistrature, que de participer à des procès contre la mafia. Quant à la définition de "magistrat gentilhomme", il y a de qui rester ébahis: veut-on peut-être insinuer qu'il puisse y avoir un seul magistrat qui ne le soit pas?
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N.d.T
* SCIASCIA LEONARDO. (Racalmuto 1921 - Palerme 1990). Ecrivain, auteur de romans célèbres ("Le parrocchie di Regalpetra", 1956; "Il giorno della Civetta", 1961; Todo modo, 1974), mais connu aussi comme polémiste, participant de la vie civile italienne pendant vingt ans au moins. Il fut aussi député radical pendant une législature, intervenant de façon énergique dans les batailles pour les droits civils (affaire Tortora, etc).
1 - STURZO LUIGI. (Caltagirone 1871 - Rome 1959). Prêtre, homme politique, il fonda en 1919 le Parti Populaire Italien, dont il fut secrétaire jusqu'au mois de juillet 1923. En exil dès 1924, d'abord à Londres et ensuite aux Etats-Unis. Rentré en Italie en 1946, en 1952 il essaya de donner vie, sous la pression de Pie XII, à un bloc électoral de centre-droite qui n'eut pas de succès.
2 - Le juge Borsellino a été tué par la mafia en 1992.
3 - VERGA GIOVANNI. (Catania 1840-1922): écrivain italien.
4 - PIRANDELLO LUIGI (1867-1936). Ecrivain et dramaturge italien.
5 - GUTTUSO RENATO (1912-1987). Peintre et protagoniste du réalisme italien.
6 - MATTEOTTI GIACOMO. (Fratta Polesine 1885 - Rome 1924). Secrétaire du Parti socialiste unitaire (1922), réformiste, député, il dénonça les fraudes électorales accomplies par le fascisme: il fut pour cela enlevé et tué. Pour cet homicide, Mussolini risqua une grave crise de crédibilité.
7 - REPUBLIQUE DE SALO'. L'Etat (dont le nom officiel était "République Sociale Italienne") fondé par Mussolini en 1944 sur les territoires d'Italie contrôlés par les allemands, pratiquement la Val Padana et une partie de l'Emilie et de la Toscane. Salo' était la petite ville lombarde érigée à capitale. Régime à parti unique, le Parti Fasciste Républicain. Il prétendit de faire revenir le fascisme à ses origines "sociales". Il cessa d'exister le 21-IV-1945, avec la Libération de Milan.