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Laponche Bernard - 1 marzo 1990
PROSPECTIVE DE LA CONSOMMATION MONDIALE D'ENERGIE A L'HORIZON 2020
STRATEGIE ENERGETIQUE DE MAITRISE DE L'ENERGIE POUR LE DEVELOPPEMENT ET L'ENVIRONNEMENT

Bernard Laponche

Directeur I.C.E.

Mars 1990

I.C.E. International Conseil Energie

20, rue La Rochefoucauld

75009 Paris, France

tél. 33.1/48.59.73

téléfax: 33.1/45.26.72.40

PLAN

1. LA CONSOMMATION D'ENERGIE EN 1985 ET SES CARACTERISTIQUES

2. DEUX ETUDES PROSPECTIVES

3. DES CHOIX STRATEGIQUES

Annexe 1: Une prévision vraisemblable de la consommation d'énergie des pays en développement en 2020.

Annexe 2: La maîtrise de l'énergie dans les pays en développement.

Annexe 3: Les usages électriques décentralisés. Le photovoltaïque.

"La demande future d'énergie est plus une question de choix que de prévision".

1.LA CONSOMMATION D'ENERGIE EN 1985 ET SES CARACTERISTIQUES

En 1985, la population mondiale était de 4.84 milliards d'habitants, dont 1.18 milliards dans les pays industrialisés et 3.66 milliards dans les pays en développement (les pays industrialisés regroupent les pays de l'OCDE, l'URSS et les pays d'Europe de l'est).

La même année, la consommation d'énergie primaire totale mondiale était, selon la base de données ENERDATA, de l'IEPE, de 7.6 milliards de tep ( ou gigatep, Gtep).

Cette quantité d'énergie se répartit selon les sources d'énergie de la façon suivante:

* Energies fossiles : 6.39 Gtep, soit 83%

dont 2.79 Gtep de pétrole

1.36 Gtep de gaz naturel

2.34 Gtep de charbon

* Energie nucléaire : 0.36 Gtep, soit 5%

* Energies renouvelables: 0.89 Gtep, soit 12%

dont 0.49 Gtep d'hydraulique

0.40 Gtep de biomasse

(et autres énergies renouvelables, dont la géothermie, dont les contributions sont peu importantes; la quantité de biomasse consommée, essentiellement le bois de feu, paraît très sous-estimée par ENERDATA : certaines sources font état d'une consommation de l'ordre du Gtep).

Les sources d'énergie fossiles sont donc très nettement prépondérantes.

Cette consommation d'énergie primaire se répartit en:

5.6 Gtep dans les pays industrialisés, soit 4.7 tep par habitant par an.

2 Gtep dans les pays en développement, soit 0.55 tep par habitant et par an.

Les pays industrialisés absorbent donc 77% de la consommation mondiale, dont 52% dans les pays industrialisés occidentaux et 25% en URSS et dans les pays de l'Europe de l'est.

La moyenne mondiale de la consommation annuelle par habitant se situe à 1.6 tep mais ce chiffre n'a guère de sens au vu des variations considérables entre les pays et les groupes de pays, comme le montre le graphique du tableau 1:

Quelques pays, tels la Corée du Sud, le Brésil, le Mexique, le Portugal, la Grèce, se situent entre 1 et 1.5 tep/h/an, mais les grandes masses humaines du tiers-monde (Chine et Inde notamment) se situent à 0.3-0.5 tep/h/an.

Encore faut-il souligner que dans de très nombreux pays du tiers-monde, la consommation d'énergie repose sur le bois de feu (jusqu'à 80% dans certains pays) dont la disparition progressive constitue la véritable crise énergétique vécue quotidiennement par des centaines de millions d'êtres humains. Inversement, l'énergie nucléaire, dont la participation au bilan mondial est très faible, joue un rôle important dans le système énergétique d'un petit nombre de pays (dont la France).

L'évolution dans ces dernières décennies de la consommation énergétique primaire mondiale (c'est à dire au premier chef de la consommation des pays industrialisés) a connu deux phases:

* Une phase de forte croissance jusqu'en 1973 : de 1950 à 1960, le taux de croissance annuel moyen a été de 4.4% et de 5.2% de 1960 à 1973.

* Un fort ralentissement au delà: de 1973 à 1979, le taux de croissance annuel moyen a été de 1.9%; de 1979 à 1984, de 0%; puis de 1.7% sur 1984-1986.

Ce ralentissement de la croissance au niveau mondial est dû essentiellement à la stabilisation de la consommation des pays industrialisés occidentaux (qui de ce fait ne représentent "plus" que 52% du total contre 63% en 1974), phénomène qui n'apparaît en URSS qu'après 1983.

La consommation d'énergie des pays industrialisés occidentaux a connu une modification profonde à la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979.

Lorsque l'on compare la croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays de l'OCDE et l'évolution de leur consommation d'énergie finale entre 1965 et 1985 (graphique du tableau 2), on voit nettement deux périodes:

* Entre 1965 et 1973, phénomène constaté depuis la fin des années cinquante, la consommation d'énergie augmente au taux de croissance économique.

* Il y a modification profonde en 1973 et plus encore en 1979: la consommation d'énergie finale est, en 1985, à son niveau de 1973, alors que le PIB a augmenté de 30%.

Il y a eu à la fois modification de la structure de certaines activités (moins d'industrie lourde, part croissante des activités de services), saturation de certaines usages et surtout économies d'énergie, c'est à dire baisse de la consommation d'énergie pour une production, un service ou un confort donnés.

Une telle dissociation de la consommation d'énergie et de la croissance économique a été obtenue grâce à toute une série de mesures: mise au point et diffusion d'appareils et de techniques plus efficaces; réglementations (normes de construction dans l'habitat); organisation institutionnelle et création d'organismes spécifiques; aides de l'Etat et nouveaux mécanismes financiers; information et formation des usagers, des techniciens et des gestionnaires.

2.DEUX ETUDES PROSPECTIVES

Plusieurs études prospectives ont été consacrées dans les dix dernières années à la consommation mondiale d'énergie à l'horizon 2020-2030.

On peut citer les travaux de l'IIasa (1973-1979), du MIT (1983), de A.Lovins (1981), de l'étude ATRE (aveir des tensions sur les ressources énergétiques) de la Conférence mondiale de l'énergie (1981-1983), l'étude "Energie pour un monde vivable" de Goldemberg et al. (1985).

Ces deux derniers travaux nous paraissent les plus intéressants à étudier et à comparer, à la fois sur le plan de la méthode, des résultats et des objectifs.

Cette comparaison est effectuée dans le document intitulé "Deux études prospectives de la consommation mondiale d'énergie à l'horizon 2020", présenté par B.Laponche au séminaire organisé le 17 janvier 1989 par le Centre de prospective et d'évaluation (CPE).

Nous retiendrons de cette comparaison trois tableaux présentés ici:

* Le tableau 3 présente les principaux éléments de la méthode utilisée par ATRE.

* Le tableau 4 fournit quelques exemples significatifs des progrès que l'on peut attendre de l'amélioration de l'efficacité énergétique d'un certain nombre de techniques, support de l'étude "Goldemberg" (GOLD).

* Le tableau 5 compare les résultats des deux études en consommations par habitant et en consommations totales relatives à un même niveau de population en 2020 (8 milliards d'habitants).

Pour les pays en développement, les deux études aboutissent à un ordre de grandeur de 1 tep par habitant et par an. Mais ce résultat correspond à des situations économiques et sociales très différentes.

Dans l'étude ATRE, et dans le scénario "haut" (II), le PIB total des pays en développement est multiplié par 4.2 entre 1985 et 2020, ce qui correspond à une multiplication par 2.4 du PIB par habitant.

Par contre l'étude GOLD se place dans une hypothèse d'évolution où les pays en développement atteignent en 2020 un niveau de vie comparable à celui des pays européens dans les années 70, ce qui correspond à une croissance économique très supérieure.

Pour les pays industrialisés, la différence entre les deux études est considérable. A partir d'une valeur de 4.7 tep/h pour la consommation annuelle en 1985, l'étude GOLD aboutit à une consommation de moitié en 2020, soit 2.3 Ttep/h et l'étude ATRE à une fourchette de 6.3-7.5 tep/h selon le scénario.

En ordre de grandeur, cela signifie que, dans l'étude ATRE, la consommation par habitant de l'ensemble des pays industrialisés serait, en 2020, au niveau de celle des Etats-Unis en 1985, tandis que dans l'étude GOLD, elle se situerait aux 2/3 de celle du Japon en 1985.

En consommation mondiale totale, le niveau augmenterait de 7.6 Gtep en 1985 à:

15-20 Gtep en 2020 dans ATRE

10 Gtep en 2020 dans GOLD

Avec une poursuite du déséquilibre pays industrialisés-pays en développement dans ATRE (60% de la consommation dans les pays industrialisés) et au contraire un renversement de tendance dans GOLD (35% pour les pays industrialisés).

Nous avons vu que l'exercice ATRE avait été fortement influencé par le poids de la période de référence 1960-1978.

La révision des projections de ATRE, présentée par J.R.Frisch, coordinateur du projet, au séminaire du CPE du 17 janvier 1989, aboutit à de nouveaux chiffres se situant dans la fouchette 12-14 Gtep en 2020, selon les scénarios de croissance économique.

Le scénario à 12 Gtep se répartirait approximativement entre 6 Gtep pour les pays industrialisés (soit 4 tep/h) et 6 Gtep pour les pays en développement (soit environ 1 tep/h). La modification vient d'une nouvelle évaluation relative aux pays industrialisés.

Cette évolution tendancielle est corroborée par les résultats d'une étude présentée également au séminaire du 17 janvier par J.M.Martin (IEPE)), intitulée: "Exploration de la demande d'énergie dans les pays capitalistes développés et les pays socialistes à l'horizon 2020".

Cette étude repose sur une analyse de l'évolution de l'intensité énergétique de l'activité économique (rapport de la consommation d'énergie au produit intérieur brut) à l'horizon 2010-2020 (voir graphique du tableau 6).

Tant pour les pays de l'OCDE que pour l'URSS et les pays de l'Europe de l'est, cette étude conclut au caractère probable d'une comsommation d'énergie dans les pays industrialisés se situant à 4 tep/h en 2020, soit 6 Gtep en consommation totale, à condition que les efforts de maîtrise des consommations d'énergie soient poursuivis.

Cette évolution à la baisse de l'intensité énergétique sur longue période est également illustrée par les prévisions de l'Observatoire de l'Energie pour la France à l'horizon 2000: dans le cas d'une poursuite de l'action de maîtrise de l'énergie (scénario de maîtrise de l'énergie accentuée), la consommation d'énergie finale se situerait, en 2020, à son niveau de 1973 et l'intensité énergétique aurait baissé de 40% entre ces deux dates: ainsi, si la stabilisation de la consommation d'énergie finale d'un pays comme la France n'est pas certaine, elle apparaît en tout cas comme tout à fait possible. Les résultats de l'étude IEPE signifient que l'on peut envisager, pour les pays industrialisés, une baisse de l'intensité énergétique du même ordre (40 à 50%) entre 1985 et 2020.

La stratégie proposée par l'étude GOLD va plus loin puisque, pour les pays industrialisés, elle se traduirait par une baisse

de l'intensité énergétique de 60 à 70% entre 1985 et 2020, dont les auteurs montrent qu'elle est techniquement faisable et économiquement intéressante (par rapport aux stratégies de réponse par l'offre).

L'interrogation majeure sur l'évolution de la consommation d'énergie des pays industrialisés concerne l'URSS (qui consomme 1336 Mtep en 1985) et les pays de l'Europe de l'est.

Le programme d'énergie à long terme publié en URSS en 1984 donne comme objectif une baisse de l'intensité énergétique de 40% à l'horizon 2000. Ce chiffre n'est pas invraisemblable étant donné le potentiel considérable d'économie d'énergie dans ce pays mais la réussite d'une telle transformation dépend très directement du succès des réformes économiques. En tout état de cause, la baisse de l'intensité énergétique représente, pour l'URSS et les pays de l'Europe de l'est, la seule voie compatible avec une croissance économique soutenue, telle que la plupart de ces pays en font l'hypothèse.

En ce qui concerne les pays en développement, leur situation est encore plus contrastée entre les pays nouvellement industrialisés qui suivent le modèle occidental, au moins pour leurs zones urbaines et industrielles, et les pays à dominante rurale où la ressource principale reste le bois de feu.

J.M.Martin a récemment publié dans les cahiers de l'ISMEA une étude portant sur l'examen de la variation de l'intensité énergétique d'un certain nombre de pays aujourd'hui industrialisés (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Allemagne, France, Japon), de 1850 à 1985. Il constate que les intensités énergétique de ces pays, en tenant compte de la consommation de bois, n'ont cessé de décroître au cours du temps, sauf sur la très courte période 1958-1973 et que tout "nouvel arrivant" dans le processus d'industrialisation (l'exemple du Japon est frappant) est parti d'un niveau d'intensité énergétique bien inférieur à celui des pays "plus anciens" au même niveau de développemnet.

