Marco PannellaSOMMAIRE: On reporte ici l'évènement de la démission de Pannella de la Chambre des Députés; les très graves problèmes que Pannella a par celle-ci soulevé en même temps que le voile épais et sale dont le Parlement est recouvert. Voici donc ce que le désormais ex-député a écrit à ses collègues, ce qu'il a dit à la Chambre, ce qu'on lui a répondu; avec le résultat "surprise" de l'acceptation de sa démission. Et ensuite ce que l'on a dit de cet évènement: à la Chambre, dans les journaux, à la Télévision.
L'article 294 du Code Pénal, chapître III "Des délits contre les droits politiques du citoyen" dit: "quiconque par la violence, menace, trompe, empêche complètement ou en partie l'exercice d'un droit politique, ou bien qui oblige quelqu'un à l'exercer dans un sens différent de sa volonté, est puni par la réclusion de un à cinq ans". L'arrestation en flagrant délit est obligatoire, le mandat d'arrêt facultatif, la procédure est automatique, la compétence relève de la Cour d'Assises. Dans notre pays on prévoit l'attentat aux droits civils et politiques du citoyen de façon précise et définie.
Le fait que, tout le système de connaître pour délibérer, de formation du jeu démocratique, ait été bouleversé dans un même sens, nous fait penser, une fois pour toutes, que cet ABC du fondement de la démocratie politique n'est rien d'autre qu'une donnée purement canonique, vieille et extérieure. Nous devons aussi reconnaître les signes graves, généralement épars et non-unifiés, de l'instauration en Italie d'un régime: la partitocratie qui est autre chose par rapport à la démocratie.
Nous vivons dans une situation non-saine de l'ordre (non du pouvoir) judiciaire: pourquoi nous étonner ensuite si la vie devient toujours davantage celle de la jungle?
Des attentats continus et systématiques aux droits civils et politiques des citoyens ont été effectués de façon telle que le jeu démocratique a été déformé et que la volonté populaire et ses processus de formation ont été faussés, et avec eux indirectement également ceux du Parlement et des autres institutions.
Nous avons appris qu'il est inutile de vouloir être pleinement Parlement républicain. Quelles autres prérogatives et quels autres devoirs a un Parlement sinon ceux de légiférer et de donner des directions? Mais au moment où le Parlement approuve les lois et les formule et réitère certaines directions, et qu'ensuite il se plaint que celles-ci ont été publiquement et à maintes reprises violées, qui a rendu manchot le Parlement et la République sinon cet ordre judiciaire qui n'a jamais contesté les délits politiques et institutionnels sinon quelques fois à charge de quelque desespéré terroriste?
Que signifie tout cela, sinon un attentat qui suppose l'association spécifique de malfaiteurs dans le but d'attenter aux droits civils et politiques des citoyens, réalisée constamment à travers la lotisation de façon indirecte, mais aussi à travers ce que nous devons souffrir tous les jours?
C'est un attentat continu, réussi et protégé par des délits d'omission constants de l'ordre judiciaire!
Ainsi se sont formées ces cellules de Mafia, avec la non-attribution, pas même une seule fois, de l'accusation de l'attentat aux droits civils et politiques, à ceux qui systématiquement, officiellement, désormais en bonne foi, l'accomplissaient. Cette magistrature a trouvé sa bague d'accouplement avec le pouvoir de facto, au lieu d'avec l'Etat de droit. Parce que celles-ci étaient les choses qui auraient apporté le bouleversement dans une partitocratie pas encore devenue régime officiel de facto, mais simplement attentat ou dégénérescence de la démocratie.