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Conferenza droga
Partito Radicale Belgique - 13 dicembre 1995
Légalisation des drogues

>>> Le Journal du Médecin <<<

>>> par Thierry Goorden <<<

La croisade des antiprohibitionnistes

L'antiprohibitionnisme gagne des partisans en Belgique, au moment où le débat sur la légalisation des drogues s'ouvre au Parlement Les membres fondateurs de CORA-Belgique veulent se faire entendre.

Toutes les drogues ne sont pas illégales, toutes les substances illégales e son drogues." Les membres fondateurs de CORA-Belgique, la Coordination radicale antiprohibitionniste qui s'est constituée en une organisation politique ce 7 décembre, entendent lutter pour changer les lois actuelles "obsolètes" sur les drogues et les substances légales considérées comme nocives. Ce groupe d'initiative politique rassemble des personnalités de tous bords souhaitant apporter une autre voix et soutenir le débat: des sénateurs Pol Boél (PRL) et Pierre Lenfant (PSC), aux députés Patrick Moriau (PS) et Franz Lozie (Agalev), l'eurodéputée libérale Anne André, le conseiller régional bruxellois Mafoud Romdhani (PS), également des médecins, les Dr Eric Picard et Baudouin des avocats, le directeur du CPAS de Bruxelles Yvan Mayeur, et des usagers de drogues.

Tous pensent que le prohibitionnisme a échoué. "Les lois actuelles su, la prohibition des conséquences catastrophiques. La plus évidente étant l'augmentation exponentielle du ombre de personnes qui la utilisent et de celles qui en abusent".

Pour CORA-Belgique, association fédérée au Parti radical transnational et "transparti", les drogues illégales ont créé, de par l'illégalité qui les réglemente, des dommages considérables pour les Etats, la société et les citoyens.

La démonstration est claire et le coupable tout désigné:la drogue qui circule librement de par le monde, la drogue de l'argent sale et des mafias, des hold-up et des vols à la tire, de la vente libre et de la mort, des overdoses et du sida, c'est la drogue interdite. Malgré des années de lutte. des milliards de dollars dépensés à traquer les narco-trafficants, la situation continue à s'empirer. "On se, comporte comme les Américains au Vietnam, écrivent les signataires du manifeste de fondation de CORA-Belgique. On continue à combattre et, à la fin, on se retire, laissant derrière soi mort et ruines, les siens comme les outres".

Les antiprohibitionistes réclament, par conséquent, une révision de la loi de 1921 sur le trafic des stupéfiant, ainsi qu'un cadre légal au contrôle par l'Etat des circuits de distribution de drogues. C'est encore , selon eux, le meilleur moyen de combattre la criminalité toujours plus riche, plus puissante, plus violente, qui se nourrit de substance dont les prix sont gonflés par la loi de la prohibition.

Ils veulent surtout profiter du fait que pour la première fois dans un pays occidental, un parti de gouvernement se déclare en faveur de la révision des lois en vigueur en matières de drogue légère, "une occasion historique" à ne pas manquer.

Ils estiment aussi nécessaire de revoir les conventions internationales sur les drogues.Enfin, ils réaffirment l'incontournable liberté thérapeutique.e des médecins et des patients toxicomanes. "Les lois que organisent l'exercice de la médecine pour les usagers de drogues doivent s'appliquer comme tout autre traitement. Le secret professionnel, le libre choix du médecin par le patient et le libre choix du traitement doivent être respectés comme l'a rappelé le Conseil d' Etat à plusieurs reprises".

"L'enjeu est un peu comparable, à la dépénalisation de l'avortement autrefois - estime le Dr. Baudouin Petit -.

Pour lutter contre le pathologies de l'IVG, il a fallu d'abord sortir celui-ci de la clandestinité. Il faut faire la même chose, à présent, pour la drogue, si l'on veut réellement guérir ses pathologies, pas seulement individuelle mais aussi sociales".

Depuis la fondation, en 1987, de CORA-Italia, le mouvement antiprohibitionniste fait des émules en Espagne, en France, aux Pays-Bas, en Croatie, en Hongrie, en Tchéquie, en Ukraine et en Russie.

Mais déjà, les fondateurs de la Coordination radicale belge savent que réussir leur sera très difficile, "comme toujours quand il s'agit d'une lutte démocratique et non-violente".

 
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