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Stanzani Sergio, Vigevano Paolo - 21 ottobre 1988
RELATION DU PREMIER SECRETAIRE DU PR SERGIO STANZANI ET DU TRESORIER PAOLO VIGEVANO - CONSEIL FEDERAL DE JERUSALEM

SOMMAIRE: Le secrétaire et le trésorier du Parti radical, devant la gravité de la situation de la campagne d'inscription et d'autofinancement présentent leurs démissions au Conseil Fédéral. Ce dernier se déroulant en Israël, sur lequel est dirigée l'attention du monde entier, la position sur la question israélienne est reportée ici en réponse aux polémiques provenant de l'OLP suite à cette initiative radicale. La relation se poursuit ensuite tout au long des étapes transnationales du Pr, soulignant la dichotomie entre ce qui a été déjà fait et ce qu'il serait encore nécessaire de faire. En conclusion, le secrétaire et le trésorier rendent compte du mandat qui leur a été confié par le Conseil fédéral à Grottaferrata: préparer la fermeture du parti.

Monsieur le Président, Chers Camarades

A Grottaferrata, le Conseil Fédéral, en prenant acte de la très grave crise financière, de la nécessité consécutive de "congeler" les activités du parti, ainsi que de la campagne d'autofinancement - lancée pour acquérir les ressources nécessaires et compléter le programme d'activités approuvé à Bruxelles, évalués à une somme de 1.500 millions avant Décembre - posait mettait en évidence dans la motion finale, que la responsabilité du succès ou de la fermeture du parti est plus que jamais confiée aux inscrits, tous et chacun, et à tous les démocrates et aux personnes qui ont à coeur le droit à la vie et la vie du droit et que c'est d'eux que dépend en premier lieu, dans les conditions actuelles, le succès ou la fin du projet et du Parti radical.

Par cette délibération, le Conseil Fédéral liait directement le dépassement de la crise financière au succès de la campagne d'autofinancement, dont le résultat objectif est constitué par l'adhésion des citoyens au projet radical - parti transnational, transpartite - adhésion qui s'exprime et se manifeste par l'inscription.

Chers camarades

Quels en sont les résultats? Quels sont les résultats de notre communication? De cette initiative que je ne voudrais pas définir Appel, car - pour notre parti - demander, exiger l'inscription et l'argent sont des conditions normales, une nécessité liée à notre nature même de parti, qui doit-être, qui veut être, autofinancé et qui confie chaque année, chaque moment de sa propre existence à ce résultat.

LES RESULTATS DE NOTRE APPEL

Entre le 18 juillet et le 30 septembre nous avons collecté 636 nouvelles inscriptions et 557 millions de Lires: le nombre des nouveaux inscrits, tout en ayant fait enregistrer en août son record maximum, n'a pas eété exaltant; la somme collectée à cette date a été par contre, sans aucun doute, un résultat important. Cette somme a été légèrement inférieure à la moyenne mensuelle de ce qui avait été prévu (300 millions), résultat qui aurait pu être significatif s'il avait pu être l'indice moyen du collectage pour le trimestre suivant; en effet, nous étions tous conscients que le mois le plus critique, celui de la "vérité", aurait été octobre: les deux mois précédents avaient en fait bénéficié d'entrées tout-à-fait exceptionnelles et extraordinaires.

Aujourd'hui, à la fin de ce mois d'Octobre, nous avons collecté au total 772 nouveaux inscrits et 618 millions, avec un accroissement, par rapport à fin-septembre, de 137 nouveaux inscrits seulement et de 61 millions de Lires seulement: un résultat inférieur à la pire des hypothèses; la chute, au mois d'octobre, est verticale: moins de la moitié (43%) des inscriptions recueillies en moyenne au cours des deux mois précédents, un cinquième en ce qui concerne l'argent.

AUJOURD'HUI, LA SITUATION EST PLUS GRAVE

La campagne pour les inscriptions et l'autofinancement nous a permis jusqu'ici de vivre encore trois mois, et rien de plus; actuellement, le parti se trouve dans des conditions plus graves que celles de grottaferrata: aujourd'hui - à deux mois de l'échéance - la possibilité même de convoquer en janvier prochain notre Congrès annuel, de respecter un diktat statutaire qui n'a jamais été désavoué par le parti au cours de toute son existence, est en discussion.

NOUS PRESENTONS, ICI MEME, NOS DEMISSIONS

Devant ces évènements, cette situation, dans ces conditions, Paolo Vigevano et moi-même - lorsque mercredi 10 octobre, aucune inscription n'est parvenue au parti, chose qui ne se vérifiait pas depuis plus d'un an - nous avons pris une décision: vous présenter. ici-même, nos démissions.

Cette décision nous l'avons communiquée au camarades du secrétariat et aux organes d'information.

Chers camarades

Il est indiscutable que nous nous trouvons devant l'impossibilité de compléter et de porter à terme le programme approuvé à Bruxelles, et d'assurer le Congrès.

Le programme qu'à Madrid - ayant constaté l'impossibilité de poursuivre cette année le but des trois mille inscrits non résidents en Italie et de quatre milliards d'autofinancement fixé à Bologne par le Congrès - on se proposait d'effectuer de donner au parti une configuration et une consistance transnationale; à Madrid, en mettant en évidence les difficultés à surmonter, Paolo Vigevano et moi-même avons souligné, entre autres, que le cours des inscriptions et de l'autofinancement préfigurait une dimension du parti tout-à-fait inadéquate à l'objectif: 6000 inscrits pour la fin de l'année, dont pas plus de mille non-résidents en Italie; 1500 millions d'autofinancement.

Aujourd'hui, nous ne pouvons même pas être sûrs de ce résultat. Même si en des termes problématiques, à cette occasion-là, par notre analyse et nos questions, nous essayâmes d'introduire et de lancer le débat sur les raisons des obstacles qui s'interposaient à la réalisation du projet transnational et transpartite, raisons qui, dans la dimension liée non seulement aux conditions internes, trouvaient la synthèse de leur expression. Débat que, par la suite, à Grottaferrata, subodorant la crise financière, nous reproposâmes avec des questions précises et claires, reprises dans un éditorial dans "Notizie Radicali": j'évoquais dans notre journal, l'image des 10.000 inscrits pour cette année, pas à franchir et nécessaire pour conquérir, au cours des années à venir, la dimension des 20-30.000 inscrits, indispensable - à mon avis - pour assurer au parti sa propre existence et son autonomie.

LES EVALUATIONS DOIVENT ETRE FAITES EN TOUTE LIBERTE

Tout cela, réuni à tout ce que nous avons fait en dix mois - et dont nous parlerons par la suite - n'a rien produit d'autre que les résultats que vous connaissez. Il serait absurde de notre part, ne pas en tirer les justes et logiques conséquences, pour permettre entre autre à tous, nous compris, d'affronter l'examen et les évaluations qui s'imposent, du moins sans conditionnements réciproques. S'il y a des responsabilités, les premières sont les nôtres et cela aussi doit-être considéré en toute liberté.

Incertitudes, inadéquations, erreurs de notre part: il y en a eu certainement, mais cela ne doit pas avoir d'influence sur la sérénité, la lucidité et la rigueur du débat, comme inévitablement, du moins grâce à votre affection, cela arriverait sans nos démission.

D'autre part, il en est ainsi pour les camarades du secrétariat, qui doivent, chacun, contribuer par leur apport personnel, sans aucune protection.

Notre décision doit donc faciliter un grand débat et favoriser les éclaircissements et les conclusions dont chacun de nous a besoin sans lesquels nous ne pouvons pas progresser.

NOTRE DECISION DOIT FACILITER UN DEBAT APPROFONDI

Nos démissions répondent, en outre, à l'exigence de reproposer, avec le maximum de la force dont nous disposons, à l'extérieur, aux inscrits, aux gens, à l'opinion publique, la situation du parti, qui, acrtuellement, avec ces résultats, laisse penser que leur choix est celui de la fin du projet du parti radical.

LE PROBLEME DE L'INFORMATION

Le problème de l'information se pose ici, dans toute son ampleur. L'information du Parti, trop limitée, insuffisante et inadéquate. Mais en ce qui concerne l'Italie, le vieux problème des organes d'information, de la presse, de la Rai-Tv se pose également; la politique du silence, de la partialité, la distorsion, la mystification, avec même des manifestations, récemment, de sectarité évidente, telle qu'elles suscitent, finalement, des protestations de la part des autres formations politiques et, entre autres, celle du secrétaire d'un parti de gouvernement, Giorgio La Malfa, du Parti républicain.

En ce qui concerne ce front, la réponse du parti n'a pas toujours été prête et adéquate, même si nous devons reconnaître les difficultés sur le plan objectif et individuel

Passons maintenant à certaines considérations sur le Conseil Fédéral et sur cette réunion.

LE QUATRIEME CF DE 1988

Après Bruxelles, Madrid et Grottaferrata, ce Conseil Fédéral de Jérusalem est le quatrième de l'année 1998.

A Bruxelle, le Conseil Fédéral décida de convoquer, au cours de cette année, cinq réunions du Conseil Fédéral, et nous en fixâment également les dates, jusqu'ici respectées. La cinquième réunion, la dernière de cette année radicale, aura lieu à Zagreb, où, durant les tout premiers jours de 1989, nous avons décidé de convoquer le 35e Congrès du Parti.

A Bruxelles, nous décidâmes également, qu'au moins trois de nos réunions devaient avoir lieu hors du territoire italien, décision déjà réalisée. A ce propos, je crois même pouvoir ajouter que l'engagement transnational, en ce qui concerne le Conseil Fédéral, a trouvé jusqu'ici un résultat ponctuel et adéquat: cet organe, dans la nouvelle perspective, devait nécessairement prendre une plus grande et plus significative imortance dans l'économie générale du parti, en jouant, au cours de l'année, un rôle plus précis et mieux défini d'évaluation, de support et de contrôle politique.

Il s'agit d'une exigence soulignée par le Congrès de Bologne déjà avec sa composition (comme chacun sait les résidents italiens sont en minorité) et qui a obtenu un résultat non seulement dans la régularité des convocations et dans la spécificité des lieux de rencontre, mais - je pense - également dans la préparation et dans la participation au débat, dans les modalités suivies et dans les temps assurés.

Ce n'est qu'ici, à Jérusalem, que nous avons dû réduire de quatre à trois jours notre réunion, pour tenir compte des temps de voyage et du coût de l'opération.

J'adresse ici mes remerciements chaleureux aux camarades italiens ou israéliens, à l'engagement et à la contribution desquels nous devons en grande partie la possibilité concrète de cette réunion, qui aurait été pour nous, sans leur aide, impossible.

A grottaferrata, j'avais fait remarquer que les temps techniques nécessaires pour faire parvenir avant nos réunions directement à chaque membre du Conseil, traduites, les relations, rendent impraticables, du moins pour le moment, ces solutions: je me rends compte qu'il s'agit d'un problème important, mais - entre autre - à la rapidité de la rédaction des textes s'oppose l'exigence d'une communication la plus complète possible, sujette à des évènements et des facteurs changeants, trop souvent imprévus et imprévisibles. Nous nous en excusons auprès de nos amis non italiens.

LA COMMUNICATION

Mais il est opportun ici de faire remarquer comment l'aspect communication constitue aujourd'hui l'un des plus grands obstacles pour le parti; par rapport au passé, la diversité des langues et les distances constituent une donnée qui pèse non seulement à cause des échéances déterminées, comme celles des réunions du Conseil Fédéral, mais surtout dans les affaires quotidiennes: notre structure n'est pas en mesure de répondre non seulement à cause des insuffisances techniques spécifiques (la connaissance des langues pour les personnes qui répondent au téléphone, n'est que l'exemple le plus évident, mais non banal), mais aussi à cause de la disposition générale, d'ordre technique et culturel; c'est un aspect qui touche directement la dimension opérationnelle originale du Parti, à cause des temps, des créneaux, de l'ordre, différents qu'il demande, la complexité des mécanismes et la disponibilité des personnes et, dans l'ensemble, cela se répercute lourdement sur les coûts. C'est un aspect typique de la dime

nsion diverse demandée par le Parti transnational que l'on ne découvre que lorsqu'on en vit jour après jour les conséquences et qui n'est pas facilement réalisable.

A JERUSALEM: MOTIF DE SATISFACTION

Le fait d'être réunis ici, à Jérusalem, constitue - à mon avis - un motif de satisfaction. Satisfaction due non seulement à l'importance politique de cette décision, mais déterminée avant tout par le fait que le parti a réussi à la réaliser: l'engagement, l'effort d'organisation, individuel et collectif, qui est toujours également politique et ne peut par conséquent être réduit au moment logistique uniquement, mis en relation avec nos ressources et les conditions générales et spécifiques dans lesquelles se trouve le parti, a été de tout respect, même si ce terme n'est pas tout-à-fait adéquat. Le trésorier et moi-même avons hésité avant de choisir cette solution, difficile et coûteuse. Ce résultat est le fruit de l'engagement d'Emma Bonino et des autres camarades qui ont collaboré.

Etre ici, à Jérusalem, à la veille des élections politiques en Israël, comporte sans aucun doute, des risques importants, relatifs surtout, à l'interprétation de la signification que l'on voudra donner à notre présence: plusieurs camarades du secrétariat ont manifesté ouvertement, avec clarté, leurs réserves sur l'opportunité et la convenance de ce choix. En ce qui me concerne, une seule motivation a prédominé: ne pas négliger, ne jamais perdre l'opportunité qui répond à la nécessité, au besoin que nous avons d'affirmer avec force non seulement notre volonté, mais aussi notre capacité d'être parti transnational et transpartite. Il s'agit d'une exigence qui, nous le savons, ne peut-être satisfaite avec succès que dans des conditions difficiles, avec un degré de risque élevé, dans lesquelles le résultat qu'on attend est toujours très incertain.

Je ne pense pas que l'on puisse nier que le fait d'être aujourd'hui ici, en Israël, l'un des points les plus tourmentés et délicats du panorama mondial, alors que c'est sur Israël justement que se concentre l'attention avec une présence considérable des principaux organes d'information, offre une plus grande opportunité d'affirmer plus concrètement et emblématiquement, notre existence, notre initiative, notre singulière et forte capacité de proposition politique. Avec quel résultat? Aucun. Mais à mon avis, nous devions, nous devons toujours essayer. D'autre part quel meilleur résultat, en tant que parti transnational et transpartite, aurions-nous obtenu en nous réunissant à Strasbourg ou à Catane ou ailleurs?

L'ATTENTION DU MONDE SUR ISRAEL

Depuis longtemps le monde entier est prodigue de suggestions, d'indications, sur ce qu'Israël doit faire ou ne pas faire face à la tragédie du peuple palestinien. Nous sommes ici aussi parce que nous savons ce qu'Israël ne peut pas faire, convaincus comme nous le sommes du fait que, non seulement le problème de la cohabitation pacifique avec le peuple palestinien ne peut trouver de solution adéquate dans un cadre national limité, mais aussi que ce cadre est désormais désastreux.

NOTRE PROPOSITION

Israël est un Etat démocratique, le seul du Moyen-Orient: les irresponsables et médiocres comportements du gouvernement actuel à l'égard des palestiniens et du peuple d'Israël, ont été condamnés sans équivoque possible par la majorité d'entre nous, la violence et les crimes commis nous ont frappés plus directement et profondément que ce qui est arrivé, sous des formes infiniment plus graves et systématiques, dans les autres pays du Moyen-Orient (ou ailleurs dans le monde), précisément parce qu'Israël est un Etat démocratique, qui s'est affirmé comme tel après de tragiques épreuves de régimes antidémocratiques de toutes sortes, et non seulement nazis ou fascistes.

D'autre part, le Parti radical n'a jamais cédé à la tentation dans laquelle est tombée une grande partie de la Gauche, en Italie et en Europe, à savoir, que le Moyen Orient, à chaque mouvement, chaque action, voit dans l'opposant, avant même que dans l'oppresseur, le germe de l'impérialisme occidental, agissant sur des positions idéologiques et politiques responsables de n'importe quelle violence, contre la démocratie. Cette attitude, avec les années, est devenue "culture prédominante", selon laquelle à l'aversion pour Israël on oppose la faveur envers les Etats ou les organisations arabes, sans tenir compte qu'avec le changement des situations, le racisme est prêt à se déchaîner aussi bien contre l'immigré de couleur - et pourquoi pas, arabe - que contre le juif.

Notre initiative d'être ici, à Jérusalem, comment sera-t-elle accueillie, évaluée, interprétée?

COMMENT SERA ACCUEILLIE NOTRE INITIATIVE?

On ne peut pas savoir à l'avance quelle sera l'attitude des organes d'information; nais nous ne pouvons pas évaluer à priori comment notre choix sera accueilli et interprété: c'est pourquoi nous avons pensé qu'il était nécessaire de réserver des espaces dans des quotidiens tels que le "Jérusalem Post", publié e langue anglaise et vendu dans de nombreux pays de plusieurs continents, après avoir sollicité, des années durant, une information correcte minimum sur le Parti Radical. Certes, nous sommes ici pour nos travaux que nous aurions pu exercer ailleurs; certes, nous ne voulons pas par notre présence avoir une quelconque influence sur le moment électoral en faveur de l'un ou de l'autre, peut-être, oui, en faveur de la démocratie, de la tolérance, de la nonviolence et de la paix; nous n'avons pas demandé de rencontre avec le gouvernement ni avec une force politique, quelle qu'elle soit, prêts par contre, à accueillir, comme toujours, ceux qui voudraient assister à nos travaux et avoir des informations et

des éclaircissements sur le parti et sur notre activité. C'est-là notre position, ce sont-là les raisons et la signification de notre présence ici, à jérusalem.

LA REPONSE A L'OLP

Il y a quelques jours, le représentant de l'OLP à Rome a fait savoir à l'opinion publique, au nom de son organisation, que la décision de convoquer le Conseil Fédéral à Jérusalem, ne pouvais être entendu sinon "comme un geste de soutien du Parti radical à la politique répressive du Gouvernement d'occupation israélienne, un soutien à l'action des troupes d'occupation et aux assassinats quotidiens d'enfants palestiniens perpétrés par les soldats israéliens. Il est surprenant que le Parti radical réunisse son Conseil dans notre pays occupé, tandis qu'il continue de parler de crise".

La traduction de notre relation était déjà en cours, lorsque ce communiqué nous est parvenu.

Nous n'avons rien modifié de ce qui avait déjà été écrit, puisque nous pensons que c'était déjà une réponse. Nous pouvons rappeler ce que Marco Pannella communiquait le lendemain à la presse: "L'ingérence du représentant en Italie de l'OLP contre la réunion du Conseil Fédéral du Parti radical est bienvenue et démontre tout le chemin qui doit encore être parcouru par son organisation militaire et politique pour pouvoir être reconnue comme une légitime, démocratique représentante d'un pays et d'un peuple".

"Il nous accuse de volonté de soutien et de complicité avec l'assassinat d'enfants perpétré par les soldats israéliens. Je lui réponds que son accusation est une insulte de mauvaise foi. Lorsque des femmes et des enfants, des hommes et des vieillards sont massacrés par centaines de milliers au Liban ou ailleurs, à cause des guerres fratricides entre factions arabes, ou bien que d'autres, par milliers, sont victimes du régime du Moyen Orient, l'Olp semble soudain distraite. Nous sommes à Jérusalem malgré nos difficultés économiques, sans avoir des coffres pleins d'argent due à l'exploitation des peuples du Moyen Orient de la part de féroces régimes alliés qui financent l'OLP. Nous sommes à Jérusalem en tant que Parti Gandhien, parti des droits humains et politiques de tous et de chacun, défenseurs de la vie et des droits démocratiques de tous les palestiniens et de tous les arabes, non seulement lorsqu'ils affrontent les israéliens, mais toujours".

LES ETAPES DE NOTRE PARCOURS TRANSNATIONAL

Jérusalem aujourd'hui, Zagreb dans un peu plus de deux mois: pour le Conseil Fédéral, pour le secrétariat, pour nous, ce sont deux étapes d'un même parcours. Parcours que nous avons commencé à Bruxelles, capitale d'un pays de vieille démocratie affirmée, pendant des décennies expression des plus significatives de stabilité et de bien-être en Europe, mais c'est présisément dans la diversité ethnique et dans l'état national qu'elle rencontre aujourd'hui les plus grands obstacles pour maintenir les conditions civiles, hier encore indiscutables.

Après Bruxelles, Madrid, capitale d'un pays qui a récupéré récemment seulement sa propre condition démocratique mais qui n'arrive pas cependant à surmonter les difficultés des autonomies, avec des manifestations qui ont de tragiques expressions de violence.

Et maintenant, Jérusalem, avec la tragédie de la cohabitation difficile entre les peuples d'Israël et de Palestine.

Ce qui se passe ces jours-ci en Yougoslavie, avec la reprise des violents contrastes entre les différentes ethnies, dans un crescendo toujours plus lourd de menaces et de dangers non seulement pour ce pays, est la démonstration la plus évidente de notre capacité d'intuition, de la valeur et de la signification de Zagreb, notre choix premier.

Il s'agit d'un parcours plus que jamais significatif, qui met en évidence de manière emblématique la validité de notre décision d'être un parti transnational et transpartite et qui conduit à l'unité politique des pays du nord, de ceux de la Méditerranée et d'Europe Centrale, unis pour le droit à la vie et pour la vie du droit, dans la démocratie.

Nous savons que le nôtre est un parcours long et difficile, pour nous - si nous sommes seuls - impraticable.

Il nous reste, pour cette année, la dernière étape, celle qui doit nous conduire au Congrès de Zagreb; c'est la plus difficile.

C'est-là l'objectif des deux prochains mois, c'est-là notre initiative pour essayer encore d'exister avec des marges possibles de perspective.

LA DICHOTOMIE ENTRE CE QUE NOUS FAISONS ET CE QUI EST NECESSAIRE

Chers Camarades

Ce que nous venons de vous exposer nous retrace le tableau d'un parti capable d'imaginer et d'esquisser des parcours d'initiative politiques actuels, mais grévé d'une dichotomie qui est toujours plus profonde entre ce qu'il est en mesure de faire et ce qu'il pourrait faire pour être tout-à-fait adéquat à ses propres perspectives: il s'agit d'une dichotomie dont le développement n'est pas facile à évaluer si celle-ci est davantage due à la croissance de la portée des itinéraires ou à la réduction des énergies, des ressources disponibles.

Parfois, le doute vient - dû peut-être à l'angoisse du moment - selon lequel le phénomène serait dû à ces deux facteurs, à savoir, à la fois à l'élargissement des perspectives, des parcours, des difficultés à surmonter, et à la réduction des ressources.

C'est un doute m'angoisse toujours plus

Vous avez devant vous les résultats qui sont à l'origine de notre démission, et je pense qu'il n'est pas négligeable de rappeler les initiatives et les activités du parti au cours de ces dix premiers mois de l'année radicale 1988.

L'ECHEANCIER

A partir du programme de Bruxelles, Danilo Quinto a rédigé l'échéancier, dont les textes, mis à jour, nous ont été envoyés directement chez nous, mais qui n'ont pu être encore traduits.

Il s'agit de cent trente pages, et je ne sais pas encore si nous pourrons les traduire pour le Congrès.

Je n'entends pas donner à l'échéancier une importance qu'il n'as pas, mais je pense qu'il serait important de pouvoir le compléter et traduire, comme témoignage d'une méthode de travail qui répond - à mon avis - à des exigences effectives d'information, de communication et de contrôle, indispensables au parti dans la nouvelle dimension transnationale. Méthode qui n'a guère pu s'étendre, non seulement à cause des raisons pratiques difficiles à surmonter, mais aussi parce qu'il contraste avec le caractère et les exigeces du parti de dimensions nationales, et, par conséquent, avec des habitudes différentes, bien consolidées. Le trésorier, les premiers secrétaires-adjoints, les secrétaires fédéraux et les membres du secrétariat, pourront aussi intégrer, par leurs interventions, les rappels de l'échéancier, en particulier en ce qui concerne les initiatives et les activités de Grottaferrata à aujourd'hui.

Pour compléter votre information, quelques renseignements sur l'activité du secrétariat; mais en ce qui concerne celle du trésorier et des camarades qui ont collaboré avec lui, il ne m'appartient pas d'en parler, mais d'en rappeler le dur, constant et difficile travail.

LE TRAVAIL COLLECTIF

En ce qui concerne le travail collectif, je doid encore une fois constater l'absence de conception et de méthode que je m'étais proposé et que j'ai essayé d'adopter.

Il s'agit d'un insuccès personnel, dû en partie aux raisons objectives de disponibilité de temps, et en partie à la permanence des conceptions et habitudes acquises et affirmées dans le temps et répondant aux méthodes qui ont assuré, dans le cadre national et de par le passé, des résultats certains.

L'hypothèse initiale de bénéficier de l'apport des cinq premiers secrétaires adjoints dans le cadre spécifique de recherche, promotion, élaboration et coordination avant tout, et politique, avec de conséquentes attributions de larges responsabilités bien définis, a vite fait défaut, non seulemen à cause des objections soulevées par plusieurs secrétaires fédèraux, mais aussi et surtout, à cause de l'impossibilité de convoquer des rencontres systématiques et rapides. Impossibilité déterminée par les incertitudes et les engagements dûs également aux autres responsabilités (le Parlement en premier lieu) et par la faible propension à accepter des responsabilités globales, de caractère permanent, et non pas dues uniquement aux mandats individuels, directs et spécifiques du secrétaire.

L'habitude de convoquer des réunions quotidiennes, tôt le matin, avec les secrétaires fédéraux et les membres adjoints de Rome, a été elle aussi rapidement interrompue, pour les mêmes raisons que précédemment et aussi à cause de l'absence de rigueur de ma part.

Un obstacle objectif du travail collectif a été constitué par le système des communications inter-personnelles, unidirectionnel, visqueux surtout dans le sens horizontal, avec des rapports de collaboration souvent très difficiles.

La tendance à s'accaparer des tâches spécifiques et à en avoir l'exclusivité est pour moi une caractéristique très diffuse et particulière de la méthode de travail utilisée par la majorité: c'est un aspect qui a ses qualités, mais qui provoque, s'il n'est pas fortement motivé et si l'on accepte pas de faire partie d'une responsabilité collective, des frustrations et l'isolement.

Par ces considérations, il est clair que je n'entends pas exprimer de jugement; il s'agit uniquement de constatations.

D'autre part, en de précédentes occasions, j'ai exprimé des opinions relatives au système d'organisation et aux méthodes de travail que je considère les plus adéquates à la nouvelle dimension du parti transnational, transpartite, autofinancé.

Le fait de prendre acte, ces mois-ci, des contre-indications apparues sur ce plan, me convainc toujours davantage de l'impraticabilité probable du dessein général.

Pour une meilleure information et par correction vis-à-vis des camarades qui ont partagé avec moi la gestion du parti, je dois également préciser que la grande difficulté de prendre des initiatives politiques "engageantes et entraînantes" a constitué un fait réel, avec lequel nous avons dû tous nous confronter, dans l'incertitude et les diverses hésitations de chacun. Le potentiel d'expression unitaire et de direction collective a donc été ainsi érodé par ces conditions d'obstacle permanent.

C'est aussi pour cela que , récemment, les réunions du secrétariat ont été moins fréquentes, avec un niveau de participation plus réduit: c'est ainsi que se sont créées, entre autres, des situations qui ont conduit le premier secrétaire et le trésorier à prendre des décisions qui n'ont pas toujours trouvé l'unanimité.

Je dois et je veux rappeler ici:

- l'engagement consacré par Paolo Pietrosanti à "Notizie Radicali", le journal dont nous avons décidé dans ce conseil, suite à la campagne d'autofinancement et d'inscription, la parution de l'édition italienne, tous les dix jours: depuis Grottaferrata huit numéros ont été distribués; tandis que nous devons à Olivier Dupuis et aux camarades de Bruxelles l'édition en langue française;

- l'activité des camarades Maria Teresa Di Lascia et René Andreani qui ont directement assuré, avec la coordination de Francesco Rutelli - engagé par ailleurs dans son travail parlementaire - le déroulement de la campagne d'autofinancement et d'inscription en Italie;

- l'initiative du Cora, que nous avons pensé nécessaire de financer étant donnée l'importance du sujet et qui nous a conduit, avec la collaboration de nombreux camarades - dont le président du Conseil Fédéral et Marco Taradash - au "colloque" de Bruxelles, manifestation qui constitue une étape de grande valeur et signification et qui assurera au Parti, nous le souhaitons vivement, la continuation et le développement d'une présence profitable dans le cadre international; dans le cadre de l'antiprohibitionnisme et de la lutte contre la criminalité, Andrea Valcarenghi a opéré à temps partiel, pour préparer - entre autre - plusieurs initiatives avec Mauro Rostagno, assassiné à Trapani, par la mafia;

- l'engagement de Giovanni Negri pour assurer la réponse positive du Parlement européen à nos proposition pour les prochaines élections et pour l'adhésion à notre initiative en Yougoslavie, en vue du Congrès; toujours dans le cadre des activités coordonnées à bruxelles par Giovanni, l'action qui a permis au parti d'être actif et présent en Tchécoslovaquie, en Pologne et, récemment, en Hongrie, avec la contribution directe d'Olivier Dupuis et d'autres camarades;

- le travail de Roberto Cicciomessere, qui, avec Sergio D'Elia et Gianfranco Spadaccia, met le parti en conditions de publier un numéro unique, en neuf langues, dans le but de faire connaître nos activités, ce que nous sommes et ce que nous proposons, aux citoyens non italiens;

- la présence de Sandro Ottoni en Yougoslavie, destinée à la promotion du parti dans ce pays et à la tâche délicate de prédisposer, autant que possible, les conditions favorables pour accueillir le prochain Congrès du Parti à Zagreb;

- le travail de Gianfranco Dell'Alba, qui assure, depuis Bruxelles, le raccord entre l'activité du parti et celle des parlementaires européens, le travail de Mario De Stefano, destiné à assurer au parti le lien avec les problèmes de la justice et à assister le parti dans l'affrontement et la résolution des questions juridiques et légales qui l'engagent;

- Adelaide Aglietta, occupée d'une part, dans l'engagement parlementaire, et d'autre part, dans les responsabilités consécutives à son élection au Conseil communal de Trieste, a contribué au travail commun;

- la responsabilité et l'assiduité de l'engagement au Parlement n'ont pas permis à Massimo Teodori de fournir l'apport souhaité;

- Santiago Castillo, Luis Mendao et Maurice Duval non plus, pour de multiples raisons, n'ont pu fournir l'apport souhaité dans l'activité du secrétariat: Santiago nous avait averti à Madrid déjà qu'il avait des engagements universitaires, pour Luis, ces derniers mois ont coïncidé avec la période dans laquelle se concentre son activité professionnelle, et Maurice a été accaparé par son engagement politique en France.

