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Conferenza droga
Partito Radicale Belgique - 8 dicembre 1995
FONDATION DU CORA-BELGIQUE
Manifeste de Fondation de la CORA-Belgique

La drogue qui circule librement de par le monde,

la drogue de l'argent sale et des mafias,

des hold-up et des vols à la tire,

de la vente libre et de la mort,

des overdoses et du Sida,

c'est la drogue interdite.

Le prohibitionnisme a échoué

Nous signataires, dont les histoires, la culture, les idées politiques et l'appartenance politiques sont différentes, nous voulons constituer un groupe d'initiative politique qui lutte pour changer les lois actuelles sur les drogues (entendues comme substances illégales) et sur les substances légales "nocives". Grâce déjà à cette clarification, nous rétablissons un ordre scientifique aux choses qui nous entourent: toutes les drogues ne sont pas illégales, toutes les substances illégales ne sont pas des drogues. Ceci vaut tant pour les substances qui créent une dépendance physique que pour les substances seulement psychotropes.

Nous voulons changer ces lois parce qu'elles ont des conséquences catastrophiques. La première et la plus évidente d'entre elles étant l'augmentation exponentielle du nombre de personnes qui les utilisent et de celles qui en abusent. Les "drogues" illégales, à la différence des "drogues légales" ont créé, de par l'illégalité qui les "réglemente" des dommages supplémentaires.

A ce stade une question se pose: pourquoi certaines substances sont-elles considérées comme illégales? La motivation publique est d'ordre moral mais nous savons qu'une conscience se fonde sur une moralité tandis que l'Etat se doit d'être laïc, pragmatique, en d'autres termes qu'il se doit de gouverner les problèmes de la meilleure façon possible et non selon des valeurs. Quand l'Etat se fonde sur une morale il est inévitablement éthique et ethnique: l'histoire, celle récente également,nous enseigne les dommages que produit un Etat ainsi conçu. Cette croisade a été voulue - paradoxalement - surtout par les pays aux grandes traditions démocratiques et laïques. Un paradoxe qui marque également la limite des capacités et des volontés des grandes démocraties à gouverner les grands problèmes de la planète. Ces limites ont produits les grands maux de l'humanité, de l'appauvrissement des ressources à la création de conditions insoutenables de vie, sociale et de l'environnement. Tout cela accompagne un état de fait q

ui, s'il n'a pas motivé le choix de prohiber certaines substances, coincïde, de fait, avec la réalité: les drogues interdites sont, par tradition, culture et agriculture, celles des pays du tiers-monde, des pays pauvres, marginaux, incontrôlables.

Nous constatons qu'après des années de lutte contre les drogues (entendues ici comme les seules substances illégales), après avoir dépensé des milliards de dolars, la situation continue à empirer. On se comporte comme les américains au Vietnam: bien que continuant à perdre, on continue à combattre et, à la fin, on se retire, laissant derrière soi morts et ruines, les siens comme ceux des autres. Tout cela est tout simplement fou.

Chacun sait que l'héroïne n'est pas la marijuana. Et pourtant les lois actuelles les rendent très dangereuses toutes les deux pour qui les utilisent, parce qu'avant d'être consommateurs on est délinquants, on risque la prison, on est amené à côtoyer le monde de la criminalité.

Nous dénonçons le fait que les lois actuelles sur les drogues constituent un danger pour l'Etat, pour la société et pour le simple citoyen (qu'il utilise ou non ces substances) alors qu'elles sont aussi un énorme cadeau - dont il est difficile de dire à quel point il releva seulement du hasard au moment où ces lois ont été votées - pour les diverses mafias qui vivent du commerce de la drogue. Il est en effet évident qu'en voulant maintenir de telles lois quand ce n'est pas pour les rendre plus répressives, on ne fait rien d'autre qu'enrichir la criminalité et, ainsi faisant, on la rend toujours plus puissante et violente. Nombreux sont les pays où la démocratie elle-même est désormais à risque tandis que dans certains autres elle est déjà largement compromise. Quant aux marchés financiers et aux économies nationales leur état de salubrité sont de plus en plus souvent douteux. Quel est le village ou le quartier d'une ville d'Europe on l'on ne puisse trouver à Noël, à Pâques ou à la Trinité, à l'aube ou au coe

ur de la nuit, les substances illégales ?

Nous savons et nous voulons agir,

à partir de nos connaissances scientifiques, médicales, économiques, juridiques ou, simplement, en vertu de notre sensibilité de citoyens épris de démocratie et ressentant la nécessité, le besoin, l'urgence d'agir et de donner une réponse militante et personnelle.

Nous avons par conséquent décidé de constituer et nous vous invitons à constituer, avec nous, la CORA-Belgique, la Coordination Radicale Antiprohibitionniste, association fedérée au Parti Radical transnational et transparti, organisation non gouvernementale de l'ONU. La CORA-Italia a été fondée en Italie en 1987. Depuis lors elle a promu un référendum populaire, recueillant 700.000 signatures authentifiées par officier de l Etat civil, référendum voté ensuite par une très large majorité de citoyens. Grâce à ce référendum les consommateurs de drogues ne peuvent plus, du simple fait d'être en possession de ces substances, aller en prison. En ce moment la CORA est en train de recueillir les signatures sur le texte d'un référendum qui demande la légalisation des drogues légères. Et, toujours au cours de ces derniers mois, nous sommes en train de promouvoir la constitution de noyaux des CORA en Espagne, en France, aux Pays-Bas, en Croatie, en Hongrie, en République Tchèque, en Ukraine et en Russie. L'idée est de

constituer une organisation articulée sur des entités nationales afin d'agir plus efficacement et avec plus de force.

Au moyen de la CORA nous voulons changer les lois dans notre pays, à partir de la légalisation des drogues illegales, et donner un cadre légal au contrôle par l'Etat des circuits de distribution.

Nous voulons nous battre pour la révision et la dénonciation des Conventions internationales en matière de drogues. Réussir sera difficile, comme toujours quand il s'agit d'une lutte démocratique et nonviolente.

Nous comptons également sur vous pour donner à notre pays et pas seulement au nôtre, des lois qui correspondent à la nécessité de gouverner les grands problèmes.

Nous comptons donc sur vous pour changer ces lois erronées et moralistes qui, au lieu de résoudre les problèmes, les ont décuplés au point qu'il devient difficile de comprendre et d'accepter leur pouvoir de destruction de vies humaines, de règles sociales, de démocratie, de droit, de liberté.Anne ANDRE-LEONARD (PRL) député au Parlement européen

Comte Pol BOL (PRL) sénateur honoraire

Didier DE VLEESCHOUWER fondateur du CCLA

Christian FIGIEL médecin

Nathalie GILSON avocat

Michel HANCISSE coordinateur CORA-Belgique

Martine HUTSEBAUT présidente de l'Association "Debed"

Pierre LENFANT (PSC) sénateur honoraire

Yves LEONARD avocat

Frans LOZIE (AGALEV) député

Yvan MAYEUR directeur du CPAS de Bruxelles (PS)

Patrick MORIAU (PS) député

Baudouin PETIT médecin

Eric PICARD médecin

Jean-Marc PICARD avocat

Jean Luc ROBERT, membre du comité directeur de la LIA

Mafoud ROMDHANI (PS) conseiller régional bruxellois

 
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