Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
dom 20 lug. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Archivio Partito radicale
Il Partito Nuovo - 1 agosto 1991
L'opinion espérantiste

Une langue nationale qui, comme l'anglais, est aussi la langue de communication prépondérante dans le monde, est nécessairement "glottophagique" et "ethnolitique". Comme cela s'est déjà produit pour le latin dans l'Antiquité, une telle langue peut détruire en quelques générations les autres langues et les autres cultures.

Seule une langue inventée qui n'est la langue maternelle de personne n'a pas cet effet destructeur. Il n'y a qu'à considérer encore une fois le latin qui, lorsqu'il est devenu une langue morte, a permis le libre développement des langues néo-latines, tout en demeurant la langue de la culture de l'Europe entière (et non pas seulement une langue auxiliaire).

Ce sont les raisons pour lesquelles on peut considérer l'esperanto comme langue universelle. Ses caractéristiques structurelles l'assimilent aux langues isolantes comme aux langues flexionnelles; ce qui explique la sympathie manifestée à son égard par le Japon et la Chine; celle-ci publie dans cette langue la revue "La popola Cinio".

Toutefois, la domination linguistique n'est que le reflet d'une domination politique. Il ne suffit donc pas de vanter les qualités de l'esperanto et de condamner la "contamination" par l'anglais pour retirer ensuite à ce dernier sa fonction établie de langue auxiliaire mondiale. Cette situation est la conséquence du poids politique, économique, militaire, culturel, etc. des pays de langue anglaise. Il faut donc construire un pouvoir politique qui possède au moins le pouvoir et l'influence du monde anglo-saxon. Sa profonde "raison d'Etat" culturelle lui confèrerait une vocation à un engagement précis et constant contre l'hégémonie de l'anglais et à la menace qui pèse sur toutes les autres langues.

Cela explique l'importance que nous avons attribuée et que nous attribuons à la création de la Fédération européenne, pour accomplir cette tâche en fonction d'un objectif qui intéresse et doit intéresser dès à présent l'Europe et le monde entier.

Toutefois, la Fédération européenne ne semble pas pour demain. Cela explique la nécessité d'une étape intermédiaire que nous appellerons étape de l'esperanto didactique.

En Allemagne, l'Institut de cybernétique linguistique de l'Université de Paderborn a définitivement démontré, par des méthodes rigoureuses et scientifiques, ce qui avait déjà été empiriquement constaté par différents chercheurs de phonologie et de linguistique comparée: l'esperanto, par sa facilité sa régularité, a un rôle propédeutique essentiel dans l'enseignement des langues étrangères. En effet, les enfants qui étudient pendant deux ans l'esperanto rejoignent et dépassent, au bout de deux autres années, les enfants de leur âge qui, dés le début, se sont consacrés à l'apprentissage d'une de ces langues (par exemple, l'anglais, le français ou une autre langue).

Une première mesure est donc l'adoption de cette méthode d'apprentissage, que l'on peut bien entendu associer avec d'autres études de la phonologie didactique moderne. On introduira ainsi l'esperanto épidémique: cela ne représente plus seulement un moyen pour apprendre les langues étrangères mais aussi une finalité, comme »lingua franca européenne et mondiale adoptée officiellement comme telle.

Ce dernier objectif et les risques qu'il comporte seront sans cesse rappelés, étant donné que l'exigence d'une langue auxiliaire unique pour le monde entier va grandissant et qu'on ne peut y échapper. Ce premier pas sera difficile à franchir.

Andrea Chiti Batelli

Fédéraliste et esperantiste

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail