Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
gio 24 apr. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Benincasa Carmine - 14 novembre 1989
Un nouveau cantique d'amour

CARMINE BENINCASA

Critique d'art, il fait partie de "Communion et Libération", disciple de Don Giussani, inscrit au PR.

SOMMAIRE: l'auteur soutient que la grève de la faim en tant qu'instrument de lutte politique perd de sa dimension ascético-théologique du passé et bouleverse la centralité et la finalité de l'objectif: ce n'est plus Dieu comme condition de l'homme, mais l'homme comme condition de Dieu. La grève de la faim devient ainsi "l'alphabet de paix", le "nouveau cantique de solidarité" de la socièté qui crie la violence de l'homme sur l'homme.

(Notizie Radicali N·248 du 14 Novembre 1989)

Le document du Parti Radical sur l'information et la légalité démocratique braque les projecteurs pour dénoncer à la conscience du Pays, la situation pathologique dans laquelle se trouve la Démocratie réelle:

1. L'Etat de Droit assiste impuissant à la dégradation de ses principes-mêmes et de ses fondements classiques.

2. La Démocratie politique actuelle est devenue une pure fiction nominale, parceque le peuple ne reçoit pas les informations nécessaires à sa connaissance. Sans la "connaissance" et l'information on ne peut ni choisir ni décider. Le principe du suffrage universel vit à présent dans une situation clinique de coma.

3. La socièté civile a été -en fait- privée de toute certitude du Droit.

Le 20 Octobre trois représentants radicaux (Negri, Del Gatto et Pannella) ont commencé une grève de la faim, situation limite du cri de la société pour la perte de l'espérance démocratique de Liberté, Justice et Paix.

On retrouve sur notre chemin la grève de la faim en tant que protagoniste expressive du Sujet politique dans l'Etat. La grève de la faim en tant que protagoniste de la lutte politique, perd de sa dimension ascético-théologique pour devenir l'épée et le bouclier de l'édification historique d'un sentier politique anthropocentrique.

Dans le passé, la grève de la faim fut un choix pour une voie théologique, un instrument ascético-mystique de renonciation, pour affirmer dans l'éxistence, la primauté de Dieu sur les besoins de l'homme.

La nouvelle méthodologie d'utilisation de l'instrument "grève de la faim" bouleverse la centralité et la finalité de l'objectif en termes christologiques: ce n'est plus Dieu comme condition de l'homme, mais l'homme comme condition de Dieu. En Jésus-Christ, Dieu choisit la condition de l'homme pour vivre la condition de Dieu. C'est dans l'histoire de l'homme que la grandeur de l'histoire de Dieu est récapitulée. Si l'on n'accomplit pas et si l'on ne réalise pas la plénitude de la dignité, de la liberté et de la vérité de l'éxistence de l'homme, on ne réalise pas non plus l'histoire de Dieu et son projet salvateur dans le monde.

Tout appartient à l'homme, parceque l'homme appartient au Christ, Christ de Dieu. Tout ce qu'on enlève, tout ce qu'on dérobe, toute privation, toute violence sur le droit de l'homme est un évènement théologique, c'est un péché contre Dieu. La grève de la faim devient ainsi l'alphabet de paix avec lequel la société (et avec elle le sujet politique qui en assume historiquement la responsabilité et qui fait de lui un instrument de choix politique) crie à l'homme la violence de l'homme sur l'homme, et avec lequel elle fracasse la conscience des peuples sur le grave péché que l'homme commet contre Dieu pour les droits usurpés à son prochain.

Cette lutte politique, ces instruments d'option politique, sont aujourd'hui le nouveau cantique de solidarité et d'amour et de la reconnaissance de Dieu dans l'histoire de l'homme, et sont également la prière dans le grand temple du temps présent.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail