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Stanzani Sergio - 28 luglio 1989
RELATION DU PREMIER SECRETAIRE
SERGIO STANZANI

CONSEIL FEDERAL DE ROME

26 - 31 JUILLET 1989

SOMMAIRE: Dans sa relation au Conseil fédéral du Parti radical à Rome le Premier secrétaire, Sergio Stanzani présente la première évaluation de la situation du Pr dès le congrès de Budapest. Après avoir indiqué le terrain d'éventuelles initiatives politiques (Etats-Unis d'Europe, droits humains, antiprohibitionnisme sur la drogue) il est contraint à prendre acte de la manque des ressources nécessaires pour leur réalisation. Restent donc 2 hypothèses: 1) mettre en oeuvre le mécanisme des "pleins-pouvoirs" au secrétaire, trésorier et présidents du Parti et du Conseil fédéral en leur confiant un dernier objectif. En cas de sa non-réalisation, il porterait à la liquidation du parti: la convocation d'une convention constituante d'une nouvelle force politique radicale, prévue pour le printemps suivant à Moscou, capable de ramasser des adhésions consistantes provenant de tous les parts de l'Europe. 2) fixer comme exigence prioritaire "celle de recomposer le modèle politico-organisatif du parti."

Chères Camarades et Chers Camarades

Celle-ci est - après le Congrès de Budapest, après ce grand et, aujourd'hui encore, cet incroyable succès du Parti Radical Transnational - la première réunion du Conseil Fédéral qui met à l'ordre du jour, l'examen et l'évaluation de la situation du Parti.

En effet la réunion du Conseil Fédéral qui a eu lieu à la mi-Mai à Rimini, à l'occasion du Congrès "italien" du Parti, a pourvu uniquement, dans le respect des termes réglementaires, à l'élection de son propre Président - Marco Pannella - et en à fixer pour la fin de Juillet la réunion suivante -celle-ci- en fonction aussi, des considérations qui nous ont menés à ne pas croire possible, pour cette année, d'organiser plus d'une autre réunion encore, et qui devrait avoir lieu, elle, avant la fin de l'automne prochain.

UN ESPOIR ET UN SOUHAIT : QUE CELUI-CI SOIT LE PREMIER PARLEMENT EUROPEEN "AVEC DES POUVOIRS CONSTITUANTS"

Nous nous réunissons pour la deuxième fois après cinq mois, ici à Strasbourg, en concomitance avec la première session de la troisième législature du Parlement Européen élue au suffrage universel par les citoyens des douze pays membres de la Communauté Européenne: j'adresse à tous ceux qui en font partie, nos salutations et notre souhait de pouvoir être les élus du premier Parlement "avec des pouvoirs constituants" d'une Europe qui veut et qui est capable d'être unie.

Dans ces salutations et dans ce souhait il y a aussi - en tant que radical et citoyen italien - la force du vote positif avec lequel, le 18 juin, plus de 80 % des italiens ont répondu à la question posée par le référendum au sujet des pouvoirs à attribuer au Parlement Européen.

Il s'agit-là d'un autre significatif et important résultat dû, avant tout, à l'action menée par nos camarades élus au Parlement italien, qui a trouvé un consensus général dans les autres forces politiques et, par la suite, au cours de la campagne électorale, à l'apport direct de ces responsables et militants radicaux qui, par leurs initiatives, assumées en toute autonomie, ont animé et caractérisé la confrontation électorale.

Il y a quatre élus italiens au Parlement Européen dans des listes promues et connotées par la présence de nos camarades; trois sont inscrits au Parti, ceux qui siègeaient à Strasbourg dans la précédente législature, lorsqu'ils furent élus dans une unique liste radicale, avec l'engagement direct et les ressources de tout le Parti.

Aussi bien de la situation politique en Italie en relation avec les initiatives assumées par nos camarades, que de la situation relative au Parlement Européen renouvelé, plus que tout ce que je peux vous dire ici, plus et mieux pourrons vous rapporter, dans leurs relations, les camarades qui en ont été les promoteurs et les interprètes.

LA SIGNIFICATION ET LA VALEUR DES ELECTIONS EUROPEENNES DU 18 JUIN: LA CONFIRMATION, PAR LES FAITS, DE LA VOLONTE TRANSNATIONALE DU PARTI, QUI "PASSE" A TRAVERS L'"ITINERAIRE" TRANSPARTITIQUE.

Avec le 18 Juin, le Parti a maintenu et respecté l'engagement assumé de ne plus être présent en tant que tel aux élections en Italie d'abord et dans les autres pays ensuite. On a eu ainsi la confirmation que le Parti Radical voulait et veut être transnational et que pour être tel il doit être transpartitique, capable c'est à dire, de se constituer en une unique force politique autonome, outre, mais aussi à travers, les cadres spécifiques nationaux.

Celle des élections Européenne, en Italie, constituait pour le Parti, une épreuve, une échéance avec laquelle il allait s'affronter, avec la consistance et la résistance de la propre réalité de fait, dûe à des raisons historiques évidentes et qui laissait nos adversaires et la majeure partie des observateurs - même les plus proches et les plus intéressés - sceptiques et incrédules ou, pour le moins, fortement dubitatifs: le Parti Radical ne voulait pas, ne pouvait pas, n'aurait pas eu la force et la capacité de ne pas se présenter aux élections.

Le 18 Juin constitue donc, à mon avis, une date qui restera de toutes façons dans l'histoire du Parti, liée indissolublement aux journées qui ont marqué le déroulement du 35ème Congrès.

Le Parti Radical dans ces deux circonstances, a réalisé concrètement et pleinement, dans les faits, des fondements politiques qui lui étaient indispensables pour pouvoir s'acquitter de l'engagement verbal assumé au Congrès de Bologne : être transnational et être transpartitique.

Avec le Congrès de Budapest et ce qui est arrivé en Italie avec les élections au Parlement Européen, nous sommes, sans aucun doute et sans plus aucune possibilité de retour en arrière, parti transnational et transpartitique, nous ne sommes et nous ne serons rien d'autre.

Je pense qu'il est clair et évident pour tout le monde que, en termes de potentialité et perspective politique, beaucoup de choses ont changé.

Si avec Budapest nous avons tracé, en termes indiscutés et indiscutables, la ligne d'une nouvelle trajectoire, dont la motion approuvée sanctionne, avec une vérité dramatique, les conditions inaccessibles et les terribles difficultés à surmonter pour la parcourir, il est aussi vrai qu'avec les élections du 18 Juin on a - à mon avis - définitivement abandonné le vieux chemin.

Avec le Congrès de Budapest et les élections Européennes, une première phase du processus de transformation et de refonte du Parti Radical s'est ainsi accomplie.

Le parti Radical que nous connaissions, caractérisé par sa participation aux élections politiques italiennes et par sa représentation dans les institutions, a déjà, concrètement et visiblement commencé à "ne plus être". S'il n'est plus pensable que l'on puisse retourner en arrière par rapport aux choix accomplis du Congrès de Bologne à ce jour, nous sommes encore cependant loin de pouvoir affirmer que le nouveau Parti Radical existe déjà.

Certes, le Congrès de Budapest et les Résultats des choix accomplis en Italie pour les élections au Parlement Européen, nous ont même fait connaître des succès politiques de grande valeur. Nous pouvons mieux voir les potentialités des choix transnationaux et transpartitiques, mieux comprendre la richesse théorique et pratique de tels choix et en reconnaître la nécessité et l'urgence. Toutefois, dans le même temps, les mêmes succès que nous avons connus là-bas et qui nous donnent la mesure des difficultés à surmonter, et du peu de moyens et de l'exiguïté des temps dont nous disposons, pour que ces potentialités deviennent une réelle organisation politique, et une concrète capacité opératoire, et par conséquent une effective possibilité de lutte et d'initiative politique transnationale et transpartitique.

LE CONGRES DE BUDAPEST

A propos de Budapest, quelqu'un a dit que nous avons confirmé en cette occasion, notre capacité d'être producteurs d'événements : ce Congrès, en fait, a eu une importance politique, une valeur et une signification, par le fait même qu'il avait lieu à Budapest, avec ces participants, internes et externes au parti, plus que par les contenus des débats ou par les délibérations du Congrès.

C'est une affirmation indubitablement juste, qui n'atténue rien, mais qui renforce au contraire l'importance de Budapest. Parce que cet événement-là a eu lieu. Et parce que dans notre histoire nous avons opéré politiquement non seulement en affirmant des idées, mais aussi en cherchant de faire avancer ces idées à travers les faits et les oeuvres; les événements, justement.

Quelqu'un d'autre a dit que le Congrès de Budapest n'a pas réussi à produire un réel dialogue entre ceux qui y ont participé, et que l'on a assisté plutôt à une série de monologues qui se juxtaposaient, sans jamais s'amalgamer et sans même, quelques fois, se rencontrer dans une position commune, par un même dénominateur commun.

Même cela est en partie vrai. Budapest a été un grand conteneur. Dans ce premier Congrès Transnational, il s'est déversé des espérances et des expectatives de tant de camarades de tant de pays différents: de l'intérieur ou de l'extérieur du Parti.

Budapest a été à la fois un point de non retour et un point de départ. Budapest a ouvert une possibilité.

Plus que cela, le Congrès ne pouvait pas donner, sinon la conscience collective, exprimée dans la motion finale, de l'extrême difficulté d'exploiter vraiment cette possibilité, en la rendant réelle et actuelle.

LES LUMIERES ET LES OMBRES DE NOTRE STRATEGIE ELECTORALE TRANSPARTITIQUE.

Même l'indiscutable succès obtenu par notre stratégie électorale transpartitique aux élections Européennes en Italie présente, aux fins des perspectives du Parti, ses lumières et ses ombres.

Qui soutenait que le Parti Radical, par l'effet des choix de la motion de Bologne, aurait abandonné la scène politique italienne, et aurait crée un vide que personne n'aurait pu remplir, et aurait enfin donné un signe de crise et de fuite de la réalité de son histoire et de son engagement politique, a été démenti par les faits. Si le Parti , en tenant les décisions qu'il avait prise, a renoncé à présenter ses propres listes, l'initiative radicale et des radicaux a été plus forte, plus efficace et plus vive que jamais.

Les radicaux ont été présents sur quatre fronts électoraux, à travers autant d'initiatives politiques, toutes dirigées vers la réforme de la politique et des alignements politiques italiens:

- avec les Listes Verdi-Arcobaleno pour l'Europe, pour élargir la capacité de pénétration du mouvement vert et réunifier les luttes pour l'environnement et celles pour la démocratie et pour les droits humains;

- avec les candidatures au PSDI pour sauvegarder une perspective d'unité et de refonte socialiste basée sur le fédéralisme et sur le respect des différentes histoires et cultures, au lieu d'un brutal dessein d'annexions;

- avec la promotion de la fédération Laïque, pour chercher d'arrêter et de renverser un destin de fragmentation et d'affaiblissement de ces forces et de consolider la perspective Liberal-Démocratique;

- avec la Liste anti- prohibitionniste, pour faire accomplir, en se servant de la particulière opportunité italienne, un saut de qualité à la bataille que nous avons engagée sur ce terrain, par la constitution de la LIA.

- sur un cinquième front - celui des rapports avec les communistes- nous avons été présents, je crois, avec une efficacité identique, du moment que nous avions invité à voter aussi PCI - même en n'ayant pas de candidats dans ces listes - pour soutenir la politique de changement du "nouveau cours" de l'actuel Secrétaire et de l'actuel Groupe directif du PCI.

Nous avons eu quatre succès politiques sur cinq; et quatre succès électoraux sur cinq.

Sur le front Social-Démocrate, le succès politique de l'initiative (empêcher la disparition du PSDI et l'assorbation de son électorat par le PSI) n'a pas été accompagné par le succès électoral radical: aucun de nos camarades n'a été élu.

Sur le front laïque, le succès électoral de Pannella n'a malheureusement pas été accompagné par le succès général de l'initiative. Si toutefois, la proposition électorale a été dans cette circonstance vaincue, c'est justement le leader du PSI, Bettino Craxi, qui en a subodoré l'importance stratégique et le danger, de son point de vue, de la perspective libéraldémocratique (qui toutefois demeure), en engageant toute la force du PSI pour essayer de l'empêcher et pour la faire définitivement échouer.

Pour les camarades non italiens, je répète et je précise que l'initiative des radicaux a porté à l'élection de deux députés des Listes Verdi-Arcobaleno pour l'Europe, dont une est celle de Adelaide Aglietta, à un seul élu de la Liste Anti-Prohibitionniste, qui est Marco Taradash et à un élu dans le sud de l'Italie dans la liste qui comprenait des libéraux et des républicains, en plus de certains dirigeants radicaux, qui est Marco Pannella.

Je ne dois pas parler seulement de ces lumières, de ces succès, mais aussi des ombres et des limites de notre initiative transpartitique.

Elle a été l'initiative des dirigeants et des militants auparavant engagés uniquement au Parti Radical, et qui maintenant s'engagent sur plusieurs fronts, dans plusieurs sujets politiques et électoraux nationaux. Toutefois, à cette initiative ne correspond pas, jusqu'à présent, sinon en mesure assez limitée et exceptionnelle, l'adhésion au Parti Radical Transnational et Transpartitique des militants, dirigeants et parlementaires des parti italiens, et c'est la même chose pour les adhérents aux partis nationaux des autres pays.

Il y a eu, il est vrai, à Rimini, à l'occasion du Congrès "italien", l'importante adhésion du camarade Bordon, militant et député du PCI. Il y a des camarades verts, comme le député Lanziger, ou des Socio-démocrates, comme les Parlementaires Pagani et Caria, ou des Socialistes - qui défient de cette manière les foudres de leur secrétaire - qui sont inscrits au Parti Radical. et il y a Shoulamit Aloni, la leader prestigieuse du Mouvement pour les droits civils israélien, députée de la Knesset, qui est inscrite à notre Parti.

Mais ces exceptions, avec d'autres importantes exceptions, me font croire qu'il est bien loin d'être satisfaisant, l'état de notre initiative transpartitique, en termes de force du Parti, de sa capacité à réaliser une présence vraiment transversale par rapport aux forces politiques traditionnelles.

LA RELATION SUR "L'ETAT DU PARTI"

Chères amies, Chers amis

Au début du mois de Mai de l'année dernière, Paolo Vigevano et moi-même, à Madrid, présentâmes au Conseil Fédéral, la relation sur "l'état du Parti". Il s'agit d'un document de validité reconnue, imprimé, distribué et diffusé de façon répétée, et que nous pouvons raisonnablement penser acquis par tout le monde.

La relation - à travers une analyse détaillée des activités à mener, des ressources nécessaires et de celles disponibles, ainsi que des coûts relatifs - parvient à une évaluation de la" valeur globale" de l'assiette politico-organisative du Parti (13 milliards et 500 millions) et met en évidence l'incompatibilité avec les nouvelles et les différentes nécessités et exigences imposées par la décision, adoptée par le 34ème Congrès de Bologne, de devoir être un parti transnational et transpartitique et de ne plus se présenter aux élections, dans aucun pays (une grande partie des 13 milliards 500 millions proviennent de la présence institutionnelle italienne).

La relation trace aussi un premier tableau de la "dimension" que le Parti devrait assumer pour se mettre en état d'affronter positivement la prescription du Congrès; on précise aussi le dernier délai avant lequel la conversion doit être complétée: le terme de la législature en cours en Italie.

Le paramètre économico-financier est utilisé uniquement pour permettre aussi une expression quantitative de l'analyse et des évaluations politico- organisatives développées dans la relation. En utilisant le même paramètre, la nouvelle "dimension" est ensuite représentée - dans un éditorial dans "Nouvelles Radicales" - de manière tout-à-fait indicative avec l'image du Parti de 20-30 mille inscrits (équivalent à 5 milliards d'auto-financement).

L"'état du Parti", enrichi et intégré par les analyses, les considérations, les questions contenues et mises dans les relations de Paolo et les miennes, présentées au Conseil Fédéral de Grottaferrata et à celui de Jérusalem, et puis une bonne partie de ma relation au Conseil Fédéral de Trieste - Bohinj ( celles-ci aussi écrites, traduites, distribuées et diffusées par le Parti), constitue un document politique d'"engagement programmé", approuvé également dans ses intégrations et dans les rappels du C.F., jamais par la suite démenti, et par conséquent toujours valable pour les organes du Parti; document donc à assumer comme terme de comparaison pour en évaluer le processus et l'acquittement.

Je pense encore une fois devoir insister sur les limites de la signification à attribuer au paramètre économico-financier assumer comme expression quantitative d'une réalité politico-organisative beaucoup plus ample et complexe, constituée et tournée essentiellement à considérer le Parti et sa "dimension" comme un "complexe opérationnel adéquat", doué par conséquent d'efficacité, en mesure de répondre qualitativement et quantitativement aux propres finalités, avec la rapidité voulue et même dans les limites économiques compatibles.

Il s'agit de considérations et d'évaluations sur le Parti en tant que moyen, instrument d'initiative et de lutte politique, qui ont mis en évidence de remarquables contradictions dans l'interprétation de la correspondance des méthodes et des modèles d'organisation, à employer avec les finalités à rechercher.

C'est un problème, non seulement encore jamais affronté dans nos débats, mais même pas considéré, parce que étranger à la" qualité de la politique" et créant une "distraction" à celle-ci.

A mon avis, à cela aussi est dûe la greffe progressive d'un processus régressif qui s'est -en fait- glissé dans les tentatives réalisées pour adapter la "dimension" de l'organisation politique aux exigences du fait d'être, ou, plus exactement, de devenir un

parti transnational et transpartitique.

LA CONVERSION DU PARTI, DE FORCE POLITIQUE NATIONALE EN FORCE POLITIQUE TRANSNATIONALE.

Nous ne nous souvenons pas toujours que nous nous sommes imposés la conversion du parti de force politique essentiellement nationale en force politique transnationale (le fait d'être transpartitique est une condition, une base nécessaire, mais pas suffisante).

Même dans le domaine de l'entreprise, la conversion est une des opérations les plus complexes à affronter et des plus difficiles à réaliser, et encore, celui de l'entreprise est un domaine où les variables sont en général connues( c.-à-d., que les lois et les règles auxquelles se soumettent les facteurs en jeu, sont connues), où les bases adéquates de renseignements ne manquent pas, où les moyens et les systèmes d'analyses sophistiqués et raffinés sont disponibles, et enfin, où les compétences nécessaires sont trouvables.

En politique, pour un parti, les facteurs en jeu sont pour la plupart, indéterminés, et, s'ils sont localisés, ils se soumettent bien rarement à des lois ou des règles ou, si celles-ci existent, ils opèrent dans des domaines de variabilité difficilement contrôlables: planifier, programmer est -en fait- pratiquement impossible, mais pour la conversion, cela est quand-même toujours nécessaire.

En politique la marge d'erreur est beaucoup plus élevée, l'erreur est presque une "règle" flexibilité et rapidité sont la "qualité", les conditions requises pour absorber l'erreur, conditions qui souvent se posent en termes inconciliables avec ce minimum de capacité de planification et de programmation qui sont indispensables pour garantir une continuité au travail de conversion.

Dans notre cas, lorsqu'il s'agit de passer d'une réalité "historiquement définie" à une nouvelle et différente réalité "tout à fait indéterminée", la continuité, la durée, est une condition qui s'impose! Par conséquent, le fait même de penser seulement à la solution et - si possible- de la trouver et la réaliser, demande du temps. La conversion est un processus; l'invention, l'imagination créative, est constituée par des "moments", mêmes discontinus et pas toujours congruents ou de facile et immédiate compréhension.

Les deux systèmes de temps par conséquent divergent facilement.

Et de tout cela, nous sommes en train d'en subir les conséquences: seulement avec les élections du 18 juin nous avons acquis la pleine conscience de la valeur et de la portée du terme "transpartitique".

Le fait d'être transnational a paru, déjà au début, un terme suffisamment clair et compréhensible, exhaustif; Le fait d'être transpartitique a été longtemps considéré "accessoire", presque "quelque chose de plus", l'usage-même de ce terme a été longtemps ignoré.

Aujourd'hui je pense que l'on doive être convaincus que les conditions du fait d'être transpartitique sont préliminaires (et non pas prioritaires) pour le fait d'être transnational.

L'OFFRE POLITIQUE DE CES DERNIERS MOIS A SUBMERGE LE PARTI PLUS QU'ELLE NE L'A ALIMENTE

Je pense que l'on doive reconnaître que ces derniers mois, avec et du Congrès de Budapest, l'imagination, la créativité radicale, a su enrichir le Parti - directement et indirectement - d'une offre politique impensable. Mais nous devons aussi reconnaître que l'offre a été telle à submerger le Parti, plus que l'alimenter.

Les inondations, chères camarades et chers camarades, n'augmentent pas le potentiel d'un système hydroélectrique; si tout va bien, elles en saturent les bassins qui existent, sinon elles les font déborder et elles peuvent même les emporter, et la production d'énergie fait tilt!

Dans notre cas, la mise en ordre politique de l'organisation du parti - en soi déjà inadéquat aux nouvelles exigences et, en plus, grevé par l'incertitude dûe aux démarches de lancement de la conversion- n'a pas résisté aux multiples et même contrastantes requêtes de production politique, dans l'ensemble non-seulement incompatibles, mais peu congruents au système. Dans l'effort de faire de toutes façons face à la situation, il s'est constitué en fait plusieurs assiettes alternatives. C'est ainsi que non seulement le processus de conversion a été interrompu, mais ce qui restait de l'assiette préexistante a volé en éclats!

Dans de telles conditions, cela devrait susciter l'étonnement et l'incrédulité, s'il ne s'était pas déterminé une chute draconienne de l'efficacité générale du Parti, avec de considérables zones d'improductivité.

LA SITUATION ANNONCE LA CLOTURE INEVITABLE DU PARTI

Celles-ci peuvent être des considérations théoriques, pire, des élucubrations abstraites, privées d'intérêt concret et, en plus ennuyeuses. Mais, nonobstant les grands succès de Budapest et des élections européennes, les résultats du Parti, pour le Parti, sont là, incontestables, dans la relation et les documents préparés par le Trésorier, et ils sont décevants, désolants mêmes. Il faudra quand même faire un effort pour comprendre une situation qui annonce toujours plus inévitable la fermeture du Parti, si l'on veut encore chercher une issue pour l'éviter.

Moi j'essaye, comme je sais et comme je peux .

