L'ébauche de la relation du Premier Secrétaire du PR Sergio Stanzani et du Trésorier Paolo Vigevano
SOMMAIRE : Un redressement en cours, une situation en grande partie nouvelle et sans précédents, l'objectif d'un parti transnational qui puisse autofinancer ses propres activités en dehors des financements institutionnels italiens. L'objectif d'engager le plus grand nombre de parlementaires, de responsables politiques d'Europe et du monde sur le projet du PR, pour donner vie tous ensemble à des organismes transnationaux, autonomes et fédérés, pour une révolution libéralsocialiste démocratique, nonviolente et de l'environnement contre le désordre établi.
1. LE "PARCOURS" POUR LA CONSTITUTION DU PARTI TRANSNATIONAL
2. L'"ETAT DU PARTI"
3. LE PROJET POLITIQUE DU PARTI RADICAL 1991
-------------------------------------------------
1. LE "PARCOURS" POUR LA CONSTITUTION DU PARTI TRANSNATIONAL
1. 1. Les décisions prises par le Congrès de Budapest
Les décisions prises par le 35ème Congrès du Parti Radical, qui a eu lieu à Budapest du 22 au 26 Avril 1989, confirment encore leur extraordinaire importance et validité.
Importance et validité qui sont aujourd'hui soutenues et alimentées par l'espoir.
C'est en ce lieu, en ce moment-là, dans ce scénario fantastique - à l'occasion d'un évènement exceptionnel qui restera toujours l'un des plus significatifs et mémorables de notre histoire - que nous nous sommes constitués, à tous les effets - pour la première fois - en Parti Transnational. Nous avons donné corps et consistance, ainsi que perfection formelle, à la décision prise par le 34ème Congrès du Parti Radical qui a eu lieu à Bologne du 2 au 7 Janvier 1988. En effet, la motion approuvée en cette occasion se ressentait de l'organisation directionnelle et des conditions opérationnelles liées aux activités et aux initiatives précédentes, en mesure tout-à-fait prééminente, en Italie, si bien que la décision relative à la constitution du parti en force politique transnationale et transpartitique, n'obtint pas à Bologne la majorité des 2/3, et n'eût donc pas d'effet d'obligation pour les organes dirigeants.
Le parcours de la constitution du Parti Transnational a été marqué par plusieurs difficultés sérieuses, comme cela arrive toujours lorsque l'on veut donner suite et vie, concrète et opérationnelle, aux mots. Difficultés qui - comme l'on sait - s'accentuent et se multiplient, lorsque les décisions, les mots, comportent dans les faits, le changement des conditions et organisation de notre action. Changement qui - dans notre cas - est rendu indispensable par le fait que nous ne voulons pas être obligés, pour survivre, de changer la nature et la raison de notre manière d'être parti et force politique.
Nous devons également rappeler que le fait de nous constituer à Budapest, en Parti Transnational, s'est placé et accompagné d'une situation de crise dramatique, "ruineuse", du Parti, déterminée avant tout - comme le rappelle la motion - par des ostracismes, des mystifications, pratique antidémocratique des pouvoirs d'Etat et privés. Situation, par ailleurs, "depuis longtemps et avec toujours davantage de ponctualité et de précision, de rigueur et de vigueur", dénoncée et documentée par les organes statuaires du parti et qui, à Budapest, a fait l'objet d'un examen attentif et approfondi, de la part des participants au Congrès, arrivés en grand nombre dans la capitale magyare, malgré les désagréments dûs au déplacement et aux frais à leur charge (1).
Dans ce contexte, avec la motion approuvée par le 35ème Congrès, le Parti Radical se constitue en parti transnational et transpartitique, sans aucune référence directe - en ce lieu-là - à la situation italienne, sinon pour dénoncer sa très grave situation des inscrits et des ressources, du moins comme exemple de combien l'éloignement, quelques fois même l'opposition, à la démocratie de la part de la "démocratie réelle" des systèmes des partis des régimes occidentaux et, en particulier, de la part de la partitocratie italienne, en "hypothèque, dans l'immédiat, la vie et pas seulement l'activité".
1. 2. La motion: elle laisse derrière elle le Parti préexistant
La motion de Budapest laisse donc derrière elle le parti préexistant, elle en revendique avec vigueur les valeurs, l'histoire, les objectifs, dans la ferme conviction que ceux-ci répondent valablement aux exigences de notre société et de notre temps, mais maintenant le parti rompt d'avec ses propres structures, ses propres organisations, ses propres conditions opérationnelles et directionnelles, devenues inadéquates par rapport aux nouvelles perspectives et exigences, mêmes différentes.
D'autre part, face à une carence de ressources qui, "s'il n'arrive pas d'évènements extraordinaires", sera telle à annuler progressivement et rapidement l'existence et le patrimoine du parti, le Congrès dénonce et repousse la volonté présumée et affirmée, de choisir librement sa propre dissolution et affirme que la fermeture du parti ne peut-être autre chose que l'oeuvre d'une "violence de la part du pouvoir". Pour conjurer ce sort, la motion s'adresse avant tout, à toutes "les forces de démocratie et de tolérance", de chaque pays, et, en particulier, aux "classes dirigeantes et à leurs responsables les plus libres et responsables" et établit que toutes les énergies et les ressources disponibles devront-être engagées et employées pour la réalisation des "objectifs qui sont les nôtres", non réalisés et contenus dans les décisions précédemment adoptées dans les sièges respectifs, par les organes statutaires: "pas une seule énergie personnelle et financière ne devra être détournée de cette lutte, sous de p
rétendues procédures de liquidation consensuelle et démocratique du parti".
1. 3. Les "pleins-pouvoirs du congrès"
A Budapest, le 35ème Congrès, outre la mise en évidence dans la motion - avec grande force et efficacité - du caractère exceptionnel, exaltant mais aussi dramatique, du moment, et les difficiles, péremptoires conditions qui distinguent la constitution du parti en parti transnational, en souligne l'extrême gravité et importance, en indiquant une articulation différente et une particulière attribution de responsabilités auquelles confier la direction et le gouvernement du parti, en en garantissant - en même temps - la légitimité, même en termes statutaires: la délégation du Congrès de tous les pouvoirs "du congrès" au Premier Secrétaire, au Trésorier, aux Présidents du Parti et du Conseil Fédéral.
Les "pleins-pouvoirs aux quatre" - expression impropre, mais devenue usuelle entre nous - pour "toutes les décisions relatives à la vie et au patrimoine du parti", marquent non seulement le début d'une nouvelle et différente situation de "légalité extraordinaire", mais aussi la "séparation" - dans la confirmation de la volonté et de l'espoir dans la continuité - du parti transnational, d'avec le parti préexistant. Les "pleins-pouvoirs du congrès", comme il est plus correct de les définir, marquent la conclusion d'un "segment de théorie de la praxis", dans l'exigence et dans l'espoir que cette conclusion constitue le début d'une nouvelle phase de l'existence du parti, à construire dans une différente et plus large dimension et avec la conviction que le parti risque de succomber uniquement à cause de la violence exercée par le pouvoir, qui ne garantit pas les conditions essentielles du droit et de la démocratie.
1. 4. Le temps écoulé pour mettre en acte la délibération du congrès"
Huit mois s'écoulent (fin-Avril - fin-Décembre) pour que la délégation des pouvoirs statutaires soit assumée et exercée par les "quatre".
Une période de temps assez considérable, qui a été cependant nécessaire aux organes du parti, intéressés et engagés dans cette décision pour acquérir et mûrir une pleine et plus précise conscience de la portée de la délibération du congrès et, donc, pas tant du caractère inévitable, que de la nécessité de l'assumer et de l'exercer. A ce propos nous ne devons pas oublier que le Congrès, outre le Premier Secrétaire, le Trésorier et le Président du Parti, a déterminé et élu également le Conseil Fédéral et que le "Secrétariat", constitué après le Congrès de Bologne - composé de 5 premiers secrétaires adjoints, du vice-trésorier, des présidents des deux Groupes Parlementaires de la Chambre et du Sénat Italiens et du Groupe Parlementaire Européen, de onze membres effectifs et de six adjoints (2) - est toujours resté en fonction même après Budapest, dans l'attente de mesures à venir.
1. 5. Deux évènements italiens
Il s'agit d'une période qui, outre les deux importantes occasions de débat sur le parti (le séminaire qui a eu lieu à Rome du 31 Juillet au 2 Août 1989, avec la participation des organes du parti, des parlementaires et des membres de "groupe dirigeant", provenant également de pays étrangers et la réunion du Conseil Fédéral qui s'est déroulée toujours à Rome, du 1er au 5 Septembre 1989), rencontre sur le parcours de la réalisation des délibérations du Congrès, plusieurs évènements italiens qui y interposent des problèmes, des choix et des initiatives assez considérables.
1. 6. Le "premier Congrès italien du Parti Radical"
La rencontre entre Achille Occhetto et Sergio Stanzani
Avant tout le "premier Congrès italien du Parti Radical", convoqué à Rimini à partir du 16 Mai 1989, vingt jours après le Congrès de Budapest, en vue des élections pour le Parlement Européen, précédé de deux jours de la rencontre entre le Secrétaire du Parti Communiste, Achille Occhetto, et le Premier Secrétaire du Parti Radical, Sergio Stanzani.
1. 7. L'attention du Parti sur le nouvel essor des communistes italiens
Ce sont deux évènements qui capturent l'attention du Parti sur le nouvel essor des communistes italiens, pour soutenir l'espoir de leur engagement dans la contribution à déterminer de nouvelles conditions d'affirmation et de développement de la démocratie en Italie, dans un moment où, en relation à la maturation des évènements de l'Est européen, le Pci, précisément en vue des élections européennes et lorsqu'il proclamait de vouloir dépasser sa propre histoire, était soumis à l'agression de toutes les autres forces politiques.
1. 8. La requête d'inscription aux Communistes
Entre-temps, conformément à l'appel adressé au Congrès et à la déclaration conjointe faite au terme de la rencontre Occhetto-Stanzani (3), le parti demandait aux communistes l'apport de leur inscription pour contribuer activement à l'oeuvre de constitution en force transnationale, en instrument d'initiative et de lutte politique pour tous les démocrates, nonviolents, antiprohibitionnistes, écologistes, libéraldémocrates, libéralsocialistes, fédéralistes et internationalistes.
1. 9. Le Parti "en tant que tel" ne se présente pas aux élections
Cela, lorsque le "premier Congrès italien du Parti Radical" réaffirmait avec grande clarté en théorie et confirmait avec précise détermination dans les faits, la non-participation - pour la première fois depuis 1976 - du parti "en tant que tel" aux élections politiques en Italie.
Ainsi tombait tout élément possible de "concurrence" tant avec les autres partis nationaux, qu'avec les internationales partitiques existantes, comme devait tomber également tout frein formel à l'inscription au Parti Radical (transnational et transpartitique). Malheureusement il n'en a pas été ainsi dans l'interprétation et dans l'évaluation que de nombreux responsables du Pci ont voulu donner au statut de leur parti, nonobstant la déclaration conjointe du 14 Mai 1989.
1. 10. Les initiatives électorales autonomes des inscrits italiens
La fonction de "service" du Parti
Comme conséquence des délibérations du Congrès de Budapest et en relation à ces évènements, les inscrits italiens assument, en tant que citoyens, des initiatives autonomes, tant sur le plan écologique et antiprohibitionniste, que dans le bloc laïc et socialiste, initiatives qui portent, à l'occasion des élections pour le Parlement Européen - comme chacun sait - à la formation de nouvelles listes ou à leur candidature dans des listes d'"autres" partis et formations politiques.
Le parti, de son côté, fait déjà fonction de "service" à l'égard de ses propres inscrits et des initiatives qu'ils ont assumé, pour ne pas se dérober à la responsabilité à laquelle - même si dans des conditions différentes et transformées - il ne peut se dérober, de préserver et garantir le patrimoine, le "pécule" acquis en 20 années de lutte politique en Italie, avec une présence même dans les institutions et, par conséquent, dans des moments électoraux significatifs.
C'est dans ce cadre que rentre, tant l'intervention formelle du parti qui a permis la présentation de la liste "antiprohibitionniste", que le support d'organisation et financier fourni également à la liste des "Verdi Arcobaleno" et aux candidats inscrits et présents dans la liste "Libéraux-Républicains-Fédéralistes" et dans le parti socialdémocratique. Les expositions financières, en vertu des résultats positifs ainsi obtenus, sont par la suite presque toutes rentrées.
1. 11. Le Conseil Fédéral de Rome en Septembre 1989
La réunion du Conseil Fédéral qui a eu lieu à Rome du 1er au 5 Septembre 1989 - qui compta une participation transnationale qualifiée et nombreuse, yougoslave et roumaine, tchèque et soviétique, polonaise et africaine, portugaise et américaine, belge et espagnole - a été l'occasion la plus significative du débat du parti, sur le parcours à suivre pour en adapter l'action sur les délibérations du Congrès.
La motion finale des travaux, dans un cadre général qui fait référence aux conclusions du Congrès de Budapest, reprend et souligne la fonction de "service" réservée au parti, en donnant explicitement et également à tous les radicaux, l'objectif de se "mobiliser en absolue liberté et responsabilité, surtout individuelles" pour assurer la "naissance et l'affirmation d'un grand et nouveau transparti, transnational". Pour le parti, l'engagement doit privilégier la lutte dans les pays de l'Est "pourvu que celle-ci soit possible et compatible avec les liens italiens, pour le moment, origine presque exclusive des ressources".
1. 12. Le thème des ressources
Et c'est là, le thème des ressources, le sujet que les relations des organes exécutifs du parti, approuvées par le Conseil Fédéral, affrontent et analysent avec la plus grande attention et précision, en mettant en évidence la carence en inscrits - surtout en Italie - la carence de justesse d'organisation et, en particulier, les conditions économiques et financières encore plus dramatiques que celles dénoncées à Budapest.
1. 13. La prise des "pleins pouvoirs du congrès"
C'est ce "bilan" qui conduit le Conseil Fédéral à la significative constatation de la non-effective prise des "pleins-pouvoirs du congrès", bien que les conditions prévues par le Congrès de Budapest semblaient amplement acquises.
"Pleins-pouvoirs" qui furent assumés à la fin du mois de Décembre 1989, lorsque la précipitation de la situation dans les pays de l'Est - avec les évidentes répercussions sur l'activité du parti et sur la présence de nos camarades dans ces pays - et l'engagement de l'activité de service menée en Espagne, à Madrid, et en Italie, à Rome, des initiatives assumées par nos inscrits à l'occasion des élections, rendent toujours plus nécessaire et urgent, impossible à différer, le recours aux conditions de "légalité extraordinaire" envisagées et définies par les décisions du Congrès de Budapest. Tout cela pour essayer d'affronter, en termes différents, une situation politique qui, si d'un côté elle trouve de toujours plus évidentes et significatives confirmations dans les faits - et c'est donc un motif d'espoir - elle trouve dans les carences structurelles, d'organisation et financières du parti, déterminées par les conditions antidémocratiques du système partitocratique, une limite essentielle.
1. 14. Le Conseil Fédéral de Rome de Janvier 1990
L'intervention d'Achille Occhetto
De cette contradiction se fait l'interprète le Conseil Fédéral réuni à Rome du 2 au 7 Janvier 1990, qui, saisissant l'occasion d'un évènement "exceptionnel", l'intervention d'Achille Occhetto aux travaux du Conseil Fédéral (jamais un Secrétaire du Parti Communiste n'avait cru bon de vouloir et devoir souligner le rapport entre les deux partis par un geste aussi significatif), tout en constatant que c'est dans "une phase de réalisation avancée, certaine, que se trouve la formation du premier sujet politique organisé, transnational et transpartitique, nonviolent, antiprohibitionniste, écologique , libéraldémocratique et libéralsocialiste, fédéraliste et internationaliste", et en réaffirmant "la possibilité de gagner, à travers ce sujet politique, l'unicité, la contemporanéïté, la convergence d'action et d'objectifs à partir des différentes et très lointaines réalités nationales", en met en même temps en évidence - sans frein aucun - les conditions externes et les limites internes qui s'interposent pour
en assurer et affirmer l'existence.
La dimension des dizaines de milliers d'inscrits apparaît comme une "condition technique" nécessaire et indispensable "pour assurer la vie d'une extraordinaire et anomale réalité, vie qui semble toujours plus probable qu'elle puisse se sauver, mais qui a besoin d'immédiates intervention et assistance".
Avec la prise des "pleins-pouvoirs du congrès", on perfectionne aussi formellement cette condition de "légalité extraordinaire" que le Congrès de Budapest avait défini et envisagé comme facteur nécessaire - sinon suffisant - pour essayer de surmonter la contradiction dans laquelle se trouvait le parti.
1. 15. La condition "technique indispensable" des 50.000 inscrits
Le Conseil Fédéral de Janvier de l'an dernier, en énonçant la condition "technique indispensable" pour surmonter la contradiction des 50.000 inscrits, n'a certes pas entendu donner à cette condition la valeur d'objectif ou d'obligation politique, sachant bien que la situation du parti n'était pas telle qu'elle pouvait rendre cette valeur probable. Le Conseil Fédéral a voulu marquer par contre l'exigence d'une inversion de tendance, qui - avec la reproposition en termes explicites de la dimension réelle, indispensable non pas tant à sa véritable existence, mais à une lutte effective et adéquate du parti transnational et transpartitique - propose aux radicaux, aux inscrits, mais surtout aux autres forces politiques et à leurs responsables et aux groupes dirigeants - avant tout le Parti Communiste - l'actualité, l'importance du projet radical et la nécessité de le soutenir, ainsi que l'extraordinaire gravité et urgence de cette intervention.
1. 16. La motion du Conseil Fédéral désigne un double parcours
Les conclusions du Conseil Fédéral suggéraient et sollicitaient le Parti, un double parcours, celui de l'initiative politique vouée à alimenter et développer, à l'extérieur, la proposition radicale et le parcours à l'intérieur pour en revoir l'organisation et assainir la situation économique et financière.
Les "quatre", déjà sur la base des indications de Septembre, étaient cependant conscients de l'impossibilité d'affronter ces deux parcours à la fois - à moins d'une maturation des évènements à l'extérieur - et d'être dans la condition de devoir en privilégier un seul, celui de l'assainissement de la situation économique et financière et de la révision de l'organisation structurelle et interne du Parti.
(1) - Au Congrès de Budapest 1.518 personnes participèrent, dont 1.074 provenant d'Italie et 444 d'ailleurs: Hongrie 261, Pologne 43, Belgique (29), Yougoslavie 27, Espagne 27, Portugal 24, France 12, Burkina Faso 12, Allemagne 5, Grande Bretagne 5, Israël 2, Côte D'Ivoire 1, Tchécoslovaquie 1, Roumanie 1.
(2) - Le Secrétariat constitué depuis le Congrès de Bologne était composé de:
- Adelaide Aglietta, Emma Bonino, Giuseppe Calderisi, Basil Guissou (Conseil Fédéral de Jérusalem d'Octobre 1988), Giovanni Negri, Massimo Teodori, en qualité de premiers secrétaires adjoints;
- Francesco Rutelli, Gianfranco Spadaccia et Roberto Cicciomessere, en qualité de présidents de Groupes parlementaires de la Chambre, du Sénat et du Groupe Parlementaire Européen (Calderisi et Rutelli sont devenus membres à titre différent avec la démission de ce dernier de la Présidence du Groupe de la Chambre en Mai 88 et l'élection de Calderisi);
- Santiago Castillo, Sergio D'Elia, Gianfranco Dell'Alba, Mario De Stefano, Mariateresa Di Lascia, Olivier Dupuis, Jean-Maurice Duval, Luis Mendao, Sandro Ottoni, Antonio Stango et Andrea Valcarenghi, secrétaires fédéraux;
- René Andreani, Valeria Ferro, Gabriele Paci, Paolo Pietrosanti, Anna Pietrolucci et Danilo Quinto, membres adjoints.
(3) - Nous reportons ici, intégralement, la déclaration conjointe Occhetto - Stanzani du 14 Mai 1989, dont l'importance, la valeur, sont telles, que l'on peut se passer de les souligner:
"Les deux Secrétaires ont fait un grand tour d'horizon sur la situation politique et sur les rapports entre PCI et PR. Ils ont convenu de l'opportunité, et dans certains cas, de l'urgence, d'accélérer et d'étendre l'activité d'information, de consultation, et dans certains cas, d'importantes actions communes.
Le caractère transnational et transpartitique assumé par le Parti Radical - sans précédents et sans confrontations possibles - à partir de sa caractérisation historique de mouvement pour les droits civils et de la nonviolence d'une part; le prestige croissant et le croissant engagement international du PCI en tant que force démocratique européenne, de l'autre, exigent désormais le commencement de consultations fréquentes et régulières entre les deux partis. La position fédéraliste européenne commune, qui doit tant au »Manifeste de Ventotene d'Altiero Spinelli et d'Ernesto Rossi, à l'antifascisme européen des frères Rosselli, a aujourd'hui comme base le projet du nouveau Traité du Parlement Européen pour la constitution de l'Union Européenne.
Ce sont donc des actes opportuns voués à assurer le relancement et une plus grande force »dans et du Parlement Européen pour l'unité institutionnelle et politique d'Europe. L'affirmation des droits humains, civils et politiques de l'Etat de Droit et de la démocratie politique - en tant que méthode et en tant que contenus - peut tirer un plus grand élan et une plus grande force de réalisation, de la collaboration sur des objectifs particuliers dans ce domaine, des deux partis et de leurs militants.
Le Secrétaire du PCI a formulé le souhait que le PR puisse bien vite sortir des difficultés qui en menacent l'existence par l'apport responsable de ceux qui en reconnaissent la valeur pour la démocratie. Le Secrétaire du PR a de son côté exprimé son espoir et sa conviction que tous les démocrates sachent apprécier et aider le renouveau en cours du PCI, ses nouveaux objectifs de réforme et d'alternative, comme une contribution essentielle pour surmonter la grave crise et les graves problèmes de la société italienne".
2. "L'ETAT DU PARTI"
2. 1. Le moment unique de la conjoncture actuelle
Fin-1990 et début-1991, la conjoncture dans cette période-là marque un moment d'importance exceptionnelle, unique, en ce qui concerne "l'état du Parti", sa situation patrimoniale, économique et financière, et son organisation interne, et enfin, sa praticabilité opérationnelle.
Il s'agit, en fait, d'une situation qui, à la fin de cette année, ne pourra pas se présenter dans les mêmes termes, non seulement à cause de l'inconnue de la possibilité d'élections anticipées en Italie (1) - les "liens" du Parti avec ce pays sont tels, dans l'état actuel, à en conditionner en large mesure l'existence et la perspective - mais surtout, parce que les décisions du Congrès de Budapest d'Avril 1989 et les analyses et les estimations des Conseils Fédéraux de Septembre 1989 et de Janvier 1990 qui ont précédé, accompagné et suivi la prise des "pleins-pouvoirs du congrès", ne permettent pas l'ajournement d'une situation qui nous a imposé la presque totale annulation des structures et de l'activité politique du Parti. Cela pour en éviter la faillite et dans la tentative d'en déterminer une nouvelle capacité opérationnelle, qui en permette ou en provoque la refondation.
2. 2. Le déficit d'environ 3 Milliards de Lires de fin-89
Pour comprendre l'importance de cette situation, il est opportun encore une fois de partir des chiffres, en rappelant avant tout ceux relatifs au bilan du Parti de 1989, qui se clôturait avec un déficit d'environ 3 Milliards de Lires, dû à la différence entre, plus de 6 Milliards de Lires de passif et un peu plus de 3 Milliards de Lires d'actif.
Ce résultat déjà lourd, était aggravé par la précarité des crédits du Parti pour Radio Radicale qui, en cette période-là, ne se trouvait absolument pas en condition de pouvoir en assurer l'entrée.
Le bilan de 1989 du Centre de Production - la société propriétaire de Radio Radicale - se clôturait à son tour, avec un actif qui, dans le meilleur des cas pouvait correspondre au montant de l'éventuelle réalisation de la vente de Radio Radicale, mais qui, dans l'éventualité de continuation de l'activité en 1990 - sans allouer une seule lire aux investissements nécessaires pour éviter que la dégradation en cours ne conduise à la fermeture inévitable de la station - aurait été à peine suffisant pour couvrir la perte prévue pour cet exercice sans - évidemment - pouvoir faire face à la dette envers le Parti.
2. 3. On aurait pu décider la fermeture du Parti
Avec de telles prémisses, le Parti - qui avait déjà fait recours aux banques italiennes pour obtenir l'avance du financement public relatif à 1990 et qui ne pouvait compter sur l'avance du financement relatif à l'exercice suivant à cause de l'éventualité imminente d'élections anticipées - se trouvait dans une situation qui, sans une intervention draconienne extraordinaire, avec la continuation de son activité seulement - même si sur une base d'un devis assez contenu, mais qui comportait une perte supplémentaire de un Milliard - en aurait déterminé la fermeture avec l'inévitable aliénation du patrimoine (le siège), pour éviter la banqueroute économique et financière et pour nous, donc, politique également.
2. 4. L'objectif: mettre une limite à la dépense générale de 1990
En relation à cette dramatique situation, avec la prise des "pleins-pouvoirs du congrès" qui leur ont été attribués, les "quatre" se sont donnés comme premier objectif celui de mettre une limite infranchissable à la dépense générale pour 1990. Cette limite fut décidée en relation directe avec la prévision des entrées ordinaires, qui au début de l'année se montaient au total à 2.600 Millions de Lires, avec une réduction de la dépense générale de près de 50% par rapport à l'année précédente.
La réalisation de cet objectif (2.682 Millions de Lires, le total de la dépense de 1990, avec une coïncidence de chiffres, purement fortuite) est un premier élément qui met déjà en évidence le caractère exceptionnel de la conjoncture entre fin-90 et début-91.
2. 5. Certaines mesures consécutives
Pour obtenir ce résultat, le Parti a immédiatement adopté avec rigueur certaines mesures consécutives, de manière plus ou moins explicite, aux délibérations du Congrès de Budapest.
Tout d'abord, puisque la motion du congrès engage "l'éventualité de la fermeture du Parti et de la cessation de ses activités uniquement sous l'action d'une violence de la part du pouvoir", en excluant toute décision possible à ce sujet et à travers le recours à des "procédures de liquidation consensuelle et démocratique", les "quatre", en prenant acte d'une situation qui rendait tout-à-fait improbable la reconquête - en temps utile - de condition de "normalité statutaire", décidaient de retirer du programme, et par conséquent du devis, les dépenses, le coût relatif à la convocation et au déroulement du Congrès annuel (avec une réduction de 700 Millions de Lires). Entre-temps, on réduisait également le nombre de réunions prévues par le Conseil Fédéral qui, dans le régime de "légalité extraordinaire", ne maintenait que les fonctions consultatives et non plus délibératives, libérant ainsi le Parti de l'obligation qui en imposait - selon la norme - la convocation tous les deux mois. Cette limitation de l
a dépense était, cependant, annulée en partie par la convocation du "second Congrès italien du Parti Radical", qui a eu lieu à Rome, du 27 au 29 Janvier 1990 - pour ce congrès, le Parti a déboursé 130 Millions de Lires - en relation à la perspective offerte à la réforme du système politique par le "tournant" du Pci et par l'espoir de milliers d'inscriptions au Parti Radical, des membres de ce parti surtout.
Les "quatre" prenaient acte de l'absence d'activité du "Secrétariat" du Parti, qui, après Budapest, n'était resté en fonction que pour l'administration ordinaire, annulant ainsi le débours dû aux dépenses nécessaires à son activité (197 Millions de Lires, en 1989).
2. 6. Les dépenses de structure: la limitation d'un Milliard de Lires
Ces réductions ont déterminé pour 1990 une limitation des dépenses de structure pour un total de plus d'un Milliard de Lires, par rapport aux dépenses de l'année précédente: on est passé de 1.585 Millions de Lires en 1989 à 580 Millions en 1990.
2. 7. Les collaborations rétribuées passent de 35 à 6.
Les pouvoirs de décision du Conseil Fédéral et la fonction du "Secrétariat" faisant défaut, la structure et l'organisation du Parti subissaient des changements considérables et on prenait donc la décision de "porter à zéro" l'ensemble des collaborations opérationnelles offertes à n'importe quel titre au Parti, à l'exclusion des collaborations strictement nécessaires pour garantir les tâches administratives et les tâches relatives au service des inscriptions. Par ces mesures, prises en Janvier 1990, les collaborations, rétribuées à n'importe quel titre, passèrent de 35 à 6.
2. 8. Plusieurs camarades renoncent à leur rétribution pour les
trois premiers mois
Pour mieux faire comprendre la situation et l'atmosfère du Parti dans cette conjoncture, il faut souligner que plusieurs camarades, qui après cette mesure, n'ont perçu durant le premier trimestre 1990, aucune rétribution, ont cependant continué à fournir quand-même leur collaboration militante au Parti.
Outre les "quatre", même le Président d'Honneur, Bruno Zevi, le vice-trésorier Maurizio Turco et d'autres camarades engagés dans le travail politique, Roberto Cicciomessere, Sergio D'Elia, Olivier Dupuis, Paolo Pietrosanti et Antonio Stango - les élus au Parlement ayant aussi renoncé à leur indemnité - n'ont pesé sur la dépense du Parti.
D'autre part, tout en ayant transféré à l'ancien siège de Via Torre Argentina 18 - quittant celui de Corso Rinascimento 65 - l'activité du Premier Secrétaire, la dépense dûe au fonctionnement du siège et aux services relatifs à celui-ci, n'a pas subi de variations par rapport à 1989, à cause des dépenses, durant le deuxième semestre, dûes au déménagement au nouveau siège de Via Torre Argentina 76 (2).
2. 9. La dépense pour l'information: la moitié par rapport à 1989
En 1990, même la dépense pour l'information a été réduite de moitié environ par rapport à 1989 (de 738 à 347 Millions de Lires): c'est-là un indice important du "prix politique" payé par le Parti à l'oeuvre de redressement patrimonial et économique et de révision de l'organisation poursuivie au cours de cette année.
