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Archivio Partito radicale
Stanzani Sergio - 19 settembre 1991
Relation présentée par Sergio Stanzani, premier secrétaire du Parti Radical à la première session du Conseil Fédéral.
Rome 19-22 septembre 1991 - Hotel Ergife

INDEX

1.1. La décision de prendre les »pleins-pouvoirs du Congrès

1.2. La relation présentée au IIIème Congrès italien

1.3. L'Ȏtat du Parti

1.4.Le projet politique 1991

1.5. Qu'est-ce qui a changé, six mois après?

1.6. Le compte économique et son influence sur les prévisions du bilan

1.7. Les entrées

1.8. Les dépenses

1.9. Facteurs, causes, raisons négatives, d'une gravité incontestable.

2.1. Le "projet"

2.2. Un "scénario" que nous n'avons pu représenter.

2.3. Le "lien" italien

2.4. L'étude de la réalisation technique et de l'organisation du "projet"

2. 5. Nous avons subi une défaite

2. 6. Le lancement d'une phase expérimentale du "projet"

2. 7. Le travail collectif et l'apport de nouvelles énergies

2. 8. La phase opérationnelle

3. 1. Le choix transnational

3. 2. Un espoir confié "à d'autres"

3. 3. Les "pleins pouvoirs du Congrès"

3. 4. Le rapport du Parti avec la réalité italienne.

3. 5. La demande d'établir des sièges officiels de discussion

3. 6. Un point de crise: le rapport avec la situation italienne

3. 7. La présence du Parti en Europe de l'Est

Chères camarades, chers camarades, amies et amis très chers

Il n'y a pas eu de Conseil Fédéral du Parti Radical depuis le mois de Janvier de l'année dernière.

C'est en Décembre 1989 que les »pleins-pouvoirs du Congrès ont été pris, en fonction des décisions adoptées au mois d'Avril de cette même année, à Budapest, au XXXVème Congrès du Parti. Pouvoirs qui ont été pris suite aux sollicitations faites par le Conseil Fédéral durant et au terme de la réunion qui avait eu lieu au mois de Septembre, à Rome.

1.1. La décision de prendre les »pleins-pouvoirs du Congrès

Cette décision fut une décision méditée et tourmentée, parce que chargée de la pleine conscience de la gravité exceptionnelle de la situation et de la responsabilité extraordinaire qu'elle comportait.

Il est inutile de rappeler ici les conditions de cette situation: les conditions économiques et financières - désastreuses et épouvantables - comme les conditions politiques et d'organisation, étaient telles qu'elles rendaient impraticable l'existence du Parti sans opérer des modifications essentielles, non seulement dans l'organisation structurelle, mais encore plus dans les termes et dans les modalités des coutumes acquises au cours des dernières années. Modifications nécessaires pour la création d'un »parti nouveau , d'un parti avec des exigences et des rapports différents, capables de produire des initiatives politiques ayant une »autre dimension et d'»autres perspectives.

Il s'agit, d'autre part, de conditions et d'exigences liées à des moments tourmentés et prolongés d'un passé qui, encore maintenant, pèse sur le Parti et qui est toujours en nous, engagés que nous sommes à l'affronter et à le surmonter, et qui constitue un rappel, ponctuel et constant, de la réalité de notre temps, de la prévoyance de nos analyses et évaluations, des terribles difficultés qui s'interposent, dans la conscience des objectifs à atteindre et des tâches à accomplir, qui, très probablement, sont impossibles à réaliser avec les forces dont nous disposons, malgré tout ce qui a déjà été entrepris et les résultats obtenus.

1.2. La relation présentée au IIIème Congrès italien

Au mois de Février dernier, dans la relation présentée à Rome au IIIème Congrès italien du Parti, nous avons relaté les principaux évènements de l'année précédente, ainsi que les initiatives engagées et l'activité menée (ou non menée). Nous avons également précisé ce qui avait été fait et les lignes suivies dans le but de faire face à la situation, en en surmontant ou en en maîtrisant les aspects les plus négatifs et en lançant - en même temps - le processus de révision et de réforme du parti.

La relation abordait ensuite et en particulier, deux thèmes: l'»état du Parti et le »projet politique 1991.

1.3. L'Ȏtat du Parti

Sur le premier de ces thèmes, nous affirmions avec légitime satisfaction dans la relation: »la fin 1990 et le début 1991, la conjoncture de ces deux années, marque un moment d'importance exceptionnelle, unique, pour ce qui concerne l'»état du Parti , la situation patrimoniale, économique, financière et son organisation interne, en définitive sa praticabilité opérationnelle .

Par ces termes nous voulions faire remarquer un résultat qui trouvait dans le bilan du Parti, en synthèse, son expression la plus évidente et concrète: la récupération et l'annulation au cours de 1990 de trois milliards de lires de déficit. Tel était, en effet, le résultat du bilan du Parti à la fin de l'année 1989, expression de conditions »de faillite telles, qu'elle a remis plusieurs fois en question - uniquement pour des motifs économiques et financiers - l'existence même du Parti.

L'importance exceptionnelle du résultat obtenu avec le bilan du Parti au 31-12-90 était encore plus confirmée et garantie par la solvabilité, acquise entre-temps, par le CENTRO DI PRODUZIONE (la société éditrice de RADIO RADICALE), débitrice du Parti pour des sommes assez considérables.

Dans la relation - en même temps que l'exposition des consistances patrimoniales rapportables sous différentes formes au Parti et à une première hypothèse relative à la distribution et allocation de l'ensemble des ressources disponibles - on avait exposé les interventions, les conséquences de l'organisation et le prix politique auxquels était dû un changement aussi radical. Changement qui, non seulement libérait nos choix de l'»épée de Damoclès de la banqueroute, mais permettait aussi, pour 1991, une disponibilité nette de quatre milliards de lires à placer directement dans l'activité et dans l'initiative politique.

Une disponibilité qui, en termes économiques et financiers, laissait prévoir une situation, non seulement tout-à-fait exceptionnelle, radicalement modifiée en une seule année, mais qui était imprévue et imprévisible, si l'on tient compte que même les sommes nécessaires pour soutenir les dépenses générales et de structure, et les dépenses relatives au fonctionnement et aux services - pour un total de plus de trois milliards de lires - étaient pratiquement couvertes par les entrées, avec une prévision de dépense globale pour l'exercice tout entier légèrement inférieure à 7 milliards 500 millions de lires.

Les entrées prévues dans l'année étaient, au total, d'environ 7 milliards de lires, inférieures aux dépenses donc de 400 millions au maximum.

L'apport le plus substantiel des entrées (un peu plus de 2.800 millions de lires) était relatif au FINANCEMENT PUBLIC. Légèrement inférieur au total (2.700 millions de lires) de l'AUTOFINANCEMENT (1.500 millions de lires) et des INDEMNITES PARLEMENTAIRES (1.200 millions), auquel s'ajoutaient encore 200 millions de lires provenant des GROUPES PARLEMENTAIRES. Le SECTEUR TELEVISE contribuait , avec 1.000 millions de lires, et 250 millions de lires étaient prévus pour la CESSION DES DROITS ET SERVICES.

1.4.Le projet politique 1991

Sur la base de ce tableau, même si initial et renouvelé seulement en partie, de l'»état du Parti , et toujours en cette occasion, la relation abordait aussi le thème du »projet politique 1991, précisant l'objectif de cette initiative et traçant le programme d'activités.

Comment se présentait le »projet politique 1991?

Le projet du Parti Radical a été engendré comme une réponse à un défi: celui de l'époque politique que nous vivons et qui demande la disposition d'une force nonviolente capable d'unir directement dans l'engagement et dans la lutte politique, les citoyens de différents pays. A savoir, capable de trouver les raisons et les opportunités d'action politique, de les traduire en objectifs communs et d'en organiser l'engagement, pour faire en sorte que - concrètement - le savoir commun, le programme commun, se transforment et s'affirment en loi, en droit transnational, en droit pour tous.

Le programme pour la réalisation du projet s'adresse, en tant que moment initial, à la classe politique des pays européens et il a comme moyen la parole écrite. D'où l'envoi d'une publication mensuelle, aux membres des assemblées législatives, fédérales et régionales, de l'Europe de l'Ouest et de l'Est: environ 35.000 adresses, en 279 lieux et 34 Etats, en plus du Parlement européen, et 7-8 envois dans l'année, avec une prévision du coût global d'au moins 3 milliards de lires.

Le caractère de cette publication prévoit des »fascicules et son développement des »thèmes . L'élaboration de propositions spécifiques d'initiative politique dans et pour chaque thème, offre la possibilité, pour les interlocuteurs, d'adhérer même à une seule de celles-ci, selon des critères anologues à ceux qui étaient prévus pour les »associations radicales . On jette ainsi les bases d'une nouvelle organisation opérationnelle possible, d'une nouvelle structure, d'un Parti Radical »nouveau (transnational et transpartite).

1.5. Qu'est-ce qui a changé, six mois après?

A environ quatre mois de la fin de l'année, dans quelle situation nous trouvons-nous, en quoi et dans quelle direction les termes du tableau et du programme prévus dans la relation de Février dernier ont-ils changé?

1.6. Le compte économique et son influence sur les prévisions du bilan

Considérons tout d'abord la marche du compte économique, avec ses implications patrimoniales et financières et son influence que l'on peut prévoir sur le bilan.

A ce jour, la marche de l'exercice laisse prévoir un résultat de bilan, qui, dans son ensemble, à la fin de l'année, confirme celui, positif, de la prévision de février.

Il s'agit d'un résultat, qui, en substance, est en soi positif, au point de faire penser que l'activité du Parti est en train de se dérouler de façon cohérente avec le programme et dans le respect des résultats escomptés.

En effet, en examinant chaque rubrique des entrées et des dépenses, on peut constater un fonctionnement qui, dans certains cas, met déjà en évidence de substantiels et significatifs écarts, qui constituent un motif de sérieuse préoccupation concernant la possibilité effective d'assurer le maintien de la cohérence des résultats avec les objectifs du programme.

1.7. Les entrées

La marche des entrées est dans l'ensemble assez proche de celle qui avait été prévue en Février. Mais c'est un résultat qui est dû à la compensation de deux composantes: l'une positive et l'autre négative.

La première composante est relative à l'accroissement des entrées prévues par le FINANCEMENT PUBLIC, par AGORA' et par LE CENTRO D'ASCOLTO PER L'INFORMAZIONE RADIOTELEVISIVA (environ 400 millions de lires), ainsi qu'aux survenances actives pour la cession des droits et des services fournis en 1990 (encore 400 millions de lires), pour un total de 800 millions de lires.

La deuxième composante - la négative - est relative aux recettes de l'AUTOFINANCEMENT et des indemnités des PARLEMENTAIRES, qui s'écartent des prévisions de Février, avec une diminution, respectivement de 600 millions et de 200 millions de lires, et pour un total qui, dans ce cas également, se monte à 800 millions de lires.

La diminution des entrées relatives à l'AUTOFINANCEMENT est à mettre avant tout en relation avec la »Guerre du Golfe qui a déterminé le blocage du cours des inscriptions qui, durant les premiers mois de la nouvelle »année radicale , avait été particulièrement éloquent, mais dont le rythme et l'intensité n'ont pas continué durant la période qui a suivi. Il s'agit d'un facteur très grave en soi et qui constitue l'un des éléments les plus importants d'évaluation de l'état actuel du Parti.

Pour le moment, nous nous limitons à rappeler qu'au moment de la convocation du IIIème Congrès italien (fin-Janvier-début-Février), les inscrits au Parti étaient déjà, au total, 2.016, qu'au début du Congrès (14 Février), ils étaient 2.213 et qu'à la fin (17 Février) 2.440, dont 2.163 en Italie et 277 dans d'autres pays. Aujourd'hui les inscrits sont au total 3.445, dont 2.683 résident en Italie et 762 dans les autres pays: en 7 mois l'augmentation a été légèrement supérieure à 1.000 inscrits, dont plus de 500 en Italie et environ 500 dans les autres pays.

Il s'agit d'un nombre d'inscriptions qui est inférieur de 817 (soit 19,2%) au total des inscrits au Parti en 1990 (4.262), dont 532 (42%) résidant en Italie et 285 (25%) résidant dans les autres pays.

En ce qui concerne l'écart des entrées relatives aux INDEMNITES DES PARLEMENTAIRES - autre facteur dont on ne peut négliger l'importance - nous devons considérer que des diminutions des versements au Parti se sont vérifiées malgré les augmentations substantielles des recettes perçues chaque mois par les parlementaires italiens.

1.8. Les dépenses

Les dépenses, durant cette même période ont subi des changements substantiels, qui ne devraient pas cependant se répercuter en termes significatifs sur le résultat final.

Comme pour les entrées, nous nous trouvons devant des changements qui se compensent entre eux, mais qui ne sont pas dénués d'importance.

En synthèse, le cours des dépenses de ces sept derniers mois met avant tout en évidence le fait que les activités relatives à la réalisation du »projet ne sont pas en train de se développer avec l'intensité et le rythme nécessaires pour pouvoir utiliser d'ici à la fin de l'année toutes les ressources financières qui lui étaient réservées dans le devis de Février. Actuellement, en effet, il n'est pas raisonnable de penser que, d'ici Décembre, il est possible de passer de l'édition d'un »journal à celle de »fascicules , comme il était prévu dans le »projet et, en même temps, effectuer 4 ou 5 autres envois, en plus des 3 envois du »journal déjà effectués, pour porter complètement à terme le programme. Par conséquent, la dépense pour le »projet à la fin de l'année, sera - substantiellement (pas moins de 1.000 millions de lires) - inférieure à la dépense prévue au Bilan, avec un excédent actif de cette rubrique sur le compte économique.

Ensuite, le cours des dépenses fait remarquer que celles relatives à la structure, aux services et au fonctionnement, se maintiennent dans les limites prévues, tandis que d'importantes dépenses pour des investissements, non prévues au bilan, sont venues à échéance (pour un montant global d'au moins 1.000 millions de lires).

La partie la plus considérable de ces dépenses (600 millions de lires) est dûe aux coûts soutenus, ou à soutenir, pour l'acquisition et la restructuration des locaux dont nous sommes propriétaires, et occupés jusqu'ici par des locataires. A la fin des travaux, les postes de travail pour l'activité du Parti ont augmenté considérablement. 200 millions de lires sont dûs aux survenances passives relatives aux travaux exécutés l'année dernière pour la restructuration du siège. En outre, 200 millions de lires ont été dépensés pour doter le salon du siège d'équipements nécessaires pour pouvoir assurer les tournages télévisés des réunions, débats et interviews ainsi que leur mise en onde directe à travers les studios de "Teleroma 56": une partie de cette somme est dûe aux équipements et aux travaux ressortissant de l'exercice précédent. Enfin, 100 millions de lires sont relatifs à l'achat de meubles et à la décoration.

Comme chacun sait, les dépenses pour les investissements n'influencent pas le résultat du bilan lorsque celles-ci sont soutenues sans faire de dettes. C'est notre cas pour le moment, dans la mesure où il est possible d'utiliser pour ces dépenses la partie des ressources "économisée dans la réalisation du »projet .

1.9. Facteurs, causes, raisons négatives, d'une gravité incontestable.

Suivant ce qui a été exposé jusqu'ici, actuellement, pour ce qui concerne le résultat du bilan de fin d'année, des modifications considérables ne sont donc pas à prévoir .

Nous avons déjà fait remarquer que les changements en cours dans la marche du compte économique et les implications patrimoniales et financières prévues, mettent en évidence des facteurs négatifs d'une incontestable gravité, comme les diminutions des entrées prévues pour l'AUTOFINANCEMENT et les INDEMNITES DES PARLEMENTAIRES, dont l'importance qualitative, encore plus que quantitative, impose une réflexion attentive au moment de l'évaluation politique.

A ce moment-là, il faudra considérer avec grande préoccupation les causes et les raisons qui ont déterminé les diminutions de la dépense prévue pour le programme de réalisation du »projet politique 1991.

Il s'agit de facteurs, de causes et de raisons, qui concernent directement l'»état du Parti , qui, dans son ensemble, n'est pas encore en mesure de répondre de façon adéquate aux exigences et aux nécessités du moment, malgré l'engagement et le dévouement de tous ceux qui y travaillent, qui ont produit des résultats, par certains côtés, encore une fois, tout-à-fait surprenants, mais, hélas! encore insuffisants.

Nous verrons, comment le rapport entre le Parti et la situation italienne, qui a conditionné considérablement le lancement et la réalisation du "projet politique" pour 1991, a joué un rôle sur ces conditions.

2.1. Le "projet"

Le "projet politique", »illustré dans la relation du IIIème Congrès italien, a été l'objectif prioritaire du Parti pendant quatre mois et nous lui avons consacré notre engagement et nos ressources. Ressources faibles, non plus du point de vue financier, mais surtout de l'organisation, des moyens à utiliser et des énergies humaines disponibles, disproportionnées par rapport à l'"entreprise".

Mais nous étions conscients qu'à travers sa réalisation, il y avait la possibilité de constituer et d'organiser une force nonviolente, à adhésion directe, capable d'opérer au-delà des frontières nationales et d'affirmer le droit à la vie et la vie du droit, ici et maintenant.

2.2. Un "scénario" que nous n'avons pu représenter.

Cette prise de conscience était présente dans le "scénario" esquissé en vue du IIIème Congrès italien et montré à tous les inscrits dans la lettre que nous avons envoyée le 12 Décembre 1990: la possibilité de convoquer le XXXVIème Congrès du Parti à la fin du mois d'Août de cette année, précédé du Congrès italien et même d'une réunion du Conseil Fédéral, dès la fin du mois de Mars.

Il s'agissait d'un "scénario" sollicité entre autre par le cours nettement positif des inscriptions en Italie dans les premiers mois de la nouvelle année "radicale".

La praticabilité de ce "scénario" a connu toutefois une impasse due à deux raisons, l'une externe et l'autre interne, toutes deux de caractère politique.

2.3. Le "lien" italien

A la mi-Janvier, le Parlement italien approuvait la motion qui autorisait l'intervention des forces armées dans la "guerre du Golfe": le Parti, rappelant son propre point de vue sur l'agression iraquienne, reconnaissait cependant la valeur des différentes positions qui se manifestaient parmi les inscrits ou prises au Parlement, et qui trouvèrent par la suite une réponse à Rome à l'occasion du Congrès italien.

Sans entrer ici dans le vif des différentes positions prises au Parlement et de la désinformation encore une fois perpétrée par les organes d'information - journaux, radios et télévisions - le fait est que nous avons subi une baisse soudaine du cours des inscriptions.

Pendant ce temps, une grave crise politico-institutionnelle menaçait, due aux contradictions du système politique et aux tentatives de la particratie pour les limiter et les surmonter.

Pendant les mois qui ont suivi, il y a eu une phase caractérisée par le risque imminent d'élections anticipées, qui selon certaines forces politiques, auraient pu être jumelées au referendum du 9 Juin sur la question du nombre de préférences à donner aux élections politiques pour la Chambre des Députés (1).

Devant ce risque le Parti ne pouvait pas rester indifférent: en plus de son opposition réfléchie et convaincue à l'instauration d'une aberrante coutume qui depuis plus de trente ans voit s'interrompre sous quelque prétexte que ce soit la durée normale des législatures, prévue par la Constitution, le lien du Parti avec les institutions est encore essentiel pour son existence.

Le choix transnational a certainement sanctionné irréversiblement la non présentation du Parti en tant que tel aux élections de tout ordre et tout niveau en Italie, comme dans les autres pays, mais il est aussi vrai que les financements, qui proviennent de sa présence institutionnelle actuelle, constituent, maintenant encore, la source principale des entrées: il ne faut donc pas s'étonner si l'attention du Parti a été "distraite" dans cette période par le risque d'élections anticipées. Il serait hypocrite de ne pas l'admettre.

La tentative de construction du Parti transnational se heurte, jour après jour, avec les évènements en Italie et cet affrontement n'est pas dû, d'ailleurs, uniquement à l'argent, qu'il soit de provenance publique ou des militants et inscrits qui y résident, mais également au rapport complexe et articulé qu'il a créé et qu'il conserve encore, malgré les efforts accomplis, avec la situation italienne.

Nous reviendrons sur cet aspect qui a tant influencé et qui influence encore l'"état du Parti".

2.4. L'étude de la réalisation technique et de l'organisation du "projet"

Une autre raison, de caractère "interne", a contribué à transformer le "scénario" initial et a joué sur le lancement du "projet": la conviction, mûrie entretemps en termes plus exacts et précis, de l'inadéquation structurelle des moyens et des ressources humaines dont le Parti pouvait disposer, selon la relation du IIIème Congrès italien, qui prévoyait entre autre l'envoi de 7 à 8 "fascicules", à tirage mensuel, de 80 pages chacun, d'ici la fin de l'année.

Cette conviction a porté à consacrer la plus grande partie des énergies et du temps disponible à l'"étude de la réalisation" technique et de l'organisation du "projet".

Il y a eu des rencontres, des réunions, des échanges de vues sur l'étude de cette "entreprise", sur la base d'une "esquisse" datant du mois de Décembre, qui décrivait les "phases de production et d'organisation": la constitution de la "banque de données" pour les listes de noms des destinataires; la "présentation" du message; la rédaction; la traduction; la mise en page; l'imprimerie; la distributiion; la gestion des "réponses" (2).

2. 5. Nous avons subi une défaite

Cependant, au mois d'Avril nous avons dû constater l'impossibilité de suivre et de réaliser le "scénario" envisagé au début de l'année: fin-Mars, il n'y avait pas les conditions nécessaires pour la réunion du Conseil Fédéral, qui aurait dû vérifier la solidité des bases pour la convocation du Congrès à la fin-Août.

Nous avons publiquement dénoncé cette défaite durant le séminaire sur la "forme-parti dans la démocratie continentale réelle", sur la "proposition transnationale et transpartite du Parti Radical" et sur le "rapport entre Parti Radical, forces politiques italiennes et proposition de constituante démocratique", organisé par le Parti à Rimini, en Italie, au mois d'Avril.

A ce moment-là - en présence de hauts représentants du monde scientifique, culturel et politique, ainsi que des inscrits au Parti qui, dans des groupes différents, opèrent au Parlement italien et au Parlement européen - nous avons en fait, non seulement rappelé les raisons de la transformation du "scénario" et des retards dans la réalisation du "projet", mais nous avons aussi souligné la faiblesse de la campagne d'inscriptions dans les pays autres que l'Italie et l'inadéquation de l'apport "externe" et des "autres" au travail du Parti.

2. 6. Le lancement d'une phase expérimentale du "projet"

Les semaines qui ont suivi ce séminaire de Rimini ont été décisives pour le lancement d'une phase expérimentale du "projet", commencée en Mai et qui dure encore aujourd'hui, et étant donné qu'il n'était pas possible de combler le "gap" initial, on a réuni les conditions minimum, essentielles et indispensables, pour expérimenter la possibilité de réalisation de cette "entreprise" (3).

2. 7. Le travail collectif et l'apport de nouvelles énergies

Pour mener efficacement cet ensemble d'activités, on a repris la coutume des réunions quotidiennes de tous ceux qui sont engagés dans le "projet" et dans l'activité du Parti.

Il a fallu en outre se servir de l'apport de nouvelles énergies pour essayer de satisfaire en quelque sorte les exigences de l'organisation opérationnelle (4).

Il n'a pas été possible de porter à terme la tentative d'organiser en groupes de travail, avec la participation d'autres collaborations au niveau politique, l'activité rédactionnelle sur le projet.

2. 8. La phase opérationnelle

La phase opérationnelle a débuté au mois de Mai, avec la décision de réaliser le premier numéro du "journal".

Le premier numéro du "journal", rédigé en italien entre fin-Mai et début Juin, a été traduit, composé et imprimé, entre fin-Juin et fin-Juillet, en onze langues (polonais, hongrois, allemand, roumain, espagnol, croate, anglais, français, tchèque, russe et espéranto), avec un "tirage" total de 230.700 exemplaires.

Ce numéro a été envoyé aux membres des Parlements nationaux de tous les Etats d'Europe de l'Ouest et de l'Est, ainsi qu'aux membres de 189 assemblées fédérales et régionales de ces pays.

Il a été en outre envoyé en Amérique du Sud, au Parlements nationaux d'Argentine, du Brésil, du Chili, du Mexique, du Pérou, de l'Uruguay, du Vénézuela; en Afrique, aux Parlements de la Côte d'Ivoire et du Sénégal; au Moyen Orient, en Israël.

L'envoi - qui a été fait également aux Prix Nobel, aux Commissaires CEE et à une sélection de personnalités internationales, pour un total de 471 adresses - a été complété le 13 Août (5).

Le deuxième numéro du journal, rédigé en italien au mois de Juillet, a été traduit, composé et imprimé en 13 autres langues (on a ajouté l'albanais, le portugais et le slovène), pour un tirage total de 302.000 exemplaires.

Cette deuxième expédition a couvert le même éventail de destinations que la première, et en plus les Parlements nationaux de la Bolivie, de l'Ecuador et de la Colombie, et le Parlement fédéral des Etats-Unis d'Amérique.

Ce numéro du journal a été envoyé à deux autres listes d'adresses internationales (env.500 personnes), qui s'ajoutent à celles du premier numéro (6).

Le troisième numéro du journal, rédigé au mois d'Août, tandis que les évènements soviétiques faisaient rage, a déjà été imprimé en italien et expédié aux mêmes listes d'adresses que les deux premiers numéros.

Il est en cours de mise en page pour les éditions étrangères, y compris l'espéranto (qui n'avait pas été édité pour le deuxième numéro) et avec un tirage total de 289.000 exemplaires. Il sera arrivé aux destinataires avant le 20 Octobre, c'est-à-dire avant la deuxième session du Conseil Fédéral.

Chers camarades, amies et amis très chers

Je suis fermement convaincu qu'il n'y a personne ici, parmi nous, disposé à mentir à soi-même et aux autres, et à déclarer sa propre satisfaction pour la situation dans laquelle se trouve le Parti.

C'est pour le moins une condition de malaise que tout le monde est en train de vivre: indépendamment de l'évaluation de chacun sur les évènements qui se se succédés au cours de ces dernières années, cette condition exprime le drame d'un dur et long parcours qui n'est pas encore achevé mais dont la conclusion est, inévitablement, prochaine. Conclusion dont nous tous tenons le résultat, même si avec des positions, non seulement différentes mais opposées.

3. 1. Le choix transnational

A mon avis, au centre de cette condition, il y a toujours eu et il y a encore, le choix transnational; le choix transpartite étant fonction de ce dernier, nécessaire, mais pas suffisant.

A ce sujet j'éprouve la nécessité d'exprimer encore une fois ma conviction personnelle.

C'est une nécessité qui répond à un besoin tenace de clarté - d'extrême clarté - envers moi-même et vous tous. Je ne pourrais autrement faire de considérations sur la situation dans laquelle nous nous trouvons, donner des évaluations et exprimer des avis.

Je sais qu'en politique il est difficile de satisfaire cette exigence, ce besoin, et que cela peut être dangereux: non pas par opportunisme banal, mais par juste prudence, qualité précieuse, nécessaire, une vertu même, dans la politique et de la politique. C'est un risque que je dois courir et vous faire courir: pour vous, tout au plus, il s'agit d'une petite perte de temps.

Je suis, et je reste fermement convaincu que le choix transnational est le seul, l'unique possible, pour essayer de sauver le Parti, ses initiatives, son activité, sa continuité historique et idéale, et qu'il contribue ainsi, activement, à affirmer la démocratie, le droit à la vie et la vie du droit.

Je pense qu'il est tout-à-fait licite que d'autres personnes soient d'un avis différent. Cependant, cela n'est pas valable pour moi, qui suis, depuis plus de trois ans et demi, le Secrétaire de ce Parti, contraint par des décisions prises dans les sièges et avec les majorité établies par notre statut, du moins depuis le Congrès de Budapest.

Si ma conviction avait été autre, si elle avait fait défaut ou si elle devait faire défaut, je n'aurais pas accepté d'être le Secrétaire du Parti ou bien je n'aurais pas hésité et je n'hésiterais pas à donner ma démission.

3. 2. Un espoir confié "à d'autres"

Toutefois, le fait d'être convaincu - fermement convaincu comme je le suis - du choix fait par le Parti, ne comporte pas nécessairement le fait d'être également convaincu de la certitude de sa bonne fin. Si bien qu'à plusieurs reprises - justement à partir de Budapest - de vive voix et par écrit, j'ai exprimé les motifs, les raisons - certaines, du reste, évidentes - qui rendaient extrêmement improbables un résultat positif, ou même suffisant et satisfaisant. Un résultat, celui-ci, avec un degré aussi élevé d'improbabilités qu'il ne constitue qu'un "espoir", soutenu bien sûr par la validité confirmée de nos analyses et de nos évaluations, par nos convictions, par notre engagement et par nos ressources, mais confié essentiellement "à d'autres".

La motion de Budapest appelle en faveur de cet espoir, »toutes les forces de démocratie et de tolérance, de chaque pays, et en particulier les classes dirigeantes elles-mêmes ou leurs responsables les plus libres , conscients que nous étions et comme nous sommes de l'impossibilité d'être nous-mêmes à donner vie et vitalité au "Parti Nouveau", au Parti transnational. La raison de cette impossibilité n'est pas seulement l'inadéquation avérée de nos forces, mais surtout la contradiction insurmontable de ne pas être et de ne pas pouvoir être, nous - comme nous étions et sommes encore - la force transnationale, que nous nous proposons de constituer.

Depuis toujours, dans l'histoire du Parti, le succès des initiatives et des luttes radicales, a comporté l'engagement d'"autres personnes", qui en ont assuré le résultat positif.

Dans le passé, cette présence, cette participation active et directe d'"autres personnes", se constituait comme un véritable moment de l'existence du Parti, moment qui s'évanouissait par défaut d'initiative, pour se recomposer ensuite autour d'une proposition différente, mais avec des présenses différentes et d'autres participations et qui constituait ainsi un autre moment de notre existence, précis et limité à l'objectif spécifique de l'initiative.

L'engagement des "autres" ne s'identifiait donc pas avec et dans le Parti, mais pour la très grande majorité, uniquement avec cette initiative spécifique, se constituant bien sûr "en partie", mais seulement de et pour ce moment-là.

Aujourd'hui la condition est différente, parce que notre proposition, notre initiative politique est la constitution du Parti, du "Parti Nouveau". C'est-là l'objectif, la priorité. La présence, la participation, l'engagement direct des "autres" dans le Parti est, et reste, la condition nécessaire pour le constituer "en tant que tel" et en assurer l'existence, en somme, pour permettre le succès de l'initiative.

L'exigence est toujours la même, mais avec une différence essentielle: aujourd'hui les "autres", leur présence, leur participation active, leur engagement, ne se posent plus comme une exigence d'un moment, d'un épisode, même si de grande importance, mais limité et précis, mais comme condition essentielle, indispensable, pour être et donner vie au Parti, pour être "partie politique" et en faire partie avec engagement et volonté d'action et de perspective.

La conscience de cette condition différente est l'une des bases indispensables pour nous comprendre, pour comprendre la situation du Parti à l'approche d'un moment de nouvelles, inescamotables, décisions.

3. 3. Les "pleins pouvoirs du Congrès"

Une autre base qui exige une extrême clarté, indispensable pour comprendre les comportements, les initiatives, l'activité de cette période - et encore plus l'attitude face à ce qui nous attend - est constitué par la signification, l'importance, la valeur attribuée par la motion approuvée au Congrès de Budapest à la prise des pleins pouvoirs du Congrès.

Je me rends compte que mon insistance peut susciter un certain ennui, si je reparle d'un moment qui apparaît désormais lointain et que certains pensent désormais révolu dans et par les faits, mais pour moi, sans ce moment-là, sans ces décisions-là, sans ce texte-là, il n'y avait pas et il n'y a pas de raison pour mon engagement, pour notre engagement, aujourd'hui comme durant tous ces derniers mois, ces longs jours interminables.

La faculté de prendre les "pleins pouvoirs" attribuée par le Congrès au Premier Secrétaire, au Trésorier, aux Présidents du Parti et du Conseil Fédéral, marque la prise d'acte de la fin du Parti, tel qu'il était. Et c'est fort de cette prise d'acte que le Congrès remet tous ses propres pouvoirs aux "4 responsables du Parti", pour accomplir l'extrême tentative de proposer et de demander aux "autres" et avec les "autres", d'opérer pour déterminer les conditions pour la constitution du "Parti Nouveau". Dans ce contexte, la restitution des "pouvoirs du Congrès" comporte également la responsabilité de ceux qui les ont pris, d'évaluer la correspondance et l'adéquation des conditions produites, dans et avec la tentative, de donner forme et vie à l'"espoir". Seule cette évaluation peut leur donner la force de légitimer la bonne fin de cette tentative à travers la convocation du Congrès et de remettre les "pouvoirs du Congrès" au "Parti Nouveau", transnational, ainsi constitué.

Sinon, à défaut de ces conditions requises, il ne reste aux responsables du Parti d'autre faculté que celle de donner cours à la prise d'acte et d'en formaliser la fin, sans plus aucune possibilité d'appel.

Certes, les modalités, les temps et le résultat de cette évaluation sont confiés à leur discrétion, à leur conscience et responsabilité, mais à la leur et seulement à la leur.

Voici donc l'hésitation, le tourment, peut-être même le retard qui ont précédé la décision de les assumer ces "pouvoirs", auparavant tellement sollicités, et maintenant mal digérés et supportés.

3. 4. Le rapport du Parti avec la réalité italienne.

A la lumières de ces fondements, il me semble que l'on doive considérer maintenant ce qui est certainement un aspect essentiel de la situation: le rapport du Parti avec la réalité italienne.

Le Parti Radical, celui qui a cessé d'être à Budapest, a été un Parti qui, dès sa naissance, a eu la conscience particulière de la "dimension supranationale" de la politique, avec la certitude que ce caractère serait devenu toujours plus évident et nécessaire et avec la volonté de l'affirmer concrètement. Cela a été l'importance, la valeur d'un Parti qui ne s'est jamais défini "italien". D'autre part, il est aussi vrai que le Parti est né en Italie (tandis que le "Parti Nouveau" - s'il sera constitué - est né à Budapest, et cela aussi a son importance), constitué de citoyens italiens; en Italie il a lutté longuement, il a gagné les batailles qui, aujourd'hui encore et en grande partie, le distinguent; italienne a été la très grande majorité des inscrits, des cadres, des dirigeants, et ils le sont encore comme le sont et l'ont été les ressources, l'argent qui ont permis et soutenu cette activité.

Cela ne nous surprendra donc pas si, en tant que citoyens, la plus grande partie des radicaux se sent encore aujourd'hui intéressée et impliquée par tout ce qui arrive en Italie, par les faits, par les évènements de la politique italienne.

Il n'est guère pensable que la distinction entre le Parti qui a été, et ne peut plus être, et ce qu'il peut et doit être, se réalise mécaniquement, comme conséquence automatique des décisions adoptées. Cela ne peut-être que le produit d'une action dure et lente, qui accompagne la construction concrète du "nouveau", avec un processus d'acquisition et de croissance qui pèse jour après jour sur le comportement, sur la conscience et sur la connaissance de chacun. Ce processus comporte des responsabilités différentes, qui investissent non seulement le Premier Secrétaire, le Trésorier, le Président du Parti et le Président du Conseil Fédéral, et tous ceux qui collaborent avec nous directement, mais aussi tous ceux qui ont fait partie du "groupe dirigeant" du Parti et qui ont acquis et maintenu, à différent titre et avec des responsabilités, même différentes, des positions influentes et importantes dans le contexte civil et politique de ce pays.

En ce qui nous concerne, le rapport avec la réalité italienne n'a certes pas été ignoré ou négligé. Au contraire, nous devons reconnaître qu'il a joué considérablement sur l'action à entreprendre dans la promotion et la continuation du "nouveau", causant même des retards sur le parcours pour la réalisation de l'objectif prioritaire, l'objectif transnational.

Il en a été ainsi, en effet, durant toute l'année dernière, caractérisée par l'engagement consacré à la solution de la situation économique et financière du Parti, au détriment de notre initiative politique, mais marquée également par des moments "italiens" importants.

Il suffit, pour tout le monde, de rappeler l'attention portée au processus en cours au sein du Parti Communiste Italien, au Conseil Fédéral de Janvier 1990 - à peine pris les "pleins pouvoirs du Congrès" - avec la participation d'Achille Occhetto et avec la motion finale, une opportunité pour eux et une occasion pour nous, qui, si elles avaient été saisies, auraient pu produire de bien différents et plus importants effets sur la transformation de leur parti et sur les possibilités de renouvellement de la politique en Italie, et déterminer des conditions préliminaires suffisantes pour assurer concrètement la constitution du Parti transnational.

Attention tournée également, par ailleurs, avec une constance prudente et de ponctuelles initiatives, vers d'autres partis politiques et leurs responsables, dans la tentative de faire accroître et de consolider l'apport italien à la constitution du "Parti Nouveau", conscients, comme nous le sommes toujours, de l'importance que la situation italienne a, du moins, en tant que "réservoir" des ressources dont nous pouvons disposer.

Dans la ligne de ces exigences - il s'agit encore d'exemples - il y a eu l'année dernière, l'engagement pour affronter le problème de "Radio Radicale", avec l'approbation de la part du Parlement italien, d'une loi "ad hoc" et un financement de 20 milliards de lires en trois ans, comme aussi la non participation et le comportement du Parti à l'occasion des élections administratives.

Il s'agissait d'un long parcours d'"attente engagée", qui nous a amenés, avec le succès initial en Italie de la campagne d'inscriptions pour cette année, à envisager, dans une lettre envoyée aux inscrits au mois de Décembre - si ce succès avait eut des confirmations adéquates - la convocation du XXXVIème Congrès pour la fin du mois d'Août cette année.

Nous avons cependant rappelé pourquoi cette hypothèse s'est révélée par la suite impraticable. Encore une fois, c'est justement la situation italienne qui, avec la répercussion des effets de la "Guerre du Golfe" et avec la proposition à maintes reprises renouvellée d'élections anticipées, a causé des renvois et des retards.

C'est pourtant un évènement italien, le IIIème Congrès, qui, en février cette année nous permet de présenter le "projet politique" du Parti pour 1991.

Un évènement qui marque le passage d'une phase, dans laquelle nous avons vu le rapport avec la situation italienne être encore prééminent, à une autre phase dans laquelle le Parti affronte, directement et avec une priorité absolue, la vérification de la répercussion de la proposition radicale dans les autres pays.

La continuation de l'engagement d'établir et de développer des rapports avec les forces politiques et leurs responsables pour préconstituer en Italie des bases plus solides pour la réalisation de l'objectif transnational, en plus de consolider l'apport de ressources du "réservoir" italien, aurait de toutes façons porté d'autres retards, incompatibles avec le temps politique encore disponible pour porter à terme la tentative de constitution du "Parti Nouveau".

Il s'est agi-là d'une décision, elle aussi, dans les premiers mois, entravée par le poids des évènements politiques en Italie, mais qui s'est affirmée ensuite, au fur et à mesure, avec le lancement du "projet politique".

Dans la phase précédente, l'attention à l'égard la situation italienne n'avait pas empéché, dans la limite des ressources disponibles et des opportunités manifestées, de faire l'impossible pour maintenir une présence dans les pays de l'Europe Centrale et de l'Est; de même que, avec la disposition et le lancement de la réalisation du "projet politique" de 1991, adressé essentiellement à d'autres pays, l'attention à l'égard de l'Italie n'a pas fait défaut.

Attention qui s'est traduite et manifestée, toujours davantage, en un engagement pris, directement et personnellement, par Marco Pannella, lequel a assumé, de manière plus générale, la tâche et la responsabilité de développer et maintenir les "rapports externes". Engagement que Marco a honoré, comme toujours, avec un dévouement constant et intelligent. Et nous lui en sommes reconnaissants. D'autre part, avec les décisions adoptées, il était inévitable pour le Secrétaire et la Présidente, ainsi que le Trésorier, de s'engager toujours plus dans la prise de responsabilités et les tâches plus "internes" "techniques et d'organisation", qui, avec les tâches économiques et financières - selon certains - »ne font pas la politique .

3. 5. La demande d'établir des sièges officiels de discussion

En général, en relation au rapport du Parti avec la situation italienne, il est opportun de rappeler que plus d'une fois on nous a demandé et sollicité l'engagement direct du Parti "en tant que tel et on nous a rappelé - en outre - l'exigence, "en l'absence de règles", d'établir des sièges officiels dans lesquels pouvoir discuter et établir "les conditions" pour la participation à l'activité du Parti, de camarades non engagés directement et à plein-temps dans notre travail.

Notre réponse à ces propositions, dans les termes dans lesquels elles ont été jusqu'ici envisagées, a été négative.

Tout d'abord parce que l'engagement direct du Parti à des initiatives politiques en Italie, aurait pu mettre en discussion le caractère transpartite de notre action et aurait joué sur la capacité du Parti de continuer, avec une priorité absolue, l'objectif transnational, enlevant inévitablement une partie des ressources disponibles. Sinon, une adhésion purement formelle à ces demandes, aurait pu peser négativement sur l'image du Parti.

Cela n'a pas signifié cependant l'"absence" ou l'"indifférence" du Parti, qui, au contraire, en tant que service, a toujours fourni l'utilisation de ses propres moyens d'information et l'apport de ressources - dans certains cas non seulement direct, mais aussi important - ni l'indifférence de ses responsables.

En ce qui concerne les sièges officiels pour "régler" la participation des camarades à l'activité du Parti, cette exigence ne peut être satisfaite sans en établir et décider la restructuration, par l'attribution de nouvelles responsabilités et d'autres rôles, mettant ainsi en acte un processus incompatible avec l'état et l'organisation actuelle , qui remet inévitablement aux responsables actuels, et à eux seulement, les décisions sur l'établissement, les modalités et les termes de la conduite des activités. Transformer aujourd'hui - de cette manière - l'état et l'organisation du Parti, constituerait des solutions qui pourraient se révéler en contraste avec les évaluations finales de la tentative en cours, sur lesquelles, seul le Conseil Fédéral, si investi, peut intervenir au moment de la consultation.

Nous nous sommes penchés sur le rapport du Parti avec la situation italienne justement parce que la nécessité de concentrer l'engagement, les ressources, l'activité du Parti dans le fait d'établir un rapport direct avec la classe politique des autres pays et avec ses responsables, ne peut toutefois nous inciter à ignorer l'existence de questions importante, relatives, sous de nombreux aspects et dans diverses circonstances, aux camarades inscrits, dont la participation active au travail du Parti pourrait apporter une contribution essentielle, et qui n'a malheureusement pas été possible de réaliser.

3. 6. Un point de crise: le rapport avec la situation italienne

Je n'entends certainement pas ici, en souligner ou, encore moins, en attribuer aucune responsabilité.

Il me paraît seulement utile de rappeler qu'au cours des nombreuses réunions et rencontres qui ont eu lieu, sur les thèmes les plus variés - proposés ou demandés - avec des examens approfondis et des discussions animées , avec une grande participation et de nombreuses interventions, on a pu constater des différences et même des contrastes qui - à mon avis - sont encore maintenant en relation avec les fondements que j'ai précisés plus haut, et qui trouvent dans le rapport avec la situation italienne leur principal point de crise.

3. 7. La présence du Parti en Europe de l'Est

Le Parti, engagé en mesure tout-à-fait prééminente dans la réalisation du "projet politique", a quand-même assuré, au cours de l'année 1991, suite aussi à ce qui avait été indiqué par le Conseil Fédéral, une présence militante minimum mais significative, dans certains pays de l'Europe Centrale et de l'Est.

Il s'agit de la continuation d'une activité depuis longtemps confiée à l'initiative de certains camarades qui y résident en permanence ou pour de longues périodes (Marino Busdachin, Olivier Dupuis, Massimo Lensi, Paolo Pietrosanti et Antonio Stango) et qui ont réussi à rassembler, surtout à Moscou, à Budapest et à Prague, les premiers noyaux de présence militante qui opèrent activement dans leurs pays.

Le nombre des inscriptions dans ces pays a, dans l'ensemble, baissé, surtout à cause de l'engagement de ces camarades dans le projet politique qui a retardé le lancement de la campagne d'inscriptions et aussi à cause d'une politique plus rigoureuse adoptée en relation de la somme fixée pour les cotisations d'inscriptions. Importantes sont cependant les adhésions en URSS, où, en plus des deux inscrits élus au Soviet Suprême, un au Soviet de la République d'Ukraine et quatre au Soviet de Moscou et de Saint-Pétersbourg, il y a eu des inscriptions non seulement dans les principaux centres de la Russie et de l'Ukraine, mais aussi dans les républiques du Caucase, avec une première et significative présence d'inscrits musulmans (plus de 50 uniquement en Adzerbaïdjan). Significatifs les rapports établis en Tchécoslovaquie avec les milieux institutionnels et les responsables des forces politiques et surtout ceux instaurés avec la ROI, Initiative Civique des Rom, dont le Président et trois élus au Parlement natio

nal tchèque sont inscrits au Parti. D'autre part, des contacts avec la Roumanie ont été pris grâce aux rapports établis en Hongrie entre la Communauté Roumaine et le Parti.

En outre, en relation avec la dramatique situation en Yougoslavie, le Parti Radical, à travers aussi la présence de ses responsables en Slovénie, a demandé dès le début, l'immédiate reconnaissance de la part de la Communauté européenne des Républiques de Slovénie et de Croatie, dénonçant la gravité du comportement de ces gouvernements occidentaux qui, comme l'Italie, par "Réalpolitik" ont préféré et semblent toujours préférer attendre que les évènements se passent, sans opérer concrètement pour une nouvelle organisation institutionnelle de la Yougoslavie et son intégration dans la Communauté européenne.

Les circonstances et les occasions ont été nombreuses qui, cette année auraient demandé la présence de l'initiative radicale, mais plus que les difficultés objectives, la décision de concentrer nos énergies sur le "projet" l'a jusqu'ici entravé.

A partir de l'initiative promue, à travers Radio Radicale, quelques heures après la fin du putsch en URSS, par le Conseiller Fédéral Roberto Giachetti, le Parti a diffusé un manifeste-appel, avec comme première signature celle du Premier Secrétaire, qui demande "la suspension immédiate de toutes les condamnations à mort, l'engagement d'abolir la peine de mort de l'institution soviétique, et l'éventuelle exécution de la condamnation à mort des putchistes".

Cet appel a été signé jusqu'à présent par plus de deux-cents personnalités: parlementaires, hommes des sciences, de la culture, de l'art, soviétiques, tchèques, roumains, hongrois, polonais, américains, africains, espagnols, français, canadiens, italiens, ainsi que par de nombreux parlementaires européens.

En URSS nos camarades ont déjà collecté les signatures de plus de cent personnalités: parmi celles-ci, des dizaines de députés du Soviet Suprême d'URSS, des Soviets de Moscou et de Saint-Pétersbourg et des Républiques, de tendance démocratique ou radicale. Nous voulons rappeler ici deux noms: Yuri Afanasev, député du Soviet Suprême d'URSS et Elena Bonner-Sackarova, veuve d'Andrei Sacharov, militant des droits humains.

Le texte de l'appel a été publié le 6 Septembre, dans la "Komsomolskaja Pravda", (quotidien ayant un tirage de près de 20 millions d'exemplaires) qui, la semaine dernière, a publié également une longue interview de Marco Pannella.

L'appel a été signé entre autres personnalités par: Abdus Salam, Prix Nobel de physique en 1979; Gore Vidal, écrivain; François Fejto, historien; David Grossman, écrivain; Emanuel Gazzo, fondateur de "Agence Europe".

En Italie, le Manifeste-appel a été signé également par: Flaminio Piccoli, ex-Président de l'Internationale Démochrétienne, maintenant président de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Députés; Antonio Cariglia, secrétaire du Parti Socialdémocrate; Renato Altissimo, secrétaire du Parti Libéral; Alfredo Biondi, libéral, vice-Président de la Chambre des Députés; Achille Occhetto, secrétaire du Parti Démocratique de la Gauche (PDS), ex-Parti Communiste; Giacomo Mancini, député socialiste, député socialiste; Massimo Scalia, chef de groupe Vert à la Chambre des Députés.

Des signataires de cet appel sont aujourd'hui parmi nous: membres de plein-droit du Conseil Fédéral - ou invités.

Nous souhaitons qu'au cours des prochaines semaines cette initiative puisse prendre toute son importance et l'ampleur politique qu'elle mérite.

Nous vérifierons ainsi s'il est possible de faire de notre initiative un moyen efficace pour la lutte conclusive, terminale, contre la peine de mort dans le monde et, en même temps, un moment constitutif du et pour le Parti transnational.

Camarades, amies et amis très chers

On vous a donc dit quel est actuellement l'"état du Parti". On vous a également exposé jusqu'où et comment on a réussi à réaliser le "projet politique" 1991.

Nous avons mis en évidence les difficultés rencontrées, les difficultées surmontées et celles qui demeurent, les retards et leurs implications qualitatives et quantitatives, qui accompagnent les résultats obtenus. Résultats qui sont - en toute franchise - insuffisants, même si, encore une fois, sous certains aspects, surprenants et inespérés.

Je me suis entretenu longuement - peut-être trop longuement - sur tout le parcours de cette phase de "transition vers le Parti Nouveau", le Parti transnational, parce qu'il est nécessaire à mon avis - de reconnaître que bon nombre des difficultés que nous avons rencontrées et des raisons des retards que nous subissons, sont dues à un processus de conversion, qu'il a été impossible d'accélérer au-delà d'une certaine limite.

C'est pourquoi j'ai insisté sur le rapport du Parti avec la situation italienne et avec les camarades qui résident et vivent leur existence politique en Italie.

Malgré le tournant marqué de manière évidente au cours des derniers mois par l'utilisation prioritaire des énergies et des ressources pour le lancement et la réalisation du "projet politique", il n'est pas croyable que le Parti, tel qu'il est aujourd'hui, puisse ignorer tout-à-fait, puisse exclure totalement de sa propre façon de penser et d'agir, l'influence d'une campagne pour les élections politiques au printemps prochain en Italie, en fait déjà commencée, ou des véritables attentats à la Constitution républicaine de la part du Président Cossiga, ou des initiatives de referendum pour la réforme uninominale du système électoral du Sénat et pour l'abrogation de la loi sur la drogue. Et ce ne sont que des exemples.

Mes considérations sur le rapport avec la situation italienne veulent donc être, essentiellement, une contribution à la compréhension du moment que nous vivons, qui - à mon avis - est dû aux camarades et aux amis qui résident et opèrent dans les autres pays, qui ont sans aucun doute davantage de difficultés à connaître les aspects "internes", "historiques", de la situation du Parti, mais nécessaires pour faciliter et favoriser cet apport conscient, toujours plus urgent, indispensable, pour accroître et consolider le parcours commun.

Camarades, amies et amis,

Ces trois "petits journaux" que nous avons publiés en quinze langues, expédiés dans tous les pays européens, quelques pays d'Afrique et des Amériques, à tous les élus aux Parlements nationaux, fédéraux et régionaux, à des dizaines et des dizaines de milliers d'autres adresses de responsables de la classe politique et de la culture, dont nous supposons qu'ils puissent être plus directement intéressés à la proposition politique du Parti Radical - constituent le premier "pécule", un premier petit patrimoine, insuffisant mais unique, qui n'a jamais été réalisé - si l'on s'en tient à ce que l'on sait - par personne d'autre. Un patrimoine qui est dû, bien sûr, en grande partie, au "réservoir" des ressources italiennes, au dévouement internationaliste des inscrits à ce Parti, à tout ce que le Parti a crée et construit en - déjà! - trente ans d'histoire, surtout dans ce pays, mais qui, aujourd'hui, pour la première fois, doit se convertir complètement en patrimoine transnational, un patrimoine de ce "Parti Nouv

eau" que nous devons et voulons constituer.

Il s'agit d'un patrimoine qui, encore maintenant - même durant le déroulement de ces travaux - est en formation et dont nous ne sommes pas encore en mesure - ici et maintenant - d'en évaluer l'importance, parce que les listes d'adresses sont encore très partielles, la suspension des activités parlementaires dans de nombreux pays, les évènements bouleversants et dramatiques d'une rapidité et portée extraordinaires, en ont empéché ou retardé l'impact, se répercutant jusque sur la rapidité des "réponses".

C'est seulement en Novembre, au moment de la deuxième session de ce Conseil Fédéral, que nous serons en mesure - je l'espère - de vous exprimer notre évaluation de ce premier patrimoine transnational, avant tout en relation à la réponse de l'impact de notre proposition sur les destinataires, ainsi que sur le développement de l'initiative que nous avons prise au sujet de l'abolition de la peine de mort en URSS et d'autres initiatives qu'entre-temps, nous prendrons pour soutenir le "projet politique" dans son ensemble.

Nous n'avons ni caché, ni atténué, les données, les éléments qui rendent improbables la bonne fin de la tentative en cours, cependant il y a des symptômes qui peuvent encore alimenter notre "espoir"

Pour Novembre, afin de pouvoir prendre une décision en relation à la possibilité et à la nécessité d'arriver au plus tôt au Congrès de refondation - qui devrait avoir lieu au plus tard en Février - nous devons également considérer le problème des inscriptions.

Bon nombre d'entre-vous se souviendront que les conclusions de la dernière réunion du Conseil Fédéral, début-1990, portaient sur l'objectif des 50.000 inscrits, des énergies humaines et financières correspondantes, la condition technique indispensable pour assurer la vie du "Parti Nouveau, du Parti transnational. Condition à laquelle est étroitement liée la possibilité d'élaborer un devis estimatif pour 1992, dernière année pour laquelle le Parti pourra compter sur l'apport du financement public et des élus au Parlemement italien, en respect de la décision de ne plus présenter les listes du Parti aux élections.

Sans l'apport subtantiel et prééminent de l'autofinancement, la vie du Parti n'est certes pas en mesure de se poursuivre en comptant uniquement sur les autres entrées et sur le patrimoine.

Comme nous le savons, malheureusement, ce "plus" en qualité et en quantité n'a pas eu lieu. Nous sommes restés, du moins quantativement, dans une situation de pat. Mais l'humus, le terrain de culture, de cette "explosion", à notre avis, existe.

En 1990, de la part de nombreuses personnes - par exemple - on pouvait légitimement espérer que le processus de conversion du Parti Communiste Italien était réel, et que de cet ensemble de près de 2 millions d'inscrits, ou d'affiliés, on aurait eu l'inscription au Parti Radical, de quelques dizaines de milliers de personnes. Le cours des choix du PCI, puis du Parti Démocratique de la Gauche, a été bien différent. Mais il reste le fait que, du centre des sommets du PCI, même officiellement, l'on fît d'autres prévisions.

Si, de l'une ou de l'autre des nations, ou régions, il arrivait un processus d'"explosion", même relative, d'inscriptions ou s'il y avait une réponse même de l'ordre de quelques milliers, sinon de centaines d'élus démocratiques, de personnalités démocratiques de prestige, en réponse à l'envoi en cours des numéros du journal "Le Parti Nouveau", il est probable que l'impact pourrait suffire à l'objectif des "50.000 inscrits", ou à une autre forme adéquate.

Avant de commencer nos travaux, je veux commémorer un ami qui a été notre camarade - italien, sicilien, inconnu des résidents des autres pays - tué, assassiné par la violence criminelle de la mafia, pour avoir été capable, jusqu'au bout, de grande qualité radicale: lutter pour autrui et pour le droit, dans la solitude.

Victime de cette violence meurtrière qui trouve son aliment continu et quotidien dans l'irresponsabilité coupable d'une culture, d'une société, d'un pouvoir, lequel, avec une myopie arrogante, cache sa propre impuissance, et qui, avec la "prohibition", veut faire croire qu'il combat et gagne ce qui, avec l'extermination par la faim, est et demeure l'une des ignominies de notre temps: le trafic sur et des drogues.

A Libero Grassi, à son courage, à son sacrifice, va notre pensée émue. Je souhaite que notre engagement sache et puisse donner une réponse au message que Pina - sa femme - a envoyé au Conseil Général du Cora, en annonçant son inscription au Parti pour 1991.

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(1) La Cour Constitutionnelle italienne, en fait, en Janvier 1991, autorisa cet unique referendum, sur les trois proposés et sur lesquels on avait collecté pour chacun 500 mille signatures authentifiées comme l'ordonne la loi, cassant scandaleusement la possibilité pour les citoyens de s'exprimer sur l'introduction en Italie du système nominal, même si limité à une seule des deux Chambres.

(2) Des contacts ont été pris avec des interlocuteurs externes (IBM, experts de marketting et de stratégie de l'édition, des responsables d'entreprises d'imprimerie, des dirigeants de zones de courriers exprès internationaux, etc...), tandis que l'acquisition des listes de noms des Parlementaires de l'Europe de l'Est et de l'Ouest s'est poursuivie et même élargie aux membres des Parlements régionaux et fédéraux et aux assemblées démocratiques de toutes les autres régions du monde: c'est ainsi que le contact direct a commencé, à travers l'usage quotidien du fax et du téléphone, avec les ambassades et les Parlements intéressés, pour en vérifier l'échéance et le moyen le plus adapté pour l'expédition.

(3) La gestion de toutes les données relatives aux noms des destinataires, et par conséquent à la constitution de la "banque de donnée" a été dotée de tous les moyens techniques et d'organisation nécessaires. On a commencé la découverte des programmes d'écriture et de syllabation nécessaires à la traduction, à la composition, à la mise en page vidéo et à l'imprimerie des textes à éditer en plusieurs langues, nous heurtant ainsi aux problèmes liés aux développement de l'informatique, qui n'avait jamais, jusqu'ici, affronté le problème de la composition et de la mise en page vidéo d'un journal édité en tant de langues. On a réussi à résoudre seulement en partie les problèmes de compatibilité entre des différents moyens informatiques et souvent incompatibles pour des raisons de marché. On a organisé le "parc des traducteurs", grâce surtout à une recherche confiée à un conseiller externe au Parti, qui a fourni ses connaissances dans ce secteur, déterminant pour la réalisation du "projet". Il y a eu autant de di

fficultés, et peut-être même davantage, rencontrées dans l'organisation de la distribution vers autant d'adresses et autant de régions différentes et éloignées entre-elles. On a lancé la "phase typographique" - qui mérite une vérification de possibilité de réalisation - rendue possible, dans la phase d'expérimentation de l'entreprise, grâce à la fiabilité et à la disponibilité de la société qui a collaboré.

(4) A la réalisation du "projet" sont engagés en fait toutes les ressources humaines qui opèrent au Parti, collaborant directement avec ses responsables. En particulier:

Coordination de l'activité rédactionnelle et de l'édition italienne: Edmondo Paolini* et Danilo Quinto;

Coordination des traducteurs et des éditions dans les autres langues: Sergio D'Elia, Alessandra Filograno, Enzo Frustaci*, Basil Guissou*, Sandro Ottoni*;

Organisation et coordination des systèmes d'information, de support et d'entretien des rapports avec les opérateurs externes: Gianni Betto, Luigi Cimino, Luca Frassinetti*, Dino Marafioti et Daniela Vacirca*;

Coordination des informations relatives aux rapports avec les destinataires: Alessandra Filograno et Anne Delorme*;

Coordination des adresses et entretien des rapports avec les opérateurs externes: Antonella Dentamaro*, Angelo Lalli et Maurizio Turco;

Coordination administrative: Claudio Carnevali et Antonella Casu.

Services généraux et de secrétariat: Daniela Cacace, Mimmo Curto, Antonella Giombini*, Fulvio Iannelli, Riccarda Meloni, Cristina Spina.

* Les astérisques indiquent les nouvelles collaborations.

(5) Le premier numéro du journal a été imprimé en: polonais (4.000 exemplaires), hongrois (2000), allemand (6.000), roumain (6.000), espagnol (6.000), croate (5.000), français (10.000), tchèque (2.000), russe (10.000), anglais (12.000), espéranto (7.800), italien (46.000).

Cet envoi a concerné en particulier: 9 lander autrichiens; 4 assemblées régionales belges; 25 cantons suisses; 14 lander allemands; une assemblée régionale et 16 communautés autonomes espagnoles; 22 régions françaises; 4 districts, 44 comtés et 8 régions de la Grande Bretagne; 20 régions italiennes; 15 Républiques et 2 Soviets (Moscou et Saint-Pétersbourg) d'URSS; 5 Républiques yougoslaves.

En Italie, il a été envoyé à 40.987 adresses: les inscrits et les sympathisants du Parti entre 1974 et 1991, et d'autres catégories d'adresses sélectionnées dont le Parti dispose.

On a effectué des réimpressions des éditions hongroise (27.000 ex.), tchèque (13.000) et russe (55.500): les deux premières à Budapest, par le siège du Parti; à Moscou, avec la collaboration de quelques journalistes de quotidiens soviétiques.

Ont collaboré à l'envoi, en plus des militants inscrits au Parti Radical qui opèrent à Budapest, les militants qui opèrent auprès du Parlement européen à Bruxelles, d'où a été effectuée l'expédition pour toute l'Europe occidentale.

Le problème des expéditions était et demeure le plus complexe: il s'agit d'un envoi qui couvre toute l'Europe et que nous voudrions élargir le plus possible aux listes d'adresses que nous possédons. Pour un envoi qui, actuellement, concerne environ 300 lieux de destination dans quatre continents - qui a été effectué à travers un système diversifié: envoi de colis par camion à Bruxelles, livraison aux Parlements à travers des courriers aériens ou nos correspondants, services postaux (lettre et abonnement postal) - il est nécessaire d'avoir un système de contrôle et de vérification, qu'il est impossible d'avoir en un siège unique, celui de Rome; nous ne sommes pas en mesure pour le moment de garantir la constitution d'un "réseau" de parlementaires et militants qui, dans et depuis chaque pays, puisse contacter le plus grand nombre possible de destinataires pour annoncer l'envoi, le contrôler et répondre aux lettres.

(6) Le deuxième numéro du journal a été imprimé en: albanais (2.500 ex.), tchèquE (2.000), croate (6.200), français (11.643), anglais (15.700), polonais (4.300), portugais (6.100), roumain (5.300), russe (20.600), slovène (3.800), espagnol (8.800), allemand (7.500), hongrois (2.000), italien (54.000).

Pour ce deuxième numéro également on a imprimé à Budapest 13.000 exemplaires en tchèque et 27.000 en hongrois; l'édition russe par contre a presque doublé: 100.000 exemplaires.

 
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