Penser à la meilleure façon d'assurer les conditions qui nous permettent de nous servir de l'apport des camarades du secrétariat non résidents à Rome, est une exigence à laquelle nous devons donner une réponse plus adéquate.

Je dois aussi rappeler la participation constante et passionnée à notre travail de la part de notre président, Bruno Zevi, sa disponibilité et son engagement qui nous ont permis d'assurer et promouvoir avec prestige, à maintes occasions et non seulement en Italie, la présence et l'initiative du parti, ainsi que l'apport de Gianfranco Spadaccia et de Peppino Calderisi, qui nous ont toujours assuré de leur présence, malgré leurs responsabilités parlementaires.

Et enfin, nous ne pouvons pas oublier l'apport de Marco Pannella: il est inutile de rappeler son initiative constante, particulière, stimulante; je veux ici le remercier pour l'attention discrète mais assidue portée à notre travail.

Chers camarades,

je pense que l'on puisse convenir que le parti a bien travaillé durant ces derniers mois: les initiatives prises et l'activité exercée sont considérables et importantes; en ce qui me concerne, elles l'ont été bien davantage que ce que j'avais espéré. Certes, nous aurions sans aucun doute pu faire mieux et plus. Mais, étant donné la situation et les conditions dans lesquelles le parti a dû opérer, je ne puis exprimer qu'un jugement favorable.

Je vous remercie donc tous, inscrits et militants, qui nous ont jusqu'ici soutenus; en particulier, je voudrais remercier Paolo Vigevano et les camarades du secrétariat et tous ceux qui ont collaboré, nous assurant de leur précieuse collaboration.

Pour conclure, nous devons faire quelques considérations sur ce que nous aurions pu faire en ce qui concerne la fermeture du parti, charge qui nous avait été confiée à Grottaferrata par le Conseil Fédéral.

Le secrétariat, en considération de l'éventualité selon laquelle la campagne d'inscription et d'autofinancement aurait une progression compatible et cohérente avec celle des deux premiers mois, avait préparé un programme pour la reprise des activités.

LA REPRISE DU THEME DES ETATS UNIS D'EUROPE

Ce programme prévoyait avant tout la reprise du thème des Etats Unis d'Europe, avec l'envoi à Bruxelles d'une seconde lettre adressée à tous les membres des parlements des Douze Etats membres; par cette lettre, en vue de sommet de Rhodes, on devait reproposer l'initiative de nos parlementaires européens, avec les trois déclarations solennelles approuvées par le Parlement Européen.

On avait également prévu d'acheter des espaces publicitaires dans des quotidiens européens importants, pour tenter une approche directe avec l'opinion publique de ces pays et soutenir notre action.

Le programme portait une attention toute particulière à la proposition destinée à permettre à chaque citoyen d'un des pays membres de pouvoir être candidat aux élections de juin 1989 dans n'importe quel autre pays de la Communauté européenne, proposition qui devrait être soumise ces jours-ci en Italie, à l'approbation du Parlement, sur initiative de nos camarades.

En relation au thème des Etats Unis d'Europe, la décision du Congrès de Zagreb et la présence et l'activité en Yougoslavie se posait également.

NOTRE PRESENCE EN HONGRIE ET EN POLOGNE

Le programme prévoyait également notre présence en Hongrie et en Pologne, saisissant l'occasion d'une invitation à participer au Congrès du mouvement des jeunes démocrates hongrois (Fidesz) et d'une requête avancée par les camarades polonais.

L'INITIATIVE EN MATIERE D'ANTIPROHIBITIONNISME

Au programme figurait en outre la préparation, en collaboration avec le Cora, le financement du colloque sur l'antiprohibitionnisme à convoquer à Bruxelles et, plus tard, la participation à la rencontre de Washington sur ce même thème (22 octobre) et la préparation de la Rencontre de Madrid, prévue pour Décembr, pour la constitution de la Ligue Internationale Antiprohibitionniste.

L'ACTIVITE EN ITALIE

En Italie, le programme prévoyait la continuation de la campagne d'inscription et d'autofinancement, enrichie par le collectage de signatures sur huit pétitions et par les nombreuses assemblées, avec la participation des membres du secrétariat et des parlementaires, supportée en outre par Radio Radicale et par une série d'annonces dans la presse italienne, avec lesquelles attirer l'attention sur le choix transnational du parti, sur ses initiatives et destinée à rassembler des requêtes et des résultats.

NOTIZIE RADICALI NUMERO UNIQUE

Outre cela, ce programme prévoyait le développement du projet pour le numéro unique de Notizie Radicali, traduit en neuf langues. Ce projet comporte aussi l'examen et la définition de la méthodologie la mieux adaptée à la constitution d'une liste d'adresses, puisque l'acquisition et l'utilisation de listes d'adresses par groupes ou catégories se sont révélèes coûteuses et improductives.

NOTIZIE RADICALI JOURNAL

La publication et la diffusion de Notizie Radicali, journal, en langue italienne, se faisait trois fois par mois.

LETTERA RADICALE

La publication de Lettera Radicale était prévue par ce programme avec les mêmes critères que dans le plan d'édition original.

En outre, deux autres problèmes se posaient, celui des examens des scenari relatifs au Congrès et celui de l'éventuelle opportunité d'ouvrir les inscriptions de l'année radicale 1989 à partir de début novembre.

LA COMMISSION SUR LES SCENARI RELATIFS AU CONGRES

Une commission composée par Roberto Cicciomessere, Gianfranco Dell'Alba, Giovanni Negri, Francesco Rutelli et Gianfranco Spadaccia, a affronté le premier de ces problèmes et a déjà préparé un rapport dont pourra vous parler Roberto Cicciomessere.

Le secrétariat a en outre discuté du siège de cette réunion du Conseil Fédéral: nous avons déjà parlé des rèserves manifestées sur l'opportunité du choix de Jérusalem.

LES PARTIES DU PROGRAMME DEJA REALISEES

Voici ce qui a déjà été réalisé:

- en premier lieu, la continuation de la campagne d'inscription et d'autofinancement en Italie, à l'exclusion des annonces dans la presse;

- le colloque sur l'antiprohibitionnisme à Bruxelles;

- la publication de Notizie Radicali et de Lettera Radicale;

- la participation au Congrès des jeunes démocrates hongrois;

- la continuation des actions destinées à permettre le déroulement du Congrès à Zagreb;

- la préparation des test pour le numéro unique de Notizie Radicali.