2. 10.La Dépense relative au fonctionnement et aux services
Dans son ensemble, la dépense relative au fonctionnement et aux services du Parti a été réduite en 1990, de presque 350 Millions de Lires (elle est passée de 1.409 Millions de Lires en 1989, à 1.088 Millions en 1990).
2. 11.La dépense pour les initiatives et les activités.
Agorà - Le Centre d'Ecoute.
Beaucoup plus consistante la réduction dûe à l'ensemble des initiatives et des activités du Parti (plus de 800 Millions de Lires), malgré l'investissement effectué pour le fonctionnement et l'adaptation technique des services d'Agorà, qui a comporté un accroissement de dépense d'environ 200 Millions de Lires (67 Millions de Lires en 1989, 276 Millions en 1990). Cette accroissement a permis au centre de communication et d'information d'Agorà, de commencer à assumer une dimension plus adéquate et plus performante des caractéristiques particulières qui le distinguent et dont l'utilité pour le Parti est source d'espoir quant aux exigences de la perspective transnationale.
En ce qui concerne l'activité du "Centre d'Ecoute", qui, depuis 1981 fournit un service unique en Italie, consacré à l'enregistrement et à la mise en archives de l'information politique des stations-radio et des chaînes télévisées publiques, et aujourd'hui, des chaînes privées également, il faut souligner qu'avec les entrées des conventions établies avec les organismes publics et des contrats stipulés avec les privés en 1990, le Centre d'Ecoute a réussi à couvrir les dépenses de gestion et à jeter les bases pour son propre renforcement des structures techniques, son augmentation de productivité, et pour une progressive récupération des investissements.
Il était inévitable que sur ce chapitre de l'activité politique, se reflètent les conséquences des décisions adoptées avec rigueur et réalisées avec détermination, en observance d'une orientation claire et d'un choix politique précis fait par la prise des "pleins-pouvoirs du congrès".
2. 12.Les dépenses pour les initiatives et les activités menées en
Italie.
La plus grande réduction des dépenses soutenues par le Parti dans ce cadre a été celle des initiatives et des activités menées en Italie.
Exceptionnelement, seule l'activité liée à la situation carcérale dûe principalement aux mesures legislatives adoptées ou en discussion au Parlement, a gardé tout au long de l'année un caractère continu, avec d'importants résultats significatifs qui se sont répercutés également sur le cours des inscriptions en Italie (6% environ) (3).
Les autres initiatives du Parti qui ont comporté des dépenses significatives dans ce cadre sont:
- le meeting de Marco Pannella au mois de Mars à Bologne à l'occasion du Congrès du Pci (22 Millions de Lires);
- la réunion des élus dans les listes radicales et des parlementaires inscrits qui a eu lieu à Rome du 27 au 29 Juillet (12 Millions de Lires);
- l'assemblée des inscrits du Nord et du Centre de l'Italie qui a eu lieu à Modena les 4 et 5 Septembre (21 Millions de Lires);
- l'équipement, fin-Novembre, de l'"exposition" à l'occasion du XXème anniversaire de l'approbation de la Loi Fortuna-Baslini sur le divorce, qui a donné lieu à des manifestations dans plusieurs des principales villes italiennes et, à Rome, à l'inauguration du nouveau siège en présence du Président du Sénat. Cette initiative a comporté une dépense d'environ 70 Millions de Lires et elle a été réalisée grâce à la contribution de Piero D'Orazio, un grand maître de la peinture européenne contemporaine, qui a réalisé et donné, en cette occasion comme déjà de par le passé, deux de ses oeuvres lithographiques, tirées à une centaine d'exemplaires seulement;
- la contribution que le Parti a donné pour le "Forum Démocratique" (50 Millions de Lires), un mouvement qui par l'initiative de responsables et de divers groupes et forces politiques, dont des inscrits au Parti, est en train d'opérer en Italie pour la réforme du système politique.
Par contre, l'initiative de la collecte des signatures sur les referendum pour la réforme du système électoral en Italie (4), qui a duré du mois d'Avril au mois d' Août et qui, avec l'apport du Groupe Perlementaire Fédéraliste Européen de la Chambre, qui a contribué avec 130 Millions de Lires, et a permis de collecter 100.000 signatures, n'a comporté aucune dépense pour le Parti.
2. 13.La réduction des dépenses pour les occasions électorales en
Italie
Mais la réduction de ces dépenses en Italie a été réalisée en grande partie dans les occasions électorales. En Juin 89 il y a eu les élections pour le Parlement Européen, en Mai 90 les administratives. La campagne de 1989 a coûté au Parti 600 Millions de Lires, tandis que celle de 1990 s'est terminée avec un solde actif d'environ 150 Millions de Lires. Mais à cette différence considérable n'a pas correspondu un engagement plus faible du Parti dans le "service" rendu aux listes ou aux inscrits qui, même si, non en tant que radicaux, ont participé aux élections régionales, provinciales et municipales, par des listes civiques, laïques, vertes et antiprohibitionnistes.
Le résultat a été obtenu en grande partie grâce à une administration, plus rigoureuse et plus avisée, des interventions du Parti en relation à l'importance probable des remboursements consécutifs aux résultats électoraux, et en les caractérisant non pas comme financement, mais comme "service démocratique".
Dans l'ensemble, ces résultats ont, non seulement couvert les frais soutenus, mais aussi donné - comme on l'a dit - une contribution active au Parti, qui pourrait même augmenter au cas où prévaudrait, en un lieu judiciaire, le recours présenté par les listes intéressées contre les décisions du Bureau de la Présidence de la Chambre des Députés, qui, changeant à postériori et de façon scandaleuse, les critères de distribution des remboursements déjà établis et suivis dans les occasions précédentes, a adopté une solution illégitime dans la forme: un véritable "vol à l'esbroufe" de la part de la Présidence de la Chambre.
2. 14.Les dépenses pour les initiatives hors d'Italie.
La mise à zéro des dépenses dans les pays occidentaux.
En ce qui concerne l'ensemble des initiatives et des activités menées par le parti dans les pays autres que l'Italie, nous avons presque mis à zéro l'activité, même de simple information, en France, en Espagne, au Portugal et en Belgique, et dans tous les pays occidentaux.
Cette mise à zéro a tenu compte aussi des effets sur la situation du Parti dans ces pays, dûs à la manifestation d'accentuation de condition de "démocratie réelle" qui en ont empêché l'activité, en engendrant des processus de détérioration auxquels il était raisonnable de penser pouvoir remédier à travers des interventions marginales comme celles qu'en l'état actuel, le Parti aurait pu produire.
L'engagement voué à résoudre la situation de crise générale du Parti, a semblé constituer l'apport le plus significatif même par rapport aux situations spécifiques de ces pays.
2. 15.Les initiatives et les activités dans l'Est européen
En ce qui concerne, par contre, les initiatives et les activités dans l'Est européen, la dépense en 1990 n'a pas eu de variations significatives par rapport à celle soutenue l'année précédente.
Suite aux indications fournies par le Conseil Fédéral, on a vu se renforcer dans ces pays-là, ce minimum de présence continue et de support logistique et informatif réalisé l'année précédente à Budapest et à Prague, outre les interventions les plus ajustées et les plus intermittentes en Urss et en Yougoslavie.
En 1990, l'engagement du Parti s'est poursuivi également en Roumanie, où dès le début de la "révolution", on a vu la présence sur place de plusieurs de nos camarades qui ont alimenté directement - entre autre - la campagne d'information conduite avec grand succès par Radio Radicale" dans cette dramatique circonstance.
Nous devons rappeler également le séminaire que le Parti a organisé à Prague du 15 au 17 Juin, qui a rassemblé des camarades inscrits, russes, yougoslaves, tchèques, hongrois, roumains, belges.
Dans l'ensemble des pays de l'Est les initiatives et les activités du Parti ont continué à se servir de l'apport de quatre camarades italiens et un belge - Marino Busdachin, Massimo Lensi, Paolo Pietrosanti, Antonio Stango et Olivier Dupuis - qui ont maintenu et promu des rapports avec les forces politiques et leurs responsables et ont assisté et épaulé les inscrits de ces pays dans leurs initiatives et dans le travail militant. Ces camarades ont opéré également à travers le réseau de communication informatique et, à travers les possibilités techniques offertes par Agorà, ils ont collaboré à la rédaction d'une "Lettre Radicale", en en suivant la traduction et la distribution en neuf langues: russe, serbo-croate, polonais, roumain, tchécoslovaque, hongrois, français, anglais et espagnol.
Leur apport a contribué indubitablement à faire en sorte qu'en 1990, presque un tiers des inscriptions au Parti a été de citoyens non-italiens, en grande partie d'Urss et de Tchécoslovaquie, outre la Roumanie, la Yougoslavie et la Hongrie.
A la prochaine réunion du Conseil Fédéral, on fournira de plus amples informations sur la situation et sur l'activité en Roumanie, Union Soviétique, Tchécoslovaquie, Hongrie et Yougoslavie.
Je voudrais saluer ici parmi les inscrits soviétiques, les députés Alexander Kalinin de Moscou et Dimitri Zapolski de Léningrad et, en Tchécoslovaquie, outre le vice-Ministre des Affaires Etrangères, Vojtech Wagner, certains des responsables du "Roi" les plus influents, le président Emil Scuka et Ondrej Gina, Zdenek Guzi, Dezider Balog, députés au Parlement national de la République tchèque (5).
2. 16. La limitation de la dépense et
l'accroissement des entrées en 1990
L'exercice 1990 se termine pour le Parti Radical en mettant en évidence, outre la limitation draconienne de la dépense, un accroissement considérable des entrées qui passent, de 4.500 Millions de Lires en 1989, à 5.700 Millions de Lires en 1990, soient 1.200 Millions de Lires.
L'accroissement le plus consistant est dû aux entrées obtenues par la fourniture de services et la cession de droits radiotélévisés (800 Millions de Lires), tandis que les moins consistants, mais significatifs, ont été enregistrés, par les entrées relatives au financement public et par celles des indemnités parlementaires.
2. 17. Le financement public
Le financement public se ressent positivement en 1990, d'une moindre incidence des intérêts financiers payés aux banques (de 314 à 209 Millions de Lires) qui, l'année précédente, décomptaient à ce titre, la somme dûe à l'avance sur le financement public relatif à l'année suivante, avance que le Parti n'a pas demandé en 1990, dans le respect d'une décision prise en relation à la rigueur et à la détermination du choix politique adopté.
A ce propos, il faut signaler que depuis 1982, c'est la prmière fois que le Parti n'a pas fait recours, à ce titre, aux avances bancaires.
2. 18. Les indemnités des Parlementaires.
En ce qui concerne les indemnités des parlementaires, l'augmentation des entrées par rapport à 1989 de 200 Millions de Lires (de 912 à 1.012 Millions) - malgré les changements advenus au Groupe Fédéraliste à la Chambre des Députés et certains comportements individuels déplorables - est dûe à l'accroissement des sommes allouées aux élus.
2. 19. Les inscriptions en 1990
Les inscriptions en 1990 ont contribué à l'autofinancement du Parti pour un total de 867 Millions de Lires, avoisinant le montant total de l'autofinancement de 1989 (896 Millions de Lires), car le nombre des inscrits en 1990 a été supérieur de 1.064 à celui de 1989, dont 686 en Italie.
Les 4.263 inscrits au Parti en 1990 constituent un résultat, en soi modeste, mais surprenant, si l'on tient compte de la limitation des initiatives et de l'activité politique du Parti. Il est significatif en particulier que les inscrits non-italiens aient été au nombre de 1.148 (27% du total et 403 de plus que l'année précédente), en grande partie dans les pays de l'Est, résultat qui constitue également une confirmation positive du choix de maintenir en 1990, une présense directe du Parti dans ces pays-là. Il faut signaler que - par rapport aux années précédentes - ce résultat a dû subir une plus grande rigueur en relation aux montants fixés pour les cotisations d'inscription et dans le respect des modalités prévues pour les versements.
Inférieure (70 Millions de Lires en 1990 contre 200 Millions en 1989) a été la contribution à l'autofinancement des non-inscrits, mais il faut tenir compte qu'en 1989, le 35ème Congrès détermina à Budapest un apport extraordinaire de contribution, grâce à des dons individuels assez consistants.
2. 20. Le déficit du bilan fin-1990
La rigueur, la détermination, la constance, qui ont distingué l'action du Parti dans la poursuite de la politique de redressement, trouvent dans le résultat général du compte économique en 1990, une réponse significative: un solde actif de 2.682 Millions de Lires.
En vertu de ce résultat le bilan du Parti, qui tient compte également des parties patrimoniales, se clôture fin-1990 par un déficit de 180 Millions de Lires, inférieur à celui de 1989 (2.830 Millions) de 2.650 Millions de Lires.
2. 21. Deux facteurs du parcours du Parti en 1990
Deux facteurs de grande importance ont marqué le parcours du Parti en 1990 et en complètent, pour les conséquences, la configuration actuelle, l'"état du Parti": la radio, Radio Radicale, et l'organisation interne, structurelle, fonctionnelle et opérationnelle du Parti.
Il s'agit de deux facteurs différents, qui n'ont apparemment aucun rapport direct, mais qui ont produit - de la façon dont se sont développés les évènements - des reflets positifs l'un sur l'autre, et par conséquent, sur le Parti.
2. 22. Radio Radicale
Même la conjoncture de Radio Radicale présente début-91, une situation générale bien différente de celle de l'année précédente.
Pendant presque quinze années, Radio Radicale, unique en Italie, a mené une activité constante de service public d'information sur l'activité du Parlement italien - avec des retransmissions intégrales en direct des travaux de la Chambre et du Sénat - sur la vie des partis, sur l'administration de la Justice en Italie à travers des retransmissions - elles-aussi intégrales et en direct - des séances du Conseil Supérieur de la Magistrature et de tous les procès les plus importants.
Durant toutes ces années, l'activité de Radio Radicale n'a pu compter sur aucune allocation de la part de l'Etat italien qui en reconnaît la fonction et le service rendu.
En 1990, l'engagement mené et les actions accomplies par le Parti pour la sauvegarde de Radio Radicale se sont positivement terminées par l'approbation, le 8 Août, d'une loi "ad hoc" signée par la majorité absolue des parlementaires de la Chambre et du Sénat, qui, reconnaissant Radio Rasdicale comme une "entreprise qui assure une activité d'information et d'intérêt général", lui permet de percevoir de l'Etat une contribution de 20 Milliards de Lires d'ici 1992.
Essentiel à l'obtention de ce résultat, a été l'engagement des forces politiques représentées au Parlement et de leurs responsables, dont, le Président des Députés de la Démocratie Chrétienne de l'époque et maintenant Ministre de l'Intérieur, Vincenzo Scotti, et le Président du Conseil, Giulio Andreotti. Nous devons en outre rappeler l'apport solidaire dû à l'attention accordée par le Président de la République, Francesco Cossiga, ainsi que l'appui du Président du Sénat, Giovanni Spadolini.
A ces mesures, d'autres ont suivi - non demandées et non-voulues par nous - en faveur de tous les organes d'information des partis représentés au Parlement et qui ont, entre-autre, augmenté la contribution de l'Etat également pour Radio Radicale de 2 à 6 Milliards pour 1991, le portant jusqu'à un maximum de 6 Milliards pour les années suivantes.
Ce grand succès, que nous espérons adéquat à réparer les dommages subis au cours des dernières années par Radio Radicale, dénoncés à maintes reprises par le Parti Radical, dans leur extrême gravité jamais crue, et qui se manifeste aujourd'hui par la preuve des faits de dimension encore accrue, a permis au Centre de Production - la société propriétaire de la station - non seulement de ne pas peser davantage sur le Parti, mais de restituer presque entièrement les dettes accumulées (1.700 Millions de Lires).
2. 23. La mise en ordre de l'organisation fonctionnelle et
opérationnelle du Parti.
C'est la rentrée de ce crédit au cours de 1990, l'élément qui a mis en relation directe l'affaire de Radio Radicale avec la mise en ordre de l'organisation du Parti.
Deux aspects principaux sont à la base de la mise en ordre de l'organisation fonctionnelle et opérationnelle du Parti: le premier est relatif aux espaces et aux moyens, les "instruments" acquis, le second est relatif aux personnes, à leur disponibilité et à leur emploi.
2. 24. Les espaces et les "instruments"
En ce qui concerne les espaces et les "instruments", la disponibilité du nouveau siège a été essentielle, et elle s'est répercutée positivement même sur l'emploi des personnes.
Le nouveau siège, acheté en 1988, exigeait, pour être utilisée, d'importants travaux d'adaptation structurelle. Il était en outre important, en prévision d'une augmentation et d'une extension de l'activité, d'entrer en possession d'une partie moins importante mais pas négligeable, des locaux occupés au moment de l'achat.
A la fin du premier semestre 90, les travaux de restructuration ont pris fin, ainsi que les travaux consécutifs d'emménagement dans les lieux, l'aménagement des équipements de bureau et des locaux. A la fin de l'année, dès le départ des anciens locataires, nous avons pris enfin possession des locaux restants.
La dépense concernant les travaux du siège a été légèrement supérieure à un Milliard de Lires. La récupération du crédit par le Centre de Production a permis d'y faire face sans devoir demander un deuxième crédit sur le bien immobilier, comme on l'avait prévu au début de l'année.
Il est opportun de rappeler que la valeur de ce bien - inscrite au bilan uniquement pour les sommes dûes à l'achat et aux travaux - se monte, surtout maintenant que tous les locaux sont disponibles, à une somme certainement très supérieure.
Ce n'est évidemment pas-là, l'élément qui se répercute de manière positive sur la réorganisation du Parti.
L'apport positif du nouveau siège est dû avant tout à l'espace supplémentaire disponible (6) et à la solution "du cadre" réalisée. Le siège est disposé et équipé de façon rationnelle, avec un aménagement efficace des équipements de bureau et des services. Réalisé avec des coûts minimum, ce cadre est, dans son ensemble, agréable et ordonné, en mesure d'assurer des conditions de travail ponctuelles et efficaces. Une touche particulière a été donnée aux moyens de communication, qui se servent des dernières trouvailles des techniques de pointe et d'un réseau de calculateurs interconnectés, qui permet - pour le moment - de communiquer directement, en temps réel, avec Bruxelles, Budapest, Prague et Moscou.
Le nouveau siège dispose en outre d'un grand salon pour les réunions, capable d'accueillir jusqu'à 90 personnes assises devant une table de travail; le salon est pourvu de quatre cabines de traduction simultanée en quatre langues, d'un réseau interne pour le raccordement d'appareillages pour la diffusion des traductions, d'un système d'amplification, de projection-video et d'enregistrement audiovisuel.
2. 25. Les personnes
L'autre aspect relatif à la réorganisation du Parti est celui qui concerne les personnes.
L'activité du "Secrétariat" ayant fait défaut et avec la "mise à zéro" des collaborations, le "corps" directionnel, opérationnel et de gestion du Parti début-90, a été réduit, de 50 personnes qui le composaient à la fin de l'année précédente, à 18 personnes au total.
Ce "corps" de 18 personnes était constitué par les "quatre", plus le président honoraire et le vice-trésorier, par 6 camarades engagés dans les pays de l'Est et par 6 collaborateurs qui devaient s'occuper uniquement des tâches administratives et des inscriptions.
Au second trimestre 1990, le Parti a nécessairement rétabli certains rapports de collaboration, en particulier avec des camarades qui avaient poursuivi leur activité uniquement en tant que militants au cours du trimestre précédent.
Par la suite - sur la base des opportunités offertes par le transfert du siège, mais toujours en relation à la limitation de la dépense et des activités - on lançait une phase d'analyses et d'estimation des fonctions, des responsabilités et des tâches, relative au déroulement des seules activités de service et logistiques du Parti.
Cette phase, qui s'est développée au cours du second semestre 1990, a conduit à résilier certains rapports depuis longtemps établis avec des personnes qui, soit, ne répondaient pas aux conditions requises, soit, ne souhaitaient pas poursuivre leur collaboration dans un contexte différent, à cause des conditions et des exigences nouvelles de travail.
Dans un deuxième temps, cette phase a permis de préparer un plan qui représente l'ensemble des activités à mener dans ce domaine, qui en désigne, selon des critères rationnels, les fonctions, en définit les responsabilités et les tâches, et qui précise l'importance et la qualité des ressourses nécessaires (niveau, nombre et conditions requises des personnes).
Ce plan prévoit, pour le déroulement de l'ensemble de ces activités, 17 personnes, réunies en cinq fonctions (Administration, Inscriptions, Services Internes, Standard Téléphonique et Secrétariat).
Il a été possible d'effectuer - sur des bases plus correctes et plus précises - avec ce processus, une distinction entre des positions qui demandent d'établir des rapports de travail à temps déterminé et des positions qui permettent des rapports de collaboration.
Ce nouveau plan d'organisation est en cours de réalisation depuis le début de l'année.
2. 26. La capacité opérationnelle retrouvée début 91
Le "coût politique" que le Parti a dû supporter tout au long du parcours effectué en 1990, a été plutôt lourd.
Un prix que nous savons nécessaire, inévitable, affronté avec une fermeté et une détermination consciente par le Parti en conditions de "légalité extraordinaire" avec la prise des "pleins-pouvoirs du congrès", dans le respect et l'obéïssance de ce qui avait été établi à Budapest par la motion finale du 35ème Congrès.
Le résultat de cette année a assaini, du moins dans ses aspects les plus dramatiques et urgents, la crise économique et financière. Une crise dûe aux conditions imposées par la "démocratie réelle", qui en Italie, avec le régime partitocratique, et, en des formes diverses, dans d'autres pays "occidentaux", est un obstacle - jusqu'à l'annuler - à la démocratie, au "droit à la vie, à la vie du droit".
Les évènements tragiques en cours aujourd'hui, même si déterminés et voulus par l'intolérable abus d'une dictature féroce, en sont une bien plus grande, tragique confirmation.
L'imprévoyante et coupable carence de tolérance, de vigueur et de force démocratique de nombreux pays, dont de nombreux pays "occidentaux", est le motif et la responsabilité d'une situation internationale qui ne sait ni peut éviter le recours à la violence, et pas seulement celle des armes. A cette situation, qui est à l'origine du choix transnational, le Parti, par son initiative et l'action de ses militants, s'est toujours concrètement opposé et s'oppose - dans la mesure du possible - avec les raisons et la force de la démocratie et de la nonviolence, les seules capables de prévenir les contrastes et de résoudre les conflits sans devoir recourir à la tragédie des armes.
Du reste, même les évènements qui ont ébranlé dans les pays de l'Est européen, les régimes du "socialisme réel", n'ont pas encore produit - et nous savons de quelles difficultés et quels dangers est hérissé leur chemin - les transformations et les conditions qui pourraient permettre à la capacité d'initiative et à l'action du Parti, de fonder en eux ses propres espoirs.
Le "lien" occidental, le lien italien, est encore et toujours, essentiel.
Le résultat de 1990 n'est certes pas tel à rétablir en soi, la "normalité statutaire", mais il permet au Parti d'affronter 1991 avec un minimum de capacité opérationnelle retrouvée.
Combien cet "état", cette situation du Parti, est adéquate aux exigences de l'initiative politique nécessaire pour affirmer avec succès l'existence en tant que force transnationale et transpartitique, on ne peut le définir, mais - du moins - c'est aujourd'hui, une raison d'espérance renouvellée.
2. 27. Quelles sont les ressources du Parti pour 1991 ?
En termes concrets, de "ressources disponibles", que signifie aujourd'hui "l'état du Parti" pour l'année radicale 1991?
Pour ce qui concerne les ressources financières, supposons - pour simplifier - de reporter à l'exercice suivant le passif résiduel d'environ 200 Millions. Le Parti en 1991 peut compter pour ses dépenses sur la somme totale du financement public relatif à cette année (2.800 millions), qui sera encaissé avant la fin de ce mois, de la contribution du secteur télévisé (1.000 Millions), qui maintiendra cette année aussi l'apport fourni dans les derniers exercices au Parti, des indemnités des parlementaires européens et des parlementaires italiens, qui, compte-tenu des changements survenus dans la composition des groupes et de l'accroissement prévu des entrées respectives, devrait se monter - à moins qu'il n'y ait des élections anticipées en Italie - à environ 1.200 Millions de Lires, pour un total de cinq Milliards.
A ce montant il faut ajouter les revenus des inscriptions et des contributions de tous ceux qui ont bien voulu et voudront s'associer au Parti pour le constituer, au cours de cette année, en tant que force transnationale.
En termes économiques c'est-là la "variable" la plus directement liée à l'"utilisation" des ressources financières disponibles, motivés - comme nous le sommes - par la conscience de la nécessité de conquérir pour le Parti, une dimension nouvelle et différente, celle de dizaines de milliers d'inscrits (et non pas seulement de milliers). Il s'agit, comme il est écrit dans la motion finale du Conseil Fédéral de Janvier 1990, d'une "condition technique" indispensable pour affirmer le Parti Transnational en tant que force, avec une capacité d'initiative et opérationnelle adéquate à sa propre potentialité et sa propre perspective politique.
2. 28. Le succès de la "variable" des inscriptions
L'incidence de cette "variable" dûe aux inscriptions sur la qualité et l'efficacité de l'"utilisation", de l'emploi des ressources, est en fait conditionnée non pas tant par la disponibilité actuelle, que par celle qu'il est possible d'acquérir tout de suite, au cours des jours à venir, des semaines. Autrement dit, le "pari" de cette année dépend en grande partie de la rapidité de l'impact de notre initiative et de la "réponse" en termes d'inscription et de contribution. La rapidité des entrées financières dûes aux inscriptions, est un facteur indispensable pour alimenter et soutenir, tout au long du parcours, le programme d'activité qui doit-être - inévitablement - d'une importance telle à répondre à la confrontation par les exigences de notre temps à travers les paramètres qui ne sont plus les paramètres "usuels".
2. 29. La possibilité d'un retour à l'"ordinarité statutaire"
Il est aussi vrai, d'autre part, que le résultat obtenu en 1990 ouvre la possibilité - qui doit-être alimentée et poursuivie avec rigueur - d'un retour, avant la fin-91, à l'"ordinarité statutaire" de la vie du Parti, avec la Convocation du 36ème Congrès Ordinaire.
2. 30. La réponse des amis et camarades italiens
En l'état actuel des choses, nous ne pouvons qu'adresser de chaleureux et reconnaissants remerciements aux amis et camarades italiens qui se sont déjà associés pour donner vie et espoir au Parti, unis à tous ceux qui ont envoyé leur pré-inscription ou leur cotisation. Si cette réponse des camarades italiens au projet annoncé par le Parti pour 1991 nous permet déjà d'investir sur cette campagne des ressources bien supérieures à celles de l'année passée - et si, comme nous le savons et l'avons rappelé à maintes reprises, l'apport, le "lien italien", est encore et toujours essentiel, surtout en relation aux aspects financiers - c'est surtout à travers les inscriptions provenant des pays de l'Est que le Parti peut et doit mesurer sa propre croissance.
Avec l'apport de ces inscriptions, les ressources financières disponibles dans l'état actuel des choses, atteignent 5.500 Millions de Lires, auxquels il faut retrancher les coûts relatifs au fonctionnement d'une organisation structurelle que nous avons vu être contenue, mais renouvelée et réaménagée. Coûts qui, en excluant toute prévision relative au programme d'activité, ne dépassent pas 2.500 Millions de Lires. Il s'ensuit que la disponibilité pour le programme des activités de 1991 est actuellement de 3 Milliards de Lires.
2. 31. Les consistances patrimoniales considérables.
A ces ressources opérationnelles il faut ajouter, en des formes et des rapports différents, de considérables consistances patrimoniales concentrées en Italie: immobilières (le siège), radiophoniques (Radio Radicale), télévisées (TéléRoma 56 et Canale 66 à Rome, Canale 25 à Milan), auxquelles se sont ajoutées récemment les locaux achetés à Budapest pour permettre la continuation des activités du "centre logistique et de triage informatif".
Une estimation de la valeur de ces ressources n'est pas possible parce que - comme il a déjà été dit pour les locaux du nouveau siège - il n'est pas significatif de recourir dans ce cas aux sommes reportées dans les bilans (qui avoisinent les 10 Milliards de Lires), puisque celles-ci reportent des valeurs inférieures aux réelles, qui à leur tour, subissent les situations de marché et de conditions de réalisation différentes les unes des autres, et que nous ne pouvons pas estimer avec précision.
2. 32. Prémisses au programme et au projet du Parti pour 1991
Avant de présenter le programme et le projet du Parti pour 1991, il est indispensable de donner d'abord une estimation politique du travail, de l'activité menée et des résultats obtenus en 1990, qui conduit en synthèse à une conclusion: le Parti a changé. Le Parti en tant que moyen, instrument d'initiative et de lutte politique, est aujourd'hui déjà, différent, il est autre que ce qu'il était, qui le constituait et l'a caractérisé tout au long des années de sa précédente histoire.
C'est-là la signification, la valeur politique de la situation, de l'"état du Parti" telle qu'elle apparaît dans tout ce qui a été jusqu'ici exposé et précisé.
C'est également le sens, le poids réel des chiffres, des données, des éléments fournis sur le redressement économique et sur la réorganisation structurelle accomplis au cours de cette dernière année.
Ce sont des chiffres, des données et des éléments qui, s'ils sont considérés avec attention, expriment et mettent en évidence une importante concentration de l'activité politique qui s'est accompagnéé d'une limitation des dépenses, dans un processus dans lequel le premier de ces deux aspects n'a pas été une conséquence passive, dûe à de véritables raisons et exigences "techniques", du second, mais il a été la manifestation d'une volonté précise, la réalisation d'un clair dessin.
Sans le support de cette volonté et sans la stimulation de ce dessin, l'"arrêt" de l'activité du Parti se serait bien vite révélé une tâche de facto impossible et qui aurait annulé même la tentative de la limitation de la dépense et du redressement économique.
De nombreuses activités on été interrompues ou non entreprises parce que non plus considérées, en connaissance de cause, cohérentes ou congruentes avec l'être, le devoir être du "Parti Nouveau", de ce Parti qui a décidé, a voulu et veut être "transnational" et qui, pour pouvoir l'être, doit constituer à l'avance des conditions structurelles et d'organisation, différentes.
Comme première exigence on a perçu celle du "changement des rapports" qui doit distinguer la nouvelle organisation du Parti. Exigence qui a demandé une réponse beaucoup plus complexe et tourmentée, de portée et d'importance plus vaste et plus incidente que ce que l'on avait pensé et estimé.
La réponse à cette exigence a favorisé la concentration des ressources disponibles et une moindre dispersion de leur emploi.
L'impossibilité pour le Parti d'affronter dans son ensemble la portée et l'extension de la perspective qui se présentait, sans disposer d'abord d'une organisation capable d'accroître la spécificité et l'intensité d'approche de son initiative, en termes de rapports et de communication, était d'autre part, évidente.
Il devrait être aussi évident, qu'il s'est agi, en effet, du commencement d'un processus qui ne pourra éviter, au cours de son développement, de vivre une contradiction persistante: des temps longs pour créer des conditions du milieu ambiant, structurelles et opérationnelles, adéquates pour l'affirmation et l'extension de la potentialité de la proposition politique dans toute sa dimension, des temps auquels s'oppose l'exigence inévitable d'instantanéïté dans l'intervention et de rapidité dans la continuité de la présence politique. Contradiction difficile à affronter et, moment après moment, à composer et à résoudre.
D'autre part, il est aussi vrai que la grande force du fait d'être transnational - peut-être pas tout-à-fait encore ressentie et considérée en ses termes réels - est directement proportionnelle aux difficultés de le vivre pour le réaliser. C'est une vérité simple, même si elle n'est pas facile à admettre et à accepter.
Lorsque l'on se penche sur l'"état du Parti" tel qu'il est représenté sous l'optique de ces considérations, il en résulte une orientation et un choix qui ont cependant produit un nouveau point de départ, une nouvelle base de laquelle on peut partir pour constituer le Parti Radical 1991.
Il s'agit pour le moment, d'un ensemble de ressources - financières et humaines - contenues et rassemblées dans un centre,
un lieu, un moment d'initiative, doué le plus possible de capacité opérationnelle et qui devrait être en mesure de fournir des "services" pour permettre, "à distance" et en de multiples lieux", la réponse active de la proposition du Parti et, en termes autonomes, mais coordonnés, la diffusion et l'extension de cette initiative.
Il est inévitable que le "centre" réside en Italie, parce que c'est-là que sont jusqu'à présent les ressources les plus importantes à traduire en "service démocratique" pour tous ceux qui, ici et ailleurs, peuvent et veulent se constituer »dans et avec le Parti.
"Centre" et "service" doivent - évidemment - être et savoir être toujours davantage et mieux "sujet transnational" et, par conséquent, confier en Italie et ailleurs, l'être activement radical, inscrits au Parti.
C'est ce qui a été fait jusqu'à présent. Cela peut-être insuffisant et inadéquat aux exigences du Parti, mais c'est une base et un point de départ pour donner vie, cette année, à un programme et un projet qui puissent déterminer ce bond "qualitatif-quantitatif" (dizaines de milliers d'inscrits avec l'apport de responsables et dirigeants d'autres groupes et forces politiques en Europe et dans d'autres continents), indispensable pour la vie et l'espoir du Parti.
(1) - Les dernières élections politiques en Italie ont eu lieu en Juin 1987. L'échéance "normale" de la législature tombe en 1992.
(2) - Durant les trois premiers mois de 1990, le Parti a eu la disponibilité des sièges de Via Torre Argentina 18 et de Corso Rinascimento 65. Au cours du second semestre l'activité du Parti s'est concentrée uniquement au siège de Via Torre Argentina 18, pour se transférer ensuite au nouveau siège de Via Torre Argentina 76 en Août 1990.
(3) - L'activité liée à la situation carcérale a concerné:
- l'engagement pour une amnistie en tant qu'acte réparateur des inégalités produites à l'encontre des condamnés avec l'ancien code, au moment de l'introduction en Italie, en 1989, du nouveau code de procédure pénale;
- l'engagement pour la défense de la loi pénitentiaire, dite "Loi Gozzini", qui règle le système des bénéfices et le régime des mesures alternatives à la prison, comme les autorisations de sortie, la semi-liberté, le travail à l'extérieur, que le Gouvernement, encouragé par une incorrecte campagne de presse, a voulu rendre plus stricte.
(4) - La collecte des signatures sur les référendum a concerné: la modification de la loi électorale du Sénat, dans le sens uninominal anglosaxon; l'extension du système majoritaire aux municipalités de plus de 5.000 habitants; la modification du système électoral de la Chambre, pour la réduction à un seul des votes de préférence. La Cour Constitutionnelle a déclaré admissible uniquement ce dernier referendum qui aura lieu au Printemps 1991.
(5) - Le sigle Roi signifie Romska Obcana Initciativa = Initiative civique des Rom, qui est le principal parti des Rom en Tchécoslovaquie.
(6) - Le siège de Via Torre Argentina 76 dispose d'une superficie totale de 316 m2, dont 240 utilisés pour les bureaux et 76 pour la salle de réunion. Les 250 autres m2 viennent d'être libérés à l'étage au-dessous.
3. LE PROJET POLITIQUE DU PARTI RADICAL 1991
3. 1. Un programme d'activité qui se fonde sur un projet politique
Le programme d'activité du Parti Radical 1991 est constitué par un ensemble d'initiatives et d'objectifs destinés :
a) à défendre, renforcer et achever, si possible et dès que possible, l'inversion de tendance qui a conduit le Parti à la limite de sa disparition et à la gestion extraordinaire désignée par le Congrès de Budapest, et qui se trouve aujourd'hui dans une situation inespérée, même si toujours extrêmement difficile;
b) au lancement simultané d'une proposition d'action commune articulée et de renforcement du Parti transnational, pour son enracinement dans les institutions et dans les sociétés civiles européennes (et mondiales), adressée, pour commencer, à plusieurs dizaines de milliers de parlementaires élus dans les divers pays démocratiques du monde, in primis, européens, aux responsables politiques et des classes dirigeantes, aux medias.
Faisons abstraction du premier point et donnons un maximum de considérations et d'informations sur le point b).
Il s'agit non seulement d'un objectif mais aussi d'une méthode. Proposer l'engagement, dans les activités et même dans la structure du Parti Radical, d'un maximum de parlementaires, de responsables politiques et des classes dirigeantes d'Europe, et du monde. Les informer et les interesser à la proposition politique du Parti transnational et transpartitique, jusqu'au point, si possible, de les engager activement et simultanément, tant sur le projet politique général, que sur des initiatives spécifiques communes. Les associer au Parti, donner vie, ensemble, à des organismes transnationaux, autonomes et fédérés, promoteurs, à leur tour, d'adhésions et de présences militantes dans chaque pays, pour une révolution libérale, socialiste, démocratique, nonviolente, écologiste, contre le désordre établi.
Cela apparaît clairement comme un projet, une entreprise d'extrême complexité et ambition.
3. 2. Les thèmes et les initiatives
Il s'agit de proposer des initiatives à prendre et à mettre en acte simultanément, dans le plus grand nombre possible de pays, par exemple contre l'application de la peine de mort ou contre la torture, ou encore sur la qualité de la vie, la sauvegarde écologique de la planète, l'énorme question des décharges européennes, l'effet de serre, la sauvegarde de la couche d'ozone, la déforestation, l'emploi de la chimie en agriculture.
Une autre initiative pourrait-être relative au relancement, à travers l'affirmation du droit positif, de la proposition - qui date de quinze ans - de donner une force coactive au droit international et de réforme du rôle de l'Onu.
Une autre initiative encore, pourrait être sur l'antimilitarisme: la conversion des dépenses militaires et des armements, en projets de vie et de développement pour le milliard de personne qui cohabite avec le problème de l'extermination par la faim, et, donc, le relancement consécutif au "Manifeste des Prix Nobel" 1980.
Ce projet peut proposer d'autres thèmes: l'union politique des Etats d'Europe, en tant qu'instrument pour surmonter les nationalismes et les barrières linguistiques et raciales; l'antiprohibitionnisme contre la criminalité alimentée par le marché clandestin de la drogue; l'antitotalitarisme et l'affirmation des droits humains; l'abolition du port-d'armes; l'abolition du lieu carcéral; le droit pénal; la nécessité d'une "langue véhiculaire", pour simuler un processus historique d'acquisition linguistique qui réussisse à faire en sorte que les titulaires de la langue dominatrice possèdent une deuxième langue; la question démographique, l'attaque en termes écologiques contre les problèmes démographiques; l'avortement; l'éducation sexuelle.
3. 3. Les interlocuteurs
Pour lancer ce projet, ces propositions d'initiatives et d'activités, ces objectifs d'action politique, il faut trouver les interlocuteurs, solliciter et favoriser la constitution de groupes, qui pourraient être nombreux et s'identifier chacun avec une proposition, avec une initiative. Des groupes associés à un seul sujet politique transnational et transpartitique, qui demande les adhésions avant tout des classes dirigeantes, mais aussi des gens, à travers les initiatives, les actions et les objectifs que nous saurons - qu'ils sauront - trouver, déterminer et réaliser.
Il faut donc adresser un appel à tous ceux qui, en tant d'années - depuis les "Prix Nobel" - responsables de premier plan du monde de la culture, des sciences, des arts, outre le monde politique, ont rencontré, connu le Parti, partagé ses batailles, afin qu'ils le soutiennent de leur nom, de leur prestige, de leur apport, pour lancer le projet, le "sponsoriser tout au long de son développement".
Nous devons essayer de faire converger immédiatement sur ce projet des responsables de classes dirigeantes qui nous sont les plus proches, par les idéaux et les aspirations, et former ainsi un premier "noyau", qui soit aussi opérationnel et qui constitue la base d'un "réseau" d'organisation avec les militants du Parti, en commençant - finalement - par les non-résidents en Italie.
3. 4. Un lieu d'action politique nonviolente
Le développement "par thèmes" du projet, devrait caractériser également la structure de support du Parti. En effet, cette formulation devrait permettre et favoriser l'élaboration de propositions spécifiques d'initiative politique »dans et pour chaque thème, avec la possibilité pour les interlocuteurs de n'adhérer même qu'à une seule de celles-ci, selon des critères analogues à ceux établis pour les "associations radicales", en jetant ainsi les bases d'une nouvelle organisation, d'une nouvelle structure fédérale du Parti Radical transnational et transpartitique.
Le Parti, par son engagement et son initiative, doit réussir à surmonter, même au niveau des instruments, des moyens opérationnels, mêmes adéquats, et non seulement au niveau de la conscience, la dichotomie entre savoir et intelligence, d'une part, et politique et pouvoir, d'autre part.
Ce projet est voué à la constitution d'un véritable "parti d'action" qui sera le "lieu d'action nonviolente"
Ce projet, une fois réalisé, permettra aux nonviolents gandhiens "pour le droit à la vie et pour la vie du droit" que nous sommes, de recommencer ou de commencer au niveau de masse, dans des dizaines de capitales du monde - et tout d'abord les européennes - nos manifestations, nos jeûnes, nos initiatives nonviolentes, afin que soient prises ces mesures, et votées ces lois. Afin que l'on puisse créer, au début, en étant au moins plusieurs dizaines de milliers dans le monde, un sujet politique nonviolent-gandhien, transnational et transpartitique, démocratique, écologiste, fédéraliste démocratique, fédéraliste européen, laïc, libéraldémocratique et libéralsocialiste, libertaire, antiautoritaire, antiprohibitionniste, antipartitocratique, antimilitariste, anticlérical, à adhésion directe. Afin de créer un Parti dans lequel pouvoir choisir d'investir, chacun d'entre-nous, des actions d'espoirs.
3. 5. L'ambition du projet
Il s'agit d'un projet de portée exceptionnelle et plus que jamais ambitieux, qui demande un engagement, une qualité, une efficacité de communication et de transmission des messages, outre la capacité d'organisation, dont nous savons, nous ne pouvons savoir, si le Parti en tant que tel, est aujourd'hui en mesure de disposer et de fournir.
L'ambition de ce projet est dûe à l'ambition demandée - on pourrait dire imposée - par la charge, du devoir et du vouloir être la première force politique transnationale et transpartitique. Et cela comporte en soi les limites, les inconnues de l'existence-même du Parti, qui en met en discussion aujourd'hui plus que jamais, la vie, la possibilité d'opérer et de produire la politique. Si cette conviction faisait défaut, le Parti - tel qu'il est et doit-être, selon les décisions prises en leurs sièges appropriés, les seules légitimes - ferait défaut lui-aussi. Ce Parti pour lequel nous avons lutté pendant plus de trois ans, en réussissant à en éviter jusqu'ici la fin, considérée à maintes reprises inévitable.
3. 6. La possibilité de réalisation du projet
Complexes et ardues sont les phases relatives à la possibilité de réalisation du projet: trouver les destinataires, les thèmes du message, la présentation, la rédaction, la traduction, l'imprimerie, l'expédition et la distribution, la réception et enfin, la réponse.
Le projet démarre pour s'adresser tout d'abord aux pays européens, d'Europe Occidentale et Orientale, et tend à stabiliser ce rapport avant tout avec les parlementaires, les élus dans les assemblées législatives ou de celles ayant des responsabilités et des incidences politiques importantes, "nationales", ou encore, qui soient l'expression d'institutions nationales de nature "fédérale" ou d'institutions "régionales", dotées de pouvoirs autonomes.
Il s'agit d'atteindre et de communiquer avec environ 35.000 élus qui siègent en 300 lieux de 34 Etats, outre le Parlement Européen.
A ce jour, nous avons récupéré presque les deux-tiers de ces noms et un tiers de ceux-ci sont déjà classés sur support magnétique.
Pour le classement des noms, six centres opèrent déjà: Rome, Bruxelles, Zagreb, Budapest, Prague et Moscou.
Nous avons également décidé de continuer dans la recherche et dans l'acquisition des noms qui ne font pas partie de l'ensemble des destinataires, sur lequel nous avons travaillé jusqu'à présent et qui pourrait être ainsi amplifié en "cours de réalisation" - en relation à la possibilité de classer des noms d'autres pays ou "zones" - enrichi par des membres d'organismes ou associations internationales, de "catégories ou de groupes" qui fassent à leur tour partie de la "classe dirigeante" ou dont l'influence sur celle-ci est considérée importante surtout dans le cadre international.
Il n'existe pas d'organisation qui possède les noms de tous les parlementaires de tous les pays démocratiques: ceci est déjà un patrimoine non seulement pour nous, mais qui peut intéresser également les autres.
Au problème de l'acquisition et du classement s'ajoute celui de la mise à jour des listes recueillies et du retour des réponses et de leur "gestion politique".
La présentation et l'articulation du message ne peuvent-être celles d'un "bulletin", mais non plus celles d'une "revue".
Pour pouvoir disposer de résultats qui soient significatifs et pour une vérification de l'efficacité du projet, il est indispensable d'assurer rapidement et régulièrement, au moins 7 à 8 expéditions. Chaque expédition - dont la périodicité ne peut dépasser un mois - doit viser à attirer l'attention et à déterminer une réponse sur un thème et sur une initiative spécifique, avec une proposition opérationnelle d'initiative parlementaire à prendre dans des modalités et des temps coordonnés.
La complexité de la phase rédactionnelle et des aspects qui la caractérisent, est en soi énorme, compte-tenu de l'extension des caractéristiques des destinataires, de la pluralité probable des centres opérationnels, de la diversité et de la multitude des langues et des situations, de l'importance des thèmes et de la formulation de propositions concrètes d'initiative, qui soient capables de créer l'intérêt et de susciter l'attention, mais surtout des supports adéquats à la promotion et à la construction du Parti en tant qu'instrument de lutte politique "transnationale, à adhésion directe, transpartitique".
Outre l'italien, le message serait édité au début en 14 langues (15 éditions au total).
Essentielle au projet, est la disponibilité d'un ensemble ample et qualifié de collaborations, tant pour la rédaction que pour la traduction des textes. Nous espérons que le projet puisse compter sur des personnages prestigieux pour les oeuvres réalisées, les engagements et les responsabilités assumés.
Pour ce qui concerne l'imprimerie, l'expédition et la distribution des messages, il y a également des problèmes et de lourdes responsabilités, jusqu'ici affrontés mais non résolus.
A ce qui a déjà été fait et ce que l'on est en train de faire pour préparer l'instrument technico-opérationnel dans ses diverses phases, s'ajoute et s'impose la collecte des premières, significatives, prestigieuses adhésions au projet. Adhésions qui doivent-être, non seulement politiques mais aussi relatives au monde de la culture, des sciences et du travail, jusqu'à intéresser, si possible, également les milieux de l'entreprise qui, devant l'ambition du projet, pourraient y trouver leurs propres intérêts.
Projet politique d'initiative politique, mais aussi véritable "entreprise" jamais tentée et qui exige des apports et des engagements plus vastes et plus importants que ceux dont le Parti dispose aujourd'hui.
Il s'agit d'un projet, d'une "entreprise" dont, même l'aspect économique et financier, revêt des dimensions qui dépassent amplement celles qui ont été affrontées jusqu'ici par le Parti: le coût pour chaque expédition du message ne pourrait-être inférieur à 500 ou 600 Millions de Lires, avec un coût global, pour 6 à 8 Numéros, qui varierait entre 3 et 5 Milliards de Lires.
Nous avons vu que le Parti peut disposer actuellement d'un peu plus de 3 Milliards de Lires. Il est d'ores et déjà indispensable de trouver un apport "autre", de la part de ceux qui, devenant actionnaires - eux, et eux seulement - pourraient assurer que l'initiative débouche, pour le moins, à une réponse, à une vérification.
Le Parti dispose également d'un patrimoine: l'alternative de son emploi est, l'investissement ou la dissolution.
3. 7. Le projet et le Parti
Significatif est le rapport entre ce projet - qui pourrait sembler un projet éditorial mais que nous savons qu'il n'est pas et qu'il ne peut l'être - et le projet politique du Parti: la constitution, en termes politiques - non pas de facto mais de jure - règlementaires, structurels, d'un grand sujet politique transnational et transpartitique, international, à l'intérieur duquel le projet vit et tend à le modeler.
L'innovation représentée par ce projet n'est pas d'offrir une liste de propositions pour le choix d'une seule initiative, mais de les organiser dans leur ensemble et toutes ensemble. Le projet, les propositions, les initiatives vivent avec ceux qui les vivent, et lorsque tout et tous donnent vie au sujet politique transnational, qui est le lieu dans lequel, chaque année ou tous les deux ans, on décidera l'analyse et l'importance générale, la graduation de l'apport, le bilan, les investissements de chaque proposition - ou initiative - afin que celle-ci se constitue à son tour en projet.
Le projet actuel est un projet politique qui veut et doit avant tout vérifier, en une dimension nouvelle, la réponse des "autres", condition requise que nous savons indispensable pour garantir la vie du Parti. C'est un projet qui peut, si le résultat en sera significatif, donner des indications précieuses sur la nouvelle structure, sur la nouvelle organisation du Parti. Sur la façon dont le Parti, étant déjà "centre" et "service", puisse prendre une nouvelle forme statutaire qui en permette l'existence et un développement "ordonné".
L'organisation "à thèmes" du message et la possibilité de n'adhérer même qu'à une seule des propositions, peut représenter le statut fédéral "de et pour la gauche" - maintenant "de et pour la démocratie" - qui reste l'une des ambitions les plus précieuses du Parti depuis sa première constitution.
Seuls les résultats et l'expérience peuvent fournir tous les éléments et les raccordements, les articulations, les temps et les modalités pour devenir une nouvelle "forme" qui donne une substance et une capacité opérationnelle au Parti, en établissant de nouveaux et définis rapports entre un "centre", qui est et qui veut-être un "service politique", et la volonté et l'initiative de "tous ceux" qui sont nécessaires pour pratiquer avec force et continuité le renouveau de la politique - non seulement et non plus uniquement en Italie - et contribuer avec efficacité à établir des conditions effectives de démocratie, "pour le droit à la vie et la vie du droit".