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NR - 1 giugno 1988
Dossier sur la destruction de la couche d'ozone et les effets qui en dérivent.

SOMMAIRE: Il s'agit d'un dossier réalisé par le groupe parlementaire fédéraliste européen sur la destruction de la couche d'ozone et les effets négatives et risques qui en dérivent. On parle de la Convention de Vienne et les initiatives prises en matière.

(Nouvelles Radicales N. 3 - juin 1988)

La biosphère de la planète est gravement menacée par la propagation dans l'atmosphère de chlorofluorocarbone (CFC) et autres gaz industriels stables contenant du chlore et du brome. Si l'émission de ces gaz n'est pas contrôlée, ceux-ci détérioreront la couche protectrice d'ozone et contribueront à l'augmentation globale de la température, ce qui comportera des conséquences désastreuses pour la santé humaine et pour l'environnement. Des citoyens, des gouvernements, des industries reconnaissent maintenant la nécessité de contrôler la propagation des CFC et de leurs dérivés.

Les principaux produits en accusation sont six types de chlorofluorocarbones (CFC 11, CFC 12, CFC 13, CFC 14 et CFC 15), soit trois solvants chloré (le tétrachlorure de carbone, le méthylchloroforme, le chlorure de méthyle et deux bromes allogènes (1211 et 1301).

La Convention de Vienne (mars 1985) a donné la première impulsion qui a permis de trouver ensuite un accord mondial sur la protection de la couche d'ozone. En effet, la volonté de la CEE de prendre part à la convention en tant qu'organisation internationale a été acceptée dans les limites de ses compétences. Un précédent important s'est ainsi constitué qui facilite la signature de traités conclus entre des Etats et des Organisations internationales ou entre ces dernières. La Convention de Vienne à eu pour résultat direct, le récent accord de Montréal sur la protection de la couche d'ozone. Il constitue le premier accord antipollution atmosphérique au niveau mondial, ce qui n'empêche pas qu'il soit considéré tout-à-fait inadéquat eu égard à l'urgence de la situation.

Mais, procédons par ordre.

Après la convention de Vienne, des organisations scientifiques américaines et européennes de protection de l'environnement ont soumis à l'examen des gouvernants réunis en décembre 1986 à Genève un rapport scientifique détaillé sur le problème de la destruction de la couche d'ozone. Tous les représentants des gouvernements participant ont reconnu la gravité de la situation, même si certains, principalement les représentants des Etats européens étaient encore très réticents à reconnaître entièrement la responsabilité des CFC comme principaux agents de destruction de la couche d'ozone.

Le document présenté aux gouvernants est le résultat de la recherche scientifique la plus récente et la plus digne de foi sur le problème de l'ozone.

Synthétiquement, les conclusions du document sont les suivantes:

1) une propagation continue de chlorofuorocarbones et de leurs dérivés met la santé humaine et l'écosystème de la planète en situation de grave danger. Le risque de dommage pour la santé humaine et l'environnement dépasse de loin les avantages que l'on peut tirer de l'usage de ces substances;

2) Toute destruction de la couche d'ozone quel qu'en soit la proportion ainsi que toute augmentation de la température terrestre a de nombreux effets négatifs. Pourtant, l'on continue à propager des substances dans l'atmosphère terrestre sans comprendre quelles en seront les conséquences. Cette situation est absolument inacceptable;

3) pour stabiliser et ensuite réduire les niveaux de chlore et de brome dans l'atmosphère et pour réduire au maximum le réchauffement global, la propagation de ces composés doit cesser rapidement;

4) la priorité doit être donnée à l'instauration de programmes de recyclages, de récupération et de destruction des CFC et de leurs dérivés, ainsi qu'au développement et à l'emploi de produits de substitution non nocifs.

Pour protéger la santé humaine et l'environnement, il convient d'éliminer rapidement les CFC. Pour ce faire, il convent tout particulièrement de demander:

a) la réduction de 30% des émissions de chlorofluorocarbones (CFC) dans un délai de 18 mois. Ce qui est possible si on arrête leur utilisation comme gaz propulseurs;

b) l'élimination totale des émissions de CFC d'ici 5 ans. Cela implique le blocage de la production de CFC, accompagné de programmes de récupération, de recyclage et de destruction parallèlement à l'introduction de produits de substitution.

Selon la firme américaine Dupont De Nemours, le plus grand producteur de CFC dans le monde, il sera possible d'ici peu de produire industriellement des composés alternatifs.

Le niveau de destruction de l'ozone semblent en effet dépasser les prévisions.

D'énormes pertes d'ozone ont déjà été enregistrée sur la calotte de l'Antarctique. Ce phénomène est visible surtout durant le printemps antarctique, entre août et octobre. Les scientifiques assurent que les explications liées au cycle solaire ou à de simples processus dynamiques sont infondées. Les vrais responsables de ce "trou" sont les réactions chimiques dues à la présence de chlore et de brome dans le CFC. La responsabilité des CFC a été confirmée en septembre 1987 par une expédition en Antartide de scientifiques de la NASA.

