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Rutelli Francesco, Aglietta Adelaide, Modugno Domenico, Vesce Emilio - 13 dicembre 1988
Reconnaissance des remèdes homéopathiques
PROPOSITION DE LOI D'INITIATIVE DES DEPUTES RUTELLI, AGLIETTA, FACCIO, MODUGNO, VESCE - CHAMBRE DES DEPUTES N. 3138

Présentée le 12 septembre 1988

(Actes du rencontre transnational: "LE REMEDE HOMEOPATIQUE, LE NON-MEDICAMENT. UNE PROPOSITION POUR SA RECONNAISSANCE" - Rome, 12 - 13 décembre 1988).

Reconnaissance des remèdes homéopathiques

CHERS COLLEGUES! Bien que la médecine homéopathique soit de plus en plus pratiquée dans notre pays, elle n'est pas réglementée et elle est donc forcée à opérer dans une situation de tolérance hypocrite qui ne peut plus ètre acceptée. Aujourd'hui, la tâche du Parlement est avant tout de reconnaître les remèdes homéopathiques pour qu'on puisse procéder ensuite à une réglementation rationelle et sérieuse de la médecine homéopathique.

Pour fournir à la Chambre une contribution valable en vue du démarrage de ce processus qui ne saurait plus être renvoyé, les signataires de cette proposition de loi ont décidé d'y inclure le suivant rapport dont la mise au point a été confiée expressément à un groupe de médecins homéopathes coordonnés dans leur travail par Maria Teresa Di Lascia.

Pour introduire le thème de l'homéopathie nous ne citerons pas les mots des homéopathes, mais ceux que le Prix Nobel de Chimie, M. Jean Marie Lehn, a prononcés lors d'une interview parue dans Le Monde du 30 juin 1988: "Ces résultats sont bouleversants, asbsolument bouleversants! Dans l'état actuel des connaissances dans le monde de la science moleculaire, je ne vois pas comment en biologie, à défaut des molécules, il peut se produire une transmission d'information; je ne vois pas non plus comment un'"empreinte" peut se conserver dans un liquide, lieu de mouvements moléculaires extrêmement rapides. Et surtout à de telles dilutions! Imaginez-vous, une dilution de 10 à la 120ème! A titre de comparaison, le nombre de particules dans l'univers est de 10 è la 60ème. Evidemment il s'agit de faits et moi je ne peux le mettre en doute puisque les auteurs de cette étude sont des scientifiques de valeur".

La découverte à laquelle se rapporte le professeur Lehn est celle qui à fait couler tant d'encre dans les journaux et à laquelle on a donné des titres comme "La mémoire de la matière" (Le Monde, 29.6.88) ou bien "Croire en l'impossible" (Nature, 30.6.88). En dépit des polémiques et des démentis, cette découverte à été sans doute le fruit d'une étude conduite simultanément par des laboratoires en France (Paris), au Canada (Toronto), en Italie (Milan) et en Israël; le résultat obtenu dans les differents laboratoires est univoque: l'eau conserve la "mémoire" de la substance avec laquelle elle a été en contact, même en l'absence de molécules.

Pour les homéopathes cette découverte que beaucoup ont défini "révolutionnaire" n'est que la confirmation selon des méthodes compréhensibles à la medecine officielle de ce qu'ils avaient déjà experimenté, verifié et appris à travers la methode homéopathique:

Jusqu'à présent, la médecine officielle n'a jamais accepté que contra factum non valet argumentum, refusant de reconnaître comme scientifiquement acceptable l'objectivité de l'experimentation et de la clinique homéopathique: passons donc aux faits!

Les fondements scientifiques de la médecine homéopathique sont:

a) la loi des semblables

b) l'experimentation pure

c) la vérification thérapeutique, soit la guérison du malade.

Similia similibus curentur (Hyppocrate, l'avait déjà énoncé, mais c'est le médecin allemand C.F.S. Hahnemann qui a systématisé et codifié ce principe en soignant, déjà à la fin du XVIIIème siècle, des malades par des rémèdes preparés par lui-même, qui gardent, à travers les siècles toute leur efficacité thérapeutique.

Comment la loi des semblables est-elle décrite experimentalement?

La mème substance diluée et dynamisée, chimiquement non-quantifiable, administrée à un sujet sain, détermine l'apparition d'une série de symptômes psychiques et physiques (la pathogenèse) et soigne le malade affecté par le même état morbide.

On effectue donc une double vérification expérimentale: l'experimentation pure du médicament sur le sujet sain et la description des symptômes apparus; la verification clinico-thérapeutique chez les malades consistant en la disparition des symptômes sembables à ce qui avaient été provoqués expérimentalement chez le sujet sain. Autrement dit, la guérison.

Il faut souligner comment une telle expérimentation, conduite en temps et lieux differents, par des personnes culturellement, socialement et constitutionnellement differentes, a donné des résultats superposables et constants.

La pureté méthodologique de cette expérimentation est demontrée par l'apparition constante des mêmes symptômes, pour chaque médicament, à des époques et dans des lieux différents. Tous les remèdes homéopathiques ont été essayés sur des sujets sains, et chaque remède à révelé sa propre particularité symptomatologique, offrant au médecin homéopathe la possibilité d'intervenir tant sur le malade en phase aigüe que sur la patient chronique. Ainsi les textes de médecine homéopathique - la matière médicale - sont-ils aussi le language du corps et de la psyché tels qu'ils sont décrits par les malades et par l'expérimentateur; autrement dit ils constituent le langage non pas de l'expert, mais de la souffrance comme elle s'exprime et se développe avec le temps et dans les differentes situation. Il s'agit donc d'une expérimentation d'une médecine évolutive qui s'occupe du malade et non pas de la maladie, puisque chaque individu tombe malade selon des modalités tout-à-fait individuelles. Chacun a son propre ulcèr

e, dû à des raisons singulières, uniques, tout-à-fait individuelles; aucune maladie n'est assimilable par tout le monde, aucune maladie ne peut être soignée: elle peut être seulement suprimée selon des critères uniformisés. Voilà la grande leçon de l'homéopatie qui considère la personne dans sa totalité, dans son histoire évolutive et dans son unicité comme individu!

Pour chaque personne, à un moment donné de son existence, il existe un remède homéopathique unique en mesure de la ramener à la santé, et ce remède unique est absolument individuel.

Cela vaut la peine d'avancer encore quelques observations sur l'expérimentation homéopathique comparée à celle de la médecine officielle.

La médecine homéopathique, nous l'avons dit, expérimente in vivo et sur le sujet sain, en provoquant un état de maladie artificiel (pathogénèse) par l'administration demédicaments dilués et dynamisés. Toutes les substances ne deviennent des remèdes qu'après les avoir expérimentés sur des sujets sains; les remèdes expérimentaux de l'époque de Hahnemann donnent aujourd'hui les mêmes résultats qu'il y a deux siècles.

Combien d'animaux ont été soumis à des expérimentations féroces pour produire un médicament pour soigner l'homme?

Combien de singes ont été forcés en laboratoire à fumer jusqu'à attraper un cancer des poumons, pour pouvoir chercher ensuite le médicament approprié, comme si le singe, par sa nature et disposition, pouvait être fumeur et développer un cancer?

Les conséquences d'une telle expérimentation sont évidentes: augmentation des maladies iatrogènes; la décroissance de la validité du médicament en très peu de temps, surtout par l'accoutumance rapide de l'organisme.

Le remède homéopathique ne connaît aucune contre-indication, il n'est pas toxique, il peut- être pris par les nouveaux-nés, et les personnes agées, par les personnes allergiques, et les femmes enceintes. Il donne des résultats indéniables chez les animaux et les plantes; à ce propos le succès clinique thérapeutique de la guérison des animaux a été la réponse des homéopathes à ceux qui les accusaient de "suggestionner" les malades par ce qu'on appelle "l'effet placebo".

Nous tenons a dire ici que "l'effet placebo" comme on le décrit communement, n'existe pas, mais que la médecine homéopathique (qui, en tant que médecine, est à la fois philosophie du corps et de l'esprit) utilise le placebo comme adjuvant indispensable du remède qui conduit à la guerison. Il y a desormais de multiples raisons pour affirmer qu'il est grand temps quel le legislateur reconnaisse les remédes homéopathique:

a) le nombre croissant de médecins qui pratiquent la médecine homéopatique dans notre Pays et dans le monde entier;

b) la forte demande de la part des malades a ètre soignée exclusivement ou occasionellement par l'homéopathie.

Ce derniers surtout, se rapprochent de l'homéopathie parce qu'ils ont été deçus par la médecine officielle, ou bien parce qu'ils sont intoxiqués, ou intolérants, ou allergiques aux médicaments communément employés, telles que les antibiotiques, les antipyrétiques, les antalgiques; ils sont donc à la récherche

de médicaments sûrs et à action rapide. Seulement un pourcentage inférieur de malades choisit la médecine homéopathique comme aboutissement de la recherche d'une médecine holistique qui respecte l'unité psycho-physique de l'homme sans l'intoxiquer, dans le dessin de soigner et de prévenir à la fois. Devant cette grande demande, le législateur ne peut plus permettre que le médecin homèopathe soit consideré comme un sorcier et son patient comme un pauvre naif; il ne peut plus permettre que le bon droit de chaque citoyen, de prendre soin de sa propre santé, selon ses propres convictions et sa propre liberté, soit violé à cause du réfus de reconnaître à l'homéopathie son identité particulière; il ne peut plus permettre que les médecins homéopathes diplomés dans les règles en mèdecine ne puisse soigner ses malades selon les critères de sa conscience et de ses connaissances. Certes, la médecine homéopathique n'est pas interdite: elle est tolerée, si bien que rien de ce qui la concerne ne doit être connu e diffusé,

et que le citoyen de peut donc pas connaître pour décider, selon les principes einaudien, et qu'il n'a pas la possibilité de faire son propre choix. Aujourd'hui le législateur a le devoir de donner cette possibilité à tous le Pays àfin d'éviter qu'à l'ombre du silence puissent se développer des hybrides nés de l'exigence exprimée par les patients de se soigner homéopathiquement et l'usage impropre de cette médecine.

En effet, le remède homéopathique est de plus en plus souvent prescrit comme s'il s'agissait d'un medicament officiel. Il est tout à fait clair que le médecin homéopathe n'est pas celui qui a découvert l'existence d'une pharmacologie différente, applicable de façon symptomatologique et suppressive en alternative au médicament officiel; au contraire, c'est le médecin qui à été formé pour experimenter in vivo, à décodifier le langage appris précédemment, à lire et à écrire une anamnèse historique et clinique différente du malade. Pour toutes cettes raisons, un véritable homèopathe a besoin de beaucoup d'années d'études et d'experiences pour acquérir la maîtrise d'un savoir qui n'est pas enseigné, qui est ignoré dans les facultés de médecine officielles.

Pour rémedier à cette carence, on a créé il y a plusieurs années, dans le but de former des médecins homéopathes, l'Associazione per la Libera Università di Medicina Omeopatica (LUIMO) qui compte parmi son corps enseignant les plus grands médecins homéopathes du monde entier, le président de l'Associations est le plus illustre médecin homéopathe italien, le prof. Antonio Negro. La première condition exigée par les médecins Homéopathes est la reconnaissance universitaire des cours d'enseignement pour la formation de médecins homéopathes.

Les homéopathes garantissent l'efficacité du remède homéopathe à condition qu'il soit utilisé de manière appropriée et que la méthode appliquée soit celle qui a été indiquée par le fondateur Hahneman.

Les homéopathes ont le plus grand respect des progrès technologiques et diagnostiques de la médecine officielle; bien que les médecins homéopathes soient tous diplomés en médecine officielle, ils disent clairement que le remède homéopathique n'est compatible avec aucun autre médicament, pour des raisons tant pharmacologiques que méthodologiques. Les raisons pharmacologiques sont faciles à indiquer: le dosage pondéral et massif du médicament traditionnel empêcherait l'action des doses infinitésimales de l'homéopathie; les raisons méthodologiques sont plus complexes mais la première concerne le fait que le médicament traditionnel supprime le symptôme de la maladie ou que son action se substitue à la fonction physiologique, tandis que le remède homéopathique stimule la réaction énergétique du malade (vis sanatrix naturae) en le ramenant à l'équilibre.

Il faut dire, en outre, que la médecine homéopathique est surtout une médecine préventive.

La Compagnie Anglaise d'Assurances sur la vie créa au 19ème siècle et au début du 20ème, une section spéciale pour les personnes soignées homéopathiquement pour lesquelles elle appliquait une prime inférieure , vu que leur espérance de vie était supérieure et qu'elles étaient moins malades que les autres (F.Zammavano, "Le médecin Homéopathe des origines à nos jours", Ed. Cappelli 1951).

Les remèdes homéopathiques sont règlementés depuis longtemps en France, en Allemagne, en Anleterre, en Belgique, au Luembourg et aux Pays-Bas; ils ne le sont pas en Italie, en Espagne et au Portugal.

Il est donc urgent de promulguer une mesure législative spécifique, étant donné que dans notre pays la médecine homéopathique est pratiquée par 1500 médecins et qu'environ un million d'italiens se soignent par les remèdes homéopathiques vendus dans 3000 pharmacies, avec un chiffre d'affaires annuel d'au moins 20 milliards de lires.

