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Conferenza droga
Partito Radicale Centro Radicale - 11 novembre 1997
Cora/Fichage des drogués: communiqué de presse

GESTION DES DROGUES EN BELGIQUE: 1 MORT, UNE EMEUTE ET UNE TENTATIVE DE FICHAGE POLICIER DES TOXICOMANES SOIGNES A LA METHADONE.

NON SEULEMENT LA PROHIBITION ACCUMULE LES ECHECS, MAIS EN PLUS ELLE CONTRARIE L'ACCES AUX SOINS DES TOXICOMANES, CE QUI LES INCITE A RECOURIR A LA CONSOMMATION DE DROGUES ILLEGALES.

SEULE UNE LEGALISATION DES DROGUES PERMETTRA D'ASSURER LE DROIT AUX SOINS DES TOXICOMANES, A L'EGAL DE CELUI QUI EST RECONNU A TOUS LES AUTRES CITOYENS.

Mercredi 6 novembre dernier, à l'occasion du congrès 'Gestion des drogues en 2000', les ministres de l'intérieur, de la justice et de la santé (tous néerlandophones), présentaient publiquement leurs réticences à l'encontre des projets (liégeois) d'expérimentation de la prescription d'héroïne dans le cadre des traitements de substitution dont pourraient bénéficier certains héroïnomanes, parmi les plus marginalisés.

Ils faisaient savoir qu'ils envisageaient plutôt l'enregistrement administratif centralisé de l'identité des toxicomanes traités à la méthadone.

Le lendemain, Madame Anne Bourguignon, procureur du Roi à Liège, faisait connaître son opposition au projet de prescription d'héroïne. Marquant un retour en arrière par rapport aux interprétations récentes des tribunaux et des parquets, et menaçant ainsi par extension le développement des traitements à la méthadone, le procureur liégeois soutenait qu'un tel traitement de substitution serait contraire à la loi interdisant aux médecins l'entretien d'une toxicomanie.

Ce lundi, au lendemain des émeutes causée par la mort d'un trafiquant d'héroïne, la Coordination radicale antiprohibitionniste (CORA) été alertée par plusieurs pharmaciens installés dans les quartiers de Schaerbeek, de Bruxelles-ville et d'Anderlecht, parce que des policiers en civil installés devant leurs officines dans des voitures banalisées procédaient aux interpellations systématiques de leurs clients toxicomanes pour vérifications d'identité. Un pharmacien qui s'étonnait et tentait de s'interposer en questionnant les représentants de l'ordre sur leur activité s'est fait grossièrement menacer de procès verbal et d'amende. De telles intimidations sont inacceptables. Sans doute s'agit t'il d'une mise en application rapide et illégale du renforcement répressif de la politique prohibitionniste annoncé la semaine dernière à Gand.

La CORA dénonce l'irresponsabilité des autorités politiques qui organisent et soutiennent une telle attitude policière. Cette attitude provocante est dangereuse pour la sécurité et pour la santé publique: plusieurs toxicomanes, ayant repéré les policiers, ont préféré rebrousser chemin. Plutôt que d'entrer dans la pharmacie pour y acheter leur médicament ils ont été acheter l'héroïne au marché noir.

Cet épisode de la guerre à la drogue montre les limites de la position officielle du gouvernement Dehaene prônant l'intégration des objectifs sanitaires et des objectifs de sécurité en guise de gestion politique belge des problèmes de drogue. En cas de tension, les préoccupation sanitaires s'effacent les priorités répressives imposées par le choix de la prohibition. La guerre à la drogue se change en guerre aux drogués; une guerre faite aux citoyens les plus vulnérables, accompagnée d'un climat de guerre civile menaçant les libertés publiques.

Sans une réorganisation de la politique belge des drogues incluant leur légalisation pour mieux les contrôler, seules les organisations mafieuses organisant les trafic de drogue et les groupes politiques antidémocratiques seront gagnants.

Eric Picard

Midrash

54 Place Morichar

1060 Bruxelles

Tél */32/2/537 87 73

Fax */32/2/537 09 92

 
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