A ces activités, il faut ajouter l'engagement de l'organisation de cette réunion du Conseil Fédéral et l'initiative de nos parlementaires à Bruxelles en faveur du Congrès de Zagreb, qui a déjà rassemblé plus de cinquante adhésions de la part d'autres parlementaires européens.

LA CANDIDATURE DE MARCO PANNELLA AU POSTE DE COMMISSAIRE CEE

Nous devons signaler également l'importance du débat que nous avons promu en Italie sur la candidature de Marco Pannella au poste de Commissaire Cee, candidature qui est en train d'obtenir le consensus des partis, mouvements et personnalités politiques et qui ne pourrait trouver de sérieux obstacle que dans l'opposition socialiste. Cette candidature pourrait mettre en lumière un dessein calculé d'empêcher à tout radical en Italie, de prendre des engagements institutionnels importants, après des épisodes commes celui de non-appui à la candidature au poste de Haut commissaire pour la lutte contre la faim et l'opposition, par deux fois reitérée, à la participation des radicaux et des verts au gouvernement.

LUTTE CONTRE L'ANTITOTALITARISME ET AFFIRMATION DES DROITS HUMAINS

Pour la lutte contre le totalitarisme et pour l'affirmation des droits humains dans les pays d'Europe Centrale et Orientale, au cours des dernières semaines, deux nouveaux champs d'initiative se sont ouverts pour le parti. D'une part, notre première présence en Hongrie où la situation semble offrir des créneaux intéressants, en particulier dans le secteur de l'environnement et dans celui de l'objection de conscience, de l'autre, à travers la Rencontre de Rome sur la Roumanie et la présentation d'une motion à la Chambre des Députés en Italie après une initiative analogue au Parlement européen (contre la destruction des villages habités par les hongrois et par les minorités ethniques) on a réalisé le lancement d'une collaboration directe avec les émigrés roumains en France et dans d'autres pays européens et de contacts avec des opposants démocratiques au sein de ce pays qui a aujourd'hui le réime le plus répressif.

LE THEME DE LA JUSTICE

En ce qui concerne ce thème, sur lequel en Italie ces dernières années, le parti a été intensément engagé et a obtenu succès et crédibilité, des évènements se sont vérifiés récemment qui permettraient le relancement en grand style de l'initiative du parti: les polémiques sur le rôle du Conseil Supérieur de la Magistrature, suite à l'affaire Meli-Falcone, l'affaire des arrestations pour l'homicide Calabresi et la enième explosion de lémergence mafieuse et judiciaire en Sicile (récemment l'homicide Rostagno) et en Calabre, font revenir à l'actualité les analyses et les propositions du parti sur le rôle de la magistrature, sur les réformes du système électoral et du CSM, sur la sortie de l'émergence judiciaire, sur la défense du citoyen contre les abus et les horreurs de l'engrenage judiciaire. Le parti a prédisposé et présenté ces jours-ci un paquet de propositions de lois sur ces thèmes, mais il est évident que les instruments parlementaires ne sont pas suffisants: il faut concevoir d'autres initiatives

qui engagent les gens, même à partir d'affaires judiciaires emblématiques, pour agréger l'intérêt et la participation des opérateurs de la justice que nous avons eu à nos côtés dans les referendum.

LES POINTS QUE NOUS N'AVONS PAS REUSSI A AFFRONTER ET A RESOUDRE

Il y a trois points que nous n'avons pas réussi à affronter et à résoudre; trois points qui à mon avis sont très significatifs d'une condition plus générale qui pèse sur le parti: l'inadéquation et l'insuffisance des ressources (femmes et hommes, moyens et finances) dont nous disposons.

Nous n'avons pas réussi à soulever Paolo Vigevano de la responsabilité d'administrateur unique de Radio Radicale; nous n'avons réussi à transférer dans les nouveaux locaux le siège du parti de Rome; nous n'avons pas réussi à réduire les coûts de fonctionnement du parti et à en adapter les structures opérationnelles.

Il s'agit de trois points qui n'ont pas - directement -grand chose à voir avec l'initiative et l'activité politique, mais qui, à mon avis, ont "à voir" avec la manière de faire de la politique.

PREPARER LA FERMETURE DU PARTI

Nous avons commencé cette relation, chers camarades, en rappelant la motion que vous aviez approuvée à Grottaferrata pour la partie où le dépassement de la crise financière était mis en relation directe avec le succès de la campagne d'inscription.

Pour conclure, nous devons vous rendre compte du mandat que, toujours à cette même occasion, vous nous avez confié: préparer la fermeture du parti.

Donner suite à ce mandat a impliqué engagement et attention justement à cause des aspects importants que celui-ci comporte sur le plan financier.

D'autre part, il a fallu utiliser les études et les analyses juridiques faites lorsque se profila l'hypothèse de "cessation d'activité" du parti, en vue de la campagne des Dix-mille, pour les mettre à jour en fonction d'une proposition plus spécifique et donc différente, à savoir celle qui a été définie "fermeture du parti".

Or donc, il est évident que prévoir la cessation d'activités d'un organisme, quel qu'il soit, est bien différent que la mise à l'étude d'un programe de véritable dissolution de cet organiusme, puisque dans ce dernier cas, il s'agit de procéder à l'extinction physique de cet organisme même, au lieu de se limiter à influencer son activité.

Cela étant dit, il en découle que plusieurs problèmes examinés et étudiés à l'époque, dans l'hypothèse de cessation d'activité (tutelle su symbole, relation des partis avec la communauté en vertu de l'art.49 de la Constitution, maintien des espaces politiques, etc...) ont dû subir un processus de réflexion et de liaison juridique, dans lequel des aspects importants ont été mis en évidence sur le plan du droit civil, et auparavant évalués en des termes réductifs.

Le mandat conféré par le Conseil Fédéral afin de préparer la fermeture du parti, a donc signifié analyser le problème sous cet aspect, afin de trouver les instruments, les procédures et les temps de réalisation qui se relient nécessairement à des dispostions de loi, à des mécanismes en soi nécessaires. Cela implique une évaluation d'ordre politique et juridique, qu'il revient au Conseil Fédéral d'acquérir afin que succède un mandat opérationnel au mandant préparatoire confiè au premier secrétaire et au trésorier, pour préparer les instruments, au cas où la fermeture du parti, ligne simplement explorative, se traduise en une plus précise ligne de choix politique éventuel.

Il faut dire aussi, avec extrême clarté, que la fermeture spontanée d'un parti politique - du moins dans le système italien - est un fait sans précédents, surtout devant le mécanisme du financement public qui comporte des incidences non négligeables sur le plan financier et des responsabilités civiles conséquentes.

D'autre part, les problèmes qui se posent aujourd'hui pour la fermeture du parti, ne peuvent pas non plus être résolu de manière simple par rapport aux autres systèmes, différents du système italien, qui semble parfois rendre plus aisée la naissance ou l'extinction de formes associatives .

Il faut dire tout cela car, d'une part, une fois la décision de fermeture du parti prise - il faut le mettre en évidence - il faut considérer acquis les rebondissements d'ordre constitutionnel et administratif et toutes les conséquences politiques que cette fermeture comporte, et d'autre part, les problèmes et les nécessités doivent être affrontés qui prennent de l'importance sur le plan du droit civil, c'est-à-dire en relation aux normes du code en vigueur qui règlent les tenants et les aboutissants.

Dans le sillage de telles lois (art.36 code pénal, sentence du Tribunal de Rome 30/6/82, cass.24/3/56 N·846, 28/10/59 N·3138, 13/11/70, N·2410), un parti n'est rien d'autre qu'une association non reconnue à laquelle peuvent être appliquées - par simple analogie - les normes prévues pour les associations et les fondations dépourvues de personnalité juridique.

Il s'ensuit que la fermeture du parti ne signifie rien d'autre, sous l'aspect juridique, que la mise en liquidation d'une association non reconnue, avec l'obligation d'équilibrer les débits et les crédits et avec la responsabilité personnelle des organismes reprèsentatifs de ce parti en ce qui concerne les éventuelles dettes résiduelles à l'encontre de tierces personnes.

Ainsi, il est évident que prédisposer la fermeture du parti - une fois adoptée la décision politique - signifie rendre disponible d'avance, ayant le mandat, les moyens pour assainir toutes les positions débitrices du parti à l'encontre de tout créditeur aussi bien pour les dettes récentes que pour les dettes remontant à des dates antérieures.

Et cela est absolument nécessaire puisque sans nos décisions préventives, pour permettre au moment de l'indication du Congrès l'effective et immédiate réalisation des mesures dont on a déjà parlé, les conditions essentielles pour faire en sorte que ce soit le parti en tant que tel qui décide sa propre fermeture feraient défaut, au lieu que celle-ci soit disposée par l'autorité judiciaire, sur initiative des créditeurs.

Le véritable problème, chers camarades, est celui d'être capables d'être nous-mêmes à gérer la responsabilité de la fermeture du parti, pour ne pas la confier à la volonté et à l'initiative des autres, à la dérive des probables actions judiciaires qui, non seulement auraient une influence négative sur l'identité et l'image du parti, mais pourraient, dans un processus d'évènements incontrôlables, se résoudre par un ensemble de responsabilités imprévisibles.

Devant de telles nécessités, il faut donc pouvoir procéder rapidement, avec clarté et précision.

Il y a aussi la possibilité que la fermeture du parti (légalement: la liquidation de l'association non reconnue) s'effectue avec un résidu actif et cette hypothèse - à vérifier - suggère l'opportunité de trouver dès à présent la destination et l'utilisation de ce résidu actif.

En vue de cette éventualité, une hypothèse, qui avait été du reste considérée, suggère et prévoit la constitution d'une Fondation qui puisse représenter, ayant pour but la tutelle et l'affirmation des valeurs dont le parti est aujourd'hui le vecteur, un point de référence en termes plus étendus de ces valeurs, là-où les conditions nécessaires sont matures.

En définitive, il faut prédisposer les instruments pour pouvoir opérer juridiquement et financièrement; il faut que dès à présent la motion de Grottaferrata soit suivie d'une ultérieure délibération du Conseil Fédéral qui permette avant tout au trésorier et au premier secrétaire non plus de préparer, mais de disposer ce qui est nécessaire en termes techniques, pour permettre la fermeture du parti, si cela devait émerger des indications de la motion du congrès.

Il existe des exigences d'ordre objectif, des procédures et des temps qui doivent être observés avec des prédispositions de ce qui est nécessaire, de tout ce qu'il faut décider et prédisposer dès maintenant.

Tout cela, chers camarades, si l'on considère l'éventualité de la fermeture comme une possibilité réelle et non pas comme une hypothèse théorique ou une menace abstraite.

Cela étant dit, nous avons accompli la dernière de nos tâches. C'est à vous, à nous, d'examiner, évaluer une situation qui est la plus difficile, la plus grave parmi toutes celles que le parti a dû affronter au cours de ces dernières années. Le Congrès c'est dans deux mois: c'est la dernière opportunité qui nous est offerte pour cette année. Il s'agit d'un choix difficile et risqué, et je veux parler de la valeur, de la signification et de l'engagement politique que cela comporte.

Paolo et moi sommes peut-être des incapables et des imbéciles, mais pour surmonter les difficultés et limiter les risques - les risques politiques - relatifs à cet aspect, en réalisant le programme en question, prédisposé avec le Secrétariat, d'après nos estimations, il faudrait encore 900 millions, et nous ne voyons pas qui puisse nous les donner.

Compte tenu de ce que nous avons déjà fait et de ce que nous avons essayé de communiquer, de transmettre, de faire comprendre au cours de ces dix derniers mois, sur la situation et la perspective du parti transnational, transpartite, autofinancé, nous avons donné notre démission, prêts à fournir notre ultérieure contribution au débat, animés que nous sommes par l'espoir qu'avec vous il sera possible de trouver les solutions que nous ne sommes pas en mesure de chercher.

Et, comme nous vous le disions à Madrid, nous vous répétons que, en ce qui nous concerne, et de cela nous sommes certains, nous avons donné au cours de ces derniers mois tout ce que nous pouvions donner; vous ne pouviez à l'époque comme vous ne pouvez aujourd'hui nous demander davantage.

 
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