Le Docteur Jacques Baudour, qui a été membre du Parti radical et du Cora vient d'être condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour homicide involontaire. Début 1987 une de ses patientes en cure à la méthadone est morte officiellement d'overdose. En réalité, l'autopsye a relevé l'absorption de barbituriques et autres somnifères. S'il n'est pas établi clairement qu'il s'agit d'un suicide. On peut en tout cas dire que la mort n'est pas due directement au traitement à la méthadone.Voici de larges extraits du communiqué rendu public par le Cora à Bruxelles:
Le docteur J. Baudour a été condamné le 10 janvier à 18 mois de prison ferme pour homicide involontaire . Il s'agit là d'une sentence droguée, émise par un tribunal en surdose de prohibitionnisme. Au moment où le rapport '89 de l'Organe international de contrôle des stupéfiants de l'ONU établis que les mafias de la drogues sont en train de déstabiliser les Institutions de certains Etats, la sentence émise par le tribunal de Bruxelles prouve que la Belgique n'échappe pas à la déstablisation en question.
En l'absence de toute structure de soins pour les toxicomanes, les médecins en Belgique ont de facto le devoir - à l'encontre de toute déontolog - de refuser de soigner les toxicomanes sous peine de condamnation pour entretien de toxicomanie. La non-assistance à e en danger est érigée en valeur suprême de l'art de guérir.
La Justice quant à elle se trompe de cible. Elle est en train de tirer sur le pianiste. A-t-on jamais vu un médecin condamné pour homicide involontaire suite à la mort d'un de ses patients due à l'abus de tabac. Ce n'est pas ce que nous voulons, c'est pourtant la logique en vigueur quant il s'agit de drogues illégales.
Il est désormais urgent et indispensable de reconnaître la faillite du prohibitionnisme, lequel a complètement manqué l'objectif de contenir la diffusion de drogues. C'est le système prohibitionniste qui assure aux mafias de la droguedes bénéfices gigantesques, utilisés pour déstabiliser des Etats entiers, financer des groupes terroristes ...
A cause du prohibitionnisme, le toxicomane quant à lui doit dépenser des sommes folles pour satisfaire son vice, ce qui le pousse immanquablement au vol, au deal, à la prostitution... Etant marginalisé, le consommateur de drogues ne peut bénéficier d'aucun programme social ou médical pour son traitem=
Puisque ce problème nous dépasse, organisons-le par la légalisation, la réglementation, la prise en charge de la production et de la commercialisation de drogues. Désengorgeons nos appareils judiciaires et répressifs pour nous centrer sur la prévention et le traitement de la toxicomanie. La démocratie y gagnera, et avec elle leconsommateurs de drogues et la société tout entière.