Le C.F. du PR, réuni à Rome du 2 au 7 Janvier 1989,
-constate et dénonce que, tandis qu'en Europe Centrale et Orientale de nombreux Etats redécouvrent la démocratie politique à travers des processus convulsifs, souvent sanglants, et de toutes façons exaltants, une des démocraties occidentales, les USA, au lieu de jouer un rôle exemplaire et de référence, a violé les règles du droit international, en envahissant l'Etat de Panama, en provoquant la mort de milliers de civils désarmés, en enlevant à la justice de son pays le dictateur Antonio Noriega,
- constate et dénonce également que l'Eglise catholique a renoncé à la défense intransigeante du droit d'asile, en opposant les raisons de César à des raisons de principe bien plus appropriées à son rôle international et aux valeurs qu'elle professe;
- constate et dénonce enfin le danger que les faits de Panama marquent le début d'une escalade d'interventions de la part des USA en Amérique Centrale et en Amérique du sud justifiée par la "guerre à la Drogue"
Le Conseil Fédéral
- réaffirme que l'unique réponse de droit, nonviolence et légalité en mesure de contraster et de vaincre tant le trafic criminel des stupéfiants que les violations du droit international et national exercées au nom de cette "guerre à la Drogue" (guerre rendue "sainte" par l'appui des hiérarchies catholiques) est la politique antiprohibitionniste à affirmer grâce à l'instrument du parti radical transnational;
- adresse un pressant appel aux hommes et aux femmes du continent américain pour qu'ils sachent donner, par leur inscription au PR, une réponse civique à la barbarie prohibitionniste, comme d'autres hommes et d'autres femmes, en Europe de l'Est, ont su lutter en tant que radicaux contre la barbarie staliniste et qui se préparent maintenant, à créer des institutions libres et démocratiques.