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Pannella Marco - 2 marzo 1990
L'Aquila, le PCI et alentours
Interview à Marco Pannella

SOMMAIRE: Voici quelques extraits d'une longue interview que Marco Pannella a accordé à Radio Radicale le Dimanche 25 Mars, après sa participation au Congrès communiste de L'Aquila, et après avoir annoncé sa candidature. Dans le studio, il y avait Massimo Bordin et Giancarlo Loquenzi.

(Notizie Radicali N·51 du 2 Mars 1990)

Ce qui s'est passé à L'Aquila pouvait exploser en un grand enthousiasme -et c'est ce qui est arrivé, en partie- mais immédiatement après, de Rome et de l'intérieur du PCI, de L'Unità, il y a eu une réaction qui m'a fait penser à la période où La Malfa et Altissimo "voulaient et ne voulaient pas", et avaient honte de ce qu'ils obtenaient. Lorsque "Il Giornale" avec Federico Giulia, disait qu'il s'agissait d'une "quatrième motion" qui se profilait, c'est vrai: c'est la position cohérente à ce que Occhetto et son groupe avaient affirmé jusqu'à la veille des européennes et à deux autres occasions encore. La première, manifestement une erreur mais qui a été aussi un coup de génie, est la question du nom qui pouvait créer les prémisses d'un très beau débat et en effet, elle a bouleversé tout le pays. La seconde, lorsque Ochetto est venu au Conseil fédéral pour annoncer ce choix, cette prédisposition en faveur d'une initiative référendaire de contenu majoritaire, uninominaliste, clairement radical et anglosaxo

n. En ce qui concerne l'erreur géniale, certains se souviendront que je disais tout de suite qu'en termes de métier politique cela me semblait erroné de dire "laissons le nom à demain"; il fallait dire "mettons notre histoire, notre nom, nous-mêmes, à la disposition d'un processus qui a pour but, le passage de la Fédération à un parti dans lequel chacun abandonne le nom de la "société" pour un nouveau nom. A ce moment-là, Occhetto semblait encore plus provoquant, plus dur, plus décidé... mais il s'agissait d'une erreur, et en effet, maintenant, dans les documents du Congrès des "oui", et encore plus ensuite dans ses interventions et celles de la majorité des "oui", on explique qu'au fond on a un peu plaisanté sur le nom...ou quelque chose comme ça...on verra, c'est une hypothèse.

Qu'est-il resté en fait de la sortie de Occhetto au Conseil Fédéral? En tant qu'attention à l'égard des radicaux il n'est resté que l'attention de ne pas se faire embrasser par Cicciolina et à ne prendre aucune position qui puisse être de dialogue par rapport à la politique, aux objectifs et aux thèmes de la culture radicale. Et sur le plan spécifique nous avons vu qu'il a envoyé à la Cour de Cassation quelqu'un qui équivaut à un indépendant de gauche, le Prof. Barbera qui est un expert de droit constitutionnel, un technocrate...

On a eu également une attitude de fermeture sur l'initiative de L'Aquila qui explosait en tant que fait national, par conséquent un fait nouveau, rigoureux, à mettre au point...et immédiatement après ils ont eu honte, ce n'était qu'une plaisanterie, "non, ce n'est pas vrai", la manière, Tiziana (la secrétaire du PCI des Abruzzes, N.d.T.), qui doit pleurer, faire l'autocritique, "L'Unità" qui minimise. Nous sommes revenus sur cet épisode, exactement à la situation d'il y a trois ans, lorsque, quarante ans après, si l'on voulait savoir ce qui se passait au PCI, il fallait acheter "Répubblica" et les autres journaux. En ce qui concerne la réalité des Abruzzes c'est la même chose: si l'on achète "Il Centro", les pages régionales des Abruzzes du "Messaggero", du "Tempo" ou d'autres journaux, on est plus informé sur le débat interne communiste qu'en lisant "L'unità".

En ce qui concerne le communiqué fait hier par le Comité régional des Abruzzes, d'un côté il donne le sentiment d'une prise de distance à ton égard, en affirmant "étant donné que Pannella veut parler avec Gaspari, nous ne ferons jamais une liste régionale avec lui", de l'autre, il sanctionne le libre cours à l'opération Aquila qui peut à ce moment-là, s'enrichir encore...

A L'Aquila, nous essaierons de l'imposer. Ce communiqué est la preuve d'une situation incroyable d'embarras de se retrouver en rade. Parcequ'il sort une heure après que j'ai dit des choses que l'on a mal interprété; on saisit cette occasion pour essayer de fermer parcequ'ils se sont rendu-compte, qu'à peine ils m'ont dit qu'il faut faire les mêmes choses à L'Aquila et à Teramo, croyant me mettre dans l'embarras, j'ai répondu au contraire "c'est très bien, faisons-le! Mais faisons-le ensemble!" Immédiatement après, L'Unità a censuré ce que notre groupe de Teramo -qui, en incluant les Républicains, représente un potentiel de 20%, soit un peu moins que celui des communistes- a dit, à savoir qu'il était disponible pour envisager cette possibilité. "L'Unità" l'a censuré alors qu'il s'agissait d'une réponse officielle à une question officielle du PCI de Teramo!

Ce communiqué pour moi est d'un style politicard de derrière les fagots et du pire Moro "impur", parceque c'est un document qui, même en termes de style typiquement partitocratique dans le langage, n'a rien à envier aux balbutiements et aux contorsions des appareils républicains ou libéraux, à propos de l'engagement à faire la constituante laïque.

Il y a encore vingt jours, n'étant pas un grand ami politique de D'Alema, je me suis senti en devoir de descendre sur la place, parceque je riais et me scandalisais à la fois de voir tout le choeur anti-D'Alema qui allait mesurer au millimètre les espaces donnés aux "oui" et aux "non", en faisant des annotations exactes sur le plan critique, mais hallucinantes, venant de personnes qui depuis quarante ans ont accepté une "Unità" dans laquelle on ne pouvait jamais rien lire à propos du PCI, sinon les thèses les plus exagérément "Voix de son maître ou de ses maîtres". Mais maintenant la question des Abruzzes, question exemplaire, pouvait enrichir ces discussions qui risquent de devenir byzantines, non-sincères et toutes tournées vers des problèmes de pouvoir; il faut dire qu'il y a un mois et demi, non seulement dans la méthode mais aussi dans les contenus, le débat communiste concernait tout le monde parceque l'on visait haut. Paradoxalement, je crains que les véritables volontés de renouvellement, autono

mes, les plus sérieuses, ne se soient épuisées en Mai/Juin dernier, devant les périls de la campagne Européenne, mais elles ont été presque ensevelies par la défaite effleurée aux européennes: ils sont partis en vacances, à la Liste Nathan ils ont dit "non"; ensuite, bouleversés par ce qui se passait dans le monde, il y a eu cette "erreur manifeste" -mais je le répète,de génie- du changement de nom. Mais cela n'a duré qu'un jour! Maintenant, plus ça va et... Par exemple sur l'histoire des inscriptions au PR il y a un comportement hypocrite, vieux... De nombreux dirigeants même proches de Occhetto, disent "allons d'abord au Congrès, on décidera ensuite ce qu'il est juste de faire"; Je dis que c'est-là une façon de se couillonner soi-même et les camarades. On tient ce raisonnement: aux camarades je ne raconte pas exactement ce qu'il en est, ensuite, une fois que j'ai pris le pouvoir je serai libre de faire ce auquel je crois. Il y a donc un viellissement du type de confrontation politique qui me préoccupe énor

mément.

Les radicaux restent un totem, un tabou en termes politiques pour la classe dirigeante communiste, surtout pour ceux qui, d'une certaine façon nous aiment, nous connaissent et nous comprennent. Mais ils vivent ce rapport de manière schyzofrénique, de manière communiste ou politique ou partitocratique de derrière les fagots. Il y a une cohérence, hélas! Florès D'Arcaïs parle de Parti Radical de masse et cela est intéressant et suggestif en tant qu'élément de réflexion. Mais la réponse immédiate est "Non, mais quel parti radical de masse!" D'autres disent "démocrate", "américain, un peu anglosaxon" et tout de suite arrive la réponse négative! Pour faire venir Achille Occhetto au conseil fédéral par exemple, il a fallu peiner durant des mois...à Budapest il avait eu des excuses...et au Conseil fédéral -je le lui dis en souriant: "quelle sacré prudence!"- il n'a pas une seule fois nommé le PR, il disait simplement: "amis fédéralistes et radicaux". Après que Fabio Mussi et les autres avaient disparu...Et sur

tout maintenant il y a cette terreur et la question de L'Aquila le prouve. Darendorf a été présenté, interviewé jusqu'en Mai, on lui avait offert la candidature...En Mars je le disais: étant donné que vous refaites le jeu des indépendants de gauche, demandez-le aussi à un radical important d'être présenté dans vos listes. Terreur! Terreur! Cette histoire d'inscription au PR et au PCI comme expression d'une moralité politique, d'une intelligence politique, d'un sérieux et d'une cohérence de la personne, est au contraire vécue presque comme une conjuration: "nous verrons après...nous ne pourrons pas le faire avant...sinon nous perdrons..." Ce qui m'importait c'était l'inscription de "masse" au PR de camarades communistes, pour le parti communiste, pour le saut de qualité, parceque le plus comprend le moins; si l'on avait été capables de cet acte de générosité devant l'objectif des 5.000 et des 10.000, pour le propre parti national on était aussi capable de beaucoup de rigueur et de force. Je dois dire que les

seuls qui ont eu le courage de leurs non-idées, sont les Castellina, les Magri, c.à d. les antiradicaux honnêtes et cohérents, viscéralement contre... Aujourd'hui il est donc encore plus important de vérifier jusqu'au bout cette possibilité de lutte et de renouvellement à travers les choix des Abruzzes.

 
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