du 15 juillet 1993 au 18 mars 1995Ce travail a été réalisé par
Danilo Quinto et
Riccarda Meloni,
en collaboration
avec les traducteurs:
Olga Antonova (russe)
Antoine de Bernard (français)
Mark Eaton (anglais)
PARTI RADICAL - Chronologie des initiatives - de juillet 1993 au 18 mars 1995
par Danilo Quinto et Riccarda Meloni
SOMMAIRE. Répertoire très utile, extrêmement détaillé, dans lequel chaque épisode est enregistré à la date, avec un bref historique, l'indication du sujet, les noms des personnalités concernées, les documents, etc. Le tout est précédé d'une Introduction, avec le texte de la Motion approuvée au Conseil Général du PR de Sofia du 15-19 juillet 1993.
Introduction
Sofia (Bulgarie) - 15-19 juillet 1993
Le Parti Radical qui se réunit à Sofia en juillet 1993 compte presque 5.000 inscrits hors d'Italie, dans 60 pays. Parmi eux: 17 membres de Gouvernements; 19 parlementaires européens; 531 parlementaires nationaux; 35 membres d'Assemblées d'Etats qui ne sont pas reconnus; des représentants de plus de 80 partis nationaux. Les inscrits en Italie sont presque 38.000, et ils sont dus à ce qui fut appelé "le miracle italien": en quelques semaines, les deux dernières du mois de février et la première du mois de mars, grâce à l'information donnée à la télévision et sur la presse écrite, des centaines de milliers, peut-être des millions de personnes, avaient été en condition de reconnaître la nécessité de l'existence du Parti Radical.
Le Parti Radical réunit à Sofia l'Assemblée des parlementaires inscrits et le Conseil Général sur la vague de ce succès et ce succès est souligné dans la relation de la secrétaire, Emma Bonino, qui propose au Parti une série de projets et d'initiatives qui s'y rapportent.
Dans le cadre des projets (NATIONS UNIES, EX-YOUGOSLAVIE, ENVIRONNEMENT, DROGUE, SIDA, LANGUE INTERNATIONALE) certaines initiatives sont déjà en cours (la constitution d'une Cour Pénale Internationale, qui calque le projet approuvé par l'ONU d'une Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité; l'abolition de la peine de mort avant l'An 2000; l'engagement antiprohibitionniste en matière de drogue; le droit à la langue, et notamment l'affirmation de l'espéranto; la question du Kosovo et de la Macédoine et, plus en général, des droits des minorités nationales); d'autres initiatives sont proposées pour la première fois (l'institution d'un organe parlementaire auprès des Nations Unies; la modification du rôle des Nations Unies pour la maintien de la paix et le renforcement de l'intervention humanitaire; le désaveu de la République Fédérale de Yougoslavie; la Fédération balkanique; la campagne de défense de l'environnement et pour un "développement écologiquement soutenable" en Europe Centrale et en
Europe de l'Est; comment affronter le problème du SIDA et des pandémies en général).
Il est utile de rapporter, en début de ce compte-rendu (*) qui veut évoquer, en résumé, les initiatives du Parti Radical au cours d'une année et demi d'activité (juillet 1993 - janvier 1995), la motion approuvée à Sofia par le Conseil Général:
Le Conseil Général du Parti Radical, réuni à Sofia les 17 et 18 juillet 1993, accueille avec gratitude le message envoyé par le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Boutros Boutros-Ghali, et le fait sien, en soulignant là où il rappelle que l'"impératif de la Paix doit s'inscrire avant tout dans la conscience des individus; l'impératif du développement est désormais ressenti comme un droit de l'homme; la démocratie est le nouvel impératif que nous nous assignons".
Le Conseil Général se reconnaît également dans la "Déclaration" approuvée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dans sa réunion au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement du 31 janvier 1992, de même que dans la Déclaration de Rio de Janeiro et dans l"Agenda 21" pour l'environnement et le développement soutenable, qui mettent en garde sur le fait que les grandes menaces contre la paix et la sécurité ne sont plus désormais uniquement d'origine militaire, mais qu'elles proviennent aussi, si ce n'est surtout, des sources d'instabilité qui s'ouvrent chaque jour davantage dans le domaine humanitaire et dans le domaine écologique.
Le Conseil Général souligne toutefois qu'à ces affirmations de principe et d'orientation ne correspondent pas encore des instruments susceptibles de les réaliser concrètement et quotidiennement. Il manque encore au niveau transnational et supranational, un droit positif et codifié reconnu par les pays et par les individus; de même que manquent les structures et les instruments opérationnels pour le faire respecter, pour prévenir les infractions, pour imposer les sanctions nécessaires. Le sujet institutionnel le plus important, auquel ces tâches sont confiées - c'est-à-dire le système des Nations Unies, et surtout le Conseil de Sécurité - est dépourvu des moyens et des ressources - mais également de la pleine légitimité démocratique - nécessaires à cette tâche, et son oeuvre ne peut se déployer avec l'autorité nécessaire, donnant lieu ainsi, chez les peuples, à de nouvelles frustrations et de nouvelles méfiances.
Il n'existe pratiquement pas de région au monde sans attentat à la paix et à la sécurité. Dans les territoires de l'ex-URSS, les frontières entre les nouveaux Etats sont contestées et controverses: du Nagorno-Karabakh à la Moldavie, les droits de la personne sont niés, et les témoignages illustres de l'histoire et de la culture font même l'objet de ravages insensés et irrationnels. Particulièrement graves - également pour les conséquences possibles sur tous les équilibres européens - sont les lacérations ouvertes en ex-Yougoslavie. Il faut, dans ces pays-là, bloquer les actions de guerre venant de la Fédération Yougoslave (Serbie-Monténégro), dans sa prétention d'inacceptables extensions territoriales obtenues par l'épuration ethnique et le génocide, mais il faut également mettre fin aux violences et aux abus commis de toute part aux dépends des identités culturelles, ethniques et territoriales. Ainsi, en Somalie, il faut entamer et réaliser rapidement, sans hésitations, le processus de désarmement des facti
ons et établir des conditions de vie démocratique comme le demandent la plupart des populations. Malheureusement, tant en ex-Yougoslavie qu'en Somalie, où un mandat leur a été confié, les Nations Unies ne sont pas à même de remplir le rôle qui leur est demandé par la conscience et l'espoir des femmes et des hommes du monde entier.
Pour que le message du Secrétaire Général de l'ONU, les déclarations du Conseil de Sécurité, l'Agenda 21 et tous les autres documents d'orientation délibérés au niveau supranational deviennent des objectifs politiques à poursuivre et à réaliser, il faut immédiatement, avec détermination, donner naissance à des initiatives susceptibles d'engager et de mobiliser les personnes et les peuples. Il faut pour cela un sujet, une force politique qui s'emploie sans hésitations et sans incertitudes sur le plan transnational. L'engagement de développer cette force s'est enrichi, ces jours-ci, d'une nouvelle détermination et d'une nouvelle conscience au cours du débat du Conseil Général du Parti radical transnational, et il est confié, à présent, à ses organes statutaires. Tout en étant conscient de la difficulté de la tâche et de l'insuffisance des ressources disponibles, le Conseil Général du Parti radical considère que les objectifs prioritaires suivants peuvent recevoir des adhésions importantes, également au niveau
populaire, et faire démarrer de grandes initiatives et de grandes luttes politiques nonviolentes et gandhiennes:
1) obtenir le respect des engagements et des délais pour la constitution, avec les modalités et dans les formes établies par les Nations Unies, du Tribunal International contre les crimes commis en ex-Yougoslavie, avec une attention particulière pour les crimes liés à l'"épuration ethnique" et au génocide en cours;
2) s'employer activement dans les diverses institutions, surtout parlementaires, pour que la reconnaissance de la République fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro) - comme on l'a fait pour les autres Républiques ex-yougoslaves - soit subordonnée à la mise à effet ou à la réintroduction effective des garanties constitutionnelles et législatives des droits des personnes et des peuples foulés aux pieds en Bosnie et auxquels on a gravement porté atteinte au Kosovo et en Vojvodine;
3) promouvoir toutes les démarches possibles pour que dans le cadre de la campagne pour l'abolition de la peine de mort avant l'An 2000, s'affirme à court terme, dans le droit international inévitable (jus cogens) - également par des Résolution des Nations Unies - le droit de ne pas être tué par force de loi;
4) coordonner et solliciter les énergies et les initiatives visant à obtenir la dénonciation ou la modification des Conventions internationales qui contraignent les Pays à une politique prohibitionniste en matière de drogue, également par la constitution, dans les divers Parlements, d'intergroupes antiprohibitionnistes pour la réforme de la politique sur la drogue, au niveau national et régional, en vue:
a) d'une nouvelle politique de lutte contre le crime, pour briser l'escalade: "plus de police, plus de trafic de drogue";
b) de la politique de réduction des dommages, comme elle s'est définie dans l'expérience des villes qui ont signé la résolution de Francfort;
c) de la promotion des initiatives de la Ligue Internationale Antiprohibitionniste, fédérée au Parti radical.
5) s'activer dans les parlements et dans les organisations internationales pour soutenir la diffusion et pour l'adoption progressive - même formelle - de la Langue Internationale comme instrument de garantie du droit à la langue, de défense du système écologique linguistique et culturel de la planète, d'intégration culturelle européenne, démocratique et globale, de croissance - par-delà les nationalités - d'une identité commune mondiale d'appartenance à la seule famille humaine.
Les orientations innovatrices sanctionnées - à l'ONU - dans la Déclaration de Rio, dans l'"Agenda 21" et dans les autres documents programmatiques imposent, malgré leurs insuffisances, de profonds changements dans les politiques nationales et internationales sur l'environnement et le développement compatible, aussi bien dans les zones industrialisées que dans les zones moins favorisées: la question de l'environnement sort en somme définitivement des formulations sectorielles pour s'imposer comme élément essentiel du système mondial de sécurité, de développement et de démocratie qui représente le défi prioritaire de notre époque. Toutefois, sur ces problèmes également, les déclarations de principe ne sont pas suivies d'une réponse appréciable, en termes d'objectifs définis et de ressources, d'instruments ou d'engagements. Et surtout, la définition d'un système juridique à la hauteur de la dimension des problèmes est insuffisante, sinon tout à fait inexistante. Dans ce domaine aussi, par conséquent, l'engageme
nt que prend le parti doit se traduire en initiatives avec des délais précis, en commençant par les parlements dans lesquels sont présents des députés inscrits au Parti radical. Le Secrétaire et le Trésorier du Parti accompliront les choix opérationnels nécessaires sur les thèmes prioritaires qui auront été déterminés, à partir de l'Europe Centrale et de l'Europe de l'Est: l'institution d'une Communauté pan-européenne des grands fleuves et des voies navigables; le droit à l'information; une action pour un prompt arrêt des centrales nucléaires particulièrement dangereuses et le développement de la capacité de rendement énergétique.
Jusqu'ici, les droits de la personne ont été confiés à des institutions et à des initiatives faibles, sectorielles et sans coordination. Le Conseil Général confie aux organes statutaires et aux inscrits, en premier lieu aux Parlementaires, la tâche de promouvoir les meilleures conditions pour le développement des initiatives et le renforcement des institutions nationales et supranationales pour la défense des droits de la personne, y compris les droits à l'identité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse: seule l'institution d'un système comme celui de la Convention européenne des droits de l'homme de Strasbourg pourrait remettre au premier plan pour l'individu la légitimation d'agir pour la défense du droit d'appartenir à une minorité. Partout où c'est possible, il faudra également développer la lutte contre la diffusion du SIDA, avec une attention particulière pour le continent africain.
Sur la base du budget et de la relation
Le Conseil Général constate que sans un changement drastique dans la structure de dépense par la création de sièges autofinancés dans les divers pays, l'insuffisance de moyens financiers, qui a déjà mis récemment en danger l'existence du parti, se proposera de nouveau, et représente de toute façon le problème à résoudre pour la réalisation du projet politique radical;
il donne donc mandat aux organes statutaires de prendre toutes les initiatives nécessaires pour affronter positivement ce problème.
Le Conseil Général, prenant acte de l'engagement pris par l'Assemblée des parlementaires inscrits au Parti Radical,
délibère de donner suite aux indications du trésorier en ce qui concerne la réalisation d'un bulletin parlementaire et la réalisation des structures relatives de service dans les divers parlements.
Le Conseil Général donne enfin mandat aux organes exécutifs de vérifier la faisabilité d'une structure de projets et d'études pour supporter les activités du parti, comme l'a indiqué le trésorier.
(*) Nous avons peut-être omis des faits et oublié de citer quelqu'un.
2 août 1993
Buenos Aires Argentine
Antiprohibitionnisme
Dans le cadre du Congrès sur les lois de lutte contre le trafic de stupéfiants et contre la criminalité, le Parlement latino-américain discute également de légalisation. Emma Bonino, invitée par le vice-président Eduardo Varela Cid, député argentin et membre du comité d'organisation du Congrès, outre qu'inscrit au Parti Radical, expose les raisons de l'antiprohibitionnisme et les initiatives possibles. En juin 1994, le Parlement latino-américain publiera les actes du Congrès.