Cela signifie que les pays en développement ne sont nullement contraints à adopter en 1990 les techniques des pays industrialisés en 1950: ils profitent du progrès technique et l'enjeu est pour eux la diffusion des techniques les plus efficaces au rythme de leur développement économique et social. Cela signifie aussi que, selon l'image de N.Berrah reprise par J.Ch.Hourcade lors du séminaire du 17 janvier, ils peuvent faire jouer "l'effet tunnel" ou le "technical leap-frogging" pour éviter les gaspillages ou les apprentissages qu'ont connu les pays industrialisés dans le passé.

Cela signifie enfin que les pays en développement ne doivent pas se contenter de reproduire les techniques mises au point au Nord, pour les besoins du Nord, mais développer les systèmes de consommation les mieux adaptés à leur situation propre: il y a là un gigantesque champ d'innovation et de coopération scientifique et technique.

3. DES CHOIX STRATEGIQUES

Nous avons jusqu'ici analysé et comparé les deux études ATRE et GOLD en termes de méthodes et de résultats.

La comparaison des résultats met en évidence, dans le cas de ATRE, une poursuite attenuée des tendances, sans réponse au déséquilibre Nord-Sud qui se perpétue sur le long temre.

Par contre, l'étude de Goldemberg et de ses collègues modifie radicalement le rapport des consommations entre pays industrialisés et pays en développement, ce qui crée les conditions d'une situation beaucoup plus "vivable" tout au long du 21· siècle.

Cette différence n'est pas seulement affaire de méthode et de résultats: elle tient à l'objectif de ces deux études.

Le projet ATRE s'est donné pour objectif d'établir des projections vraisemblables de la consommation d'énergie à l'horizon 2020 et de les comparer aux ressources de la planète telles qu'elles sont actuellement inventariées, afin de dégager les tensions qui pourraient apparaître au cours du temps entre les besoins de la demande et les possibilités de l'offre.

Tout au moins dans sa version non révisée, l'étude ATRE met en évidence des contraintes considérables (sur les ressources, le capital, l'environnement...) et d'une certaine façon aboutit au constat que les scénarios étudiés ne sont guère "jouables".

D'une certaine façon, le point de départ de l'étude GOLD. coîncide avec les conclusions de l'étude ATRE: en effet, si les contraintes liées à la production d'énergie à long terme sont si importantes, n'est-il pas possible d'appliquer une stratégie qui permette de les éviter ou tout au moins de les réduire considérablement?

La stratégie proposée consiste à améliorer de façon systématique l'efficacité de l'utilisation de l'énergie dans toutes les activités. L'étude GOLD. est donc bien loin de faire des prévisions: les auteurs ne cachent pas les difficultés de l'entreprise qu'ils proposent et consacrent plusieurs chapitres de leur livre à des propositions concernant la mise en oeuvre de politiques suivies et vigoureuses de maîtrise des consommations d'énergie.

Nous retiendrons donc l'intérêt de cette stratégie qui apparaît comme moins coûteuse, moins dangereuse et beaucoup moins porteuse de risques à long terme que la voie de l'augmentation de la production d'énergie, encore trop souvent présentée comme la seule stratégie possible pour répondre aux besoins de l'humanité.

Cette stratégie qui permet en somme de "gagner du temps", gagne en crédibilité si elle est effectivement jouable du point de vu du progrès technique, si les énergies renouvelables représentent un potentiel suffisant pour prendre, sur le long terme, le relais des énergies fossiles et enfin si, dès le court terme, nos sociétés sont capables de s'organiser et de prendre les décisions adéquates pour modifier leurs modes, leurs habitudes et leurs techniques de consommation.

ATRE

* Energie primaire seule

* 10 régions

* Période de référence: 1960-1978

* Croissance du PIB mondial:

1980-2000 2000-2020

I: 3.6 % 2.9

II: 2.6 % 2.0 %

* Elasticités:

1960-1978 1978-2000 2000-2020

PI: 0.85 0.6 0.7-0.8

PED: 1.14 0.9 0.8-0.9

* Résultat global: 1985 2020

Gtep 7.6 15-20

ATRE-GOLD.

1985 2020

POP PI 1.18 1.5

(milliard) PED 3.66 6.5

Monde 4.84 8

ATRE GOLD

I II

CEP/h PI 4.7 6.3 7.5 2.3

(TEP/AN) PED 0.55 0.9 1.3 1

Monde 1.6 1.9 2.5 1.25

CEP PI 5.6 9.5 11.3 3.5

(Gtep) PED 2 5.9 8.5 6.5

Monde 7.6 15.3 19.7 10

(12 14)

L'AMELIORATION DE L'EFFICACITE ENERGETIQUE

QUELQUES EXEMPLES SIGNIFICATIFS

ACTIVITE INDICATEUR MOYENNE MEILLEURE PROTOTYPES

OU ACTUELLE TECHNIQUE

EQUIPEMENT COMMERCIALISEE

AUTOMOBILE litre essence 10-15 (1) 5 (2) 2.3-3.6

aux 100 km

CHAUFFAGE kJ de chaleur 120-160 (3) 50 (4) 15-18 (5)

/m2 et degré.j

REFRIGERATEUR kWh par litre 3.4 (6) 1.3 (7) 0.7

CONGELATEUR et par an

PRODUCTION GJ par tonne 22-27 (9) 15 (10) 9-12 (11)

D'ACIER d'acier brut (8)

(1) valeur basse: moyenne européenne; valeur haute: moyenne E-U

(1980)

(2) 4 places diesel Rabbit Volkswagen et essence City Car Honda

(3) valeur moyenne de l'habitat de Suède et des Etats-Unis

(4) valeur moyenne nouvel habitat sélectionné de Suède et des

Etats-Unis

(5) meilleurs prototypes d'habitat en Suède et Etats-Unis

(6) valeur moyenne Etats-Unis

(7) Toshiba

(8) avec 50 % de recyclage de ferrailes

(9) valeur basse Suède 1976; valeur haute Etats-Unis 1979

(10) Suède

(11) techniques Plasamelt et Eldred (Suède)

ANNEXE 1

UNE PREVISION VRAISEMBLABLE DE LA CONSOMMATION D'ENERGIE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT A L'HORIZON 2020

En 1985, la valeur moyenne du PIB par habitant des pays en développement, à parité de pouvoir d'achat, est de l'ordre de 1 100 $ (de 1980) par an. (1)

Supposons que les pays en développement connaisent dans leur ensemble, entre 1985 et 2020, une croissance économique de 4% par an en moyenne: alors leur PIB global sera multiplié par un facteur 3,9.

La population de ces pays doit croître, sur la même période, de 3.66 à 6.5 milliards d'habitants, soit un facteur de 1,78.

Cela signifie que, dans nos hypothèses, le PIB par habitant sera multiplié par un facteur 2,2: le PIB par habitant des pays en développement sera de l'ordre de 2 400 $ par an en 2020. (2)

Pour calculer la consommation d'énergie par habitant en 2020, nous allons utiliser l'intensité énergétique (rapport de la consommation d'énergie au produit intérieur brut).

Faisons comme première hypothèse que l'intensité énergétique des pays en développement sera, en 2020, égale à celle de la France (ou de la moyenne des pays de l'Europe de l'Ouest) en 1985, soit 0,40 (tep/1 000 $ us). Dans ce cas, la consommation d'énergie par habitant des pays en développement sera en 2020:

0,40 x 2,4 = 0,96 tep

La population étant alors de 6,5 milliards d'habitants, la consommation totale d'énergie primaire es pays en développement sera:

0,96 x 6,5 = 6,2 milliards de tep (6,2 Gtep)

Si l'on associe maintenant à une croissance économique plus forte un effort plus important de maîtrise des consommations d'énergie lié en particulier à un renouvellement plus rapide des équipements, on peut admettre que l'intensité énergétique des pays en développement sera plus faible et qu'elle atteindra en 2020 le niveau de celle de la France en 2000, soit environ 0,30 (valeur de l'intensité énergétique du Japon et du Portugal n 1985).

