Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
ven 28 mar. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Spadaccia Gianfranco - 24 marzo 1989
A Budapest, hissant tous nos pavillons
par Gianfranco Spadaccia

SOMMAIRE: On analyse les changements en cours dans la plupart des pays de l'Est-européen (avec plus d'attention pour la Hongrie) et les principales questions sont indiquées, qui devront être affrontées par le Congrès radical qui sera convoqué à Budapest (22-26 Avril 1989). Les conséquences politiques de la décision du Conseil fédéral de Strasbourg (16-19 Février 1989) de laisser de Côté la proposition de dissolution du PR et simultanément de construction du "parti nouveau": "Le Parti radical est condamné encore une fois à aller de l'avant, à réussir ou disparaître".

("Notizie Radicali" N·65, du 24 Mars 1989)

Le Congrès de Budapest sera un Congrès délicat et difficile, un Congrès entièrement politique, qui se déroulera à l'enseigne d'un double espoir: l'espoir que de Budapest, un nouveau printemps puisse s'étendre et s'affirmer en Hongrie et dans toute l'Europe; et l'espoir que puisse se consolider et prendre ses racines, surmontant toute crise et difficulté, ce nouveau Parti radical transpartite et transnational qu'à Bologne nous avions décidé de constituer.

Spes contra spem. Comme tout véritable espoir, ces deux espoirs du printemps hongrois doivent être aussi gagnés contre les optimismes faciles et les illusions.

Le Congrès radical de Budapest naît de la rencontre de deux volontés, de la convergence de deux faits, qui, dans la diversité de leurs proportions, sont toutefois pareillement singuliers et extraordinaires.

Dans le sillage des changements politiques exprimés par Gorbatchev, cette même Hongrie dont le souhait et le besoin de démocratie avaient été écrasés en 1956 par les blindés soviétiques, a décidé de se risquer dans une nouvelle saison de réforme démocratique. Elle n'a pas décidé de démocratiser les structures existantes du socialisme réel, comme c'est en train d'arriver en Urss (et les épisodes de Eltsin et de Sacharov, la lutte politique qui s'est ouverte là-aussi, démontrent qu'on ne plaisante pas), mais d'ouvrir une saison constituante qui a déjà eu, avec la loi sur la liberté d'association, son premier acte et qui a vu déjà se développer un grand débat. Comme déjà en 1956, aujourd'hui aussi c'est l'aile démocratique et réformatrice du communisme hongrois qui promeut et guide ce bouleversement démocratique. Ce n'est pas le fait du hasard si la première force politique que les réformateurs hongrois ont trouvée au rendez-vous de leur révolution démocratique, a été le Parti radical de la nonviolence et

des droits humains, des Etats-Unis d'Europe, du droit à la vie et de la vie du droit; ce n'est pas un hasard non plus, si, à saisir cette occasion et cette opportunité, c'est un parti qui, après trente ans d'expérience politique, historique, et d'identité presque exclusivement italienne, a perçu le premier, la nécessité urgente de se constituer en force politique européenne, transnationale et supranationale.

C'est grâce à la convergence de ces deux faits, tellement singuliers et extraordinaires, que pourra avoir lieu du 22 au 26 Avril, à Budapest, le premier Congrès d'un parti non-national et non-communiste dans l'un des pays auquels la Seconde guerre mondiale a légué le socialisme réel. Ce qui ne nous a guère été possible en Yougoslavie le sera donc en Hongrie. Cela peut paraître présomptueux, vélléïtaire, mais nous avons le sentiment que c'est justement là-où le dégel soviétique est menacé par les risques des fragmentations nationales et ethniques et par les risques d'un pluripartisme constitué par le retour à la scène des vieux partis du pré-fascisme et du pré-communisme, que le parti du bi-partisme, de la réforme "anglo-saxonne" du système politique, et le parti de l'organisation transnationale de la lutte politique et du fédéralisme, a peut-être une contribution à fournir et un rôle à jouer. Et nous avons aussi le sentiment que la force créative d'un processus constituant impétueux d'une nouvelle démoc

ratie peut donner une impulsion de renouvellement et de nouvelle vitalité également aux démocraties réelles conservatrices et fatiguées de l'occident européen.

Mais il y a aussi en nous la conscience dramatique que ces deux faits, dans la diversité de leur proportion, pareillement singuliers et extraordinaires, bien que de grand potentiel, sont menacés de grande fragilité.

Nous connaissons les résultats tragiques des précédents printemps du monde communiste, quels dangers menacent le nouveau printemps de Budapest. Et en ce qui nous concerne, nous savons quels dangers menacent la vie du nouveau Parti radical. Au cours des mois derniers, devant la difficulté de résoudre les problèmes apparemment insolubles de donner des bases matérielles et d'organisation et de trouver des adhésions et la force politique suffisante au parti transnational, on a parlé de fermeture du Parti: clôturer une expérience pour rechercher - hors des limites de ce Parti radical - les bases d'une nouvelle force politique transnationale. Au Conseil fédéral de Strasbourg ce discours a été mis de côté. Les temps et les ressources sont inexistants, comme sont inexistantes les candidatures visibles d'interlocuteurs externes pour rechercher, hors du PR, la constitution du "Parti Nouveau". Le Parti radical est condamné encore une fois à aller de l'avant, à réussir ou à mourir. Les difficultés n'ont pas disparu

. La fermeture n'était pas une invention des dirigeants en veine d'autodestruction. Nous avons devant nous très peu de temps et très peu de ressources. Nous devrons réussir en quelques mois à obtenir des résultats, des inscriptions, des consensus, des implantations organisées dans plusieurs pays, que nous n'avons pas réussi à réaliser en plus d'un an.

Marco Pannella a dit dans une récente interview de l'"Espresso": »A Strasbourg nous avons décidé exactement l'opposé de ce qui était prévu. Nous ne fermons pas, au contraire, nous repartons à l'attaque... Nous avons décidé de sortir en pleine mer, hissant sur les mâts et les vergues tous nos pavillons et emblèmes; tous sur le pont et chacun à son poste de navigation et de combat, en grande uniforme. Notre Congrès de Budapest, dans la dernière décade d'Avril, sera cela. Nous serons présents pour rappeler que ce navire a valu bien davantage que tant de flottes, et qu'il a découvert des horizons et des ports sans pareils. Nous nous préparons à aller à Budapest pour qu'autour de ce navire, les autres, isolés, qui pensent battre des pavillons étrangers et ennemis, trouvent une raison pour s'unir. Nous utiliserons cette fois jusqu'au dernier centime du financement public, des aumônes qui nous arriveront, de nos énergies et ressources... .

A Budapest, nous devrons y être tous. Avec tous nos pavillons. Pour avoir la force de lever les voiles. Pour trouver le vent qui nous permette de nous aventurer vers de nouveaux horizons. Pour donner à d'autres camarades - hongrois, yougoslaves, tchèques, russes, polonais et roumains, mais aussi aux saheliens et israéliens, français et espagnols, anglais et belges - la force de l'espérance pour grimper, nombreux, à bord de ce navire.

Mais en attendant, malgré Budapest, malgré cet extraordinaire rendez-vous avec l'espérance, le Parti a juste un peu plus de mille inscrits pour 1989.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail