SOMMARIO: In una seconda lettera al Presidente della Quinta Commissione Onu, Dupuis rinnova fiducioso la speranza che nel corso della sessione (21-25 marzo) la Commissione in questione possa, con l'approvazione del finanziamento al Tribunale, risolvere l'ultimo problema e rendere pienamente operativo il Tribunale sulla ex Jugoslavia.
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A l'attention de Monsieur M. Rabah HADID
Président de la Vième Commission
(Administration et Finance)
Nations Unies
United Nations' Plaza
New York
N.Y. 10017 USA
Rome, le 21 mars 1994
Monsieur le Président,
comme je vous l'avais annoncé dans mon courrier de la semaine dernière, c'est avec grande attention et avec espoir que nous suivons les travaux de cette semaine de la Commission que vous avez l'honneur de présider.
Après plus de deux ans d'indécision de la Communauté internationale à l'égard de la ex-Yougoslavie, l'ouverture effective du Tribunal international sur les crimes qui y ont été commis nous apparait comme la seule initiative qui puisse redonner espoir à ceux qui, sur le territoire ex-yougoslave comme ailleurs dans le monde, ne se sont jamais résignés à voir les droits et le Droit à tel point baffoués.
Comme vous le savez tout est pret pour que ce Tribunal puisse effectivement fonctionner. Les juges ont été nommés, le statut a été rédigé, les procédures ont été définies. Un gros travail d'enquete a déjà été fourni.
Tout ce travail risque cependant de devenir sans objet si la question fondamentale du financement n'est pas une fois pour toutes résolue. Une question dont la réponse est aujourd'hui entre vos mains et celles de vos collègues, membres de la Vième Commission des Nations Unies.
C'est pour vous exprimer, à vous et à l'ensemble des membres de la Commission, notre confiance dans votre capacité de faire prévaloir les raisons du Droit et de la Justice que je poursuis depuis le 13 mars dernier une grève de la faim et que plus de cent autres personnes s'y associent à partir d'aujourd'hui et pour toute la durée des travaux de la commission que vous présidez.
Avec le vif espoir de pouvoir recevoir cette semaine ce signal si longtemps attendu, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, en mon nom et en celui de tous ceux qui participe à cette initiative nonviolente, l'expression de mes sentiments les plus amicaux,
Olivier Dupuis
(Président du Conseil Général du Parti Radical)