SOMMAIRE: Voici le texte de la lettre de démission de la chambre des députés de Marco Pannella, envoyée à la présidente de la Chambre des députés italienne, Nilde Iotti.
Madame la Présidente
Où que l'on pose le regard, la prédominance des impulsions, des réflexes, des violences institutionnelles et sociales de caractère inéluctablement fasciste, apparaît tragiquement clair.
S'il manque, ou s'il semble manquer, la violence d'escadre, avec ses victimes et ses assassins, c'est parceque l'assassinat de l'image, de la vérité, de la tolérance, des idées, des lois-même et de leur fondement moral, la Constitution, est accompli aujourd'hui à toute heure, de façon plus complète, plus profonde, plus radicale qu'alors, à travers l'oeuvre des mass-médias (en premier la RAI-TV, dont le banditisme et l'esprit d'escadre, non seulement sur la 1ère chaîne, mais encore plus sur la chaîne "socialiste" et dans sa gestion "présidentielle"; et grâce aussi au déchaînement, convergent avec ceux-là, des journaux qui sont l'expression des plus importants groupes industriels et de pouvoir italiens et multinationaux), et le dénigrement du Parlement, la tendance à lyncher tous ceux qui ne sont pas d'accord avec le leader du PSI et ses "protecteurs" ou "alliés" dans la D.C., comme cela est déjà arrivé à l'occasion des votes sur le "vote secret" et, ce qui arrive maintenant, par le silence du Président du Sé
nat, à propos de la loi sur la drogue.
La commission de vigilance de la RAI-TV est en train d'engager directement le Parlement dans une oeuvre de piraterie pharisaïque de complicité par omission avec ce cadre subversif, de trahison de la Constitution, de négation de la loi, de la légalité, de la légitimité de l'affrontement politique.
Sur cela, aucun véritable débat à la Chambre, en convergence avec le système politique et partitocratique de type fasciste qui est en train d'envahir les idéaux et les forces de la démocratie et de la légalité.
C'est pour cela que je donne ma démission de la chambre des députés. Ce qui est en train d'arriver à l'occasion des élections administratives romaines ne serait plus toléré dans l'Est européen, pas même en URSS, où Elstin n'aurait même pa pu être connu comme candidat, s'il avait concouru à des élections italiennes. Je ne marche pas.