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Conferenza droga
Losonczy Anne - 22 agosto 1990
L'ANTI-PROHIBITIONNISME EN AMERIQUE LATINE

Comme commentaire à la récente intervention de J. Guerra à ce sujet, je voudrais développer quelques réflexions à ce sujet.

S'il est vrai qu'il n'est pas simple de mesurer et de maîtriser TOUS les effets qu'une politique anti-prohibitionniste dans les pays consommateurs de drogue pourrait exercer sur l'économie et la politique des pays producteurs de drogue, quelques considérations sont cependant claires.

1.- Le contrôle du marché, avec la fixation de prix relativement bas par les Etats des pays consommateurs, aurait pour effet de faire voler en éclats le pouvoir et la richesse des mafias et des cartels de la drogue, en anéantissant leur poids politique et militaire. Ces mesures toucheraient moins le paysan producteur qui est loin d'être le principal bénéficiaire des affaires actuelles du narco-trafic. Parallèlement, une plus juste détermination au niveau international des prix d'autres produits agricoles, de même que les aides extérieures, pourraient améliorer le sort de ce même paysan.

2.- Une politique euro-américaine de dépénalisation et de contrôle de la consommation par l'Etat et par la société aurait, comme deuxième effet, celui d'anéantir le prétexte que la drogue représente pour effectuer des interventions militaires dans les pays producteurs. Parallèlement, cette politique de dépénalisation diminuerait le niveau de corruption et le poids des mafias dans la vie politique des pays producteurs, tout en libérant des ressources économiques, politiques et humaines pour les véritables priorités, à savoir: la démocratisation et le développement économique sur une large base sociale.

3.- Une telle politique contribuerait peut-être également au surgissement dans ces pays d'une conscience politique que Belisatio Betancuer et Octavio Paz qualifient "d'auto-critique", c'est à-dire : ne pas considérer comme "anti-impérialiste" (et donc positif) n'importe qui est, ou se croit de quelque façon que ce soit , anti-américain ; et faire face au formidable défi de la spécificité latino-américaine et de ce que celle-ci peut offrir au monde, en centrant la critique et la réflexion sur ses propres ressources créatives (immenses, d'ailleurs), ainsi que sur les propres erreurs de son histoire, au lieu de se crisper à propos d'une vision "vicitimiste" de cette histoire, où le "méchant du film" est toujours l'Ennemi Extérieur.

 
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