15 août 1993
Rome Italie
Peine de mort Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Traditionnelle table du 15 août du Parti Radical: avec la secrétaire du Parti Radical, Emma Bonino, 40 militants radicaux récoltent des signatures à la Fontaine de Trevi sur l'appel pour l'institution du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie et pour sauver le condamné à mort au Texas, Gary Graham.
9 septembre 1993
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Départ du rassemblement de signatures sous l'appel aux Nations Unies pour que le Tribunal International appelé à juger les crimes commis en ex-Yougoslavie à partir de 1991, entre effectivement en fonction.
Le texte de l'appel:
"Nous soussignés, parlementaires, membres d'organes représentatifs, femmes et hommes de la communauté académique, scientifique, culturelle, religieuse, citoyens du monde entier:
A. Considérant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, délibérant selon le chapitre VII de la Charte, a décidé, avec la résolution n. 827 du 25 mai 1993 et sur la base du rapport préparé par le Secrétaire Général, la création du Tribunal appelé à juger et à punir les responsables des graves violations du droit humanitaire international commises sur le territoire de la ex-Yougoslavie;
B. Considérant qu'il faut à présent que le caractère d'urgence décrété par le Conseil de Sécurité soit respecté pour la constitution effective du Tribunal, la nomination des juges et du ministère public, ainsi que pour leur installation à La Haye, siège du Tribunal, et le début des travaux d'enquête et d'instruction liés au commencement de la phase de jugement;
C. Considérant que le commencement rapide de l'activité du Tribunal ad hoc représente un pas en avant fort important pour l'affirmation de la suprématie du droit et de la loi et pour l'institutionnalisation d'une juridiction internationale ayant pour finalité la création d'un Tribunal permanent autorisé à juger et punir les responsables de crimes internationaux;
Adressons un APPEL SOLENNEL
Au Président et aux membres de l'Assemblée Générale
Au Président et aux membres du Conseil de Sécurité
Au Secrétaire Général des Nations Unies
1. Pour qu'ils s'emploient, chacun selon ses compétences et ses responsabilités:
- pour que soient réalisées les conditions et les accomplissements techniques nécessaires pour l'entrée en fonction du Tribunal international sur la ex-Yougoslavie en décembre 1993 au plus tard;
- pour que l'Assemblée Générale de l'ONU prenne au cours de sa prochaine session les décisions nécessaires pour l'ouverture effective des procédures visant à la création d'un Tribunal international permanent;
2. Nous nous engageons à agir, dans le cadre de nos capacités respectives, pour que les gouvernements de nos pays s'activent aussi bien au niveau national qu'aux Nations Unies pour atteindre ces objectifs".
Parmi les signataires de l'appel, nous rappelons:
Prix Nobel:
Sidney Altman, Oscar Luis Arias Sanchez, Julius Axelrod, Joseph Brodsky, Stanley Cohen, Herbert Hauptman, Jean-Marie Lehn, Vassily Leontiev, Rita Levi Montalcini, Mairead Maguire Corrigan, Naguib Mahfouz, Cweslaw Milosz, Franco Modigliani, Nevill Mott, George Palade, Linus Pauling, Adolfo Perez Esquivel, John Charles Polanyi, Ilya Prigogine, Hamilton Smith, George Wald, Maurice Wilkins.
Personnalités internationales:
Irina Alberti Ilovskaya, Francisco Arrabal, John Ashberry, Vladimir Bukovsky, Furio Colombo, Diego Cordovez, Lord Ralf Dahrendorf, Adem Demaqui, Lord Desai, Jiri Dienstbier, Umberto Eco, Lawrence Ferlinghetti, Arne Fjortoft, Carlos Franqui, Vittorio Gassman, Allen Ginsberg, Peter Goldmark, Gisele Halimi, Marek Halter, Dieter Heinrich, Eugene Ionesco, Alejandro Iodorowsky, Ismail Kadaré, Lindsay Kemp, Enes Kisevic, Leszek Kolakowski, Bernard Kouchner, William Kunstler, Kemal Kurspahic, Henri Laborit, Brice Lalonde, Bernard Laponche, Predrag Matvejevic, Vincent McGee, Marie Claude Mendes-France, Percy S. Mistry, Domenico Modugno, Olivier Mongin, Indro Montanelli, Trevor Mostyn, Peter Michael Muller, Arieh Neier, Yuri Orlov, Idrissa Ouedraogo, Sergio Pininfarina, Leonid Pliusch, Pedro Ramirez, Ibrahim Rugova, Principe Sadruddin Aga Khan, Fernardo Savater, Arthur Schlessinger, George Soros, Giorgio Strehler, Vo Van Ai, Mario Vargas Llosa, Manuel Vazquez Montalban, Cesar Verduga, Gore Vidal, Wim Wenders, Simon W
iesenthal, Maurice Williams, Antonino Zichichi.
15 septembre 1993
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Emma Bonino écrit à Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire Général des Nations Unies: elle lui demande une entrevue pour lui remettre les signatures sous l'appel pour le Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie. A cette date, parmi les signatures il y a celles de 650 parlementaires de nombreux pays, 14 prix Nobel, plus de cinq cents personnalités du monde de l'art, de la culture et de la politique.
19 septembre 1993
Barcelone Espagne,
Bruxelles Belgique,
Budapest Hongrie,
Kiev Ukraine,
Lisbonne Portugal,
Moscou Russie,
Prague Tchécoslovaquie,
Zagreb Croatie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Des militants du Parti Radical ouvrent des tables pour récolter des signatures sous l'appel qui demande la constitution immédiate du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie.
21 septembre 1993
Albanie, Monténégro
Massimo Lensi, secrétaire du Conseil Général et Sandro Ottoni, membre du secrétariat du Parti Radical, se rendent en Albanie et au Monténégro pour une série de rencontres avec des parlementaires et des représentants de parti. Ils exposent les initiatives liées aux thèmes de la motion approuvée à Sofia par le Conseil Général.
23 septembre 1993
Sarajevo Bosnie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Dans une Sarajevo assiégée, mais pleine d'espoir pour le retour à la normalité, une délégation radicale, dont fait partie, entre autres, Sandro Ottoni, rencontre les autorités de la ville et du Parlement pour leur présenter l'appel international sur l'institution du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie.
En signant l'appel, Muhamed Kresevljakovic, Maire de la ville, affirme: "La Cour internationale devrait se constituer car dans cette guerre un très grand nombre de crimes ont été commis et ceux qui les ont commis doivent être punis. La constitution d'un tribunal n'est pas uniquement dans l'intérêt de la Bosnie-Herzégovine, mais du monde entier".
26 septembre 1993
Assise Italie
Pacifisme - Nonviolence
"Le Parti Radical sera là pour continuer, sous cette forme également, son engagement en faveur de la constitution, dans le cadre de l'ONU, du Tribunal International contre les crimes perpétrés en ex-Yougoslavie. Cet acte, fort important, que nous solliciterons avec grande décision aux Nations Unies, peut représenter le premier pas pour la constitution de la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité." En disant cela, Emma Bonino annonce la participation du Parti Radical à la marche Pérouse-Assise.
26 septembre 1993
Moldavie
Peine de mort
De nombreux parlementaires de la République de Moldavie, parmi lesquels beaucoup d'inscrits au Parti Radical, à la veille de la discussion dans l'organe législatif suprême du projet de la nouvelle constitution du pays, signent un appel aux députés au Parlement pour qu'ils n'incluent pas dans le texte de la nouvelle constitution la norme qui prévoit l'application de la peine de mort.
30 septembre 1993
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Le Président de la République italienne, Oscar Luigi Scalfaro, reçoit une délégation des signataires de l'appel pour l'institution immédiate du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie. Scalfaro exprime sa "plus haute conviction" de la valeur de la bataille menée pour le Tribunal International.
24 octobre 1993
Strasbourg France
Environnement
Un amendement de Gianfranco Dell'Alba, secrétaire de l'Assemblée des Parlementaires et Olivier Dupuis, président du Conseil Général du Parti Radical, présenté par Virginio Bettini, député européen vert et inscrit au Parti Radical, est approuvé par le Parlement européen et introduit par conséquent dans le rapport Amaral (pour la création d'un réseau de transport combiné dans la Communauté). Le rapport Amaral, qui concerne le réseau de transport à l'intérieur de la CE, prévoit des liaisons extra-communautaires. Avec l'amendement radical, en plus de la liaison "Koper-Ljubljana-Maribor-Budapest-Bucarest-Soha-(Saloniki)" déjà introduite dans le rapport Amaral, s'ajoute une liaison "Brindisi-Durazzo-Tirana-Skopje-Sofia-Bucarest-Iasi-Chisinau". L'initiative pour la création d'une liaison transbalkanique (une voie ferrée dans le projet radical) avait réuni les mois précédents, sur le texte d'un appel adressé aux autorités de la CE, les adhésions de plus de cinq cents parlementaires de Moldavie, Roumanie, Bulgarie, M
acédoine, Kosovo, Albanie et Turquie.
25 octobre 1993
Rome Italie
Communication
Oliviero Toscani et Gavino Sanna, Emanuele Pirella et Maurizio D'Adda, Staino et Bucchi, parmi les plus célèbres "publicitaires" italiens, participent avec Emma Bonino à la conférence de presse de présentation de "1994 - Le Quotidien Radical". Seize numéros de ce journal sont envoyés, en un mois, aux presque 40.000 inscrits italiens du Parti Radical de 1993.
25 octobre 1993
New York Etats-Unis
Communication
"Transnational Law and Nonviolence are the most effective and Radical Ways to Build a Better World": c'est le titre de la page que le Parti Radical achète sur le "New York Times", la veille de la rencontre avec le Secrétaire Général des Nations Unies.
Plus de 700 américains enverront un message au Parti Radical par lettre ou par le biais de la liaison Internet d'Agora', annoncée dans la page.
26 octobre 1993
Zagreb Croatie
Cour Pénale Internationale
Le Président du Parlement croate, Stipe Mesic et le Ministre des Affaires Etrangères Mate Granic, rencontrent une délégation du Parti Radical, formée entre autres de Zdravko Tomac, Sandro Ottoni et de parlementaires croates, et adhèrent à l'appel pour la constitution de la Cour Pénale Internationale.
30 octobre 1993
New York Etats-Unis
Nations Unies
Emma Bonino rencontre à New York le Vice-Secrétaire Général des Nations Unies, Gillian Martin Sorensen, coordinatrice des préparatifs pour les célébrations du Cinquantenaire de l'ONU en 1995.
1 novembre 1993
New York Etats-Unis
Nations Unies
Une délégation conduite par Emma Bonino rencontre à New York le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali et lui remet les 75.000 signatures récoltées dans le monde entier au bas des appels qui demandent l'institution immédiate du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie.
Boutros-Ghali, annonçant à cette occasion que le Tribunal International s'installera le 17 novembre 1993 à La Haye, souligne que "sans le soutien de groupes parlementaires, de personnalités de la culture et d'Organisations Non-Gouvernementales, l'initiative pourrait courir le risque d'échouer". La délégation est formée de: Hans Janitschek, ancien secrétaire de l'Internationale Socialiste, Kemal Kurspahic, directeur de "Oslobodjenje", Mona Makram Ebeid, vice-président de Parlamentarians for Global Action, Vincent McGee, ancien président d'Amnesty International aux USA, Walter McLean, député canadien, Izet Muhamedagic, député bosniaque, Arieh Neier, président de l'Open Society Fund Inc., Yuri Orlov, président de la Fédération Helsinki des droits de l'homme, Slavko Perovic, président de l'Alliance Libérale du Monténégro, Zdravko Tomac, député croate.
2 novembre 1993
New York Etats-Unis
Communication
"San Francisco Chronicle", mardi 2 novembre 1993, première page, en bas: "Global, Online Political Party Takes Mission to UN Leaders", par John Eckhouse:
"Utilisateurs d'ordinateurs du monde entier, unissez-vous on-line. La vision de Karl Marx d'un parti politique international par-delà les frontières nationales qui exerce une pression sur la classe dirigeante ne s'est jamais concrétisée, mais en ce temps-là Marx ne savait pas comment utiliser Internet. Financée au départ par le gouvernement américain, l'autoroute de la superinformation est à l'avant-garde de l'organisation du Parti radical, dont les leaders rencontreront aujourd'hui à New York le Secrétaire Général de l'ONU Boutros Boutros-Ghali.
Cette année plus de 40.000 personnes de 75 Pays sont devenues membres du parti, et chacune fait pression sur les politiques locaux pour l'adoption de lois qui aident l'expansion de la force de paix de l'ONU, pour l'abolition de la peine de mort, pour la défense de l'environnement et pour décriminaliser l'usage de drogues. La plupart a entendu parler du Parti Radical par des moyens traditionnels, tels que le bouche à oreille, des tracts et des articles dans les journaux. Mais dans le premier message sur les journaux américains (la page payante sur le "New York Times", n.d.r.), le Parti Radical invitait ceux qui voulaient de plus amples renseignements à envoyer un courrier électronique sur Internet, actuellement utilisé par plus de 20 millions de personnes.