En mars 1988 enfin, un groupe de plus de cent hommes de science réunis sous la coordination de Robert Watson a rendu publics les résultats d'une étude scientifique financée par a Nasa et l'Onu. Ils ont ainsi fourni une nouvelle impulsion à la campagne d'alerte internationale.

Il ressort de cette recherche que durant les dix dernières années la diminution de la couche d'ozone a été de 3 à 5 fois supérieure aux estimations précédentes basées sur des modèles théoriques. Dans le ciel européen et américain, la couche se serait réduite de 2 à 6% alors que les estimations précédentes étaient inférieures à 1%.

En outre, le "trou" d'ozone sur l'Antarctique est beaucoup plus vaste que ce qu'on croyait. Tandis que sur l'Arctique également, un phénomène semblable est en train de se produire.

QUE SONT LES CFC, QUELS SONT LEURS EFFETS SUR LA SANTE

Les chlorofluorocarbones et autres composés contenant du chlore et du brome ont un usage industriel et commercial. Ils sont utilisés dans les circuits de réfrigération, dans la production des isolants et des mousses plastiques, dans les solvants, dans les extincteurs et comme gaz propulseurs dans les aérosols. Pour toutes ces applications, les composés sont soit directement libérés dans l'atmosphère, ou bien successivement comme dans le cas des circuits de réfrigération quand, hors d'usage, ils sont jetés.

Ces gaz sont très stables parce qu'ils sont conçus en laboratoires pour être très peu réactifs, ils peuvent donc se maintenir pendant des centaines d'années dans l'atmosphère sans être altérés. Les rayons ultraviolets sont capables de les décomposer lentement mais inexorablement à travers une réaction chimique qui libère les atomes de chlore et de brome, lesquels catalysent une réaction en chaîne capable de détruire l'ozone. La destruction de l'ozone permet aux rayons ultraviolets d'atteindre la superficie terrestre en plus grandes quantité et intensité. Ces radiations sont extrêmement dangereuses parce que la vie sur terre dépend d'un équilibre délicat de quantité et d'intensité des longueurs d'onde atteignant la superficie terrestre.

Les CFC sont également responsables d'un autre effet extrêmement négatif et indésirable. Ils sont capables d'absorber dix mille fois plus de radiations infrarouges que les anhydrides carboniques. Pour le moment, la concentration d'une molécule de CFC par rapport à une molécule d'anhydride de carbone (CO2) est de l'ordre de un pour un milliard mais la tendance va vers 3 pour un milliard, ce qui conjointement à l'effet absorbant de radiations infrarouges de l'anhydride de carbone suffirait à contribuer à augmenter sensiblement la température globale de la terre. Ce phénomène déjà en cours est appelé "l'effet serre" et s'il continue à augmenter au rythme actuel, d'ici quelques années il aura un impact désastreux sur la santé humaine et sur les conditions climatiques. De hauts niveaux de radiations ultraviolettes feront augmenter sensiblement les cas de mélanomes malignes, autrement dit, les cancers de la peau. Ce type de cancer de la peau provoquera entre 1980 et 2025 quelques millions de morts en plus par rapp

ort au taux actuel.

Les yeux seront particulièrement touchés, on constatera des dommages à la rétine. Les réponses du système immunitaire seront affaiblies au point d'être supprimées, ce qui aura pour conséquence d'augmenter les cas d'herpès et d'hépatites et de nombreuses autres maladies.

L'augmentation des radiations ultraviolettes augmentera le "smog ozonique" dans l'atmosphère urbaine.

On considère qu'il y a déjà actuellement plus ou moins une personne sur cinq qui est particulièrement sensible aux hauts niveaux actuels de smog.

Le changement climatique aura aussi des conséquences directes sur la santé humaine. L'ensemble des ondes de chaleur estivales provoquera de nombreuses victimes. L'augmentation du niveau des mers et des océans, due à l'augmentation de la température globale causera des inondations et donc de grandes pertes de vies humaines et de graves dommages pour l'environnement.

LES EFFETS SUR L'ECOSYSTEME

Une augmentation des radiations ultraviolettes aura aussi de graves conséquences sur la végétation. Les céréales, par exemple, ont montré une sensibilité particulière aux rayons ultraviolets. Il faut donc s'attendre à une chute de la production.

Une réduction expérimentale de 25% d'ozone a entraîné une chute de 20% de la production de soja. Les plantes et les forêts subiront les conséquences désastreuses de l'augmentation du smog ozonique. Les bouleversements de climat causeront des précipitations et des ouragans dans des zones généralement non affectées ce qui ne sera pas sans conséquences graves sur les récoltes. Les paramètres économiques et sociaux du monde seront bouleversés.

EFFETS SUR LE SYSTEME AQUATIQUE

L'augmentation des radiations ultraviolettes provoquera la destruction de chaînes alimentaires aquatiques complexes. Le plancton, anneau important et originaire de la chaîne alimentaire risque de disparaître ainsi que de nombreuses formes de vies supérieures aquatiques, très vulnérables à l'état larvaire. Ce qui provoquerait la diminution aussi bien qualitative que quantitative du poisson péché.

AUGMENTATION DU NIVEAU DES MERS

Le réchauffement climatique entraînera une augmentation du niveau des mers et des océans que l'on peut évaluer approximativement à un mètre d'ici à 2050.

11,5 % du Bangladesh serait envahi par les eaux, dans une région où vivent actuellement huit millions d'habitants. L'augmentation du niveau des mers provoquerait la pénétration d'eau salée dans les réserves d'eau douces, la destruction de la végétation côtière, une accélération de l'érosion côtière et de fréquentes inondations durant les tempêtes et les ouragans.

EFFETS SUR L'ENVIRONNEMENT

Les conséquences énumérées jusqu'à maintenant ne tiennent pas compte des dommages pour la vie animale, étroitement dépendante des forêts et d'une manière générale, du monde végétal.

La capacité de nombreuses espèces à s'adapter à des radiations hostiles en augmentation et aux changements climatiques serait faible.

LA NECESSITE D'UNE REDUCTION IMMEDIATE DES EMISSIONS

Que les CFC soient dangereux pour la santé humaine, on le sait depuis 1974, quand leur rôle de destructeurs de l'ozone fut découvert.

D'importantes découvertes récentes ont mieux mis en évidence la nécessité d'une rapide réduction des émissions de CFC. Les nouvelles projections atmosphériques bidimensionnelles, tenant donc compte également de la latitude ont montré des taux de destruction de l'ozone assez élevés aux latitudes 50/60 au niveau de l'Europe du Nord et en Amérique du Nord.

La concentration en chlore dans la stratosphère continuera d'augmenter entraînant par là une diminution directement proportionnelle de la couche d'ozone et ce même si les émissions de CFC cessaient immédiatement.

Des études récentes ont indiqué qu'au moins un sixième de l'augmentation de la température due exclusivement à l'action polluante de l'homme est causée par les CFC. L'on prévoit que si des mesures drastiques ne sont pas prises, il y aura une augmentation de la température de 6 d· Fahrenheit (environ 3 d· centigrades) probablement déjà avant 2030.

LES ALTERNATIVES

Les gaz propulseurs sont interdit dans les aérosols depuis 1978 aux Etats-Unis, au Canada et en Suisse. En Hollande, l'usage des CFC est subordonné à un avertissement sur la danger de ces substances. En Italie, l'usage de CFC est libre, le seul producteur est la Montedison.

L'émission de CFC peut être réduite à travers:

a) la réduction des pertes dans les processus de production;

b) la récupération et recyclage durant la phase de production dans les points d'utilisation;

c) la substitution des CFC par des produits moins dangereux pour la stratosphère et la modification des processus de production qui ne réclament pas nécessairement les CFC.

Les pays de la CEE utilisent les CFC pour des usages superflus principalement pour des aérosols qui pourraient être substitués par des produits similaires ou en retournant à d'anciens systèmes abandonnés de vaporisation ou en utilisant des produits alternatifs, tels que les sticks plutôt que les aérosols pour les déodorants, hydrocarbures (propane) pour les mousses à raser ...

millions de livres

Production mondiale

des chlorofluorocarbones

(F11, F12, F13)

UTILISATION MONDIALE DES CFC (1985)

SOLVANTS REFRIGERANTS

20% 30%

AEROSOLS

25%

MOUSSES EXPANSEES

25%

Potentiel d'appauvrissement relatif de l'ozone (RODP)

et vie athmosphérique moyenne

Composés· RODP ·· vie moyenne (année)

CFC-11 1,00 1,0 63,8

CFC-12 0,86 1,0 107,8

CFC-13 0,80 0,8 88,3

CFC-14 0,60 1,0 181,1

CFC-15 0,32 0,6 385,3

CFC-22 O,O5 27,7

· Les CFC 11, 12, 13, 14, 15 et 22 constituent 90% de la production des CFC aux Etats-Unis.

·· Potentiels d'appauvrissement de l'ozone établis par le Protocole de Montréal.

Source: Wuebbles, Donald J., "Chlorocarbon Emissions Scénarios, Potentiel.

"Impact on Stratospheric Ozone", in Journal of Geophysical Research, vol. 88, n. C2, 20 février 1983, pp. 1433-1443.

Utilisation mondiale de substance qui diminuent la couche d'ozone

(en milliers de tonnes - 1985)

Produits dans le monde USA autres pays pays de l'Est

CFC 11 341,5 75,0 225,0 41,5

CFC 12 443,7 135,0 230,0 78,7

CFC 13 163,2 73,2 85,0 5,0

Méthylchloro-

phormium 544,6 270,0 187,6 87,0

Tethrachlorure

de carbone 1029,0 280,0 590,0 159,0

Halon 1301 10,8 5,4 5,4 0,0

Halon 1211 10,8 2,7 8,2 0,0

Utilisation des CFC aux USA (1985)

AEROSOL

5%

REFRIGERANTS

45%

SOLVANTS

20%

MOUSSES

EXPANSEES 30%

 
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