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Negri Giovanni - 12 agosto 1989
Mais le compte à rebours a déjà commencé
par Giovanni Negri

SOMMAIRE: Ce n'est pas la fécondité politique radicale qui est en crise, c'est son organisation et le projet du nouveau parti. Il est donc temps d'accomplir des choix qui ne peuvent plus être renvoyés.

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Les échos et les développements de la politique radicale de cette saison - du Congrès de Budapest au vote du 18 juin - ne se sont pas encore éteints, que déjà est urgent, est pressant le débat concernant la question de l'expérience que le parti a représenté, des potentialités et des espérances qu'il réunit en soi aujourd'hui. Si elle ne sera pas résolue, elle conduira inévitablement à la liquidation du parti.

Il n'y a pas de dogmes ni de solutions de thaumaturge, mais ce qui est surement nécessaire c'est une grande réflexion et une recherche patiente des réponses capables de défendre et développer le rôle du Pr, sans la certitude par ailleurs - comme dans chaque tentative effective de transformation - d'arriver à ces réponses et d'atteindre l'objectif. Pour les radicaux c'est un compte à rebours de quelques mois qui a commencé, ceux qui nous séparent de la fin de la législature actuelle en Italie (peu importe s'ils seront huit, vingt ou quelques-uns de plus). Au terme de la présence institutionnelle radicale viendront en effet à manquer également les ressources financières qui sont aujourd'hui effectivement indispensables pour l'activité politique radicale. Quel parti, alors? Quel modèle d'organisation? Quelles énergies humaines et quelles ressources financières pour le faire vivre? Existe-t-il une volonté, une force, une capacité de projet ou accepte-t-on déjà des replis ou des demi-solutions?

Nous ne serons pas aidés, une énième fois je crains, par l'attention des médias et de leurs experts dans un débat unique, sans précédent pour aucune force politique. Je ne me plains pas mais c'est une constatation: le désintérêt est la seule constante fixe avec laquelle les médias ont accompagné au cours des années les choix fondamentaux de la politique radicale et les moments où notre fragilité transparente et proclamée est devenue d'abord la conscience de certains et ensuite l'intelligence de beaucoup, permettant jusqu'ici l'accomplissement original de l'histoire radicale.

Le schéma tendra par conséquent à se proposer une nouvelle fois avec un silence désintéressé et, pire encore, avec la banalité superficielle des vieux radicaux le chapeau à la main pour conjurer la fermeture traditionnelle du parti. Mais il ne s'agit pas de cela, mais bien de s'interroger très concrètement (et interroger autant que possible l'opinion publique, les classes dirigeantes, les partis ou les parlementaires, les associations) sur la volonté effective et sur les possibilités réelles de donner naissance à un parti transnational, transparti et nonviolent, c'est-à-dire pleinement, activement fondé sur les trois caractéristiques que nous avons indiqué dans nos discours et nos documents comme étant indispensables pour la naissance du "parti nouveau", pour la réforme de la politique, pour gouverner des problèmes de la société de notre époque autrement insolubles si ce n'est au prix d'un recours à la violence, à la mutilation de la démocratie, du droit. Et en ce qui nous concerne, cette interrogation peut

justement partir, tout aussi concrètement, des conditions et des perspectives financières du Pr telles qu'elles s'offrent aujourd'hui: s'y attacher signifie se mesurer à la réalité, qui est certainement dramatique mais pas évitable pour autant. Contrairement et même en contraste spéculaire avec l'inattention des médias, les faits, la raison et le bon sens devraient condamner à vie un Parti radical qui possède, si ce n'est tous les résultats, du moins tous les titres pour mériter une condamnation éternelle à vivre, à continuer à entrevoir et prévoir comme très peu ont su et voulu faire. Mais il est peu utile de s'obstiner à répéter qu'il faut créer aujourd'hui un nouveau droit de l'individu, un droit des peuples contemporains qui sera ou bien transnational ou qui n'existera pas, au mépris de toute commémoration rituelle de valeurs authentiquement libérales, socialistes, chrétiennes ou de toute exigence "verte".

Une internationale nonviolente des droits de l'homme, un parti de l'emblème gandhien hissé à Pékin et là où la crise du socialisme réel produit du sang, un parti qui dans le monde du deuxième millénaire hisse le drapeau de la nouvelle classe des opprimés, affamée et tuée par la culture moderne de la cruauté, un parti des militants intransigeants des Etats-Unis d'Europe libres qui peuvent être uniquement construits avec l'aide pleine et active des printemps de l'Est, si nécessaires aux automnes de nos démocraties réelles, des ligues et des associations ayant pour slogan "antiprohibitionnistes du monde entier unissons-nous" pour conquérir des lois transnationales capables d'affronter une criminalité organisée au niveau transnational, risquent à présent d'être des chimères vides. Et autant de bavardages, au lieu de paroles et de projets, risque d'être ce transparti qui s'est affirmé le 18 juin dans notre Italie non pas comme une ruse et une manoeuvre tactique (telle fut fondamentalement le maximum de reconnaiss

ance médiatique de l'entrelacement des opérations radicales) mais bien comme un premier pas de la réforme du système politique qui comporte à présent de grandes capacités d'initiative et de coordination, à plus forte raison face au nouveau gouvernement, le mauvais gouvernement du pouvoir éternel, le mauvais gouvernement avec aucun futur pour les problèmes, les inégalités, la croissance civile et européenne du pays. Ce n'est pas en définitive la fécondité qui est en crise, la richesse extraordinaire de la politique radicale: au cas où il y en a trop, elle est surabondante, elle hésite à se traduire en une ponctualité et une constance d'initiative.

Ce qui est en crise, en très forte crise, c'est son organisation, le projet de parti nouveau, la forme et par conséquent aussi la substance du fait d'être radical. Le temps est certainement venu d'accomplir des choix: le compte à rebours a déjà commencé et ce serait un suicide de l'ignorer. Et c'est autour de cette question, de ce point de crise, que nous devons entamer une réflexion profonde qui concernera personnellement - nous l'espérons - chaque camarade.

 
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