Marco Pannella, né à Teramo en 1930, diplômé en droit, journaliste de profession. A vingt ans, il est le représentant national universitaire du Parti libéral, à vingt-deux président de l'UGI, l'union de toutes les forces laïques étudiantes, à vingt-trois président de l'Union nationale des étudiants universitaires (UNURI). A vingt-quatre ans, il organise la fondation du Parti radical, avec un groupe prestigieux d'intellectuels et d'hommes politiques démocrates, libéraux et socialistes. Le Parti radical commence ses activités en 1956: Pannella s'y engage immédiatement à fond, sauf une courte parenthèse, de 1960 à 1963, durant laquelle il est à Paris comme correspondant de "Il Giorno". Il sera parmi les fondateurs de la Ligue pour l'Institution du Divorce, pour l'Objection de conscience, pour l'abrogation du Concordat voulu par le régime fasciste entre l'Eglise et l'Etat, du Centre d'initiatives juridiques "Piero Calamandrei", de l'AIED, association pour l'éducation démographique, et sera, en première ligne, po

ur les réformes, obtenues, de la législation sur la drogue, de la loi électorale pour le droit de vote à dix-huit ans, des lois sur les hôpitaux psychiatriques.

Engagé dans la défense des droits humains et civils, déjà en 1968 il est arrêté à Sofia, après avoir organisé, dans d'autres villes comprises dans le Pacte de Varsovie, des manifestations pour la défense du peuple tchécoslovaque.

Mais déjà douze années auparavant, il avait lancé et organisé l'accueil en Italie, en provenance de la frontière austro-hongroise et de Vienne, de centaines d'étudiants hongrois.

Il fut parmi les premiers, à organiser les mouvements verts et écologistes en Europe, il s'est beaucoup occupé de la moralisation de la vie publique, contre le financement public des partis, contre la corruption du monde "particratique"; avec le Parti radical, il a organisé au moins vingt campagnes de récolte de demandes de référendum sur tous les thèmes de la vie sociale et politique, en particulier sur ceux relatifs au droit.

Disciple et ami de Altiero Spinelli dès 1949, il est un fédéraliste convaincu, et est aujourd'hui engagé à réaliser une campagne non-violente de masse pour l'Union européenne, dans l'espoir qu'il devienne ainsi possible de renouveler le "miracle ghandien" de l'unité et de l'indépendance de l'Inde. Pour ses batailles non-violentes il est poursuivi en justice, arrêté, conduit en prison des centaines de fois, mais il est toujours acquitté, sauf dans un cas de peine pécuniaire pour un délit de presse.

Il a été élu de nombreuses fois conseiller communal et provincial à Rome, Naples, Trieste et - depuis qu'il se présente comme candidat - à la Chambre des Députés, deux fois au Sénat, deux fois au Parlement européen.

Il a observé de nombreux jeûnes, de la soif également, non seulement en Italie mais un peu partout en Europe, pour obtenir de nouvelles lois pour les droits civils et humains, contre l'extermination par la faim dans le monde.

Il est l'auteur du texte du Manifeste-Appel des Prix Nobel contre la faim, qui est aujourd'hui signé par cent titulaires du Prix, et de la résolution approuvée par le PE, le 30 septembre 1981, qui a amené l'approbation de nouvelles lois en Italie et en Belgique contre l'extermination par la faim dans le monde.

En janvier 1987, il se présente comme candidat à la Présidence du Parlement européen, obtenant 61 voix.