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Conferenza Antimilitarismo
Partito Radicale Nikolaj - 22 marzo 1996
CONFERENCE ANTIMILITARISME

Les Italiens se souviennent très bien de la bataille historique pour le droit à l'objection de conscience, qui a été gagnée par le Parti Radical au début des années soixante-dix; ils se souviennent des campagnes nonviolentes courageuses qui ont consisté en des séjours en prison, des grèves de la faim, des récoltes de signatures, des manifestations conduites par Marco Pannella, Roberto Cicciomessere, Angiolo Bandinelli et beaucoup d'autres radicaux.

Il s'agit d'une des nombreuses batailles civiles du Parti Radical en Italie sur lesquelles s'est développée la dimension transnationale du parti. Cette campagne antimilitariste fut avec la lutte contre l'extermination par la faim - conçue comme lutte contre une des plus graves menaces à la paix, avec comme corrélaire l'énorme gaspillage en termes de ressources que représentent les armes et les armées - la première campagne transnationale ménée de façon systématique par le Parti Radical. C'est en effet à partir des années 70 jusqu'en 1985, date à laquelle l'antimilitariste radical belge, Olivier Dupuis refusa le service militaire national - considéré comme dépassé outre qu'inefficace pour affronter les vraies menaces pour la paix - et fut emprisonné comme "affirmateur de conscience", que se développèrent l'idée et les outils qui donnèrent naissance à un Parti Radical transnational et transparti.

Le mot "antimilitariste", gravé depuis des années sur les cartes d'inscription du Parti Radical, n'est pas la simple célébration d'un passé glorieux: il appartient à ce patrimoine d'idéaux qui inspirent l'action quotidienne du Parti Radical, de ses inscrits et des associations radicales dans le monde.

De nos jours l'objection de conscience au service militaire est reconnue par la plupart des pays démocratiques du monde (même s'il subsiste des exceptions importantes, comme la Grèce), mais elle ne l'est pas encore dans la Russie post-communiste: un pays où, malgré certains changements positifs, le droit fondamental à l'objection de conscience, bien que sanctionné par la Constitution, n'est pas encore garanti, où la guerre sanglante en Tchétchénie se poursuit, et où le puissant lobby militariste s'oppose par tous les moyens à toute tentative de réforme démocratique du secteur militaire.

C'est en se référant justement à l'antimilitarisme radical nonviolent, à l'exemple des luttes menées en Italie dans les années soixante-dix, que le 13 mai 1995 un groupe d'inscrits radicaux russes a fondé l'Association radicale antimilitariste (ARA). Son premier objectif déclaré: obtenir sans délai l'application effective du droit à l'objection de conscience reconnu dans l'article 59.3 de la nouvelle Constitution russe, avec comme ligne d'action "une loi, une bonne loi, le plus vite possible".

Durant ces sept derniers mois, de nombreuses initiatives ont été menées, dont la plus significative a été la création d'un petit réseau, néanmoins efficace, de militants antimilitaristes à travers toute la Russie, le premier dans l'histoire des radicaux en Union soviétique et dans les états indépendants nés de sa dissolution.

La création de cette nouvelle conférence sur Agorà a pour but d'aider cette campagne d'une façon significative: afin d'informer sur les initiatives en cours, confronter des opinions et des expériences, analyser des situations, mais... également pour nous unir, nous organiser, nous mobiliser... en un mot: agir!

Et naturellement pas seulement en Russie, bien que notre champ de bataille principal se situe dans le parlement et sur les places de ce pays. Parce qu'il est évident aussi - il ne serait pas nécessaire de le répéter encore une fois - que les conséquences du dur affrontement entre militaristes et réformateurs démocrates ne sont pas seulement une affaire de politique intérieure russe.

Faisons donc en sorte que chacun apporte sa contribution, non seulement à cette conférence mais également à la bataille antimilitariste dans son ensemble, une lutte dont les résultats auront une répercussion significative sur notre vie à tous, où que nous habitions.

Nikolaj KHRAMOV et Sandro OTTONI

Brèves biographies

* Sandro OTTONI

Né à Bolzano (Italie) en 1956, c'est à la LOC de Florence (Ligue des objecteurs de conscience, fondée par le PR en 1972) qu'il entame ses activités politiques, comme objecteur de conscience antimilitariste. En novembre 1984, après plusieurs mois de contumace, il est arrêté durant les travaux du XXX congrès du Parti Radical. Il purgera une peine de six mois dans la prison militaire de Peschiera del Garda comme insoumis, jusqu'à ce qu'on lui reconnaisse le statut d'objecteur de conscience, suite à la campagne menée par le PR. Membre du Conseil fédéral du PR depuis 1985, il est engagé directement depuis 1987 dans l'initiative transnationale du Parti Radical, notamment en Europe de l'Est et en ex-Yougoslavie.

* Nikolaj KHRAMOV

Né à Moscou en 1963, son activité politique commence en 1983 comme membre du "Moscow Trust Group", un groupe antimilitariste indépendant d'Union Soviétique qui promouvait des initiatives de base entre citoyens de l'Est et de l'Ouest, pour le droit à l'objection de conscience et pour la fin de la guerre en Afghanistan. En 1984, il fut expulsé de l'université de Moscou pour "activités antisoviétiques". Entre 1984 et 1986, il fut emprisonné à huit reprises pendant 15 jours chaque fois pour des manifestations antimilitaristes nonviolentes. Après avoir refusé de servir sous les drapeaux pour raisons de conscience, il purgea une peine de quatre mois dans des prisons militaires de l'extrême Orient russe. De 1987 à 1990, il fut éditeur de "Day by Day", le bulletin d'un mouvement pacifique indépendant d'Union Soviétique. En 1989, il s'est inscrit pour la première fois au Parti Radical. Membre du Conseil Général du PR en 1993-1995. De 1991 à 1994, il a coordonné les activités du PR en Ukraine. Il a été élu secrétaire

de l'Association Radicale Antimilitariste (ARA) à l'issue de son congrès de fondation, en mai 1995.

 
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