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Djefer Ayten, Dupuis Olivier - 18 giugno 1993
L'EUROPE DOIT ETRE L'EUROPE DE TOUS LES EUROPEENS

Les rapports entre les minorités et la majorité ethniques en Bulgarie sont un bon exemple pour les balcans

interview à Olivier Dupuis propos recueillis par Ayten Djefer.

SOMMAIRE: du 15 au 18 juillet auront lieu à Sofia l'Assemblée des Parlementaires et le Conseil Général du Parti Radical Transnational. A ce forum international prendront part plus de 400 députés et sénateurs provenant de plus de 40 pays et appartenant à plus de 80 partis nationaux différents. Parmi eux également 44 députés bulgares, membres du Parti Radical. C'est sur ce thème que Ayten Djefer, du journal "Droits et Libertés" s'est entretenue avec Olivier Dupuis, coordinateur pour l'Europe Centrale et la région Balcanique du Parti Radical transnational, de passage en Bulgarie.

(PRAVA I SVOBODI, Sofia, 18 giugno 1993).

- Mr Dupuis, il serait intéressant pour nos lecteurs de connaitre l'histoire du PRT, ses buts fondamentaux et ses principes. Pourriez-vous les exposer brièvement ?

- Le PRT a été fondé en 1955, en Italie, mais ne s'est jamais défini comme italien. Durant les années soixante-dix il a commencé à s'occuper de questions qui dépassaient les différents intérets nationaux. Telles les questions du droit à l'objection de conscience au service militaire pour des raisons morales, les campagnes antimilitaristes, la lutte contre les centrales nucléaires et contre la famine dans les pays sous-développés.

Peu à peu nous avons élaboré une stratégie à propos de la question des narcotiques, que l'on peut résumé par antiprohibitionniste. C'est une stratégie orientée vers la levée des interdictions et dont le but est la réglementation de la production et de la vente des narcotiques.

A la fin des années quatre-vingts nous sommes arrivés à la conclusion que nous avions besoin d'un autre instrument politique, un instrument qui corresponde mieux aux problèmes dont nous nous occupions. En 1988, lors d'un congrès du parti, nous avons pris la décision de changer de dimension et de devenir transnational.

- Durant les dernières années vous avez accordé une grande attention aux pays de l'Europe Centrale et l'Est. Comment vos idées y sont-elles acceptées ?

- Nous avons deviné avant beaucoup d'autres les changements prochains dans ces pays. Meme si réduits à l'époques, nos contacts avec ces pays datent des années soixante-dix. A partir de 1989, année où notre congrès a eu lieu à Budapest, nous avons peu à peu commencé à développer une activité plus sensible à Moscou, à Kiev, dans les républiques asiatiques de l'ex-URSS.

En Bulgarie nous avons commencé à travailler il y a un an et demi. Les choses ont pris une bonne tournure et nos idées ont fortement intéressé les députés. Parmi les membres de notre parti on compte environ 44 députés parmi lesquels cinq du Mouvement des Droits et Libertés (le parti de la minorité turque, ndlt). En Bulgarie, c'est dessiné au cours de cette brève période un aspect important du parti - son caractère transparti. Ceci dit nos idées sont loin d'etre encore bien connues dans votre pays.

En Roumanie la connaissance du parti est peut-etre plus diffuse. Il y a un groupe consistant de députés, membres du parti. Nous avons une bonne représentation en Macedoine, Kossovo, Albanie, Pologne. Le plus fort noyau se trouve en Russie et Ucraine. Et nous avons des députés également dans les pays Baltes.

- Est-ce qu'on peut dire que le Parti Radical Transnational est un parti de parlementaires de monde entier ?

- Nous ne sommes absolument pas un parti de parlementaires. C'est un parti de nonviolents ouvert à tous les citoyens. La chose la meilleure serait de parvenir à un bon équilibre entre les membres parlementairs et les citoyens ordinaires. L'adhésion à notre parti est annuelle. Cette année nous comptons quelques 41 000 inscrits dont 530 parlementaires provenant d'environ 50 pays.

- Pourquoi avez-vous décidé d'organiser cet important forum précisément à Sofia ?

- L'existence d'un noyau important de parlementaires bulgares inscrits au PRT était sans aucun doute l'un des motifs. Une autre raison était les bonnes conditions techniques existant à Sofia qui permettaient l'organisation de notre Assemblée. La troisième raison est que la Bulgarie occupe une position centrale, si l'on considère la situation en Yugoslavie. Et cette crise sera un des thèmes principaux de notre forum.

- Quelles mesures proposez-vous pour résoudre cette crise ?

- Comme parti nonviolent nous cherchons les moyens politiques qui permettent de l'affronter au travers d'actions nonviolentes. Nous avons soutenu et nous nous sommes fortement engagés pour la constitution du Tribunal international contre les crimes de guerre. Nous tentons également de défendre le Kossovo. Ce qui pourrait se faire, entre autres choses, par la création d'une zone d'interdiction de survol. Nous plaidons aussi pour une présence militaire de l'ONU plus sensible dans ces régions. Et selon moi - il faut trouver des moyens pour arriver à la non-reconnaissance de la Serbie. Nous ne pouvons que le regretter mais l'absence de positions nettes et dures à l'égard de Belgrade a été à l'origine de cette guerre sanglante.

- Quelles sont vos impressions quant aux rapports ethniques en Bulgarie ?

- La Bulgarie est sans doute le cas le plus positif de toute la région sur ce problème. A plus forte raison quand on sait que les problèmes économiques rendent toujours font plus grave la situation des minorités dans un pays. En Italie, par exemple, les memes problèmes ont été résolus avec beaucoup d'argent. Mais à ce stade la Bulgarie ne peut faire une telle chose. Par ailleurs j'ai l'impression que la situation économique et sociale la plus grave dans votre pays soit celle des tziganes.

- Quelle est, à partir de votre objectif des Etats-Unis d'Europe, votre conception quant à l'idée d'une future Fédération Balcanique ?

- Il y, dans notre parti, des partisans convaincus de l'idée de Fédération balcanique. Je pense, quant à moi, qu'il faille, en tous les cas, faciliter les relations, les échanges, les actions communes entre les pays balcaniques. Nous travaillons actuellement à la création d'une voie ferrée transbalcanique qui relie le port albanais de Durres et Chisinau, avec une déviation vers Istanbul.

A la différence du Traité de Maastricht nous soutenons la thèse que l'union de l'Europe est possible sur une base politique. La tragédie en Yougoslavie et la conduite impuissante des pays européens témoignent de la nécessité historique d'une telle union. Evidemment cette union est une tache difficile. Notre grand souhait est que l'Europe comprenne tant les pays de l'Ouest que les pays de l'Est européen, que l'Europe n'appartienne pas seulement aux riches mais à tous citoyens.

 
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