"Par Internet, nous avons reçu plus de 150 demandes de renseignements et seulement 100 par lettre", affirme Emma Bonino. "Cela prouve que nous ne sommes qu'au commencement sur la façon dont utiliser Internet". Grâce à Internet, tous ceux qui ont un ordinateur et un modem relié à une ligne de téléphone peuvent connaître les lignes d'initiative politique du parti en six langues. Les abonnés peuvent également discuter, échanger des opinions ou organiser des initiatives sur la 'bulletin bord' électronique du Parti qui s'appelle "Agora'", et dont le bureau central est à Rome.
Internet est, toutefois, peu utilisée dans les pays peu développés où peu de gens ont accès aux ordinateurs. "Se connecter avec la Georgie, la Moldavie ou la Macédoine est franchement difficile" déclare Emma Bonino. "Mais aux Etats-Unis, c'est certainement plus efficace et moins cher de s'organiser de cette façon, au lieu d'acheter des pages entières sur le New York Times".
La délégation, formée en grande partie de membres des parlements nationaux de Croatie, Bosnie, Serbie, Egypte et Canada, a rencontré hier les présidents du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale de l'ONU. Ils présenteront aujourd'hui à Boutros-Ghali la pétition pour l'installation immédiate d'une Cour de justice internationale pour les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie. Bien qu'approuvée en mai dernier par l'ONU, la Cour de justice n'a pas encore reçu les fonds pour travailler.(...)
4 novembre 1993
Paris France
Langue Internationale
L'objectif de la manifestation organisée par le Parti Radical, à l'occasion de la Conférence Générale de l'UNESCO, est d'obtenir la signature d'une convention qui adopte l'espéranto dans la communication internationale. Pour la première fois, un pays, l'Italie, présente à l'UNESCO une résolution qui demande l'engagement de l'organisation sur ses deux résolutions précédentes en faveur de l'utilisation de l'espéranto. Cette résolution reçoit l'engagement personnel du directeur général de l'UNESCO.
5 novembre 1993
Croatie
SIDA Antiprohibitionnisme
Sur les thèmes du SIDA et de l'antiprohibitionnisme, des assemblées radicales ont lieu à Zagreb et à Split.
7 novembre 1993
Rome Italie
SIDA Antiprohibitionnisme
La Coordination Radicale Antiprohibitionniste inaugure en Italie la campagne pour la légalisation des drogues douces. La souscription de propositions de lois d'initiative populaire pour la légalisation des drogues douces et pour une nouvelle politique sur le SIDA est lancée.
9 novembre 1993
Tirana Albanie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Une délégation du Parti Radicale, formée, entre autres, de Massimo Lensi, rencontre le Président du Parlement albanais Pjeter Arbnori, signataire de l'appel sur le Tribunal International pour les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.
16 novembre 1993
Ankara Turquie,
Bucarest Roumanie,
Budapest Hongrie,
Kiev Ukraine,
Londres Angleterre,
Madrid Espagne,
Moscou Russie, Ouagadougou Burkina Faso,
Oviedo Espagne,
Rome Italie,
Strasbourg France,
Subotiza Vojvodine,
Tirana Albanie,
Zagreb Croatie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
La veille de l'installation officielle du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie, pour faire le point sur les questions restées encore ouvertes à propos du financement et du fonctionnement du Tribunal, des conférences de presse ont lieu dans 14 pays, présidées par les signataires et par les promoteurs des appels. A la conférence de presse de Rome interviennent, avec Marco Pannella et Ottavio Lavaggi, les Ministres des Affaires Etrangères et de la Justice.
17 novembre 1993
Baltimore Etats-Unis
Antiprohibitionnisme
Emma Bonino participe à la "Transcontinental Conference on the harm Reduction Policy", organisée par la "Drug Policy Foundation" et par l'"European Cities on Drug Policy". Centrale, dans l'intervention de la secrétaire du Parti Radical, la proposition en matière d'antiprohibitionnisme sur la drogue: l'attaque aux instruments juridiques et institutionnels qui déterminent le choix prohibitionniste, la convention de Vienne de 1961/1972, celle de 1971 sur les substances psychotropes et la convention de 1988 sur le commerce des drogues.
17-20 novembre 1993
Washington Etats-unis
SIDA Antiprohibitionnisme
Marino Busdachin, membre du secrétariat du Parti Radical et Filippo di Robilant, assistant spécial de la secrétaire du Parti Radical, participent à la "Seventh International Conference on Drug Policy Reform", organisée par la "Drug Policy Foundation". En marge des travaux, des contacts utiles sont pris avec les principaux opérateurs américains en matière de prévention du SIDA par rapport aux toxicomanies.
18 novembre 1993
Washington Etats-Unis
Cour Pénale Internationale
Rencontre entre Filippo di Robilant et le staff législatif du sénateur Christopher Dodd, auteur d'une résolution sur l'institution de la Cour Pénale Internationale, pour vérifier la possibilité d'actions communes au niveau parlementaire.
19 novembre 1993
Washington Etats-Unis
SIDA
Dans le but d'illustrer le projet du Parti Radical relatif à une campagne à caractère institutionnel, Filippo di Robilant rencontre Kristine Gebbie, nommée depuis peu National Aids Policy Coordinator par le Président Clinton. D'autres rencontres ont lieu avec des Fondations américaines, parmi lesquelles l'Amfar, American Foundation for Aids Research.
23 novembre 1993
Rome Italie
Nations Unies
La Commission Défense de la Chambre italienne des Députés approuve un ordre du jour (premier signataire Roberto Cicciomessere) qui demande que les opérations de peace-keeping soient financées avec des allocations du budget de la défense. La Commission Affaires Etrangères de la Chambre italienne des Députés approuve un ordre du jour (première signataire Emma Bonino) qui demande un payement régulier et rapide des contributions obligatoires aux Nations Unies.
2 décembre 1993
Bruxelles Parlement européen
Langue Internationale
Sur l'initiative de l'E.R.A. - Association Radicale Espéranto - , le président de la "Commission pour la culture, la jeunesse, l'éducation et les moyens d'information" du Parlement européen Antonio La Pergola, décide de faire distribuer aux parlementaires de la Commission une étude sur la Langue Internationale.
11 décembre 1993
Bruxelles Belgique
Peine de mort
Conclusion du premier congrès mondial de la campagne internationale "Ne Touchez pas à Caïn" pour l'abolition de la peine de mort avant l'An 2000. Des parlementaires, des juristes et des responsables d'organisations des droits de l'homme de quatre continents et de plus de 40 pays, approuvent une motion qui contient les objectifs suivants:
1. poursuivre en politique étrangère et dans le cadre de toutes les organisations internationales - et surtout aux Nations Unies - l'affirmation du principe que l'Etat ne peut disposer de la vie de quiconque est condamné par un tribunal même pour les crimes les plus graves, avant tout par un moratoire des exécutions;
2. soutenir le projet de création d'un Tribunal Permanent sur les crimes internationaux, excluant en tout cas la prévision de la peine de mort;
3. activer la procédure de contentieux international à l'encontre des Etats contractants qui appliquent la peine de mort en violation des limites prévues par l'article 6 du Pacte international sur les droits civils et politiques;
4. formuler systématiquement une objection aux réserves des Etats qui à l'acte de la ratification du Pacte international sur les droits civils et politiques refusent toute limitation à la peine de mort qui y est prévue.
Une présidence d'honneur est élue formée de:
Adelaide Aglietta, co-président du groupe Vert au PE; Giandonato Caggiano, directeur de la Société Italienne pour l'Organisation Internationale, professeur de Droit International; Liliana Cavani, metteur en scène; Adem Demaci, président du Comité des droits de l'homme au Kosovo, prix Sakharov pour la Paix; François Fejto, écrivain, France; Alélé Habidou, député du Niger; Yokuba Minkievicius, philosophe lituanien; Marco Pannella, député italien et européen, président du Parti Radical; Antonio Maria Pereira, président de la Commission Affaires Etrangères du Parlement portugais et Zvodimir Separovic, ancien Ministre des Affaires Etrangères croate, juriste.
Du Conseil de Direction font partie:
Gaqo Apostoli (Albanie), député; Igor Bezrukov (Russie), juriste; Alberto Castiel (Brésil), philosophe; Paolo Cesari (Italie), journaliste; Ashanti Chimurenga, coordinatrice d'Amnesty International pour la campagne pour l'abolition de la peine de mort aux USA; Markisan Chuchuc (Ukraine), député; Sergio D'Elia (Italie), coordinateur; Maria Teresa Di Lascia (Italie), coordinatrice; Olivier Dupuis (Belgique); Peter Hodgkinson (Grande-Bretagne), professeur à l'Université de Westminster; Samir Labidi (Tunisie), juriste; Lisa Lagorza-Maza (Philippines), président de l'organisation "Gabriella"; Petru Munteanu (Moldavie), député; Ibrahim N'doure (Mali), député; Cyrill Pillay (Afrique du Sud), député; Anatolij Pristavkin (Russie), président de la Commission présidentielle pour la Grâce; Olivia Ratti (Italie), coordinatrice; Cesare Salvi (Italie), député; William Schabas (Canada), professeur de droit international; Emilio Vesce (Italie), conseiller régional de la Vénétie (Italie).
12-17 décembre 1993
Marrakech Maroc
SIDA
Huitième Conférence Mondiale sur le SIDA: Filippo di Robilant y participe pour le Parti Radical. C'est une occasion utile pour présenter aux participants le projet radical en matière de lutte contre le SIDA et contre les pandémies en général et recueillir des consensus et des contributions critiques. Un rapport important s'instaure avec la Harvard School of Public Health, et plus précisément avec Daniel Tarantola, spécialiste parmi les plus célèbres de la lutte contre le SIDA.
15 décembre 1993
Moscou Russie
Peine de mort
A la conférence de presse de présentation du Congrès de fondation de la campagne "Ne Touchez pas à Caïn", prennent part Mamuka Tsagareli, vice-président du Conseil Général du Parti Radical; Igor Bezrukov, avocat, président de la commission législative de l'administration du président de la fédération Russe; Kostantin Kedrov, éditorialiste du journal "Isvestia"; Andrea Tamburi, membre du secrétariat du Parti Radical; Nikolaj Khramov, membre du Conseil Général du Parti Radical.
17 décembre 1993
Rome Italie
Nations Unies
Emma Bonino participe au séminaire "Nouvelles stratégies de l'ONU pour la paix", organisé par la "Société Italienne pour l'Organisation Internationale", par l'"Institut des Affaires Internationales" et par le "Peace Watch Committee".
9 janvier 1994
Varna Bulgarie
Langue Internationale
Assemblée des inscrits radicaux sur les initiatives liées à l'affirmation de la Langue Internationale, à la présence de Michele Boselli, coordinateur des activités du Parti Radical en Bulgarie et de Giorgio Pagano, secrétaire de l'Esperanto Radikala Asocio.
15 janvier 1994
Moscou Russie
Près de 80 personnes participent à l'assemblée publique des militants radicaux qui vivent et travaillent à Moscou.
24 janvier 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Emma Bonino écrit au Ministre italien des Affaires Etrangères Beniamino Andreatta, pour qu'il s'emploie au Nations Unies pour le financement immédiat du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie et de la Commission d'experts qui enquête sur les crimes, présidée par Cherif Bassiouni, inscrit au Parti Radical.
7 février 1994
Rome Italie
Nonviolence
Maurizio Turco, secrétaire de la Coordination Radicale Antiprohibitionniste et membre du secrétariat du Parti Radical, entame un jeûne de dialogue avec le Ministre de la Santé, Maria Pia Garavaglia.
L'objectif du jeûne, qui durera 18 jours, est de permettre que les toxicomanes, ainsi que les malades du SIDA, puissent disposer de tous les traitements et de tous les médicaments utiles, dans toutes les préparations existantes et dans toutes les structures, publiques et privées, respectant de la sorte le résultat du référendum du mois d'avril 1993.
10 février 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Dans le cadre de la discussion pour la conversion en loi du décret-loi 28 décembre 1993, n. 544, apportant des dispositions en matière de coopération avec le Tribunal international compétent pour de graves violations du droit humanitaire commises sur les territoires de la ex-Yougoslavie, la Commission Affaires Etrangères de la Chambre italienne des Députés approuve à l'unanimité un amendement, présenté par Ottavio Lavaggi, trésorier du Parti Radical, et Emma Bonino, qui prévoit une contribution de 3 milliards de lires pour l'année 1994 de la part de l'Etat italien à l'activité du Tribunal.
11 février 1994
Sofia Bulgarie
SIDA Antiprohibitionnisme
Plus de cent personnes, parmi lesquelles des avocats, des médecins et de nombreux députés, participent à l'assemblée du Parti Radical sur les thèmes de l'antiprohibitionnisme et des nouvelles stratégies de lutte contre le SIDA et les pandémies. Interviennent, entre autres, Michele Boselli et Filippo di Robilant.
18 février 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Le Parti Radical participe à la manifestation organisée par la Commune de Rome en solidarité avec la ville de Sarajevo et lance un appel aux Nations Unies pour que soit approuvé tout de suite le budget pour faire fonctionner le Tribunal sur les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.
22 février 1994
Rome Italie
Langue Internationale
Manifestation devant le Ministère de l'Education Nationale pour solliciter le Ministre à émettre un décret qui ajoute la langue internationale espéranto aux 4 langues étrangères qui sont enseignées dans les écoles primaires italiennes et à entamer, dans le cadre de l'expérimentation d'une seconde langue étrangère dans l'enseignement secondaire, des expérimentations scolaires qui contemplent aussi la langue internationale.
26 février 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie Cour Pénale Internationale
IL N'Y A PAS DE PAIX SANS JUSTICE: tel est le titre de l'appel international lancé par Emma Bonino. Le Parti Radical décide de lancer une campagne internationale nonviolente pour soutenir les délibérations des Nations Unies, et s'adresse à toutes les consciences libres pour que - dans le respect de chaque conviction, religieuse, engagement civil et politique - elles fassent pression avec leur adhésion pour obtenir la mise en place immédiate du Tribunal ad hoc sur les crimes en ex-Yougoslavie. Celui-ci est aussi le fondement politique du tribunal permanent, un outil de droit international obligatoire qui sanctionne, partout où elles ont lieu, les violations des droits de l'homme, une vraie menace pour la paix. C'est l'avertissement qui parvient à l'Europe et à la Communauté internationale de la tragédie criminelle de la ex-Yougoslavie: il n'y a pas de paix sans justice. Pour donner une priorité absolue aux échéances et aux décisions qui rendent opérationnels les procès contre les criminels de la ex-Yougoslavi
e, et pour la création du Tribunal permanent, le Parti Radical se fait instrument du maximum d'initiative politique et de pression nonviolente et civile pour poursuivre certains objectifs essentiels et communs:
a) que la Cinquième Commission de l'Assemblée Générale de l'ONU - qui se réunit à New York à partir du 28 février - approuve comme premier acte le budget du Tribunal ad hoc, présenté par le Secrétaire Général comme partie intégrante du budget ordinaire des Nations Unies;
b) que le Conseil de Sécurité n'élude pas sa responsabilité de nommer immédiatement le nouveau Ministère Public;
c) que l'International Law Commission ait au premier point de l'ordre du jour des travaux de sa prochaine session (mai-juillet 1994) l'achèvement du Statut du Tribunal International Permanent et qu'elle le transmette à l'Assemblée Générale;
d) que l'Assemblée Générale - une fois le Statut reçu - au cours de sa 49ème session (septembre 1994) - le discute et l'approuve, décidant de convoquer une conférence internationale constitutive du Tribunal permanent, sous les auspices des Nations Unies et à l'occasion de leur cinquantenaire.
27 février 1994
Moscou Russie
Nouvelle du journal de 20 h de la première chaîne de télévision italienne (RAI 1):
"A Moscou, il luttait pour abolir la peine de mort. Une ville où la vie humaine compte de moins en moins l'a condamné. Andrea Tamburi, 46 ans, avait choisi depuis deux ans de continuer dans l'ancienne Union Soviétique un engagement dans le Parti Radical qui durait depuis 15 ans. Entre Moscou, Kiev et la Moldavie il avait appris à connaître un peuple sur la dureté duquel il ne se faisait pas d'illusions, mais dont la 'religiosité mystique et rêveuse' - ce sont ses mots - le fascinait. Dans la nuit de jeudi, Andrea sort de chez lui et accompagne une amie prendre un taxi. Une heure plus tard une voiture de police l'amène aux urgences, les jambes fracturées, avec une forte hémorragie cérébrale. Il a été très probablement renversé par une voiture et abandonné ensuite mourant par terre. Une petite somme d'argent a disparu de ses poches mais pas ses pièces d'identité. Pendant trois jours personne n'a averti ses amis de l'ambassade qui avait dénoncé officiellement sa disparition. Les autorités russes l'auraient sans
doute fait demain matin, après le week-end. Andrea est mort ce matin à l'aube, désespérément seul".
Nous dédions à Andrea un souvenir écrit pour lui au lendemain de la nouvelle de sa mort, par Annalucia Leccese:
"Cher Andrea,
c'est bête ce que je fais, mais c'est sans doute une dernière tentative folle de ma part d'établir un contact avec toi.
Je te laisse cette lettre sur Agora' qui, presque comme le Parti Radical, était devenue partie intégrante et inséparable de ton existence. Qui sait si avec l'adresse et la dévotion avec laquelle tu t'en servais, tu ne réussiras pas à trouver une façon de te connecter!
Je ne sais pas pourquoi ta mort m'a tant bouleversé, car je travaille au Parti depuis dix mois et je crois n'avoir échangé avec toi que quelques phrases, et je ne t'ai jamais connu à fond. Mais je pense t'avoir saisi dans toute ta personne lorsque tu t'approchais pour m'embrasser en rentrant de Moscou ou lorsque je te voyais t'obstiner des heures durant sur ton ordinateur ou lorsque, assis ensemble dans ce bar de Bruxelles, un peu comme Robin Williams, tu instruisais politiquement tes petits soldats russes respectueux ou lorsque, il y a quelques semaines, avec un regard tendre et mélancolique, tu me demandais de te suivre dans ta dure aventure dans l'univers russe.
Moscou, ce Moscou que j'ai quitté il y a deux ans avec chagrin et désarroi, est certainement de plus en plus une réalité schizophrénique et cruelle, mais des mots et des souvenirs exprimés hier sur Radio Radicale par les russes qui t'ont connu et avec lesquels tu as travaillé, tu ne peux être que content de toi et d'eux, et de la possibilité qui t'a été donnée de vivre cette réalité.
La mort cruelle ne sait pas qu'elle a simplement scellé une saison de très beaux moments d'amour, de passion, d'amitié et de travail intense vécus avec les personnes qui, pourtant menacées et rongées quotidiennement par une situation précaire, sont restées les russes que j'ai toujours aimé justement pour leur authenticité et la profondeur de leurs sentiments.
Tu peux donc t'estimer heureux et être tranquille: en plus de tes fidèles compagnons radicaux ici à Rome, dans la lointaine et froide Russie tu as réussi à trouver beaucoup d'amis, prêts, maintenant peut-être plus qu'avant, à continuer ces batailles civiles et politiques, sachant que c'est la seule vraie façon absolue de te garder encore vivant avec eux.
Je t'embrasse tendrement, Annalucia"
février 1994
Langue Internationale
L'Esperanto Radikala Asocio présente à l'UNESCO un projet sur l'utilisation de l'espéranto dans l'enseignement primaire, déjà approuvé par la commission italienne de l'UNESCO. Le projet s'appelle Fundapax, dans le cadre du projet Linguapax de l'UNESCO.
4 mars 1994
Rome Italie
Marche de Pâques
Adhésion à la campagne internationale pour la mise au ban, d'ici l'An 2000, de la peine de mort et pour la suspension des exécutions capitales et pour la création de la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité.
Ce sont les objectifs de la Marche de Pâques, qui est présentée, au cours d'une conférence de presse, par Emma Bonino, par le Maire de Sarajevo, Muhamed Kresevljakovic, par le Maire de Rome, Francesco Rutelli et par Sergio D'Elia. Les promoteurs de l'initiative sont le Parti Radical, "Ne Touchez pas à Caïn" et la Caritas Diocésaine.
Emma Bonino souligne qu'il manque encore un financement effectif à la commission de spécialistes chargée de recueillir les preuves des crimes en ex-Yougoslavie, ainsi qu'au Tribunal international lui-même. "Il existe un budget de 33 millions de dollars, mais la cinquième commission permanente de l'Assemblée Générale de l'ONU a remis au 21 mars toute décision concernant le financement. Nous sommes en train de penser - ajoute Emma Bonino - à un jeûne en masse".
Le Maire de Sarajevo promet une adhésion "à titre personnel": "Je suis contre la peine de mort - dit-il - aussi parce que désormais j'en ai la nausée".
Sergio D'Elia affirme que "les objectifs de la marche sont contenus dans un appel que sera remis au Pape par une délégation internationale formée de Prix Nobel, de personnalités de la science, de parlementaires, de maires des villes italiennes et européennes".
Le slogan de la manifestation sera: " Il n'y a pas de paix sans justice".
10 mars 1994
Rome Italie
Tibet
A l'occasion du trente-cinquième anniversaire de la répression sanglante de la révolte de Lhassa par les forces chinoises d'occupation, le Parti Radical adhère à la manifestation devant l'ambassade chinoise, organisée par l'association Italie-Tibet.
12 mars 1994
Sarajevo Bosnie
Marche de Pâques
Le Maire de Sarajevo, Muhamed Kresevjakovic, écrit aux Maires italiens et européens pour leur demander de participer à la marche de Pâques avec l'étendard de leur ville.
Voici le texte de la lettre:
"Cher Maire, cher ami,
permets-moi de te parler de ma ville: Sarajevo. De la mort, des massacres, des obus qui tombent sur les marchés, sur les temples de chaque culte, sur les écoles et sur les hôpitaux, de la faim et du froid. Tu as été informé de ce massacre quotidien de vies humaines. Du massacre de légalité, du droit international et de la justice internationale, mais on a pu apprendre bien peu de choses des médias de masse. Ça aussi c'est la réalité dans laquelle mes concitoyens ont vécu pendant deux ans.
Le massacre du marché n'a été que le dernier. Un carnage qui a ajouté 70 autres victimes aux plus de dix mille personnes qui ont été massacrées dans ma ville, en vingt-deux mois. Dans la douleur, et malgré la douleur, nous avons continué à espérer. Et pour la première fois la Communauté internationale ne s'est pas contentée de regarder: elle a donné suite, bien que partiellement, à ces résolutions des Nations Unies si longtemps inobservées.
C'est sur cela justement que je voudrais ton aide. Juger et punir les crimes commis en ex-Yougoslavie, avec toute l'autorité et la solennité nécessaires, et sans avoir toutefois recours à la peine de mort, doit être le premier pas pour affirmer un nouveau droit international pour que les violations des droits de l'homme, dans toutes les Bosnie du monde soient sanctionnées pénalement.
Cher ami, je m'adresse à toi pour solliciter ta participation et ton adhésion à la Marche de Pâques, qui se déroulera le 3 avril à Rome pour le Tribunal international permanent et le moratoire des exécutions capitales".
12 mars 1994
Rome Italie
Nonviolence
Olivier Dupuis, président du Conseil Général du Parti Radical, explique par ce texte les raisons de son jeûne de dialogue, qui durera vingt-huit jours, et qui s'adresse aux membres de la V Commission des Nations Unies, pour obtenir la décision sur le financement du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie:
"Dans le cadre de la campagne que le Parti Radical poursuit désormais depuis longtemps pour l'entrée en fonction effective du Tribunal International sur les crimes commis en ex-Yougoslavie, pour l'institution d'un Tribunal International Permanent et pour l'adoption de la part de l'ONU d'un moratoire universel des exécutions capitales, nous avons entrepris une initiative nonviolente qui devrait continuer dans les prochains mois.
La première étape de ce Satyagraha, autrement dit de ce jeûne collectif de dialogue, a pour objectif l'adoption par l'ONU d'une décision définitive et, nous l'espérons positive, à propos du financement du Tribunal international sur les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.
Les interlocuteurs de notre jeûne de dialogue sont, dans cette phase, les membres de la V Commission des Nations Unies, réunis en séance de travail du 21 au 25 mars pour prendre une décision sur le financement du Tribunal international sur la ex-Yougoslavie.
Notre autre interlocuteur, dans une deuxième étape de ce jeûne de dialogue et de soutien, c'est-à-dire du 25 mars au 3 avril, le jour de Pâques pour les catholiques et le jour où aura lieu notre Marche du Campidoglio jusqu'à Saint-Pierre, est Jean-Paul II. Dans l'espoir qu'à l'occasion de son message Urbi et Orbi, il puisse renforcer ultérieurement de sa haute autorité morale la campagne pour l'institution du Tribunal international permanent et pour le moratoire universel des exécutions.
Même si les modalités de notre Satyagraha devront être précisées ultérieurement en ce qui concerne ses autres étapes, nous savons déjà que nous devrons soutenir dans son travail la VI Commission des Nations Unies, chargée de terminer, au cours de sa session du mois de mai prochain, le projet de statut du Tribunal permanent. Ensuite, nous devrons par contre imaginer des actions et des initiatives pour que:
- la question du moratoire universel des exécutions capitales soit mise à l'ordre du jour de l'Assemblée Générale;
- l'Assemblée Générale puisse approuver le statut du Tribunal permanent au cours de sa session automnale. Notre espoir est donc d'arriver, à partir de cette première initiative de jeûne, à développer un véritable Satyagraha qui entraîne des centaines de personnes dans le monde et qui amène à la création de premiers segments de droit et de justice internationale." Des centaines des personnes se joignent à l'action nonviolente d'Olivier Dupuis, des citoyens de 21 pays, parmi lesquels 20 parlementaires. A la mobilisation participent des milliers de personnes, qui envoient des télécopies et des télégrammes à New York, se joignant à la demande faite à V Commission de l'ONU d'approuver le budget du Tribunal en tant que chapitre de dépense du budget ordinaire des Nations Unies.
23 mars 1994
Rome Italie
Communication
"C'était entre le mois de septembre et le mois d'octobre de l'année dernière, et je parcourais les journaux, surtout italiens. Je me rendais compte que la guerre en ex-Yougoslavie était reléguée à quelques lignes. Je me demandais pourquoi personne ne veut vraiment voir, regarder, et assumer des responsabilités sur cette guerre. Cette guerre était une sorte de tabou. Je me suis mis à penser à une image qui symbolisât ce mort que personne ne veut voir. Au même moment, j'ai reçu par hasard une lettre d'une jeune-fille yougoslave de vingt ans, réfugiée en Italie. Dans sa lettre elle me disait: "je ne sais pas pourquoi je m'adresse à toi, mais lorsque tu soulèves un problème, même si les autres disent que ça sert peut-être à vendre des teeshirts, on parle ensuite de ce problème". Et elle m'exposa tous les problèmes de son pays. Après une recherche que nous fîmes avec le bureau de publicité de Benetton, nous reçûmes des réponses de personnes qui étaient disponibles. Nous choisîmes un garçon, et puis nous reçûmes
une boîte, avec à l'intérieur les restes que vous voyez sur la photo. C'est une lettre écrite à la machine par un père. Mais c'est la lettre qui m'impressionna le plus. Elle m'impressionna avant tout parce que je ne réussissais pas à comprendre et je compris que cela symbolisait justement le fait que souvent non seulement nous ne voulons pas comprendre, mais que nous ne comprenons vraiment pas, et que nous avons du mal, comme l'a dit une de mes élèves, à prendre un dictionnaire pour comprendre les problèmes des autres. Et c'est sans doute pour ça que j'ai mis le texte du père dans mon image, parce qu'elle appartenait à cette boîte, à cette relique de ce soldat connu appartenant à la race humaine, ni serbe, ni croate. C'est une image qui rappelle un peu Magritte, celle d'un mort qui n'existe pas, de la symbolique d'un mort qui n'existe pas, ou peut-être d'un mort que nous ne voulons pas voir."
Ainsi s'exprime Oliviero Toscani dans une conférence de presse qui se tient au siège du Parti Radical. L'image de ce "soldat connu", qui les semaines précédentes avait fait le tour du monde, saisie par le jury italien de la publicité, est cédée par Toscani et par Benetton aux organisateurs de la marche de Pâques, pour faire connaître ses objectifs.
27 mars 1994
New York Etats-Unis
Nations-Unies
Le Président de la V Commission de l'Assemblée des Nations Unies, l'Ambassadeur Hadid, reçoit Marino Busdachin pour lui parler de la situation de l'approbation du budget pour le Tribunal sur les crimes de guerre en ex-Yougoslavie.
l'Ambassadeur Hadid remercie le Parti Radical et le Comité "Il n'y a pas de paix sans justice" pour le travail qu'il sont en train d'accomplir pour soutenir l'initiative du Tribunal et notamment les 300 personnes qui effectuent un jeûne de dialogue avec lui et avec sa Commission. "Je n'entends pas les décevoir", déclare Hadid. Le 6 avril, la Commission des Nations Unies décide d'approuver le budget qui permet l'activité du Tribunal ad hoc pour toute l'année 1994.
3 avril 1994
Rome Italie
Marche de Pâques
Sous une véritable tempête, des milliers de citoyens participent à la Marche de Pâques, dont les promoteurs sont le Parti Radical, les Maires de Sarajevo et de Rome, la Caritas diocésaine et "Ne Touchez pas à Caïn", la campagne pour l'abolition de la peine de mort avant l'An 2000.
La Marche de Pâques, qui est ouverte par le Maire de la capitale bosniaque et par les étendards de dizaines et de dizaines de villes européennes, qui ont adhéré au Comité "Il n'y a pas de paix sans justice", ouvre et renforce la campagne pour l'institution de la Cour Pénale Internationale et celle pour le moratoire des exécutions capitales. Le Pape, pour la première fois, et exauçant la demande qui lui avait été adressée dans ce sens par l'Esperanto Radikala Asocio et par le Parti Radical, adresse ses voeux de Pâques en espéranto.
25 avril 1994
Rome Italie
Ex-Yougoslavie
"Bosnie libre aux fenêtres du Parti Radical": aucun drapeau, aucune fête nationale de la Libération s'il n'y a pas de libération pour la Bosnie. Avec ces mots, Emma Bonino explique l'initiative du 25 avril: "Dans une Italie qui fête la Libération alors qu'à quelques kilomètres de ses frontières on consomme le génocide et la catastrophe humanitaire, nous n'exposerons pas de drapeaux, nous ne fêterons pas, mais nous exposerons au nom des morts comme des assiégés d'aujourd'hui, dont beaucoup sont déjà virtuellement, statistiquement, froidement prévus comme des morts certains, le drapeau "Bosnie Libre", pour une paix avec justice qui restaure les droits piétinés et affirme le droit".
25 avril 1994
Rome Italie
Communication
Traduit de l'italien en neuf langues, envoyé dans 32 pays à près de 6.000 destinataires, le numéro zéro de "Transnational - Agence du Parti Radical" est publié. Instrument d'information envoyé aux inscrits et aux sympathisants, il veut mettre en liaison, par rapport aux thèmes et aux initiatives, les parlementaires, inscrits et non-inscrits au Parti Radical. Des sièges du Parti Radical des divers pays l'Agence est également envoyée aux moyens d'information.
Avril 1994
Langue Internationale
Pour la première fois dans une université italienne, et grâce aussi à l'engagement de l'Esperanto Radikala Asocio, on introduit à l'Université de Turin un cours d'Interlinguistique et Espérantologie.
2 mai 1994
Rome Italie
Peine de mort
"Ils me tueront en mai". Pour défendre la vie de Paul Rougeau, prisonnier au Texas depuis seize ans dans le corridor de la mort, "Ne Touchez pas à Caïn" organise une mobilisation internationale pour éviter sa condamnation à mort. Une conférence de presse a lieu au siège du Parti Radical, à laquelle participent, entre autres, des représentants d'"Amnesty International" et du "Comité Ne tue pas", ainsi qu'un sit-in devant l'ambassade américaine.
4 mai 1994
Strasbourg France
Langue Internationale
Des dizaines de personnes, venant de beaucoup de pays européens, participent à la manifestation organisée par le Parti Radical pour soutenir l'amendement au projet "Léonard" présenté par Marco Pannella au Parlement européen. L'amendement propose de prévoir une langue-pont commune pour la formation professionnelle en Europe.
9 mai 1994
Rome Italie
Cour Pénale Internationale
"Prendre toutes les initiatives institutionnelles et diplomatiques nécessaires pour que l'Assemblée Générale des Nations Unies, dans sa 49ème session, résolve les questions politiques éventuellement encore ouvertes et prenne la décision d'instituer la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité". C'est le dispositif de la motion parlementaire diffusée par le Parti Radical, qui est signée par des parlementaires albanais, autrichiens, azerbaïdjanais, belges, bulgares, français, du Kosovo, irlandais, roumains, russes.
11 mai 1994
Kiev Ukraine
Cour Pénale Internationale
Près de cent membres et sympathisants du Parti Radical de la région et de la ville de Kiev prennent part à l'assemblée convoquée pour discuter l'organisation de la campagne pour l'institution de la Cour Pénale Internationale.
16 mai 1994
Genève Suisse
Cour Pénale Internationale
Rencontre à Genève entre une délégation radicale, dont font partie Emma Bonino et Filippo di Robilant et de Parlamentarians for Global Action, conduite par le secrétaire Ken Graham, avec le Secrétaire Général de l'International Law Commission - organe auxiliaire des Nations Unies qui est chargé de rédiger le projet de statut de la Cour Pénale Internationale - et quelques membres de la Commission juridique.
Objectifs de la rencontre: obtenir la rédaction du statut du Tribunal avant la fin du mois de juillet; avoir la certitude que le projet de statut soit transmis à la VI Commission de l'Assemblée Générale des Nations Unies et que soit exclue la peine de mort de la même manière que pour le statut du Tribunal ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie; vérifier le rôle que peuvent avoir les parlementaires en promouvant et en négociant l'initiative du Tribunal Pénal International auprès de leurs gouvernements.
16 mai 1994
Zagreb Croatie
Antiprohibitionnisme
Sandro Ottoni participe au Département de Sociologie de l'Université de Médecine à une conférence en matière d'antiprohibitionnisme sur les drogues.
18 mai 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie Cour Pénale Internationale
Soutenir auprès de l'opinion publique internationale l'activité du Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie, y compris l'action de représentation et de vérification légale des preuves dans le cadre du déroulement des procès relatifs; contribuer à l'institution, de la part de l'Assemblée Générale des Nations Unies, de la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité. Ce sont les objectifs immédiats de "Il n'y a pas de paix sans justice", le comité international de parlementaires, de maires et de citoyens fondé par Giandonato Caggiano, directeur de la Société Italienne pour l'Organisation Internationale, Filippo di Robilant et Danilo Quinto, membre du secrétariat du Parti Radical, auquel a adhéré parmi les premiers, quelques jours après sa constitution, Lord Ralf Dharendorf, un des pères de la pensée libérale-démocrate européenne. "Il n'y a pas de paix sans justice", qui a comme fondement l'action exercée par le Parti Radical pour la naissance d'une nouvelle juridiction internationale et le succès
de la Marche de Pâques, a également parmi ses objectifs la promotion d'initiatives visant: a) au développement et à la réforme des organisations internationales au niveau universel et régional; b) à la participation et au soutien de toutes les initiatives organisées dans le cadre du cinquantième anniversaire des Nations Unies; c) à la vérification de l'application du droit humain à une justice équitable dans les systèmes des Etats membres des Nations Unies.
26 mai 1994
Rome Italie
SIDA Antiprohibitionnisme
Maurizio Turco, Roberto Spagnoli, trésorier de la Coordination Radicale Antiprohibitionniste et le député réformateur Elio Vito déposent à la Chambre italienne des Députés 50.619 signatures, authentifiées et certifiées, sur deux propositions de loi d'initiative populaire sur la drogue et le SIDA. Avec la première proposition de loi on veut obtenir une nouvelle politique, dans le sens antiprohibitionniste, sur les stupéfiants et la légalisation des drogues "douces". La seconde proposition demande de nouvelles initiatives dans le domaine de la prévention et du traitement du SIDA.
27 mai 1994
Moscou Russie
Peine de mort Cour Pénale Internationale
Des militants radicaux russes manifestent devant l'ambassade d'Arménie pour que soit suspendue la condamnation à mort de Jurij Belechenko et pour demander l'institution de la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité.
28 mai 1994
Rome Italie
Antiprohibitionnisme
Au terme du séminaire international organisé par le Parti Radical, par la Ligue Internationale Antiprohibitionniste (LIA), par la Coordination Radicale Antiprohibitionniste (Co.R.A.) "pour la révision des Conventions ONU en matière de drogues", se constitue un "Comité International de Parlementaires et de Citoyens" qui a pour objectif celui indiqué dans le thème du séminaire.
Du Comité font partie: Emma Bonino, Marco Taradash, député, secrétaire de la LIA, Olivier Dupuis, Antonio Escohotado, historien espagnol, le professeur Ethan Nadelmann, américain, Arnold Trebach, américain, président de la Drug Policy Foundation, le député colombien Gomez Hurtado, Nick Harman de l'"Economist", Giandonato Caggiano, Gianfranco Dell'Alba, coordinateur de la LIA, Marie Andrée Bertrand, canadien, professeur d'université, Joao De Menezes Ferreira, député portugais, Doru Viorel Ursu, député roumain, Gregorio Lanza, député bolivien, Elena Poptodorova, députée bulgare, Maurizio Turco, trésorier de la LIA, Antonio Contardo, Luiz Yanez Barnuevo, député espagnol, Gabor Nagy, député hongrois, Irina Hakamada, russe, Jean-Luc Robert, belge, Tiziana Maiolo, président de la Commission Justice à la Chambre italienne des Députés, Luigi Manconi, sénateur, Tiziana Parenti, députée, Marco Pannella, député européen et président du Parti Radical. Avec une motion parlementaire qui affronte le sujet des "conventions
ONU", on entend soumettre aux gouvernements l'exigence de parvenir très vite à une modification de ces dernières. Le document, "remarquant que, malgré le prohibitionnisme, la drogue circule librement, que les gouvernements et les institutions locales étudient des solutions alternatives à la stratégie répressive", mais tenant surtout en considération le fait que les lois nationales prohibitionnistes "traduisent en droit interne les dispositions de trois conventions ONU (convention unique de 1961 sur les stupéfiants, convention de 1971 sur les substances psychotropes, convention de Vienne contre le trafic illégal de stupéfiants de 1988), demande aux Gouvernements "de dénoncer la convention de 1961 de façon à provoquer la convocation d'une conférence des parties contractantes à propos des amendements eux-mêmes, visant à instituer une législation mondiale distinctement antiprohibitionniste, pour une réglementation légale des drogues susceptible de mettre fin au trafic de stupéfiants".
1 juin 1994
Rome Italie
Cour Pénale Internationale
Sur proposition d'Emma Bonino, la Commission Affaires Etrangères de la Chambre italienne des Députés approuve une résolution sur la situation au Rwanda, dans laquelle on demande, entre autre, de soutenir et de promouvoir auprès de la 49ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, l'institution de la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité.
2 juin 1994
Rome Italie
Peine de mort
Le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn" organisent une manifestation sur les escaliers du Campidoglio [siège de la Commune de Rome] à l'occasion de la visite à Rome du Président des Etats-Unis, Bill Clinton. Les citoyens sont invités à enregistrer un message adressé à Clinton, pour lui demander l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis.
Au Président des Etats-Unis sont ensuite remises cent motions de conseils régionaux, provinciaux et de communes italiennes, dans lesquelles on demande le moratoire des exécutions capitales aux Etats-Unis comme étape intermédiaire pour l'abolition de la peine de mort avant l'An 2000.
3 juin 1994
Tbilisi Géorgie
Cour Pénale Internationale
Edouard Shevardnadze, président de la Géorgie, écrit aux membres de l'International Law Commission en les incitant à discuter et à approuver dans les plus brefs délais le statut de la Cour Pénale Internationale et en souhaitant que la 49ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies approuve l'institution de cette nouvelle juridiction internationale.
3 juin 1994
Rome Italie
Nonviolence
Pour le cinquième anniversaire du massacre de Tien An Men, des militants radicaux de diverses nationalités rappellent, au cours d'une manifestation silencieuse, les milliers de victimes chinoises et celles des massacres des cinq dernières années.
3 juin 1994
New York Etats-Unis
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie Cour Pénale Internationale
Emma Bonino, coordinatrice du programme de Parlamentarians for Global Action sur le droit international et sur les droits de l'homme, préside la réunion de l'organisation, un réseau de parlementaires engagés sur des questions de politique internationale. Sujet de la discussion: la situation des Tribunaux Internationaux, aussi bien le Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie que la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l'humanité.
6 juin 1994
New York Etats-Unis
Nations Unies
Relation d'Emma Bonino aux Nations Unies lors des "Audiences mondiales pour le développement". La secrétaire du Parti Radical, indiquée par le Gouvernement italien, parle "en tant que témoin expert et en considération de ses amples connaissances en la matière".
7 juin 1994
Rome Italie
Antiprohibitionnisme Droit de l'Homme Nations Unies
Le "contrat de majorité" signé par le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi et par le leader du "Club Pannella-Réformateurs", Marco Pannella, prévoit l'engagement du Gouvernement italien sur les points approuvés dans la motion de Sofia du Conseil Général du Parti Radical en 1993.
En effet, le Président du Gouvernement italien, outre à s'engager à soutenir la réforme du système électoral dans le sens anglo-saxon, s'engage:
a) à convoquer une conférence internationale publique sur les coûts et les avantages sociaux des stratégies mondiales actuelles contre la drogue et sur les hypothèses concrètes de révision des conventions de l'ONU de 1961 et de 1963 en matière de lutte contre les toxicomanies;
b) à rencontrer le Dalaï-Lama à l'occasion de sa prochaine visite en Italie;
c) à demander à l'ONU l'institution d'une Cour Pénale Internationale qui juge les crimes contre l'humanité. A adopter toutes les initiatives susceptibles d'obtenir que l'International Law Commission conclue ses travaux avant le mois de juillet et transmette rapidement le projet de statut de la Cour à l'Assemblée Générale. Le Gouvernement italien mettra toute son énergie à ce que l'Assemblée Générale approuve le statut dans sa 49ème session, qui aura lieu en septembre/décembre 1994 et à ce qu'elle convoque la conférence internationale qui institue la Cour Pénale Internationale. A cette fin le Gouvernement confiera à Emma Bonino la charge d'exprimer l'orientation italienne lors des réunions de l'Assemblée consacrées, au cours de la session, à ces sujets. Entre-temps l'Italie déploiera toute son énergie à l'ONU pour que soit nommé le ministère public auprès du Tribunal International ad hoc sur les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie.
10 juin 1994
Rome Italie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
En première absolue pour l'Italie, "Il n'y a pas de paix sans justice" organise la projection du film "Bosna", de Bernard Henry-Lévy. Après la projection du film, Cherif Bassiouni, président de la Commission d'enquête sur les crimes commis sur les territoires de la ex-Yougoslavie, illustre à la presse, en se mettant en communication radio depuis New York, le rapport qui documente les violences, les crimes et le génocide commis en ex-Yougoslavie. Les jours suivants, le rapport sera reçu par le Secrétaire Général des Nations Unies.
16 juin 1994
Rome Italie
Nonviolence
Invité du Parti Radical et de "Ne Touchez pas à Caïn", Tenzin Gyatso, quatorzième Dalaï-Lama et Prix Nobel de la Paix 1989, tient une conférence de presse au siège du Parti Radical avec Emma Bonino, Sergio D'Elia et Marco Pannella. Le Dalaï-Lama, qui en juin 1993, à l'occasion de la Conférence de Vienne sur les droits de l'homme, avait adhéré à la campagne "Ne Touchez pas à Caïn", parle dans son intervention de la force de la nonviolence, de la tolérance, du dialogue et de la situation dans laquelle se trouve son Pays, le Tibet. Le Dalaï-Lama est reçu par le Président de la République Italienne et par le Président du Conseil.
22 juin 1994
Prague Tchécoslovaquie
Environnement
Paolo Pietrosanti et le Ministre de l'Environnement de la République tchèque présentent à la presse l'édition en tchèque du livre de Al Gore "Earth in the balance" - sponsorisé en Tchécoslovaquie par le Parti Radical et par l'Ambassade américaine - qui rapporte en quatrième page de couverture une citation de Emma Bonino.
23 juin 1994
Rome Italie
Peine de mort
Sur l'initiative de "Ne Touchez pas à Caïn" une motion est présentée au Sénat italien pour le moratoire des exécutions capitales. La motion, présentée en même temps dans d'autres Parlements, est signée par cent sénateurs, parmi lesquels les chefs de groupe Cesare Salvi (Progressistes), Nicola Mancino (Parti populaire), Enrico La Loggia (Forza Italia), Francesco Tabladini (Ligue du Nord), Ersilia Salvato (Rifondazione), Edo Ronchi (Verts-La Rete), Michele Sellitti (Parti socialiste). Parmi les premiers signataires: Francesca Scopelliti (Réformateurs), Luigi Manconi (Verts) et Antonio Guarra, président de la Commission Justice.
29 juin 1994
Rome Italie
Peine de mort
Plus de cent députés italiens signent la motion qui demande le moratoire des exécutions capitales.
9 juillet 1994
Moscou Russie
A la rencontre entre les membres du Conseil Général du Parti Radical, habitant la Communauté des Etats Indépendants et les Etats Baltes, participent entre autres: Ottavio Lavaggi; Olivier Dupuis; Antonio Stango, membre du secrétariat du Parti Radical; Mamuka Tsagareli, vice-président du Conseil Général; Jokubas Minkevicius, membre de l'Académie lituanienne; Lev Razgon, écrivain russe; Arif Ragim-zade, député d'Azerbaïdjan; Valentin Oskotskij, écrivain russe; les membres du Conseil Général, Nikolay Kramov (Russie), Fedor Chub (Russie), Samvel Shaginjan (Arménie), Sergej Sheboldaev (Russie); les militants radicaux Olga Antonova, Julia Kalinina, Anna Morozova, Vladimir Grishkin, Vasilij Bank, Elena Kosheleva et Andrej Jurov, Dmitrij Chub et Igor Evgrafov (de Russie); Aleksandr Kostritskij, Natalia Vasiljuk, Andrej Priscenko, Evgen Pascenko, Oksana Kurnosenko, Sergej Starostin (d'Ukraine); Zejnal Ibragimov et Anar Kadyrov (d'Azerbaïdjan); Anait Allahverdian (d'Arménie); Petr Kotovodov (de Biélorussie); Vjachesl
av Kovylov (de Lettonie).
11 juillet 1994
New York Etats-Unis
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Richard J. Goldstone, juge de la Cour Suprême, qui dans le passé enquêtait sur les violences et sur les violations des droits de l'homme en Afrique du Sud, est nommé, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, Ministère Public du Tribunal International qui doit juger les crimes de guerre commis sur le territoire de la ex-Yougoslavie. "Finalement - affirme Emma Bonino - avec cette nomination il pourra y avoir un instrument international pour faire justice, pour restaurer les droits si cruellement foulés aux pieds". C'est le président du Tribunal dont le siège est à La Haye, l'italien Antonio Cassese, qui écrit le lendemain à Emma Bonino, pour la remercier "de son soutien généreux et de ses initiatives fort à propos", en la rassurant sur le fait que "les premiers procès se feront très vite". Les jours précédents, la secrétaire du Parti Radical et le Comité "Il n'y a pas de paix sans justice" avaient accompli les démarches nécessaires pour qu'en considération aussi de la réunion à Naples du G7 on trouvât un
accord qui mît le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros-Ghali, en condition de le proposer à la ratification du Conseil de Sécurité.
20 juillet 1994
Rome Italie
Peine de mort Cour Pénale Internationale
La Chambre italienne des Députés approuve à l'unanimité une motion parlementaire qui engage le Gouvernement à demander aux Nations Unies le moratoire des exécutions capitales.
Promue par "Ne Touchez pas à Caïn" et par le Parti Radical, souscrite par 120 députés et 110 sénateurs, première signataire à la Chambre Emma Bonino, la motion prévoit que le Gouvernement italien s'engage à s'employer pour que le Conseil de Sécurité de l'ONU impose le moratoire des condamnations à mort à l'occasion de coups d'Etat et de guerres civiles et à soutenir et promouvoir l'institution de la Cour Pénale Internationale sur les crimes contre l'humanité par l'Assemblée Générale des Nations Unies.
Pour obtempérer à la motion, le gouvernement italien devra déposer aux Nations Unies, avant le 20 août prochain, le texte d'une résolution sur le moratoire des exécutions capitales, pour que cette question puisse être discutée par la 49ème Assemblée Générale qui se réunit à New York de septembre à décembre 1994.
22 juillet 1994
Bruxelles Belgique
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
Dans la résolution sur les conclusions du Conseil Européen de Corfou, le Parlement Européen approuve l'amendement du groupe radical (ARE) adopté également par le groupe libéral (LDE), par les Verts et les Populaires (PPE) sur le tribunal ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie.
Le texte de l'amendement est le suivant:
"Le Parlement Européen, confirme qu'il ne pourra y avoir de paix sans justice et il applaudit à ce propos à la nomination du Procureur général, à la révocation du dernier obstacle qui s'opposait à l'entrée en fonction effective du Tribunal international ad hoc sur les crimes commis en ex-Yougoslavie; il insiste également sur la nécessité que ce Tribunal ne limite pas son action uniquement aux exécuteurs matériels des crimes mais qu'il parvienne au coeur des responsabilités politiques.
26 juillet 1994
Kiev Ukraine, Rome Italie, Sofia Bulgarie
Droits de l'Homme
Devant les ambassades cubaines, les militants radicaux demandent la libération immédiate de plusieurs prisonniers politiques cubains, connus pour leur activité en défense des droits de l'homme et qui représentent symboliquement tous les autres. Ils demandent notamment la libération de Francisco Chiaviano Gonzales, inscrit au Parti Radical et président du Conseil National pour les Droits Civils.
13 août 1994
Rome Italie
Peine de mort
"Ne Touchez pas à Caïn" lance une récolte de signatures à envoyer par télécopieur, par lettre et par télégramme au Président du Conseil italien, pour qu'il fasse en sorte que le Gouvernement donne suite aux engagements déjà pris sur le moratoire des exécutions capitales.
15 août 1994
Rome Italie
Peine de mort
Table de récolte de signatures à la Fontaine de Trevi. Plus de 500 citoyens romains et touristes du monde entier signent l'appel. Dans la soirée, une télécopie de plus de vingt mètres de long est envoyée au Président du Conseil italien.
18 août 1994
Rome Italie
Peine de mort
Le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn" organisent un sit-in devant le Palais Chigi [la Présidence du Conseil, n.d.r.], auquel participent également des membres de la communauté africaine de Rome, pour dire "Halte aux exécutions capitales" et pour demander au Gouvernement italien de présenter à l'Assemblée Générale des Nations Unies un projet de Résolution avec lequel on invite les Etats membres qui ne l'ont pas encore fait à abolir la peine de mort.
19 août 1994
Rome Italie
Peine de mort
Le Ministre italien des Affaires Etrangères, Antonio Martino, reçoit les motions des deux branches du Parlement, défendues par le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn", qui engagent le Gouvernement à présenter à l'Assemblée Générale des Nations Unies un projet de résolution qui demande la suspension universelle des exécutions capitales et l'abolition de la peine de mort à partir de l'An 2000.
2 septembre 1994
Zagreb Croatie
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie Cour Pénale Internationale
A la Maison Européenne de la Culture, des personnalités de la politique et de la culture, croates, serbes et bosniaques, inscrites au Parti Radical, tiennent une conférence de presse au cours de laquelle elles diffusent une lettre-appel envoyée au Pape, à l'occasion de sa visite à Zagreb.
La lettre-appel demande que le Saint-Père "prononce le souhait que le Tribunal International appelé à juger les crimes commis sur les territoires de la ex-Yougoslavie, soit un premier pas vers la Cour Pénale Internationale qui restaure les droits de l'homme foulés aux pieds dans une si grande partie du monde et les fasse vivre comme les piliers essentiels d'une nouvelle juridiction internationale".
4 septembre 1994
Le Caire Egypte
Nations Unies
Emma Bonino participe à la Conférence du Caire "Développement et Population".
10 septembre 1994
Rome Italie
A Rome meurt Mariateresa Di Lascia, notre compagne de vie et de politique, qui pendant plus de quinze ans a donné son intelligence à la vie du Parti Radical.
Mariateresa, ancien membre du secrétariat du Parti Radical et députée au Parlement italien, membre du Conseil Général élue par le dernier Congrès, avait lancé et coordonné la campagne "Ne Touchez pas à Caïn, pour l'abolition de la peine de mort dans le monde avant l'An 2000". Quelques mois plus tôt, elle avait organisé à Rome la présence de centaines de Maires européens et de milliers de citoyens à la Marche de Pâques pour la suspension universelle des exécutions capitales et pour la création de la Cour Pénale Internationale.
Adriano Sofri rappelle Mariateresa sur le "Cuore" du 17 septembre 1994:
"Mariateresa Di Lascia est morte à Rome. Elle avait quarante ans, elle avait trouvé depuis toujours dans le Parti Radical le lieu où se consacrer aux bonnes causes, grandes et minuscules. Elle était, avec son compagnon Sergio D'Elia, la promotrice la plus admirable de la Ligue contre la peine de mort: les amis de "Cuore" peuvent l'avoir rencontrée pour cela aux fêtes du journal. Je ne sais pas dire combien de personnes dans le monde ont été secourues par Mariateresa quand c'était nécessaire, à temps, passionnément et de manière ombrageuse. A Sarajevo il y a des enfants qui se promènent fiers de leur Swatch coloré, et qui ne savent pas que c'est elle qui le leur a donné. Elle était tombée malade récemment, et elle venait de savoir qu'elle avait un cancer. Elle m'avait dit, il y a quelques jours: "Je fais tout très bien". Mariateresa Di Lascia connaissait et était connue d'un tas de personnes. Elle avait été parlementaire. Mais elle avait un secret précieux qu'elle gardait jalousement. C'était un écrivain, un
grand écrivain. Elle aurait dû publier un roman dans quelques mois. C'était la première reconnaissance de sa valeur d'écrivain hors d'un cercle très restreint de personnes. C'est un long roman plein d'assurance, qui n'a pas peur de parler de ce dont il faut parler, de la gloire et de l'échec, de l'amour entre cousins, des sortilèges et des mensonges. Il y avait en Mariateresa une intuition mystérieuse et souveraine. Le côté secret de l'efficacité brusque de ses bonnes actions politiques et privées. Son roman est fort beau, et il est écrit avec une force de sentiments, de mots et de style que seul peut avoir celui qui ne cherche pas une reconnaissance dans le jugement d'autrui et dans l'opinion publique. Le génie narratif de Mariateresa Di Lascia ne comptait que sur lui-même. Du reste, comme c'est le cas pour beaucoup de grands exemples, Mariateresa attendait de l'écriture que les autres la connussent mieux et l'aimassent. Elle n'en a pas eu le temps. Ces quelques lignes sont un tribut provisoire de reconna
issance personnelle et de reconnaissance d'une personnalité spéciale".
12 septembre 1994
Rome Italie
Le Parti Radical diffuse un appel international adressé au Secrétaire Général, au Président de l'Assemblée Générale, au Président de la VI Commission de l'Assemblée Générale et aux représentants des Etats membres des Nations Unies, qui demande que la 49ème Session de l'Assemblée Générale discute la proposition de Statut de la Cour Pénale Internationale et convoque pour 1995 une Conférence des Nations Unies qui approuve le Traité relatif à l'institution et au fonctionnement de la Cour.
28 septembre 1994
New York Etats-Unis
Communication
"Mayday, Mayday America": c'est le titre des deux pages d'information et de communication que le Parti Radical achète sur le New York Times. La publication des deux pages coïncide avec le début des travaux de la 49ème Session de l'Assemblée Générale des Nations Unies et avec la nomination de Emma Bonino de la part du Gouvernement italien pour le représenter dans le cadre de la discussion sur la Cour Pénale Internationale.
28 septembre 1994
New York Etats-Unis
Cour Pénale Internationale
Dans le cadre de la fonction dont elle a été chargée par le Gouvernement italien pour l'institution de la Cour Pénale Internationale, Emma Bonino rencontre le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Luis Barnuevo.
29 septembre 1994
Rome Italie
Opération "New York, New York"
Le Parti Radical et l'Association abolitionniste "Ne Touchez pas à Caïn" manifestent devant la Chambre des Députés pour soutenir l'abolition définitive des codes militaires des articles qui prévoient la peine de mort et pour lancer une grande campagne d'autofinancement baptisée "New York, New York". La campagne a pour objectif la publication sur le New York Times de l'appel sur la Cour Pénale Internationale et de la Résolution italienne sur le moratoire des exécutions capitales, lorsque ces deux questions seront discutées par l'Assemblée Générale des Nations Unies.
4 octobre 1994
Bruxelles Belgique
Peine de mort
L'Assemblée Parlementaire du Conseil d'Europe approuve une résolution - exposée par le suédois Hans Franck, membre de "Ne Touchez pas à Caïn" - qui demande aux 32 Etats membres d'"effacer la peine de mort des codes pénaux et militaires".
5 octobre 1994
Rome Italie
Peine de mort
La Chambre italienne des Députés approuve définitivement l'abolition de la peine de mort des codes militaires de guerre. Grâce aussi à la mobilisation du Parti Radical et de "Ne Touchez pas à Caïn", l'Italie est le 54ème Pays abolitionniste du monde.
13 octobre 1994
Rome Italie
Cour Pénale Internationale
A cette date 7 Prix Nobel, 165 personnalités, 610 parlementaires, 272 administrateurs locaux, de trente pays du monde ont signé l'appel diffusé par le Parti Radical pour l'institution immédiate de la Cour Pénale Internationale.
18 octobre 1994
Rome Italie
Cour Pénale Internationale
Une délégation du Parti Radical et de parlementaires italiens, conduite par Emma Bonino, rencontre le chargé d'Affaires de l'Ambassade des Etats-Unis à Rome, James Creagan.
Quelques jours plus tôt dans un communiqué, le gouvernement des Etats-Unis avait défini "prématurée" la décision d'instituer la Cour Pénale Internationale.
21 octobre 1994
Rome Italie
Opération "New York, New York"
Avec des parlementaires de diverses coalitions, Emma Bonino et Sergio D'Elia, secrétaire de "Ne Touchez pas à Caïn", tiennent une conférence de presse pour présenter l'opération "New York, New York": une campagne internationale d'information adressée à l'ONU, pour la Cour Pénale Internationale et le moratoire universel des exécutions capitales.
25 octobre 1994
New York Etats-Unis
Cour Pénale Internationale
Emma Bonino, chargée par le Gouvernement italien d'exprimer à l'ONU la position italienne sur l'institution de la Cour Pénale Internationale, intervient au cours du débat de la VI Commission de l'Assemblée Générale.
"Permettez-nous d'exprimer - déclare entre autre Emma Bonino - notre plein soutien au Projet de Statut pour une Cour Pénale Internationale, que la Commission du droit international a élaboré, grâce aux travaux d'un groupe ad hoc. Le statut de la Cour est prêt et la 49ème Assemblée Générale peut établir la procédure pour l'institution de la Cour Pénale Internationale, en convoquant pour 1995 une Conférence internationale pour l'adoption du Traité constitutif. Le Gouvernement italien serait heureux d'accueillir la Conférence".
26 octobre 1994
Rome Italie
Peine de mort
A très grande majorité la Chambre italienne approuve en première lecture le II Protocole International sur l'abolition de la peine de mort, adopté par l'Assemblée de l'ONU le 15 décembre 1989.
26 octobre 1994
New York Etats-Unis
Droits de l'Homme
Conférence d'Emma Bonino à l'Institut Italien de la Culture, sur le sujet: Cour Pénale Internationale et violations des droits de l'homme.
26 octobre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
L'ambassadeur italien aux Nations Unies, Francesco Paolo Fulci, avec les ambassadeurs de Malte, de Guinée Bissau, d'Honduras et du Cambodge, envoie une note au Secrétaire Général des Nations Unies, Boutrous Boutrous-Ghali, dans laquelle on demande que la question de la peine de mort soit introduite dans l'agenda de la 49ème session de l'Assemblée Générale.
28 octobre 1994
Rome Italie
Union Européenne
Le Gouvernement italien nomme Emma Bonino Commissaire de l'Union Européenne.
"Je suis reconnaissante au Président du Conseil, Silvio Berlusconi - déclare Emma Bonino - qui a voulu m'honorer en me nommant Commissaire de l'Union Européenne. Je consacrerai à cette nouvelle responsabilité le maximum d'engagement, au service du Pays et de l'Institution européenne dont je fais aujourd'hui partie et aux valeurs et aux idéaux du Parti Radical, transparti transnational".
28 octobre 1994
New York Etats-Unis
Communication
Grâce à l'argent récolté en Italie, parmi les citoyens et les parlementaires, par l'opération "New York, New York", l'appel aux Nations Unies pour l'institution de la Cour Pénale Internationale est publié sur le New York Times. Parmi les premiers adhérents, Bernardo Bertolucci, Piero Dorazio et Bruno Zevi.
29 octobre 1994
Zagreb Croatie
Cour Pénale Internationale Peine de mort
Une délégation du Parti Radical rencontre le président croate Franjo Tudjman, pour lui soumettre les initiatives radicales se rapportant à l'institution de la Cour Pénale Internationale et au moratoire universel des exécutions capitales.
8 novembre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
Le Bureau de Présidence de l'Assemblée Générale des Nations Unies, par 17 voix en faveur et 3 abstentions, décide l'inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée Générale du débat sur la peine de mort.
11 novembre 1994
Sarajevo Bosnie
Cour Pénale Internationale Peine de mort
Les radicaux Adnan Kemura, du Comité de solidarité pour la Bosnie, et Sandro Ottoni, membre du secrétariat du Parti Radical, tiennent une série de rencontres à Sarajevo durant lesquelles ils illustrent les initiatives pour l'institution de la Cour Pénale Internationale et pour le moratoire universel des exécutions capitales.
14 novembre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
Par 70 voix en faveur, 24 voix contre et 42 abstentions, l'Assemblée Générale des Nations Unies vote l'inscription à l'ordre du jour de la question de la peine de mort.
18 novembre 1994
New York Etats-Unis
Tribunal ad hoc sur la ex-Yougoslavie
"Il n'y a pas de paix sans justice" organise à la Columbia University avec le "Center for the Study of Human Right" et le "Human Rights Law Rewiew", un séminaire avec le président du Tribunal ad hoc pour les crimes commis en ex-Yougoslavie, Antonio Cassese.
23 novembre 1994
Rome Italie
Cour Pénale Internationale Peine de mort
Une délégation de parlementaires, de maires, de personnalités et de citoyens qui ont signé les appels pour l'institution de la Cour Pénale Internationale et pour la suspension des exécutions capitales et qui ont adhéré à la campagne "New York, New York", conduite par Emma Bonino, rencontre le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali.
Le Parti Radical remet au Secrétaire Général les 6.000 signatures récoltées (parmi lesquelles celles de 7 prix Nobel, 700 parlementaires et 150 maires de 30 pays) en faveur de l'appel pour que l'Assemblée Générale convoque dans les plus brefs délais la Conférence constitutive de la Cour Pénale Internationale.
"Il y a là quelque chose de révolutionnaire - déclare Boutros Ghali. Merci pour vos initiatives, merci pour votre action. Continuez à engager un dialogue avec les Nations Unies. Les Nations Unies ont besoin de votre action, de ces contacts directs avec les peuples du monde".
