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Conferenza droga
Radio Radicale Roberto - 8 gennaio 1999
ALCOOL, TABAC, DROGUES, MEME COMBAT
(http://www.lemonde.fr)

La présidente de la mission interministérielle, Nicole Maestracci, propose au premier ministre un véritable changement de cap. Le futur plan triennal contre les toxicomanies prendrait en compte l'alcool, le tabac et les médicaments et tenterait d'éviter les incarcérations pour simple usage de stupéfiants.

Dans un rapport dont Le Monde révèle le contenu, la présidente de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie définit un changement de cap.

A l'approche classique fondée sur la classification légale des substances, se substituera une politique pragmatique tenant "compte de l'ensemble des conduites addictives, quel que soit le statut juridique du produit". Le changement le plus spectaculaire est la prise en compte, dans le futur plan de lutte contre la toxicomanie, des drogues dites " licites " comme l'alcool, le tabac ou les médicaments. Les substances " légales " sont en effet plus nuisibles à la santé : 60 000 décès par an sont imputables au tabagisme et 20 000 à l'alcoolisme tandis que les médicaments sont utilisés dans neuf tentatives de suicide sur dix. L'héroïne a pour sa part entraîné la mort par surdose de 228 personnes en 1997 et environ un millier de toxicomanes, se droguant par injection, sont morts du sida depuis le début de l'épidémie. Le cannabis n'a, à ce jour, jamais été directement mortel.

Nicole Maestracci propose d'éviter les incarcérations pour simple usage de stupéfiants. En 1997, plus de 70 000 personnes ont été interpellées en 1997 pour le seul délit d'usage de stupéfiants et environ 800 personnes ont été incarcérées pour cette seule infraction.

A Aix-en-Provence, un dispositif de prise en charge permet d'éviter de poursuivre les simples usagers.

René Panatoni, directeur de l'Association aixoise de prévention et de réinsertion sociale, qui a instauré, en partenariat avec le parquet d'Aix-en-Provence et le centre hospitalier Montperrin, une politique alternative aux pour suites pour les simples usagers de drogue.

En signant la préface du rapport du professeur Bernard Roques sur la " dangerosité des drogues ", Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, ne s'attendait sans doute pas à relancer le débat sur la dépénalisation de l'usage de stupéfiants.(

 
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