Les inscrits sont un peu plus de 2.500 : même si l'on tient compte de chaque évaluation possible, c'est un résultat qui n'améliore certainement pas la situation de l'année dernière à Jérusalem, même si le tableau politique général est différent d'alors.

Il y a cependant un aspect plus grave que l'aspect quantitatif. L'appel que le Parti, avec la motion de Budapest, a adressé en particulier aux classes dirigeantes de tous les pays, à leurs responsables les plus libres, pour qu'une immédiate, grande vague d'inscriptions et de soutiens exorcise la fin du Parti Radical, n'a pas jusqu'ici trouvé de réponse adéquate, comme je le faisais déjà remarquer au début de cette relation. Il reste les raisons, les causes mises en évidence par la motion, dûes à la "démocratie réelle", au système des régimes occidentaux et, en particulier, à la partitocratie en Italie, en plus des graves problèmes qui encore persistent dans les pays du centre et de l'Est Européen, mais il est indiscutable que nous avons bien peu réussi à construire ces derniers temps, pour faire connaître en Europe, le succès, l'importance des résultats obtenus avec le Congrès. En Italie, engagés et inévitablement " distraits" que nous étions, par la nécessité d'assurer au Parti,les fondements pour êt

re transpartitique, notre action de force politique transnationale n'a pas eu cette présence, cette vigueur qui étaient nécessaires pour acquérir du moins les premiers noyaux significatifs des inscriptions.

En ce qui me concerne, je ressens toujours plus la contradiction qui est en moi, entre l'accroissement de la conviction, de la valeur de notre proposition politique et l'incapacité d'une réponse concrète et adéquate.

Je ne veux pas ici, maintenant, reproposer la question de la "qualité originaire de l'être Radical" comme un élément prêt à résoudre la crise actuelle du Parti. Je suis le premier -en conscience - à ne pas être personnellement en mesure de résoudre de façon positive cette contradiction. Celle-ci existe cependant et sa portée, son poids, je crois, ont, dans plusieurs dimensions plus amples, des répercussions plus profondes que ce que nous ne le pensons.

Même la situation économico-financière exposée et illustrée dans la relation et les documents du Trésorier, n'est certainement pas meilleure que celle d'il y a huit mois à Jérusalem.

Je laisse à Paolo l'argument; je voudrais seulement, à ce propos, poser une question et fournir une réponse.

LA SITUATION ECONOMICO-FINANCIERE : COMMENT A-T-IL ETE POSSIBLE JUSQU'ICI, DE GARANTIR L'EXISTENCE DU PARTI RADICAL ?

Dans cette situation, qui dure depuis plus d'un an, comment a-t-il été possible de soutenir jusqu'à présent, non seulement les coûts de la gestion du Parti et de Radio Radicale, aggravés par les charges considérables du Congrès de Budapest et du Congrès "italien" de Rimini, mais faire face également à une campagne électorale qui dans l'assiette politique et de l'organisation du Parti, a inévitablement eu son propre point essentiel de référence et de coordination, et être encore en conditions de permettre - au moins - cette réunion, dont le coût n'est certainement pas insignifiant ?

La motion approuvée à Strasbourg, lorsque le Conseil Fédéral s'est réuni, précisément ici, dans cette ville, avant le Congrès, nous autorisait à utiliser, en l'anticipant, le financement public de 1990 -ce qui a été fait- et à disposer aussi du patrimoine du Parti pour poursuivre, jusqu'à l'extinction des disponibilités, la lutte pour l'existence du Parti, en abandonnant -comme vous vous en souviendrez- le projet de "liquidation contrôlée" que Paolo et moi-même avions préparé (et défendu d'une manière peut-être pas assez adéquate)

D'autre part, il est vrai aussi que les résultats électoraux du 18 Juin ont comporté des remboursements consistants de la part de l'état italien pour les deux listes promues par nos camarades, et d'autres contributions (beaucoup plus modestes) ont été alloués par les deux listes où étaient candidats d'autres camarades, mais, même en tenant compte de ces apports, en général, les ressources financières ne nous auraient pas permis de poursuivre jusqu' aujourd'hui, si l'on considère les difficultés objectives qui existent pour réaliser le patrimoine disponible en des temps compatibles.

Il est évident que nous avons eu la possibilité de bénéficier d'autres ressources financières.

Plus que l'entité des sommes, qui ne sont pas négligeables, c'est la nature de ces ressources qui doit être précisée.

Il s'agit de provenances de caractère financier (argent ou prestations de services) dûes à de normales et différentes opérations commerciales, reliées à des activités de tierces personnes, surgies et développées en relation avec des "initiatives autonomes" (plusieurs parmi nous, se rappeleront des relations faites par "des sujets autonomes" pendant des années, à nos Congrès) prises par certains de nous dans le secteur de la télévision. Ce sont des activités "toutes italiennes", et en plus dans le domaine et en faveur de la diffusion locale, citadine, provinciale, tout au plus régionale, conduite selon des orientations cohérentes avec les évaluations politiques du Parti dans ce secteur, mais elles restent toujours des activités d'entreprises - ayant pour but le gain, et qui poursuivent des intérêts privés, d'autres personnes - nettement séparées et disjointes du Parti.

Il ne s'agit pas, donc, d'une nouveauté -dans ce domaine pendant des années le parti a contribué financièrement, en soutenant des charges considérables pour "Téléroma 56", "Canale 66" et "Canale 25", (trois chaînes de TV. locales, qui opèrent, deux à Rome et dans le Latium, et une à Milan et en Lombardie) et qui, rentrent, elles, dans le patrimoine du Parti - mais d'une composante qui ces derniers temps, pour une quantité de circonstances favorables, est en train de produire des résultats positifs en termes positifs. Ces résultats, s'ils ne sont pas attentivement considérés, peuvent avoir des conséquences politiques mêmes négatives pour au moins deux aspects : avec eux, l'incidence de l'auto-financement sur la disponibilité financière générale du parti -sa "valeur"- va encore plus en se réduisant; en deuxième lieu, ils pourraient induire dangereusement à des illusions, en faisant croire cette forme de financement "résolutive", alors qu'au contraire, il s'agit d'apports tout à fait inadéquats et en

plus, pour le moins incertains. Il s'agit de quelques bouffées d'oxygène, bienvenues, mais nous nous avons besoin d'air, de cet air atmosphérique et non pas de celui des bombes à oxygène. Nous devons sortir de la clinique, si nous voulons vivre!

Chères Camarades et Chers Camarades

La réalité est que ces apports -dûs à une saison particulièrement sereine, mais les symptômes sont déjà présents d'une transformation en pire- ont seulement contribué à nous faire surmonter la contingence de cette crise qui, ponctuellement et avec constance, a été dénoncée par nous-mêmes et qui persiste encore: nous avons seulement réussi à retarder de quelques mois le moment de la chute, et rien d'autre.

La situation économico-financière du Parti est aujourd'hui encore, conditionnée par l'établissement dans les institutions et -quand bien même la législature en Italie devait se proroger - au début de 1990 il est tout à fait improbable d'obtenir une autre avance du financement public.

Donc, si quelqu'un veut aujourd'hui, dans les conditions actuelles, avoir des illusions sur nos possibilités de tenue économique et financière, qu'il le fasse, mais "l'habitude du miracle" me semble idiote, même et surtout pour un radical.

LES TERRAINS D'INITIATIVE ET DE LUTTE POLITIQUE

Ce qu'aujourd'hui nous devons évaluer, c' est s'il existe les possibilités pour affronter un programme de relancement du parti transnational. Cela est possible uniquement à travers l'initiative et la lutte politique.

