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Di Lascia Maria Teresa - 28 aprile 1988
Un blitz non-violent en Yougoslavie
de Maria Teresa Di Lascia

SOMMAIRE: Lors du match Yougoslavie-Italie à la fin du mois de mars dernier, des radicaux déployèrent des banderoles et distribuèrent des tracts en faveur de l'adhésion de la Yougoslavie à la Communauté européenne. C'est cette action que nous raconte Maria Teresa Di Lascia, une des membres de cette action non-violente.

(Nouvelles Radicales N. 2 - Mai 1988)

Il était six heures du matin quand nous sommes partis de Rome. Roberto Giachetti roulait bon train. A Arezzo Leonardo Moriani nous a rejoint. A deux heures nous arrivions à Trieste. Les tracts préparés par Liccia et Paolo Ghersina n'attendaient plus que le passage de la frontière. Ce qui fut fait par un camarade de Trieste, plus à même comme citoyen de la frontière de tromper la vigilance des douaniers. Nous gardions par contre avec nous les banderoles dont les slogans "Pour la Yougoslavie dans la Communauté européenne - Inscrits-toi au Parti Radical" se dissimulaient aisément au milieu de nos vêtements. A la question du douanier de service qui nous demandait ce que nous allions faire à Split, nous répondîmes comme un seul homme que nous étions sous l'emprise de la fièvre du football. Nous ne fûmes perquisitionné ni alors ni après. C'est à quatre heures du matin que nous arrivâmes finalement dans la magnifique ville vénitienne de Split, Spalato en italien. Nous nous sommes informés aussitôt du sort de l'autr

e équipage qui pour des problèmes de passeport s'était vu contraint de faire le détour par l'Autriche (par la frontière autrichienne la carte d'identité suffit). Le portier nous fit savoir qu'ils étaient bien arrivés et qu'ils dormaient depuis belle lurette.

Nous employâmes le lendemain matin à reconnaître le lieu de notre action. A l'entrée du stade Massimo Lensi et moi-même sommes soigneusement perquisitionnés. La banderole bien en vue n'éveille pas instant la curiosité des services de sécurité. La partie commence à peine que nous débalons tranquillement l'objet du délit. Nous le déployons et le lions solidement. Nous balleyons le stade des yeux pour y découvrir les autres banderoles. Elles sont bien là. Mais notre contemplation et notre joie ne dure qu'un instant. Déjà ils sont là. La milice nous a en effet repéré directement sur les écrans de télévision. Elle est quelque peu en difficulté pour des raisons diplomatiques évidentes: le match est retransmis en eurovision. Elle se doit donc d'intervenir tout en douceur. Ce qu'elle fait. Elle nous confisque les objets du délit et nous invite à nous rasseoir jusqu'à la fin du match. Nous nous préparons à récupérer les tracts à la sortie du stade où nous les avions cacher et à tenter une distribution. Autour de nous

des supporters yougoslaves nous encouragent et nous félicitent. Le match fini la plupart d'entre nous (pas moi) réussissent à déjouer la surveillance et distribuent des tracts à tour de bras. Quand la milice nous récupère enfin c'est pour nous conduire au commissariat et commencer un interrogatoire qui se poursuivra jusqu'à près de minuit. Le jeune inspecteur qui nous interroge est visiblement mal à l'aise. Il veut savoir ce que nous pensons de la violence, si nous désapprouvons la démocratie yougoslave, si nous avons l'intention d'aider son pays, si nous craignons de la concurrence économique de son pays. Nous lui répondons que nous sommes non-violents et que tout ce que nous faisons est public. Nous lui rappelons les diverses interview faites par Marco Pannella lors de son dernier voyage en Yougoslavie en décembre dernier. Nous lui disons que nous sommes en Yougoslavie non pour juger leur démocratie mais pour rappeler aux autorités européennes leur devoir d'inviter la Yougoslavie à adhérer à la Communauté

européenne. La milice nous reconduit à l'Hôtel en nous donnant rendez-vous au lendemain matin pour le procès. Entre-temps Roberto Giachetti maintenait ses contacts avec Radio Radicale. Nous, nous demandions si la mesure d'expulsion qui avait frappé Andrea Tamburri ne constituerait pas pour lui une circonstance aggravante. Rien de tout cela. A neuf heure nous sommes conduits au commissariat et rapidement condamnés: une amende et une expulsion de deux ans. Le voyage de retour est rempli de questions. L'action a-t-elle eu quelque succès. Ce n'est que deux jours plus tard que nous apprendrons qu'il en a bien été ainsi. Les nombreux téléspectateurs ont vu distinctement nos banderoles. Et plus intéressant encore "Vjesnick" un quotidien de Zagreb prendra position en notre faveur, écrivant que de nombreuses personnalités yougoslaves s'étaient déjà prononcées en faveur de l'adhésion de la Yougoslavie à la CEE sans être expulsées ni condamnées à payer une amende pour cela.

 
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