Anne LosonczySOMMAIRE: Congrès International de l'Union paneuropéenne
Budapest, 10-11 mars 1990.
Intervention d'Anne Losonczy, membre du Conseil fédéral du Parti Radical.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi une grande joie de pouvoir saluer, dans cette ville et dans ce moment historique, le Congrés de l'Union paneuropéenne. En tant que membre du Conseil fédéral du Parti Radical Transnational, je voudrais vous transmettre les salutations fraternelles du parlementaire européen Marco Panella, Président de notre Conseil fédéral, ainsi que celles de tout le parti. Ces salutations s'adressent à un mouvement dont la ferme et conséquente conviction européiste, ainsi que son engagement avec la cause de l'Europe unie s'exprime dans tous les scénarios et processus sociaux dans lesquels est en train de se jour le destin de notre continent. Cette cause unit nos deux organisations, car le Parti Radical Transnational a toujours été le défenseur ferme et conséquent de l'idéal des Etats-Unis d'Europe, au point qu'il a même inscrit une telle option dans son organisation, ayant cessé d'être un parti italien pour devenir un parti transnational.
Dans ce moment historique au cours duquel est en train de surgir, sur les ruines du communisme, une nouvelle Europe démocratique, je voudrais que nos organisations puissent collaborer plus efficacement que jusqu'à présent, car les problèmes très graves posés par les minorités ethniques, par les tentations de trouver une solution intolérante et nationaliste à la profonde crise morale et politique de cette region, par le problème de la pollution de l'environnement, par celui de la sécurité interne et externe de ces pays, constituent autant de défis pour lesquels il n'y a qu'une seule réponse véritable et globale, à savoir: le travail pour la réalisation des Etats-Unis d'Europe, sur la base d'une communauté culturelle de valeurs démocratiques. Notre engagement, notre expérience et notre action n'ont peut-être jamais été aussi nécessaires qu'à présent, en particulier dans cette partie de l'Europe.
Je suis également heureuse de saluer le Congrès de l'Union Paneuropéenne en tant que hongroise qui considère cette identité comme inséparable de l'Europe unie, des droits humains et de la non-violence. En tant que membre de l'Union des Démocrates Libres, j'appartiens à un parti national qui, depuis les temps difficiles de la dictature kadariste, assume clairement le meilleur des traditions démocratiques hongroises et de l'Europe occidentale, parti qui représente à présent l'alternative électorale qui veut conduire la nation vers cette Europe. Par conséquent, l'engagement radical transnational avec la cause des Etats-Unis d'Europe, d'une part, et mon activité comme démocrate libre en Hongrie, sont pour moi deux activités on ne peut plus compatibles.
Je souhaite donc que ce Congrès constitue un jalon supplémentaire dans le chemin qui mènera mon pays natal, la Hongrie, vers notre pays commun, l'Europe, en la faisant accéder le plus tôt possible à l'intégration institutionnelle, politique et économique qui, pour moi, constitue la seule solution valable à la crise globale qui touche aussi bien la Hongrie que ses voisins. C'est dans le retour de ces pays à l'Europe, en tant que source d'une nouvelle identité européenne plus authentique, que se trouve aussi, à mes yeux, le véritable intérêt de tout notre continent. C'est là donc notre tâche commune.
Au nom de mon parti, je vous remercie de votre invitation, et j'espère apprendre beaucoup en suivant attentivement vos travaux qui constituent un grand événement pour tous ceux qui travaillons en faveur d'une nouvelle Europe.