A mon avis, actuellement, les terrains d'initiative politique sur lesquels est reconnaissable une activité politique radicale transnationale, sont trois:

1) la lutte pour les Etats Unis d'Europe au Parlement Européen, dans les états et les institutions de la CEE;

2) la lutte pour les droits humains et les initiatives politiques pour le développement des processus de démocratisation des pays communistes, à partir de la "Pérestroìka" et de la "Glasnost";

3) les initiatives transnationales pour l'affirmation de la position et d'une politique anti-prohibitionniste dans le domaine de la drogue.

LA LUTTE POUR LES ETATS-UNIS D'EUROPE

Il est inutile de cacher les difficultés pour affirmer notre bataille pour les Etats-Unis d'Europe: contre les politiques dominantes des douze gouvernements, nous sommes les porteurs d'une alternative intégralement et radicalement fédéraliste, supra-nationale, communautaire.

Cette politique, que les partis italiens ont décidé, sur notre proposition et requête, de soumettre au vote populaire, a reçu 89% des suffrages au référendum qui s'est déroulé en Italie simultanément avec les élections européennes. Nous ne doutons pas que le consensus de l'électorat serait le même dans presque tous les pays européens, si aux peuples d'Europe était confiée la décision de la constitution des Etats-Unis d'Europe.

Au lieu de cela, les thèmes européens ont été les grands absents de ces élections, un peu dans tous les pays européens, à l'exception peut-être de la Grande -Bretagne, où la défaite de Margaret Thatcher est attribuée par tout le monde, en partie aussi par le choix européen, pour la première fois assumé par le Labour Party, et justement récompensé par l'électorat.

Partout ailleurs, les "règlements de compte" entre les parti au niveau national, ont prévalu sur les programmes européens.

Les plateformes électorales des internationales des partis sont donc la seule unité de mesure "ex post" pour les résultats de vote pour la politique du Parlement Européen dans les prochaines années. Au delà des mots, l'ensemble est empreint de la plus extrême imprécision: les Démocrates-chrétiens toutefois -et nous devons l'admettre- écrivent leurs bonnes intentions sur le thème des réformes institutionnelles, pour arriver à un nouveau traité d'Union Européenne, en parlant même d'Etats-Unis d'Europe, tandis que les Socialistes misent le tout sur un prétendu "pragmatisme", par lequel les problèmes devraient être résolus de façon catégorielle, à commencer par le problème social.

Alors, s'il est vrai que la dimension sociale est fondamentale dans le développement des politiques communes de la CEE -pour éviter que l'intégration des marchés et de l'économie se fasse de façon autonome, sans lien étroit avec la garantie de conditions de vie et de travail toujours meilleures, et avec un engagement prioritaire pour réduire le chômage- il serait velléitaire de penser que cela puisse se réaliser sans certaines clarifications de fond sur "qui" détermine ces politiques et sur "comment" les choix toujours plus importants que la Communauté devra accomplir dans les prochaines années, seront déterminés.

Il en est de même pour la dite "Europe des citoyens", réclamée de toutes parts : pour avoir des "citoyens" à part entière, il faut une entité démocratique achevée, faite d'un ensemble de droits et de devoirs, et soumise au contrôle parlementaire.

Tout cela n'existe pas encore, et s'il n'existe pas encore, tout le reste est illusion, petit cabotage politique.

Les signes de ces dernières semaines ne sont pas encourageants: à Madrid, Delors, président de la Commission CEE, a fait faire un petit pas en avant à son projet de réaliser vraiment l'union économique et monétaire, mais même dans ce cas, les noeuds politiques de fond n'ont pas été défaits, c'est à dire, si les douze sont d'accord ou non pour arriver vraiment à instituer une Banque Centrale Communautaire, et une monnaie unique.

Au niveau politique, la formulation différente des programmes des Socialistes et des Démocrates-Chrétiens, n'a pas empêché aux deux groupes les plus importants de l'Assemblée de Strasbourg, de conclure un "pactum sceleris" pour se partager la charge de président au Parlement Européen, en élisant, pour la première moitié de la législature, le Socialiste Espagnol Baron et, pour la deuxième, le Démo-chrétien Klepsch.

La voix du Parlement Européen serait ainsi confiée à deux personnalités privées d'autorité et de responsabilité. Une comparaison sérieuse sur les priorités et les différentes formulations en matière d'unité européenne -s'il y en eut- a été résolu par un calcul de boutiques et de lotissements.

Nous autres radicaux, nous demeurons fidèles à notre formulation, qui est devenue un précis mandat électoral d'au moins un des Etats-membres: tout de suite un projet de nouveau traité pour les Etats-Unis d'Europe,à soumettre à la ratification des pays-membres, tout de suite les moyens pour affronter l'échéance de 1992, avec des institutions finalement démocratiques et fédéralistes.

Nous souhaitons donc que le Parlement Européen veuille bien accepter la proposition de confier de façon prioritaire à la Commission institutionnelle, la tâche de mettre à jour le projet de Traité d'Union Européenne (déjà approuvé par le Parlement européen en 1984) avant début 1990.

Justement aujourd'hui, en ce moment, on vote sur ce sujet: ce sera un test important pour mesurer l'engagement de tous, à commencer par les élus italiens, sur cet objectif fondamental.

L'autre point de notre engagement doit être celui de la requête d'adhésions à la CEE qui proviennent de plusieurs pays: la "maison commune" ne doit pas être une juxtaposition des deux blocs, comme le veut au fond la stratégie de Gorbatchev; elle doit être, selon notre intention, le moteur de la démocratie dans un plus grand nombre possible de pays européens: pour cela, la Communauté, les Etats-Unis d'Europe, doivent doivent être un modèle de démocratie croyable.

Aider les pays de l'Europe centrale à conquérir toujours plus de démocratie politique, doit pouvoir signifier la disposition à fournir un modèle d'intégration politique, d'économie fondée sur des bases démocratiques solides, en mesure de promouvoir démocratie et droits, chez tous et dans chacun des partenaires associés.

Comment réaliser tout cela, en surmontant les résistances, l'immobilisme et l'absence d'imagination de bon nombre de responsables politiques, même de l'Est, dans des pays comme la Yougoslavie, par exemple ? C'est là je crois, le coeur de notre débat de ces jours-ci, de notre réflexion commune.

LA LUTTE POUR LES DROITS HUMAINS ET LES INITIATIVES POLITIQUES POUR LE DEVELOPPEMENT DES PROCESSUS DE DEMOCRATISATION DES PAYS COMMUNISTES.

Au précédent Conseil Fédéral de Strasbourg et ensuite au Congrès de Budapest, nous avons essayé de tracer, par nos analyses, mais surtout par nos initiatives, une stratégie en rapport au développement de la "Pèrestroìka" et de la "Glasnost".

Le Congrès de Budapest a été la première conséquence positive de cette stratégie. Je n'ai pas l'intention de répéter les considérations faites à ce propos dans mes relations, dans ces deux occasions.

Je crois que nous devons nous limiter à répéter que, si le Parti Radical va de l'avant, toutes les opportunités offertes par la politique réformiste du Gouvernement Soviétique et des Gouvernements des Pays de l'Est, devront doivent ètre saisies, avec une attitude de dialogue constructif qui ne peut ne pas caractériser une force politique qui s'inspire des valeurs et des méthodes de la non-violence.

C'est pour cette raison-là que nous nous sommes adressés au Président Gorbatchev, afin qu'il soit permis à Evghenia Debranskaja -qui a été, à Budapest, élue avec le maximum de voix, après Marco Pannella, membre de ce Conseil Fédéral- de pouvoir participer normalement à nos travaux, et pour qu'il soit concédé, pour cette session, à certains de nos invités, d'intervenir ces jours-durant, en tant qu'observateurs, au Conseil Fédéral.

Je souhaite, tandis que j'écris cette relation, que la lettre parviendra à temps à Gorbatchev, et qu'elle puisse avoir un accueil positif. Il est bien sûr évident, en effet, que nous avons l'intention d'agir par rapport à l'URSS, à son Parti Communiste, à son Gouvernement et à ses institutions, comme nous avons agi et agissons encore en Hongrie, en Pologne, et en Yougoslavie: comme une force intéressée à chaque réforme qui assure de substantiels et formels processus de démocratisation, et avec l'intention de se battre pour l'affirmation des droits humains et de toute autonomie sociale, culturelle, nationale et éthnique, dans un tableau qui exclue toute hypothèse de crise, de déstabilisation et d'éclatement de l'actuel empire soviétique, que nous espérons voir se transformer en une libre fédération démocratique de peuples libres, capables de cohabiter et de se respecter dans le cadre commun d'un état de droit et d'institutions supra-nationales et transnationales.

Les lignes d'actions à adopter pour agir sont les suivantes:

- nous devons tenir compte que les processus de démocratisation découlant de la "perestroìka" et de la "glasnost", ou bien progressent et se consolident, ou bien ils finiront par doivent ètre battus à l'intérieur des partis communistes et renversés par une réaction; il serait illusoire et erroné de considérer la Hongrie et la Pologne comme des ìles à l'intérieur du bloc de Varsovie;

- nous devons, par conséquent: a) consolider notre présence en Hongrie et en Yougoslavie et, autant que possible, améliorer nos rapports avec les organisations polonaises et nos possibilités de rapport et communication avec nos inscrits polonais; b) gagner des possibilités de présence et d'initiatives en URSS, tant pour le parti que pour ses inscrits soviétiques; c) reprendre et intensifier notre action de liaison avec nos camarades et les démocrates de Tchécoslovaquie et Allemagne de l'Est; d) entreprendre de sérieuses et significatives actions non-violentes en Roumanie, contre la politique de génocide culturel du gouvernement de Ceauscescu contre les populations roumaines et magyares des villages ruraux.

Essentiel, tant pour notre politique des droits humains que pour soutenir le développement des processus de démocratisation, peut et doit être, notre rôle à l'intérieur du Parlement Européen et dans la communauté Européenne.

Pour soustraire tout cela à un programme général, incapable de mobiliser quoi que ce soit, nous devrons choisir deux ou trois initiatives significatives à faire avancer dans plusieurs pays. Par ex.: une rencontre de tous les inscrits radicaux des pays de l'Europe Centrale et Orientale, avec la participation des mouvements démocratiques des pays où ils sont reconnus, comme de ceux où ils sont encore contraints à la clandestinité et à l'illégalité, rencontre à organiser à Budapest ou dans une autre capitale du centre ou de l'Est Européen; une autre initiative non-violente en Roumanie; la constitution d'une lobby transeuropéenne et transparlementaire, formée de membres des Parlements de l'Est et de l'Ouest, qui ait comme but, la recomposition du Continent Européen, par l'encouragement aux processus de démocratisation en cours à l'Est et en favorisant l'adhésion des pays de l'Est à la Communauté Européenne ; une marche transnationale le long du "rideau de fer" à organiser pour l'été 1990.

INITIATIVES POUR L'AFFIRMATION D'UNE POLITIQUE ANTI-PROHIBITIONNISTE DANS LE DOMAINE DES TOXICO-DEPENDANCES.

Je n'ai pas, naturellement grand-chose à dire sur ce que j'ai défini "le troisième terrain d'initiatives radicales": l'anti-prohibitionnisme en matière de drogue et les toxico-dépendances.

C'est-là une lutte politique transnationale qui va en croissant, autant, grâce à la constitution de la LIA, avec de prestigieuses adhésions internationales, que par l'élection au Parlement Européen du camarade Taradash, comme expression directe d'une liste anti-prohibitionniste.

Nous discuterons sur ce qu'il faut faire. Mais je vous confie que, si nous avons réussi à faire accroître de manière significative cette position et cette bataille au cours de cette dernière année, qui plus est, dans une situation de graves difficultés d'organisation et financières du Parti, cela sera à fortiori possible, maintenant.

Il nous a été impossible par contre de reprendre, jusqu'ici, l'initiative sur la question Nord-Sud, sur la question dette internationale des pays en voie de développement, sur la question extermination par la faim. Et je ne vois pas avec quelles forces et quelles ressources, elle pourrait être reprise.

Une autre question pour nous de difficile solution est l'initiative sur les grandes questions écologiques transnationales: celles qui mettent en cause le même équilibre de l'écosystdme eo qui ne peuvent pas, évidemment, ètivent ètre résolues sur le plan national, ni même à travers les actuelles structures et procédures internationales.

Il est certain qu'elle ne peut pas doivent ètre déléguée au mouvement Vert. Au mouvement Vert, le Parti Radical devrait fournir sa propre capacité, prouvée en tant d'occasions, à doivent ètre une force politique apte à poursuivre des objectifs legislatifs et de gouvernement concrets.

J'ai exposé ici ce qui est un tableau possible d'initiative et de lutte politique dans le cadre duquel pouvoir construire un programme d'activités du Parti et c'est -probablement- un tableau limité et réductif, par rapport à la potentialité de l'offre politique que l'imagination et la créativité radicale ont su mettre à notre disposition.

Avec quelle énergie, quels moyens, quelles ressources, quelle assiette politique et d'organisation pouvons-nous y faire face ?

Avec quelles volontés et quelles disponibilités ?

QUELLES SONT LES DECISIONS A PRENDRE ET QUELLES SONT LES ACTIONS A ENTREPRENDRE DANS LA SITUATION DANS LAQUELLE SE TROUVE LE PARTI ?

Pour conclure, face à ce dilemme, à cette dramatique contradiction, dans cette situation et dans ces conditions, que pouvons-nous et que devons-nous faire?

Paolo Vigevano et moi-même nous nous sommes posé longuement et sérieusement , avec grand engagement et attention, la question de savoir si le moment n'était pas arrivé de prendre la voie fixée au Congrès dans la motion, pour procéder à la liquidation du Parti: "le Congrès délègue tout pouvoir statutaire au Premier Secrétaire, au Trésorier, et au Président du Parti et au Président du Conseil Fédéral, pour toutes les décisions relatives à la vie et au patrimoine du Parti Radical"

Il y avait et il y a encore beaucoup de raisons qui, nonobstant et justement grâce à l'exceptionnelle valeur et potentialité de notre proposition, peuvent induire à cette décision. Je crois d'en avoir, jusqu'à présent, mis quelques-unes en évidence, d'autres le seront, et mieux, par Paolo.

L'espoir, dans d'autres occasions, a donné aux radicaux, la force de prendre des décisions et d'affronter des circonstances presque impossibles, mais dans ce cas, c'est -du moins je le pense- la prudence qui nous empêche de franchir le pas.

La prudence est une qualité -une vertu- essentielle dans la vie, mais en politique elle l'est encore davantage : avant de couper les ponts, il faut y réfléchir plus de deux fois.

Cela étant dit, je n'ai pas la réponse aux questions à peine exprimées, si par réponse on entend proposer, convaincus, des solutions praticables et convaincantes.

Aurais-je pu ou dû donner ma démission? Aurait-il pu ou dû le faire également le Trésorier?

Si des raisons personnelles avaient prévalu je l'aurais, nous l'aurions pu faire le 19 Juin, sans que l'on eut pu avancer d'objections.

Aujourd'hui, s'il est vrai, comme il est vrai, que sous plusieurs aspects, la situation rappele celle de Jérusalem, il est vrai également que le 35ème Congrès a eu lieu et qu'avec la motion approuvée, le Parti, non seulement prend acte de la crise qu'il est en train de traverser, mais il la dénonce avec la force et la dramaticité des arguments, des termes et des dispositions adoptées, et avec le poids et l'autorité d'une délibération du Congrès.

La démission, aujourd'hui, qu'aurait-elle pu ou que pourrait-elle apporter? Rien, exactement rien! Elle ne serait rien d'autre qu'une refus des responsabilités.

Et, à propos de responsabilités, je dois fournir un autre élément d'évaluation qui est relatif au niveau, au degré de préparation de cette réunion, et, lui-aussi - nous le verrons plus tard- amplement inadéquat.

Le Conseil Fédéral est toutefois réuni, par l'initiative de son Président et partagée par le Premier Secrétaire, aussi pour donner suite à la décision prise à Rimini.

Le Parti est donc réuni ici, dans la plénitude de ses organes, chacun avec ses propres pouvoirs et responsabilités, comme le sont les deux Présidents, le Premier Secrétaire et le Trésorier; pour le Secrétariat il faudra procéder à la confirmation de celui de l'année dernière ou à la ratification d'un nouveau.

Nous avons donc cinq jours pour discuter et évaluer, pour travailler et nous efforcer de trouver des réponses convaincantes et, si possible, des solutions adéquates. La rencontre est politique, et chacun a le droit-devoir d'intervenir avec rigueur et détermination, sans aucun ménagement inutile, avec "vérité. Chacun pourra et devra en tirer, avec responsabilité, ses propres conclusions d'engagement politique personnel et cela est valable également pour le Premier secrétaire.

MES HYPOTHESES

Cela dit, je ne peux ici avancer que des hypothèses, qui n'ont pas la force et la valeur de propositions de solutions possibles, parce que moi en premier j'en ressens les vides possibles, les carences probables, les zones d'incertitude. Je souhaite qu'elles serviront à ouvrir le débat et à alimenter la rencontre, et que l'un et l'autre puisse combler les vides, intégrer les carences et résoudre les incertitudes, ou bien, nous offrir des hypothèses différentes, davantage capables de proposer des solutions convaincues et convaincantes.

L'hypothèse que je vous soumets en premier à votre attention est celle qui -comme inscrit- suscite en moi un intérêt et une motivation plus grande; c'est celle qui donne un plus grand crédit au potentiel acquis et à notre volonté d'être déjà une force transnationale. Cependant il est probable qu'elle soit trop ambitieuse et qu'elle ne constitue seulement qu'une fuite en avant.

Selon cette hypothèse nous devrons avant tout prendre acte qu'actuellement il n'existe plus de conditions pour la continuation de l'activité du Parti, tel qu'il est; par conséquent, le mécanisme des pleins-pouvoirs "aux, Premier Secrétaire, Trésorier, Président du Parti et Président du Conseil Fédéral", s'enclenche, en leur confiant une ultime tâche, sans retour possible.

Dans ces nouvelles et différentes conditions, toutes les responsabilités décisionnelles et exécutives sont conjointes et confiées "aux quatre", qui devront constituer des groupes spéciaux de travail et allouer des responsabilités spécifiques pour la réalisation de cette ultime tâche.

Cette tâche cependant, pour doivent ètre définie, doit compter sur la localisation d'un objectif précis et déterminé, à poursuivre jusqu'à une date pré-établie; cet objectif,une fois réalisé et atteint, les conditions de normalité pour tous les organes statutaires se rétablissent automatiquement, à partir - évidemment- du Congrès; sinon, l'objectif manqué porte directement et également automatiquement à la liquidation du Parti, sans la possibilité de recourir à aucune étape intermédiaire.

Personnellement je ne crois pas à l'efficacité - aujourd'hui- d'objectifs numériques : inscrits et argent par excellence. Il s'agit de résultats qui, l'un et l'autre, doivent doivent ètre une conséquence de l'initiative politique et une cause et origine de cette même initiative.

Il est évident que le véritable problème est constitué par la localisation de l'objectif et du choix, qui - comme on dit - doit-être "fort", capable de mettre en mouvement, soutenir, alimenter et orienter l'initiative transnationale, avec cette vigueur et cette détermination que pour le moment nous n'avons pu ou su susciter. Le mouvement devrait-être très ample et finalisé, et il devrait se proposer d'obtenir l'auto-financement de l'initiative non seulement avec les inscriptions, mais aussi avec les contributions privées (individuelles ou d'organismes, organisations, entreprises nationales ou pas) demandé explicitement et publiquement, avec grande détermination, sans freins ou craintes.

Quel objectif? J'ai réussi à en imaginer un seul, qui, cependant,n'a pas, je crois, toutes les qualités requises et nécessaires: 1.000, 2.000 personnes provenant de toute l'Europe et non seulement de toute l'Europe, qui avec l'adhésion et la participation de personnalités de grand relief ( lesquelles, par exemple, souscrivent, en tant que premier acte, à un "manifeste") et de forces politiques importantes (par ex., le Parti Communiste Italien) se réunissent à Moscou au printemps prochain, pour une rencontre sur un thème pré-établi ("démocratie réelle" et Europe unie, et ce n'est qu'un exemple) pour célébrer le 36ème Congrès du Parti Radical ou même une "convention constituante" d'une nouvelle force qui poursuive le chemin tracé par le Parti, en en recueillant le "témoin"; c'est un choix confié "aux quatre" en fonction du cours et des développements de l'initiative.

Avec cet objectif, l'initiative à entreprendre et organiser, devrait aussi pouvoir utiliser les propositions -du reste par moi-même rappelées précédemment, dans le paragraphe dédié à la "Lutte pour les Droits Humains et aux Initiatives politiques pour le Développement des processus de démocratisation des Pays Communistes" - avancées également par des Camarades qui ont opéré en Yougoslavie, Hongrie et Pologne, à la contribution desquels on doit la relation préparée pour ce Conseil Fédéral par Olivier Dupuis et Lorenzo Strik-Lievers, avec l'apport de Sandro Ottoni et Antonio Stango: à tous j'adresse mes remerciements particuliers.

Celle que j'ai exposé, est une hypothèse qui peut aussi ne pas convaincre, et sur laquelle on peut avancer des réserves dignes de foi. J'en ai pleine conscience. S'il en était autrement, cela n'aurait pas été une hypothèse, mais une proposition. Je vous prie, de toutes façons, de la considérer avec attention: il est peut-être nécessaire de localiser un objectif différent, plus fort et plus convaincant.

Je pense toutefois qu'il est possible d'avancer une deuxième hypothèse, qui part de suppositions différentes et qui s'oppose à la première.

La première hypothèse en effet, part justement de la prise de connaissance de la situation relative à l'état du Parti tel qu'il est, et ne croit pas qu'il est possible -en temps utiles- d'assurer une assiette politique et d'organisation, non seulement suffisamment adéquate aux exigences, mais telle aussi à permettre une continuation productive et ordonnée des activités et, en conséquence, lance la mise en liquidation du Parti (c.à.d., en substance, de l'assiette politique et de l'organisation). De telle façon, le processus de conversion est interrompu et la divergence entre temps politiques et temps d'organisation s'annule, et l'"espoir", la continuité est confiée uniquement à l'initiative politique et à la réalisation de l'objectif, avec des modalités opératoires non préparées, garanties par l'autorité des "quatre" et par la force politique des "pleins-pouvoirs" qui, conjointement à la validité de l'objectif, peuvent déterminer un mouvement en mesure de réunir des énergies, les volontés et les disp

onibilités, capables aussi de s'"auto-gouverner".

Au contraire, dans la seconde hypothèse, on part d'une évaluation qui, en général, juge les conditions du Parti en tant que tel, encore aptes à assurer la continuation des activités et qu'il ne faille pas donc, amorcer le dispositif des "pleins-pouvoirs", supposition de garantie politique essentielle pour entreprendre le parcours tracé dans l'hypothèse précédente.

Sur la base des considérations faites sur l'"état du Parti", on prend ensuite acte que, pour la continuation des activités, l'exigence prioritaire est celle de recomposer l'assiette politique et de l'organisation du Parti, qui, soumis à l'effort de faire face à l'offre d'initiative et de promotion politique extraordinaire de cette dernière période, non seulement n'a pas progressé dans la conversion, mais a perdu une bonne partie des capacités opératoires pré-éxistantes

De telle manière, il s'ouvrirait une phase de réflexion conceptuelle et opérationnelle, inévitablement limitée et réduite, destinée à contenir la divergence temporelle entre processus de conversion et initiative politique, et à dépasser de façon pragmatique, la contradiction de devoir doivent ètre un parti transnational et transpartitique, et doivent ètre conditionné, encore maintenant, par la présence des institutions.

La force de ces hypothèses peut résider dans l'essentialité de leurs propres limites, dans la définition d'un programme capable d'être un objectif défini et circonscrit; le temps fait défaut, les ressources sont limitées, les énergies dépendent des disponibilités. Le risque le plus grand peut-être celui d'en sous-estimer les inconnues.

Dans d'autres occasions, j'ai essayé d'exprimer ma conviction qu'aux exigences demandées au Parti d'être transnational et transpartitique, il est nécessaire de fournir une réponse différente de celle donnée de par le passé, plus charpentée, en mesure d'opérer, sous différentes formes, avec des modalités et des rythmes différents. En définitive, même le projet préparé pour la précédente réunion de Strasbourg était orienté dans cette direction, même si dicté avant tout par la nécessité d'affronter l'état de crise du Parti.

Mes indications ont été indubitablement problématiques, trop peut-être; elles auraient dû doivent ètre plus précises et plus définies, plus convaicues pour doivent être convaincantes, et susciter pour le moins le débat et les comparaisons.

Avec cela, j'ai voulu uniquement rappeler qu'il y a probablement parmi nous, des divergences d'opinions et d'évaluation qui, si elles demeurent inexprimées et sans comparaisons, peuvent -du moins pour le futur- se présenter non plus comme de simples divergences, mais comme de véritables dichotomies, qu'il serait plus opportun de prévenir, en ouvrant, entre nous, si cela est compatible avec nos urgences, la discussion et le débat. Mais peut-être que cela est inutile, parce qu'il est peut-être déjà trop tard.

La seconde hypothèse demanderait de donner la priorité et une solution aux carences mises en évidence, en des termes très clairs, dans la relation du Trésorier.

Avant tout, l'organisation de l'édition et la production écrite; ce qui comporte également la solution des problèmes des Listes d'Adresses, des traductions, et de la rapidité, de la régularité et de la fiabilité de la diffusion.

Le caractère fonctionnel et l'efficience de tous les services qui dépendent de la Trésorerie, constituent un aspect d'organisation qui n'est pas négligeable et qui demande, il me semble, des solutions pareillement urgentes. Il y a ensuite les problèmes relatifs à la présence "outre- Chiasso" (ville faisant frontière avec la Suisse), comme l'on disait jusqu'à il n'y a pas très longtemps. Parmi ceux-là, ceux relatifs aux solutions que l'on pourra adopter à Bruxelles, en conséquence des transformations opérés en présence de nos camarades du Parlement Européen: l'argument est d'une brûlante actualité; puis à Budapest il y a l'engagement, outre la Hongrie, dans les pays du centre et de l'Est européen: pour résoudre ce problème de la manière la plus efficace, il est nécessaire d'avoir une élucidation préliminaire - même sur la base des relations préparées par Olivier Dupuis et Lorenzo Strik-Lievers et par les autres Camarades- d'ordre politique plus général, sur l'évolution de la situation, dans cette ré

gion pour nous essentielle, avec un égard particulier pour l'URSS. A mon avis, nous sommes en conditions de faire bien peu pour les pays de l'Europe Occidentale, outre à fournir, depuis Rome et Bruxelles, notre support à l'engagement des quelques Camarades qui y résident et qui encore maintenant, dédient leur activité au Parti.

Il y a deux thèmes, l'anti-prohibitionnisme et l'écologie, qui en relation aux initiatives assumées par nos Camarades en Italie à l'occasion des élections Européennes, en plus et avant de considérer les termes possibles de notre initiative, devraient faire l'objet de propositions et de suggestions de leur part, pour une évaluation commune de nouvelles perspectives et de différents rapports qui peuvent s'offrir à l'activité du Parti.

Un autre problème à résoudre est celui constitué par le rapport du Parti avec les élus dans les listes radicales en Italie et avec les élus radicaux au Parlement Européen; entr'autre en 1990, se termine la première moitié de la législature, et l'on devrait procéder aux remplacements.

J'ai laissé pour la fin, deux problèmes qui sont certainement parmi les plus graves: celui de la fermeture de Radio Radicale et celui des inscriptions en Italie. Les considérer conjointement est, actuellement, la seule possibilité que nous ayons et -il me semble- qui se prête également à solliciter l'engagement d'autres forces politiques ainsi que l'inscription de leurs responsables.

Ceci est une esquisse qui peut servir -dans l'éventualité d'une propension à cette seconde hypothèse- pour la définition d'un programme qui -je le répdoe- doit cependant ètivent ètre précis, sélectif et réduit, et qui, donc, ne peut comprendre la solution de tous ces problèmes.

Avec cette hypothèse, un nouveau secrétariat s'imposerait, plus contenu par le nombre, et, autant que possible, finalisé, composé par des Camarades disposés à opérer dans le Cadre du programme, avec responsabilité et autonomie. C'est mon opinion, que des Camarades de valeur, engagés dans la lutte anti-prohibitionniste et sur le front écologique, en fasse partie.

Comme je l'ai déjà dit, avec cette hypothèse on mettrait en acte une phase sous certains aspects -à mon avis- nécessairement à terme, transitoire et d'essai, dans la tentative d'arriver en Automne (Septembre-Octobre) à une réunion du Conseil Fédéral particulièrement bien instruite et préparée, et à laquelle présenter un tableau sur la situation et les perspectives du Parti, le plus complet et concluant possible, vérifié et confirmé tant sur le plan conceptuel qu'opérationnel, tel à permettre l'évaluation qui devra nécessairement porter soit à la convocation du 36ème Congrès ou à l'amorce du dispositif pour la liquidation du Parti, éventualité, toujours possible, même en faisant abstraction de la convocation du Conseil Fédéral, si de la part des "quatre" on devait parvenir de manière autonome à une telle conclusion.

Le lancement immédiat, selon les priorités fixées par le programme, de la remise en ordre des centres de service et opérationnels , et des activités, devrait s'accompagner d'un moment de réflexion conceptuelle, qui pourrait s'indiquer dans une réunion conjointe du Secrétariat et des Parlementaires, avec l'envoi élargi à d'autres Camarades, en relation à l'argument ou aux arguments mis à l'ordre du jour, réunion qui devrait se tenir vers la moitié du mois de Septembre.

Même cette fois-ci je me suis étendu plus que prévu et je n'ai pas réussi à éviter ce caractère problématique qui fait partie de moi-même, de mon expérience, de ma façon de réfléchir et de penser, de la manière dont je suis et de celle dont je ne réussis pas à ne pas doivent ètre. Je regrette, mais celui-ci est un élément dont il faut tenir compte et à évaluer.

 
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