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Conferenza droga
Partito Radicale Ottavio - 9 dicembre 1996
LE SOIR, 7/8 dicembre 1996, pag. 28.

DEPENALISER LA CANNABIS, C'EST POSSIBLE.

LES ANTIPROHIBITIONNISTES CHERCHENT UN SOUFFLE POLITIQUE.

Au moment où nos parlementaires prennent connaissaissance des rapports d'experts mentionnés par ailleurs, le mouvement CORA - coordination radicale antiprohibitionniste - tenait à Bruxelles, ces 5, 6 et 7 décembre, son huitième congrès, visant à l'organisation d'un mouvement politique international susceptible de combattre les principes de la prohibition.

Nombre d'orateurs étaient à l'ordre du jour, comme l' ex-sénateur Pol Boël, l'ancien ministre néerlandais de la santé publique Hedy d'Ancona, le psychiatre Marc Reisinger ou l'incontournable Marco Pannella.

Si les interventions ont semblé disparates ce vendredi matin, quelques interventions académiques tenues ce jeudi n'ont pas manqué de poids. On a ainsi appris, par le professeur Ambros Uchtenhagen, de Zurich, que le programme suisse de distribution contrôlée d'héroïne tenait pour l'heure ses promesses. L'une des interventions les plus remarquées est celle de l'Américain Ethan Nadelmann, directeur du centre d'études Lindesmith, et qui sera à l'origine du référendum sur l'usage médical de la marijuana réalisé en Californie en même temps que les dernières élections présidentielles: il a souhaité que les termes antagonistes de prohibition/antiprohibition cèdent le pas à une troisième voie: "Nous ne devons pas voir la légalisation comme le "top". Non: nous souhaitons simplement une perspective morale, une politique "drogue" cohérente qui cement de la science, la santé publique, les droits de l'homme.

Assez remarquablement, une autre voie devait, le lendemain, s'élever dans le même sens, en affirmant que plutôt que de rester "anti-prohibitionniste" il serait peut-être préférable de devenir a-prohibitionniste. Et de ne défendre, pour perspective politique, qu'un monopole d'Etat sur le cannabis légalisé, et la prescription médicale d'héroine.

Symboliquement, la commissaire européenne Emma Bonino a pris la parole à son tour - à titre strictement personnel pour réaffirmer sa conviction: "Marijuana? Une drogue ou cataloguée comme telle qui devrait être legalisée. Je suis personellement contre les drogues. Je n'en use jamais. Mais je crois en la responsabilité personelle. Nous devons en revenir à la norme qui dit que s'il n'y a pas de victime, il n'y a pas de délit.

A. L.

 
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