26 novembre 1994
Rome Italie
Peine de mort
Le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn" organisent un envoi de télécopies des pays latino-américains, d'Afrique, d'Europe Centrale et de l'Est et d'Asie, de la part de députés et de personnalités qui demandent aux délégations de leurs pays à l'ONU d'appuyer la proposition sur le moratoire universel des exécutions capitales.
27 novembre 1994
Rome Italie
Opération "New York, New York"
Des centaines de messages, qui demandent à l'ONU de décréter la suspension des exécutions capitales, parviennent sur le répondeur automatique mis à la disposition des citoyens par le Parti Radical et par "Ne Touchez pas à Caïn".
29 novembre 1994
New York Etats-Unis
Cour Pénale Internationale
La VI Commission de l'Assemblée Générale des Nations Unies approuve par consensus un projet de résolution relatif à l'institution de la Cour Pénale Internationale.
La Résolution, qui sera ratifiée par l'Assemblée Générale le 9 décembre, prévoit l'institution d'un Comité ad hoc ouvert à tous les Etats membres des Nations Unies, qui se réunira à deux reprises en 1995 pour examiner le projet de Statut élaboré par la Commission du Droit International et pour prendre des accords sur la convocation d'une Conférence Internationale qui ratifie le Traité constitutif de la Cour. "Je considère - déclare Emma Bonino - que le vote exprimé par les Nations Unies représente une grande reconnaissance de l'action effectuée par le Parti Radical et par des milliers de parlementaires, de maires et de citoyens du monde entier pour que les responsables de génocides et de massacres ne restent pas impunis".
1 décembre 1994
New York Etats-Unis
Communication
Grâce aux citoyens italiens qui contribuent à l'Opération "New York, New York", le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn" publient une page abolitionniste sur le New York Times. Avec les noms de certains de ceux qui ont financé l'initiative, il y a les noms de nombreuses personnalités, qui ont signé l'appel pour l'abolition de la peine de mort à partir de l'An 2000. Parmi elles, Sa Sainteté le Dalaï-Lama, le Président de la République italienne, Oscar Luigi Scalfaro, le président de la République de Hongrie, Arpad Goncz et de la République Tchèque, Vaclav Havel, les prix Nobel Mairied Corrigan Maguire, Franco Modigliani, Abdus Salam, George Wald et Elie Wiesel. Dans la page est annoncée l'organisation aux Etats-Unis, en 1995, d'une grande Conférence pour l'abolition de la peine de mort avant l'an 2000.
4 décembre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
Le Parti Radical et "Ne Touchez pas à Caïn" adhèrent à la représentation du Living Theatre à Times Square contre l'exécution, au Texas, de George Cordova.
7 décembre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
Par 65 voix en faveur, 74 voix contre et 20 abstentions, la III Commission des Nations Unies rejette la motion no action présentée par Singapour qui visait à empêcher le vote sur la Résolution qui demande la suspension des exécutions capitales et l'affirmation du principe de l'abolition de la peine de mort à partir de l'An 2000, co-sponsorisée par 50 Pays. En même temps que le vote aux Nations Unies, une veillée aux flambeaux à lieu à Rome, sur la place Campo de' Fiori (lieu historique des exécutions), avec des liaisons depuis New York grâce à Radio Radicale, pour suivre l'évolution de la discussion et du vote sur le moratoire des exécutions capitales.
9 décembre 1994
New York Etats-Unis
Peine de mort
Par 36 voix en faveur, 44 voix contre et 74 abstentions, la III Commission des Nations Unies rejette le projet de Résolution présenté par le Gouvernement italien, et défendu par le Parti Radical et par "Ne Touchez pas à Caïn", sur la suspension universelle des exécutions capitales et sur l'abolition de la peine de mort à partir de l'An 2000. Le vote final est le résultat de l'approbation d'un amendement proposé par Singapour, et approuvé par la Commission, qui "revendique le droit souverain des Etats de décider les mesures légales et les peines appropriées dans leurs sociétés, pour combattre efficacement les crimes les plus graves". L'amendement ne contient aucun rappel au Droit International et à la Charte des Nations Unies. Tout en ayant été défaite, l'Italie considère toutefois la Résolution encore valable, en vertu justement de la haute signification juridique et politique du paragraphe qui invite "tous les Etats qui n'ont pas encore aboli la peine de mort à envisager la possibilité d'instituer un morato
ire des exécutions capitales en suspens afin d'assurer avant l'An 2000 l'affirmation dans le monde entier du principe selon lequel aucun Etat ne doit pouvoir disposer de la vie d'un être humain". Avant le vote final, le projet de Résolution a surmonté une seconde motion no action présentée cette fois par l'Egypte.
14 décembre 1994
Bruxelles Belgique
Ex-Yougoslavie
Par 198 voix en faveur, 198 voix contre et 14 abstentions le Parlement Européen rejette l'amendement présenté par Marco Pannella et d'autres députés pour que le Parlement Européen ne donne pas son aval à des accords fondés sur le partage. Le texte de l'amendement est le suivant: "Le Parlement Européen ne donnera d'aucune façon son aval à un accord fondé sur la division de la République de Bosnie-Herzégovine, reconnue au niveau international et donc sur la reconnaissance juridique du résultat de l'épuration ethnique, quiconque s'en fasse promoteur".
20 décembre 1994
Rome Italie
"Il n'y a pas que l'Italie"
Alors que la politique occupe l'Italie avec les rites tribaux du régime des partis, le Parti Radical manifeste devant la Chambre des Députés, à l'occasion du débat au Parlement. Les radicaux invitent les parlementaires de chaque coalition à s'inscrire au Parti Radical, qui a permis à l'Italie de soumettre à l'attention de la communauté internationale la création d'instruments de justice internationale et la suspension des exécutions capitales.
22 décembre 1994
Rome Italie
Droits de l'Homme
"Roumanie: la révolte et l'illusion". C'est le titre de l'exposition de photos qui est inaugurée à Rome au siège du Parti Radical à l'occasion du cinquième anniversaire de la chute du régime de Ceaucescu.
30 décembre 1994
Rome Italie
Campagne d'inscriptions
Conférence de presse de Emma Bonino sur la campagne d'inscriptions au Parti Radical pour 1995.
31 décembre 1994
Rome Italie
Ex-Yougoslavie
Le Parti Radical récolte des milliers de signatures, notamment en Espagne, en Bulgarie et en Italie, sur le texte d'un appel des citoyens de Sarajevo qui demande la fin du siège et qu'il n'y ait pas de division ethnique de la Bosnie.
1 janvier 1995
Rome Italie
Droits de l'Homme
Une lettre ouverte portant la signature de Emma Bonino, Marco Pannella, Olivier Dupuis, Antonio Stango, Mamuka Tsagareli et Nikolay Khramov est envoyée au président russe Boris Eltsine pour demander une solution politique de la crise tchétchène. Les radicaux demandent en outre de se rendre en tant qu'observateurs en Tchétchénie, déclarant "n'accepter aucune sorte d'objection quant à leur sécurité personnelle".
10 janvier 1995
Rome Italie, Moscou Russie
Droits de l'Homme
Pour une fin immédiate des massacres en Tchétchénie et pour défendre le respect des droits de l'homme et des droits civils de toute la Russie une manifestation a lieu à Rome, convoquée par le Parti Radical, en même temps qu'une marche à Moscou - à laquelle les radicaux participent avec le symbole de Gandhi et l'inscription "Arrêtez le massacre en Tchétchénie" - pour répondre à l'appel de nombreuses organisations russes, parmi lesquelles le Comité des mères des soldats et les députés de "Choix de la Russie".
11 janvier 1995
Grozny Tchétchénie
Droits de l'Homme
Antonio Stango et Nikolay Khramov se rendent en Tchétchénie, dans le cadre des initiatives du Parti Radical, pour: effectuer un monitorage indépendant de la situation; perfectionner la collaboration avec les parlementaires russes et les groupes de défense des droits de l'homme qui se battent pour le respect de la vie et du droit; améliorer la liaison de ces groupes avec les institutions internationales.
La "mission" en Tchétchénie - qui durera plus d'une semaine - est autofinancée en partie grâce aux contributions des citoyens italiens.
12 janvier 1995
Bruxelles Belgique
Union européenne
Audition de Emma Bonino devant le Parlement Européen.
Emma Bonino, qui dans le nouvel exécutif a les portefeuilles des Aides Humanitaires, de la Politique des Consommateurs et de la Pêche, passe l'"examen" brillamment. Au cours de l'audition, Emma Bonino annonce que dans les prochaines semaines elle se rendra a Sarajevo, au Rwanda et en Tchétchénie pour rendre la présence humanitaire de l'Union Européenne "plus visible".
25 janvier 1995
Moscou Russie
Antimilitarisme
Les radicaux, avec le Mouvement des mères des soldats et des Jeunes Anti-militaristes, organisent une manifestation durant laquelle ils déposent une couronne de fleurs sur la tombe du soldat inconnu en souvenir des soldats russes, victimes du militarisme.
26/29 janvier 1995
Sarajevo Bosnie-Herzégovine
Sandro Ottoni, membre du secrétariat, inscrit au Parti radical un membre de la Présidence, le Secrétaire du Gouvernement, deux Ministres, un Vice-Ministre, le Président du Conseil municipal, le Consul à Milan, et beaucoup d'autres citoyens bosniaques.
février 1995
Russie
Tchétchénie
Durant tout le mois de février les militants radicaux organisent de nombreuses manifestations contre la guerre en Tchétchénie.
14 février 1995
Italie
Droit de l'Homme
A l'occasion du sixième anniversaire de la "fatwa" - la condamnation à mort prononcée par l'ayatollah Khomeyni contre Salman Rushdie - le Parti radical et "Ne touchez pas à Caïn" s'emploient à ce que les villes italiennes octroient le droit de cité honoraire à l'écrivain.
14 février 1995
Vojvodine
16 membres de la direction de l'Alliance Démocratique des Hongrois de Vojvodine (VMDK), y compris son président, Andras Agoston, s'inscrivent au Parti radical.
14 février 1995
Russie
Objection de conscience
Les radicaux russes lancent un appel à la Douma d'Etat, au Conseil de la Fédération et au Président "Pour le droit de refuser le service militaire et contre le militarisme".
23 février 1995
Russie, Italie, Ukraine, Allemagne, France, Royaume-Uni,
Tchétchénie
Manifestation devant le Ministère de la Défense à Moscou et devant les ambassades russes dans les autres villes européennes. Au cours de la manifestation, les participants se couchent par terre en silence pour représenter les victimes de la guerre en Tchétchénie.
28 février 1995
Rome Italie
Langue Internationale
Le Parti Radical et l'association radicale "Espéranto" organisent une manifestation masquée avec le slogan "Ministre bas le masque sur l'espéranto" devant le Ministère de l'Education Nationale, pour demander que soit décidée dans les écoles italiennes l'étude sur l'introduction de l'enseignement de la langue internationale.
4/9 mars 1995
Sarajevo Bosnie-Herzégovine
Olivier Dupuis et Sandro Ottoni rencontrent à Sarajevo le Premier Ministre, trois membres de la Présidence et le Président du Parlement.
6/10 mars 1995
Italie, Belgique, Pologne, Rép. Tchèque, Roumanie, Hongrie, Etats-Unis, Canada, Russie, Ukraine ...
Tibet
Nonviolence
Une semaine d'initiative nonviolente en faveur de la cause tibétaine, promue par le Parti Radical, par l'association 'Italie-Tibet' et par les associations des tibétains en exil. 500 personnes effectuent un jeûne et des manifestations ont lieu dans des dizaines de villes, devant les ambassades chinoises. L'objectif de la mobilisation est l'ouverture, sous l'égide des Nations Unies, d'une conférence sino-tibétaine. Le 10 mars, 36ième anniversaire du soulèvement de Lhassa, réprimé par les troupes chinoises, en même temps que la marche nonviolente des tibétains de Dharamsala en direction de la capitale indienne New Delhi, des marches en file indienne ont lieu à Rome et dans d'autres villes pour soutenir le Tibet, le toit du monde occupé par le Gouvernement chinois, et pour la démocratie en Chine.
L'initiative annonce le Satyagraha mondial de 1996, envisagé et proposé par Marco Pannella à sa Sainteté le Dalaï-Lama, en réponse aussi à la nonviolence avec laquelle celui-ci défend et affirme la lutte de libération de son peuple.
9 mars 1995
Rome Italie
Peine de mort
Suite à la décision de réintroduire la peine de mort à New York, le Parti Radical, 'Ne touchez pas à Caïn' et 'Il n'y a pas de paix sans justice', organisent devant la Chambre des Députés, une manifestation des parlementaires abolitionnistes, au cours de laquelle des parlementaires de tous les groupes signent la motion qui demande au Gouvernement italien de se faire promoteur à l'ONU du moratoire des exécutions capitales et de l'institution du Tribunal Pénal International.
18 mars 1995
Moscou Russie
Assemblée publique du Parti radical sur la campagne antimilitariste, sur la campagne pour le Tibet, sur la préparation de la Conférence pour l'abolition de la peine de mort.