SOMMAIRE: Une campagne nonviolente, une campagne pour la vie du Tibet, le toit du monde martyrisé par une invasion dont personne ne s'occupe. L'Association "Vivant le Tibet!" est en train de préparer une grande mobilisation.

(Notizie Radicali N·51 du 2 Mars 1990)

En Juin 1988, dans un discours aux députés du Parlement européen, S.S. le Dalaï Lama dénonce la tragique situation du Tibet, et il expose le premier objectif de sa longue et fatigante pérégrination à travers le monde: le Tibet doit-être une oasis de paix natuelle pour tous les peuples du monde. Avec Giovanni Negri, alors député, nous commençâmes à approfondir la connaissance des vicissitudes de ce peuple confiné à 5.000 mètres d'altitude, sur le "Toit du Monde".

Depuis qu'en 1959, les Tibétains se sont révoltés contre l'invasion chinoise et que le Dalaï Lama fut obligé de s'enfuir pour se réfugier en Inde, 1.200.000 Tibétains, laïcs et lamas, ont été tués, 6.000 monastères ont été détruits, des dizaines de milliers de volumes, de témoignages de la culture et de la religion de ce peuple ont été brulés par la "Révolution Culturelle"; des centaines d'hectares de forêts ont été rasés pour en exporter le bois; des milliers de statues en or représentant des divinités, ont été fondues pour en tirer le métal précieux pour payer la permanence des troupes de la Libération populaire et pour maintenir une position stratégiquement importante, utile pour l'installation de bases nucléaires en mesure de dominer, de si haut, l'Inde, l'URSS et toute l'Asie.

Le 8 Mars 1989, suite aux grandes émeutes du peuple tibétain à Lhasa, la Chine Populaire applique la loi martiale: à partir de ce moment-là, les frontières du "Toit du Monde" sont fermées pour tout le monde: Negri -en tant que parlementaire européen- demande le visa d'entrée au Tibet, mais on le lui refuse, aimablement mais fermement ("personne ne doit s'intromettre dans les affaires internes de la Chine").

Au Congrès de Budapest du PR, nous invitons Kelsang Gsyaltsen, représentant du Dalaï Lama, et Lodi Gyari, ministre du Gouvernement Tibétain en exil. C'est déjà à cette occasion-là que se manifeste l'intolérance du Gouvernement Chinois, qui envoie au Congrès un délégué de l'Ambassade en Hongrie qui s'approche de la table de "Vivant le Tibet" et commence à harceler de questions, sur les comment et les pourquoi nous nous sommes permis de faire venir et intervenir des Tibétains. Un excellent encouragement à continuer les initiatives, sans aucun doute.

C'est alors que l'on présente publiquement à une conférence de presse, le comité "Vivant le Tibet", à laquelle participent, outre les promoteurs Negri, Stango, et Mastrantoni, des représentants d'autres groupes politiques italiens ainsi que le Président de l'Association Italie-Tibet, Piero Verni et un Lama Tibétain réfugié depuis des années en Italie.

Nous préparons des milliers de cartes postales, d'affiches, pour informer tous ceux qui ne savent rien de l'épouvantable désastre qui est en train de se produire sur le plus élevé haut-plateau du monde.

Durant l'été 89, les faits de Tien-an-men confirment que la soi-disant ouverture démocratique claironnée par le régime de Deng, cache en réalité une brutale et constante répression de tout ce qui représente une volonté de démocratie et de liberté.

Après l'attribution au Dalaï Lama du Prix Nobel pour la Paix, en Décembre dernier, Giovanni Negri (député italien dans le groupe Psdi) crée et coordonne l'"Inter-Groupe parlementaire pour le Tibet" auquel adhèrent les responsables de toutes les forces politiques -entre autres Flaminio Piccoli, Président Dc de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre.

C'est ainsi que se renforce une véritable, grande bataille de vie, de liberté, de démocratie, écologiste, où non seulement la nature, mais les personnes, la culture, la religion et la tradition risquent de disparaître tout-à-fait et pour toujours.

Comme chaque année, le 10 Mars 1990 également nous célèbrerons la commémoration, par des Sit-in, de l'anniversaire de l'invasion chinoise devant toutes les Ambassades chinoises d'Europe (Rome, Madrid, Prague, Moscou, Lisbonne, Budapest, Bruxelles, Varsovie, Bucarest, Sofia...) pour la réouverture immédiate des frontières tibétaines.

Ceux qui souhaitent se mettre en contact avec l'Association "Vivant le Tibet" pour participer à cette grande campagne transnationale, doit s'adresser à:

Gabriella Spallino, coordinatrice de "Vivant le Tibet", c/o PR, via di Torre Argentina 18, Rome - tel. (06) 654 77 71 et 654 77 75.

ou bien à Tullio Lauro, coordinateur de "Vivant le Tibet" c/o Pr, Corso di Porta Vigentina 15/a, Milan -tel. (02) 545 83 74.

Vous pourrez également demander les cartes-postales toutes-prêtes qu'il vous suffira de signer et d'envoyer aux Ambassades Chinoises d'Europe, pour demander la réouverture des frontières du Toit du Monde.

L'Association organise, sur demande, des rencontres avec la participation de représentants de l'Association Italie-Tibet et de "Vivant le Tibet", et à l'occasion du voyage du Dalaï Lama en Italie- prévu pour Juin prochain - elle est en train de préparer une grande mobilisation.