Déclaration d'Andrea Valcarenghi
SOMMAIRE: La fermeture du Pr est une décision concrète et unilatérale pour arriver à la réforme du système des partis et de la politique. Mais il faut en prèciser les raisons, les objectifs et les éléments de notre diversité par rapport aux autres partis. Autrement on court le risque de ne pas se faire comprendre par les gens. En outre, l'auteur affronte le problème du financement public.
(Notizie Radicali N·7 du 16 janvier 1989)
Nous n'avons que peu de choses claires à jouer durant ces cinquante jours qui nous séparent du congrès. Pour un congrès tourné vers l'extérieur qui permette une forte présence aux européennes.
La situation actuelle qui voit la grosse difficulté de s'adresser aux inscrits radicaux, ancrés dans leur orgueil de parti pour leur dire "ce parti doit mourir, faites-nous confiance pour ce qui va naître, plus adéquat aux nouvelles exigences". Ça n'est pas facile. Mais cette difficulté est spéculer une plus grande disponibilité que l'on devrait avoir dans la sphère des sympathisants non inscrits au parti. Le message que le parti envoie avec sa fermeture, avec le sacrifice de soi est "nous faisons cela afin que les autres en fassent de même". Une décision concrète unilatérale qui indique une voie pour la réforme du système des partis, pour sa simplification dans une politique de formations, de renoncements à la lougique boutiquière. Dans une large partie de l'opinion publique démocratique, il y a de la curiosité pour ces évolutions du Pr mais il n'y a pas assez de compréhension. Nous devons faire une campagne politique pour rendre claires les raisons et les objectifs, faire émerger la diversité des autr
es partis. Il y a aujourd'hui une disponibilité de la presse dont nous rêvions il y a quelques temps encore, utilisons-la pour faire comprendre ce que veut dire transpartite par rapport aux européennes, utilisons-la pour faire émerger le front laïc-vert-socialiste duquel Craxi s'est retiré. C'est un moment où la campagne politique faite en Italie paye aussi pour le transnational. Pour les élections européennes sommes-nous disposés à renoncer à notre "ego de parti" pour des formations diverses? Nous lançons des initiatives publiques pour déloger les autres partis, en les obligeant à une confrontation publique. Nous devons faire voir ceux qui sont concrètement disposés à renoncer à leur potager et ceux qui ne le sont pas. Le risque que nous courons maintenant est de ne pas arriver à nous faire comprendre, à donner l'impression de chose abstraite, de rêves irréalisables.
Deux mots sur le financement public. Au Conseil fédéral je n'ai pas perçu de grandes différences d'opinion entre Pannella et Stanzani. Disons que Stanzani et Vigevano ont porté la pensée de Marco à une logique conséquence. Sur la perplexitè d'Emma devant des hypothèses inhabituelles de financements privés, je crois que, si elles sont précédées par une forte campagne-appel à l'opinion publique, aux entreprises, aux privés, aux fondations et aux associations politiques du monde qui partagent notre plateforme transnationale et transpartite, nous pouvons accepter n'importe quel type de financement privé.