L'absence de normes apparaît d'autant plus insoutenable et inacceptable que la demande ne cesse de croître: actuellement, quiconque peut pratiquer la médecine homéopatique et prescrire des remèdes homéopatiques: Il est donc urgent de réglementer la matière, au moins en ce qui concerne les remèdes homéopathiques, afin de protéger les droits et la santé des citoyens. On a délibérément laissé de côté la problématique relative à la médecine homéopathique, dans les cours universitaires de maîtrise ou de spécialisation. Ces problèmes devront être abordés dans une phase ultérieure et selon des procédures plus complexes et plus articulées que celles prévues pour la simple reconnaissance des remèdes homéopathiques.

La présente proposition se compose de cinq articles.

L'article 1 définit les remèdes homéopathiques, les teintures mères et les solutions hydralcooliques, ces dernières étant indiquées comme les produits de départ du remède homéopathique même.

Dans l'article 2, on a identifié et dressé la liste (voir supplément A) des remèdes homéopathiques désormais acquis grâce à l'expérimentation et la vérification thérapeutique, l'article prévoit, en outre, la délégation au Ministre de la Santé du pouvoir d'autoriser d'autres remèdes homéopathique qui doivent être préparés suivant la méthode hahnemanienne.

Le caractère obligatoire de la vente en pharmacie sur présentation d'une ordonnance est prévu par l'article 3: cela garantit au citoyen la qualité du produit et la pertinence de la prescription.

L'article 4 prévoit la délégation au Ministre de la Santé de la mise au point des normes rélatives à la production, à la consommation et à la commercialisation, ainsi que des contrôles de qualité. Ces procédures devront garantir au consommateur la qualité du produit et l'efficacité des contrôles d'usage.

Enfin, l'article 5 stipule les normes relatives aux modalités de conditionnement du remède homéopathique.

PROPOSITION DE LOI

Art. 1

1. Le reméde homéopathique est la dilution dynamisée obtenue à partir d'une particulière substance minérale, végétale ou animale, existant dans la nature à l'état naturel ou par le résultat d'une action chimique qui ne soit pas de synthèse et qui, administré au sujet sain, ait produit une symptomatologie constante et qui s'avère curatif chez des patients affectés d'un état maladif semblable à celui qui à été observé et décrit chez le sujet sain.

2. Les teintures mères d'origine végétale ou animale et les solutions hydralcoolique d'origine minérale constituent le produit de départ du remède homéopathique.

Art. 2

1. Sont des remèdes homéopathiques les remèdes indiqués dans le tableau A joint à la présente loi.

2. Après avoir consulté l'Institut Superieur de la Santé, le Ministre de la Santé peut autoriser moyennant décret d'autres remèdes homéopathiques qui aient été expérimentés et dont les résultats thérapeutiques aient été démontrés, selon la méthode hahnemanienne, pendant une période non inférieure à cinq ans.

Art. 3

1. Les remèdes homéopathiques, les teintures mères et les solutions hydralcooliques ne peuvent être prescrits que par le médecin et ne peuvent être vendus exclusivement qu'en pharmacie.

Art. 4

1. Avant 180 jours à partir de la date d'entrée en vigueur de la présente loi, le Ministre de la Santé, après avoir consulté l'Institut Supérieur de la Santé, ètablit par un propre decret les procédures de production, de conservation, de commercialisation et d'importation, ainsi que les critères de contrôle de la qualité des remèdes homéopathiques, des teintures mères et des solutions hydroalcooliques.

Art. 5

1. L'emballage du remède homéopathique doit porter de façon bien claire l'indication "produit homéopathique" ainsi que la dénomination du produit et son degré de dilution; il doit indiquer, en outre, le nombre total d'unités et leur poids, ainsi que la date de production et de validité spécifiées par le producteur et le numéro du lot de provenance.

2. Les remèdes homéopathiques, les teintures mères et les solutions hydroalcooliques doivent être accompagnées d'une feuille explicative indiquant clairement les modalités d'administration et de conservation du produit.

Le remède homéopathique est administré par voie orale et il est commercialisé soit en granulés d'un diamètre de 3,5 mm. de lactose ou de saccharose impreignés de la dilution dynamisée déclarée qui constituent la forme multidose, soit en globules d'un diamètre de 1,5 mm. de lactose ou de saccharose impreignés de la dilution dynamisée déclarée qui représentent la forme monodose classique, soit en solution hydralcoolique de la dilution déclarée.

 
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