SOMMAIRE: le Parlement discute des relations de la CE avec les pays de l'AELE, à savoir les états scandinaves ainsi que l'Autriche et la Suisse. Marco Pannella rappelle que l'Europe, à commencer par le Parlement européen doit se poser comme objectif nécessaire le États Unis d'Europe et accueillir tous ceux qui partagent cett perspective au Nord et à l'Est (12-6-90).
Pannella (NI). - (IT) Monsieur le Président, je pense que l'excellent travail de nos rapporteurs et le sérieux de ce débat, ainsi probablement que le remarquable effort qu'ont, à mon avis, fourni la Commission et le Conseil, - même s'il est objectivement inadéquat - s'expliquent par le fait que notre Communauté est un organisme en cours de formation.
Monsieur le Président, chers collègues, nous serons sans aucun doute amenés, dans les prochains mois, à faire des choix fondamentaux. Les récents événements posent, non seulement à l'Allemagne, mais à chacun d'entre nous, des questions devenues inéluctables. Ceux qui, dans ce Parlement et dans les Etats de la Communauté, refusaient de reconnaître que le fédéralisme et la proposition fédéraliste trouvaient leurs racines dans les nécessités historiques, craignant, en revanche, qu'ils fussent des résidus idéologiques, ont eu tort. Il est clair aujourd'hui, Monsieur le Président, que toutes ces tractations, toutes ces négociations, sont marquées par l'incertitude et l'inadéquation des choix de la Communauté, et dans une large mesure du Parlement aussi. Nous ne pouvons, sur la voie devant conduire à un Etat fédéral, un Etat des régions, un Etat avant tout profondément démocratique, suivre qu'un seul critère, à savoir souhaiter la bienvenue à tous: démocrates, régionalistes et fédéralistes, qui entendront soutenir
l'Etat fédéral, les Etats-Unis d'Europe et y adhérer, en espérant que les demandes dans ce sens afflueront nombreuses et décidées de l'Est et de l'AELE. Dans cette attente, Monsieur le Président, nos efforts, pour remarquables qu'ils soient, ceux de nos rapporteurs et de la Commission, pourront en quelque sorte être comparés à ceux de Sisyphe. J'estime que nous ne pouvons, à ce stade, que reporter à plus tard les réponses définitives.