Directeur de l'Institut de Medicine legale et des assurances de la Ière faculté de Medicine de l'Université des études de Naples.

(Actes du rencontre transnational: "LE REMEDE HOMEOPATIQUE, LE NON-MEDICAMENT. UNE PROPOSITION POUR SA RECONNAISSANCE" - Rome, 12 - 13 décembre 1988).

En remerciant ceux qui ont réalisé cette rencontre, je souhaite avant tout préciser que je prend la parole en tant que médecin allopathe et par conséquent en tant que partie adverse des collègues Homéopathes: ce qui ne signifie pas avec une prise de positions aprioristes.

Allopathes et Homéopathes - du moins dans notre pays- nous avons tous notre maîtrise en médecine et chirurgie et nous sommes donc habilités à l'exercice de la profession, et par conséquent, le contrôle que nous faisons ce soir avec les représentants des consommateurs (les patients), et des autorités régionales - à qui il incombe de traduire sur le territoire le thème législatif que l'on va affronter- se développe dans une perspective de réelle coopération, ou du moins, de confrontation sans hargne, sans suffisance, sans prétention et sans arrogance.

Cette Table Ronde prend l'occasion des conclusions d'une Rencontre qui s'est déroulée le 13 Mai 1988, il y a donc à peine 7 mois, dans le siège prestigieux de l'Institut Italien pour les Etudes Philosophiques, et qui a essayé - à travers un séminaire inter-disciplinaire- de faire le point de la situation pour ce que sont les aspects déontologiques, médico-sociaux, médicaux-légaux de l'exercice de la Médecine Homéopathique.

Voici les quatre conclusions auxquelles le Séminaire est parvenu :

1) Nécessité d'une sémantique correcte et uniforme; et, à la lumière de cette nécessité, l'inéluctable urgence de souligner qu'il n'existe qu'une seule Homéopathie, et c'est pour cela que même certaines définitions entendues ce matin ("Homéopathie Classique, non Classique"), ne supportent pas une analyse ponctuelle : tout ce qui concerne la thérapie des petites doses, ou l'administration de pluri-remèdes, représente une déviation du propos Homéopatique.

2) Necessité de définir le Remède Homéopatique. Il faut rappeler que le juge Constitutionnel , Prof. Caianiello, en concluant la Rencontre de Naples, avait insisté sur la necessité d'une correcte estimation des résultats, en affirmant l'exigence de connaître la Médecine Homéopathique à travers les résultats que cette pratique thérapeuthique peut donner.

Dans cette Rencontre les "pratiques de "toxicologie de population" qui ont permis de constater les cas de talydomide, du buronyl-méthylpérone, le retrait du commerce de tant d'anesthésiants locaux qui à la décision de l'habituelle routine scientifico-administrative, avaient èté autorisés, ont été censurées. Autant dire, donc, la réaffirmation, que la culture est le jugement de la rencontre d'une expérience.

3) Obligation de l'usage correct des moyens et non pas des résultats: mais, relié à cette obligation de l'usage correct des moyens, le devoir d'informer le patient pour que son assentiment à la thérapie Homéopathique soit un assentiment libre et informé.

4) la dernière conclusion avait été dictée par les mass-médias: Le 12 Mai 1988, il y eu une querelle télévisée entre le tribunal des malades et le Président de la Fnomceo Parodi, et on souligna la nécessité de rappeler au médecin de se comporter comme un éducateur sanitaire et donc, à former et non pas uniquement informer sommairement le patient.

Les quatre conclusions de la Rencontre d'il y a 7 mois constituent les racines de l'étude coordonnée de la Doctoresse Di Lascia et qui a ensuite porté à la formulation du projet de loi Rutelli, aglietta, Faccio, que nous examinerons ici.