Supposons alors que les pays en développement connaissent une croissance économique moyenne de 5 % par an sur la période 1985-2020. Alors leur PIB global sera multiplié par un facteur 5,5. En tenant compte de la même croissance de la population que précédemment, cela signifie que le PIB par habitant sera multiplié par un facteur 3,1 environ et se situera à :

3 400 $ par an (3)

L'intensité énergétique étant alors de 0,30 tep/1000 dollars, la consommation d'énergie par habitant sera de :

0,30 x 3,4 = 1,02 tep par an

En multipliant par la population totale des pays en développement en 2020 (6,5 milliards d'habitants), on obtient la consommation totale d'énergie:

1,02 x 6,5 = 6,6 Gtep

On peut en conclure que si les pays en développement associent à une croissance économique soutenue (4 à 5 % par an) une politique continue et raisonable de maîtrise des consommations d'énergie, la consommation d'énergie par habitant de ces pays pourrait être de l'ordre de 1 tep par an en moyenne et leur consommation totale de 6,5 milliards de tep (ou 6,5 Gtep).

Remarque: Le scénario présenté par Goldemberg et al. aboutit à une consommation d'énergie de 1 tep par habitant pour les pays en développement en 2020. Mais il associe à cette consommation un niveau d'activité économique beaucoup plus élevé que dans nos hypothèses puisque, se situant à celui des pays de l'Europe de l'Ouest en 12970, il correspondrait à un PIB de l'ordre de 6 400 $ par habitant, soit près du double de celui de notre hypothèse correspondnt à une croissance économique de 5 %par an en moyenne sur la période.

Les valeurs que nous donnons ne correspondent donc pas à des politiques de maîtrise des consommations d'énergie optimales, mais plutôt à la poursuite raisonable des tendances actuelles, sans grands bouleversements sur la scène énergétique et sans volonté politique très affirmée (avec les moyens correspondants) d'une action de maîtrise de l'énergie. Toutefois, les résultats en seraient incomparablement préférables pour l'équilibre mondial, non seulement des ressources énergétiques, mais aussi de l'environnement.

(1) Calcul à partir des 20 PED les plus peuplés de la planète, représentant 80 % de la population mondiale.

(2) Ce qui est légèrement inférieur à la valeur pour la France en 1950 (2 700 $ de 1980).

(3) Le PIB par habitant de la France en 1956.

UNE PREVISION VRAISEMBLABLE DE LA CONSOMMATION D'ENERGIE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT A L'HORIZON 2020

------------------------------------------------------------------

PIB/h de 1985 (PPA): 1 100 $

Population (milliard): 1985 2020

3.66 6.5 (1.78)

------------------------------------------------------------------

I II

Croissance du PIB 4 % / a 5 % / an

Facteur sur PIB 3.9 5.5

Facteur sur PIB/h 2.2 3.1

PIB/h en 2020 2 400 $ 3 400 $

Intensité énergétique

en 2020 0.40 0.30

Consommation d'énergie

primaire/h en 2020 0.96 tep 1.02 tep

Consommation énergie

primaire totale en 2020 6.2 Gtep 6.6 Gtep

------------------------------------------------------------------

ANNEXE 2

LA MAITRISE DE L'ENERGIE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

1. Création d'une institution responsable

* Exemple AME (aprue, cenergia, ecct...)

* Exemple CHINE

2. Moyens d'action

* Réglementation

* Information, communication, formation

* Planification et programmation de l'action

* Audits énergétiques

* Opérations de démonstration

* Incitation aux investissements

3. Financement des investissements (CCE, Banque Mondiale et autres)

* Subventions

* "Revolving Fund" pour:

- crédit-bail

- tiers-payant

- prêts à bas (ou nul) taux d'intérêt pour les projets respectant les normes d'utilisation rationelle de l'énergie

ANNEXE 3

LES USAGES ELECTRIQUESDECENTRALISES

LE PHOTOVOLTAIQUE

* Pays du Sud: rayonnement solaire 1300 kWh/m2/an

* rendement système photovoltaïque: 10%

* 1 m2 de photopile par habitant, soit 100 watts-crête et 130 à

230 kWh/an

* soit pour un famille de 3 à 5 personnes, une fourniture de 400 à

1100 kWh/an

Exemple:

Réfrigérateur 200 litres (4 kWh/litre/jour) 800 Wh/jour

Télévision (50 W) 3 heures par jour 150 Wh/jour

4 points lumineux fluocompacts (18 W)

3 heures par jour 220 Wh/jour

-----------

total 1170 Wh/jour

soit une consommation inférieure à 500 kWh/an.

Pays en développement:

* Population en 2020 6,5 milliards

* Population concernée par électrification

décentralisée 2,6 milliards

* Capacité installée 260 GW

* Electricité produite 450 TWh

 
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