Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
ven 14 mar. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Glenni Misha - 28 aprile 1988
SAKHAROV SIGNE POUR L'OBJECTION DE CONSCIENCE
de Glenny Kisha

SOMMAIRE: Il s'agit d'une pétition en faveur du droit à l'objection de conscience dans les pays de l'Est, dans laquelle on parle de la situation actuelle et des prises de position dans chaque pays. Le point de vue de Wolnosc i Pokoi, les remarques de la Fédération Internationale d'Helsinki pour les droits de l'Homme, etc.

THE GUARDIAN - LONDRES - 22 MARS 1988

Plus de 400 personnes de cinq pays du Pacte de Varsovie et de Yougoslavie - y compris le physicien soviétique Sakharov - ont signé une pétition qui demande le respect du droit à l'objection de conscience.

Ils sont des centaines les cas connus de jeunes qui, dans les pays de l'Est, ont été arrêtés pour avoir refusé d'accomplir le service militaire pour des motifs religieux ou politiques.

Le document, rendu public à Vienne, a été présenté à une délégation de la Conférence d'Helsinki sur la Sécurité et la Coopération en Europe sur le point de se réunir. A la conférence de presse de présentation un des premiers signataires, l'écrivain hongrois Miklos Haraszti, a déclaré que si l'appel était inséré dans l'agenda de la CSCE l'incarcération des objecteurs de conscience dans les pays de l'Est cesserait probablement.

Le document affirme: "Il est malheureux pour tout notre continent que, même après le nazisme et le stalinisme et le démon des deux guerres mondiales, il y ait encore des gouvernements qui ne respectent pas le droit pour l'individu de suivre sa propre conscience". Il y a eu récemment quelques signaux tels de faire retenir que les gouvernements d'Europe de l'Est pourraient reconsidérer leurs lois rigides sur le service militaire. Jerzy Urban et Rezso Banyasz, porte-paroles des gouvernement de Pologne et de Hongrie, ont annoncé au début de cette année qu'un projet visant à introduire un service alternatif à celui militaire est en discussion dans leur pays.

Mais Wolnosc i Pokoj (Paix et Liberté), une organisation indépendante polonaise pour les droits de l'homme qui appuie la pétition, a souligné le fait que tel projet prévoit pour le service civil une durée double de celle du service militaire. L'Allemagne de l'Est permet à un faible nombre de personnes de travailler dans la dénommée "construction division" qui ne prévoit pas d'entraînement au combat. Cette division fait de toute façon partie de l'armée, et ceux qui refusent d'accomplir, ne fut-ce que de cette manière, le service militaire finissent en prison.

La pétition représente donc un véritable triomphe de la coopération entre les dissidents, surtout quand on sait que la communication entre les groupes d'opposition des Pays de l'Est est souvent gravement entravée par les services de sécurité.

Selon Haraszti, même si des formes de coordination ont fonctionné, il a été possible d'obtenir la plupart des signatures grâce à une organisation basée à Londres, la East European Cultural Foundation, qui a fonctionné comme une boîte postale sophistiquée. Mais, ajoute-t-il, l'impulsion pour le projet est venue de l'intérieur des Pays de l'Est. En outre les signataires retiennent aussi la cause des objecteurs incarcérés en Europe Occidentale et dans des pays qui ne font pas partie du Pacte de Varsovie, comme la Turquie, la Grèce, l'Espagne.

Le nombre des personnes en prison pour objection de conscience dans les pays de l'Est n'est pas connu, mais selon la Fédération Internationale d'Helsinki pour les Droits de l'Homme, il s'agirait de centaines de cas. "Nous savons que de nombreuses personnes en URSS se refusent de prester le service militaire à cause de la guerre afghane", nous dit Haraszti "et nous sommes informés de cas similaires également dans les pays baltes et parmi les populations musulmanes".

Cependant les organisateurs de la pétition n'ont pu obtenir aucune signature en provenance de Roumanie, de Bulgarie ou d'Albanie. Pays assujettis à des gouvernements socialistes plus répressifs. Le plus grand succès de l'initiative réside sans doute dans les 77 signatures de citoyens soviétiques. La pétition circulent encore en URSS et il est probable que d'autres signatures s'y ajouteront bientôt.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail